Ambassade du Brésil en France
L'ambassade du Brésil en France est la représentation diplomatique de la république fédérative du Brésil auprès de la République française. Elle est située au no 34 du cours Albert-Ier, dans le 8e arrondissement de Paris, la capitale du pays. Son ambassadeur est, depuis 2023, Ricardo Neiva Tavares.
Ambassade du Brésil en France | |
Brésil |
|
---|---|
Le drapeau brésilien flotte sur l'ambassade du Brésil à Paris. | |
Lieu | 34 cours Albert-Ier Paris 75008 |
Coordonnées | 48° 51′ 54″ nord, 2° 18′ 19″ est |
Ambassadeur | Ricardo Neiva Tavares |
Nomination | 2023 |
Site web | gov.br/mre/pt-br/embaixada-paris |
Voir aussi : Ambassade de France au Brésil | |
modifier |
Histoire
modifierDans les années 1900, la légation du Brésil se trouvait 3 place Malesherbes (17e arrondissement), tandis que sa chancellerie était située 47 rue de Lisbonne (8e arrondissement) et son consulat général 51 rue Cambon (1er arrondissement)[1]. Dans les années 1920, l'ambassade du Brésil était installée 17 rue Quentin-Bauchart (8e arrondissement), tandis que son consulat général était situé 23 rue Drouot (9e arrondissement)[2].
L'actuelle ambassade est installée dans un ancien hôtel particulier situé au nos 34 et 34bis : l’hôtel de La Ferronnays dit également hôtel Schneider. Ce vaste hôtel particulier d'une emprise au sol de 623 mètres carrés, élevé sur un terrain de 1 859 mètres carrés, a été bâti dans la première moitié du XIXe siècle pour Arthur Louis Gibert (1759-1864), agent de change à Paris[3]. En 1865, l'hôtel revient à ses deux filles, Élise Lucie Camille (née en 1822), comtesse Augustin de La Roche Aymon et Guillelmine Marie Lucie (1819-1906), comtesse Adolphe de La Ferronnays, qui lui donne son nom. Dame d'honneur de la « comtesse de Chambord », la comtesse de La Ferronnays a publié ses Mémoires en 1899[4]. « L'hôtel de la comtesse de La Ferronnays, née Gibert, rapporte André de Fouquières, eut une importance en quelque sorte historique : le comte de Paris, avant son exil, était un assidu des brillantes réceptions de Mme de La Ferronnays, et c'est au cours de l'une d'elles que fut projetée l'union entre la princesse Amélie d'Orléans et le duc de Bragance, futur roi de Portugal[5]. Un autre roi qui, lui, avait perdu sa couronne, fut aussi son hôte : Don Carlos VII qui, pendant quatre ans avait été reconnu comme souverain par une partie de l'Espagne, pendant les farouches luttes carlistes. »[6].
L'hôtel est vendu aux banquiers Demachy et Seillière, qui le revendent en 1900 à Eugène II Schneider (1868-1942), grand industriel de la sidérurgie, qui s'y installe avec sa femme née Antoinette de Rafélis Saint-Sauveur (1875-1969), qu'il a épousée en 1898. Il fait transformer — ou reconstruire ? — le vieil hôtel par le célèbre architecte Ernest Sanson, qui crée notamment l'enfilade des pièces de réception. C'est dans cet hôtel qu'a lieu le la signature du contrat de mariage de la fille d'Eugène Schneider, May, avec le duc de Brissac. Sous l'Occupation, Pierre de Cossé-Brissac y mène avec son épouse une vie mondaine, y recevant le Tout-Paris de la collaboration (Arletty, Sacha Guitry, Coco Chanel, Paul Morand, Josée Laval ou encore Pierre Drieu la Rochelle).
Le , la famille Schneider vend l'hôtel pour 14 millions de francs au Brésil, qui y installe la chancellerie de son ambassade à Paris. Au sous-sol et au rez-de-chaussée, l'hôtel est en pierre de taille. Au premier étage, il est bâti en moellons recouverts d'enduit avec entablement de pierre ; le brisis est en ardoise et le terrasson en zinc[7].
La résidence de l'ambassadeur se trouve au 5, rue de l'Amiral-d'Estaing, dans le 16e arrondissement.
Ambassadeurs du Brésil en France
modifierLes ambassadeurs du Brésil en France ont été successivement[8] :
Consulats
modifierOutre son ambassade à Paris, le Brésil possède un consulat général à Paris, un consulat général à Cayenne (Guyane) et un consulat à Saint-Georges (Guyane) ainsi que des consulats honoraires à Dijon, au Havre, à Strasbourg, à Lille et à Nantes[9].
Galerie de photographies de l'ambassade
modifierRéférences
modifierDans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance ou Gallica :
- Remise de lettres de créance, JORF no 37 du 7 février 1885, p. 673.
- Remise de lettres de créance, JORF no 100 du 11 avril 1889, p. 1761.
- Remise de lettres de créance, JORF no 183 du 7 juillet 1912, p. 5961.
- Remise de lettres de créance, JORF no 132 du 15 mai 1919, p. 4998.
- Remise de lettres de créance, JORF no 335 du 10 décembre 1919, p. 14258.
- Remise de lettres de créance, JORF no 352 du 29 décembre 1922, p. 12407.
- Remise de lettres de créance, JORF no 108 du 25 octobre 1944, p. 1087.
- Remise de lettres de créance, JORF no 112 du 12 mai 1948, p. 4562.
- Remise de lettres de créance, JORF no 97 du 23 avril 1950, p. 4328.
- Remise de lettres de créance, JORF no 275 du 21 novembre 1953, p. 10414.
- Remise de lettres de créance, JORF no 68 du 20 mars 1956, p. 2671.
- Remise de lettres de créance, JORF no 177 du 31 juillet 1964, p. 6875.
- Remise de lettres de créance, JORF no 103 du 4 mai 1966, p. 3571.
- Remise de lettres de créance, JORF no 177 du 1er août 1970, p. 7179.
- Remise de lettres de créance, JORF no 45 du 22 février 1975, p. 2139.
- Remise de lettres de créance, JORF no 112 du 13 mai 1978, p. 2071.
- Remise de lettres de créance, JORF no 163 du 17 juillet 1979, p. 1859.
- Remise de lettres de créance, JORF no 55 du 5 mars 1988, p. 3007, NOR MAEP8850001E.
- Remise de lettres de créance, JORF no 230 du 2 octobre 1991, NOR MAEP9150057E.
- Remise de lettres de créance, JORF no 235 du 9 octobre 1997, p. 14636, NOR MAEP9750076G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 148 du 28 juin 2003, p. 10888, texte no 2, NOR MAEP0350032G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 240 du 14 octobre 2005, p. 16299, texte no 8, NOR MAEP0550100G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 97 du 24 avril 2008, p. 6776, texte no 1, NOR MAEP0850042G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 158 du 10 juillet 2015, p. 11770, texte no 1, NOR MAEP1514199X.
- Remise de lettres de créance, JORF no 288 du 12 décembre 2019, texte no 2, NOR EAEP1935591X.
- Remise de lettres de créance, JORF no 221 du 23 septembre 2023, NOR EAEP2325495X.
Autres références :
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 452.
- « Legaciones y Oficinas de Pasaportes », La Semaine à Paris, 21 novembre 1924, p. IV, sur Gallica.
- V. Généalogie de la famille Gibert.
- Mémoires de Mme de La Ferronnays, Paris, Société d'éditions littéraires et artistiques, 1899, in-8, 329 pp.
- On sait que c'est à la suite de la fête, jugée d'une excessive somptuosité, donnée le à l'hôtel de Matignon, alors propriété de la duchesse de Galliera, pour célébrer ces fiançailles, que fut votée la loi d'exil de , qui contraignit les membres des familles ayant régné sur la France, dont les membres de la maison d'Orléans, à quitter la France jusqu'en 1950.
- André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1 : Les Quartiers de l'Étoile, Paris, Pierre Horay, , p. 65-66.
- « L'hôtel Schneider », sur brasil.fr.
- « Les précédents ambassadeurs du Brésil en France », Ambassade du Brésil en France.
- « Ambassades et consulats étrangers en France : Brésil », sur le site de la Maison des Français de l'étranger.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Consulat général du Brésil à Paris
- Ministère brésilien des Relations extérieures
- Représentations diplomatiques du Brésil
- Ambassade de France au Brésil
- Relations entre le Brésil et la France
Liens externes
modifier
- (fr + pt) Site officiel
- Ressource relative aux organisations :