Étienne Corbineau

architecte français

Étienne Corbineau, architecte français, fait partie d'une famille d'architectes français : les Corbineau. On les trouve simultanément en Anjou et au comté de Laval.

Étienne Corbineau
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Biographie
Activité
Période d'activité
XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Origine

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On trouve à Laval Étienne Corbineau, « mestre architecteur », dès le commencement du XVIIe siècle, son fils Pierre, son petit-fils Gilles, architectes aussi, et, peut-être de la même famille, Jacques Corbineau, mariée à François Le Conte, marbrier, l'un des collaborateurs des architectes de ce temps.

Les Corbineau se rattachent à l'école de Jean Bullant et comme lui, ils se plaisent à employer l'appareil en bossage, les ordres superposés, les frises ornées de triglyphes. Si Étienne Corbineau n'a pas travaillé sous la direction du maitre parisien, il a su s'assimiler les conceptions artistiques exposées et recommandées dans le livre La règle générale d'architecture des cinq manières de colonnes.

Carrière de Marbre

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La première référence concernant Étienne Corbineau est une quittance[1] pour avoir faict, mis et posé deux bénitiers de pierre es chapelle de l'église de Sainte-Suzanne[2]. En 1613, il exploite la carrière de marbre de Saint-Berthevin au Chastellier[3],[4]

On lui attribue la reconstruction en 1615 de la maison des Grandes Écoles[5], sur les caves des grandes écoles pour le marchand Jean Crosnier.

Ursulines de Laval

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Étienne Corbineau se distingue lors de la construction de l'église et du couvent des Ursulines de Laval (1617-1628). En 1617, Étienne Corbineau[6] traite avec les Ursulines, provisoirement installées au Pont-de-Mayenne, pour la construction du monastère[7] Ce terrain leur ayant été accordé, sœur Marie de Jantillau, première supérieure, et Anne Beauvais, sœur préfète, firent de suite des marchés avec un architecte, Étienne Corbineau, pour la construction d'une église et des bâtiments nécessaires pour loger la communauté naissante, et d'autres marchés avec Jehan et Denis Crosnier[8], de Laval, pour la fourniture de tuffeaux de toutes dimensions et ardoises pour la construction de ces édifices, suivant qu'il leur en sera donné avis par l'architecte, de manière à n'en laisser jamais chômer pendant les constructions.

Le projet n'a pas de suite, sans doute parce que le local ne pouvait convenir à une communauté en règle[9]. Néanmoins, Corbineau s'engage à construire l'église, la maison conventuelle et autres bâtiments[10], qui seront situés à La Croix-Blanche. Corbineau est chargé de la construction de l'église, des bâtiments, cloître, dortoir et réfectoire, ainsi que de la clôture des jardins[11]. Bernard Venloo, sculpteur, eut 9 livres pour la façon d'une figure placée au grand autel et 12 livres pour avoir sculpté une statue de sainte Hélène que l'on plaça au portail de l'église[12].

En 1623, cet édifice était suffisamment avancé pour qu'un nouveau marché pût être conclu entre Pierre Cornillau, mandataire des Ursulines, et « Estienne et Pierre les Corbineaulx, maistres architectes »[13]. En 1627, les Ursulines prenaient possession de leur monastère. Il s'agit de la première collaboration entre le père et le fils. Le retable disparait en 1848[14].

Bénédictines de Laval

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Le , Étienne et Pierre Corbineau s'engagent vis-à-vis des Bénédictines de Laval à construire leur monastère, chapelle, dortoirs, réfectoire, chapitre, parloirs, etc[15]. Le portail, avec vitrail au-dessus, sera enrichi au moins autant que celui des Ursulines[16]. Six ans plus tard, en 1636, les Corbineau signent un marché pour le maître-autel de tuffeau et de marbre, pour la clôture du chœur supportant les grilles, également en tuffeau enrichi de marbre, pour un portail sur le Gast[17].

Buron d'Azé

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En 1638, le Monastère de Buron[18] à Azé fait appel aux Corbineau[19]. Il est donc possible que les Corbineau soit à l'origine du portail du Buron, seul vestige actuel de l'Abbaye.

Parlement de Bretagne

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L'hypothèse exprimée dans plusieurs ouvrages dont celui de J.-M Richard selon laquelle la construction du Palais du Parlement de Bretagne est alors reprise par Étienne Corbineau, entrepreneur lavallois est erronée. La signature du devis de 1627 n'est pas celle d'Étienne Corbineau, et le nom de l'architecte lavallois ne figure dans aucun des documents. Jacques Salbert indique qu'il reste possible qu'Étienne Corbineau ait participé au chantier de Rennes, mais sous les ordres de Jacques Corbineau. Étienne Corbineau s'occupe alors jusqu'en 1626 de la construction du Monastère des Ursulines de Laval.

Décès

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Étienne Corbineau décède entre 1639 et 1642, car Pierre Corbineau, son fils, apparait pour la première fois seul dans le marché de construction du Couvent des Ursulines de Château-Gontier.

Principales réalisations

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Notes et références

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  1. De 10 livres.
  2. « Étienne Corbineau », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne), tome I, p. 719.
  3. « Étienne Corbineau », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne), tome IV, p. 235. Cette exploitation est conservée jusqu'en 1633, où la propriétaire oblige les architectes lavallois à respecter ses droits.
  4. Étienne obtient une concession de carrière d'Adenette Gastin, dame du Chastellier il doit ouvrir, en comblant la partie abandonnée et mettant avec soin la bonne terre en dessus, et payer 4 livres tournois par charretée de marbre.
  5. Devenue Maison de la Bazoche, située actuellement 10, place de la Trémoille à Laval.
  6. Il habite alors la rue de Rivière une maison lui appartenant
  7. Il est question un moment d'établir définitivement les Ursulines dans cette maison. Le 19 novembre 1617, Jean Pellier, Prieur de Saint-Vénérand, rassemble un conseil de paroisse, pour proposer aux habitants de céder aux religieuses le bas du cimetière de l'église Saint-Vénérand de Laval.
  8. Les frères Jean et Denis Crosnier s'obligent à livrer la quantité nécessaire de tuffeaux à raison de 36 livres tournois le cent, « cent quatre pour cent comme la coustume et ordinaire est », et 101 milliers d'ardoises « de la grosse rousse noyre, bonne loyalle et marchande », frais de transport et tous droits compris ; ces matériaux étaient amenés par eau au port Saint-Julien.
  9. Le terrain qu'elles avaient choisi, placé entre le cimetière Saint-Vénérand et la rue Sainte-Anne, se trouva trop resserré, ayant d'un côté un passage conduisant au cimetière et de l'autre des propriétés particulières.
  10. Au prix de 65 sols la toise, vingt et une comptées pour vingt, tous les matériaux et échafaudages nécessaires lui étant fournis sur place. Le marché stipule quelques détails du portail et de la tribune de l'église.
  11. Suivant une quittance devant maître Beudin, notaire,en date du 29 décembre 1626, il reçut la somme de 11192 l. 12 s. 4 d. pour tous les travaux concernant la main d'œuvre de la maçonnerie. Le compte du bois de charpente employé se monte à 15027 1. 9 s. 4d. 2. Ces sommes sont les seules dont il soit resté trace dans les archives, malheureusement bien incomplètes, des Ursulines de Laval. Le maître maçon employé par Étienne Corbineau s'appelait Jacques Ricoul. — Tous les payements sont faits par Pierre Cornilleau, sieur du Chastelier, qualifié de « intendant du bastiment des dames religieuses Ursulines. »
  12. « Je Bernart Vandelo, sculpteur, confesse avoir receu de Pierre Cornilleau, sieur du Chastelier, faisant pour les dames Ursulinnes de Laval, la somme de neuf livres pour la fasson d'une figure que je ai faicte au hault du grand autel de l'église desdictes dames Ursulines. De laquelle somme de neuf livres je en tiens quitte ledict Pierre Cornilleau. Faictsoubz mon seing le premier jour de septembre mil six cens vingt et six. — Plus paie audict Vanlo treze livres pour la façon de l'image saincte Hellaine qui est posée sur le portai de l'église des dames Ursulines. Faict le vingtiesme jour de septembre 1626. — Signât: Bernart Vanlo. » — La première de ces statues a disparu avec le retable construit par Étienne Corbineau. La seconde a probablement été détruite ou déplacée pendant la Révolution: on voit au-dessus de la porte la niche où elle était placée.
  13. Ceux-ci s'engagent à faire et fournir pour le prix de 1.300 livres le maître-autel, la « chaire du prédicatoire » en pierre avec marbre de Saint-Berthevin et marbre noir de la Chamberière, et deux bénitiers de marbre, le tout conforme aux dessins qu'ils en ont remis et où la pierre de Saint-Berthevin est « figurée de rouge ».
  14. Lors d'un remaniement de la décoration intérieure.
  15. Au prix de 60 sols la toise carrée, la pierre leur étant fournie sur carrière l'église aura telles dimensions qui seront fixées par les religieuses
  16. Les pignons seront faits a rempaulx et pareils à ceux des Ursulines ou de Patience.
  17. Le règlement de comptes est daté du 3 janvier 1639. Un petit texte, postérieur de quelques années, nous montre que Corbineau ne dédaignait pas des travaux moins valeureux en 1638, il l'oblige vis-à-vis de son ami Jean Lemercier, sieur des Chênes, à construire les murs de clôture de son verger de la Pirauderie. En 1641, contrairement à ce qu'indique J.-M. Richard, c'est Pierre Corbineau seul qui élève le mur de façade d'une maison de la rue des Orfèvres. Cette façade en marbre de Saint-Berthevin existe toujours.
  18. Couvent des Franciscains.
  19. Les archives notariales de Château-Gontier conservent un marché de tuffeau passé entre les religieux et Abel Moreau du 26 avril 1638 : Moreau doit fournier du tuffeau et l'appareil de 6 cheminées suivant et au désir du mémoire que en a faict le sieur Corbineau

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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