Abdelkrim Dali
Abdelkrim Dali, né le à Tlemcen et mort le à Alger, est un chanteur et musicien algérien de gharnati et de hawzi tlemcénien, genres classiques traditionnels de la musique algérienne. Instrumentiste polyvalent, il joue indifféremment le rebab et l'oud.
Naissance |
Tlemcen (Algérie française) |
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Décès |
(à 63 ans) Alger (Algérie) |
Activité principale | Chanteur, musicien, interprète |
Genre musical | gharnati, hawzi |
Influences | musique arabo-andalouse, Musique algérienne |
Biographie
modifierIssu d'une famille de mélomanes tlemcénienne, c'est le fils unique de sa mère Fatima Zohra. Son goût pour la musique s'est développé au contact des maîtres Omar Bakhchi, M'hammed Sari, Abdessalam Bensari, Yahia Bendali, Boudalfa, Mustapha Brixi et El Yaho Bensaïd. Il intègre les orchestres de Larbi Bensari et Cheikha Tetma, ce qui va le faire connaître à tous les férus de musique andalouse. En 1938, il fait une grande tournée en Algérie et l'année suivante en France. En 1940, il participe au lancement de Radio-Alger dont il intégra définitivement l'orchestre comme joueur d'Oud en 1952. Ce qui le fit venir à Alger avec sa famille. Après l'indépendance du pays en 1962, il participe à toutes les semaines culturelles algériennes dans les pays arabes ou en Europe et on lui attribue une chaire au Conservatoire d'Alger. En 1971, il est conseiller à l'Institut National de Musique, spécialiste de musique arabo-andalouse. Il enregistre toutes les Noubas selon la tradition tlemcénienne. Au déclin de sa vie, il fait le pèlerinage à la Mecque et compose un grand poème symphonique intitulé Rihla Hidjazia, œuvre qui représente le couronnement d'une longue carrière au service de la musique andalouse[1].
Personnalité simple et doté d'une grande générosité, on retient de cet homme d'un grand talent, une tessiture vocale d'une grande clarté capable aussi de chanter sans micro. Originaire de Tlemcen, vivant à Alger, il a su allier les deux styles de la musique andalouse qui sont le Gharnati de Tlemcen et le San'â d'Alger[2],[3].
Abdelkrim Dali, a interprété et enregistré la chanson religieuse intitulée Ibrahim el-Khalil, qasida d'un certain Belkheznadji au XIXe siècle et fut également interprétée et enregistrée autrefois par Mahieddine Bachtarzi[4]. Cependant, c'est grâce à la voix caractéristique d'Abdelkrim Dali, que cette chanson a acquis une renommée sans précédent depuis les années 1970, devenant ainsi un élément incontournable de la célébration de l'Aïd el-Kébir en Algérie. Sa diffusion régulière sur les ondes de la radio et de la télévision algériennes a contribué à sa popularité durable. Par ailleurs, Abdelkrim Dali est également reconnu pour son autre composition tout aussi célèbre, intitulée Mezzyanou nhar el youm Saha Aidekoum[4].
Quelques titres
modifier- N'har el youm
- Rihla Hidjazia
- Nergheb el mouid
- El hadjam
- El Kaoui
Décorations
modifier- Djadir de l'ordre du Mérite national d'Algérie.
Formation
modifierDe 1970 à 1977, il a formé plusieurs élèves au conservatoire d'Alger. Son élève par excellence est Mourad el Baez.
Références
modifier- (en) « Colloque international Abdelkrim Dali : La musique andalouse décortiquée », sur El watan (consulté le )
- Kahina Lamiss, « Colloque international "Cheikh Abdelkrim Dali" du 25 au 27 avril au TNA », sur L'express DZ, (consulté le )
- « Cheikh Abdelkrim Dali : Le ciseleur de noubas »
- Youcef Djedi, « Le corpus de poésie dite « populaire » comme matériau de recherche pour les sciences humaines et sociales », L’Année du Maghreb, no 14, , p. 69–81 (ISSN 1952-8108, DOI 10.4000/anneemaghreb.2659, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dictionnaire des musiciens et interprètes algériens, Achour Cheurfi, Ed. ANEP, Alger 1997