Émilie-Romagne

région d'Italie

L’Émilie-Romagne (/e.mi.li.ʁɔ.maɲ/ ; en italien : Emilia-Romagna, /eˈmilja roˈmaɲːa/, en émilien : Emélia-Rumâgna ou Emégglia-Rumâgna, en romagnol : Emîlia-Rumàgna) est une des régions d'Italie, basée sur deux régions historiques : l'Émilie et la Romagne. Peuplée de 4,4 millions d'habitants pour une superficie de 22 446 km2, elle est située dans l'Italie du Nord et sa capitale est Bologne.

Émilie-Romagne
Blason de Émilie-Romagne
Héraldique
Drapeau de Émilie-Romagne
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Chef-lieu Bologne
Provinces 9
Communes 341
Président
Mandat
Stefano Bonaccini (PD)
depuis 2014
NUTS 1 ITD (Italie du nord-est)
ISO 3166-2 IT-45
Démographie
Population 4 449 499 hab. (30/09/2017)
Densité 198 hab./km2
Géographie
Superficie 2 244 600 ha = 22 446 km2
Localisation
Localisation de Émilie-Romagne
Liens
Site web www.regione.emilia-romagna.it

L’Émilie-Romagne est considérée comme l'une des régions les plus riches et les plus développées d'Europe. La région est également un important centre culturel et touristique, disposant de la plus ancienne université du monde occidental, comprenant de nombreuses villes de la Renaissance (comme Modène, Parme et Ferrare) et de nombreuses stations touristiques (comme Riccione, Cattolica et Rimini), tout en étant un important centre de production dans les industries agro-alimentaires et automobiles.

Histoire

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L'Émilie-Romagne comprend deux zones historiquement bien distinctes : l'Émilie et la Romagne. L'Émilie prend son nom de l'antique Via Emilia construite par le consul romain Marcus Aemilius Lepidus. Romagne, en latin Romània, qui est le mot que les Romains employaient pour désigner la région proche de Ravenne.

Par la suite, les deux zones jusqu'à l'unité de l'Italie suivent un parcours historique indépendant de ce découpage géographique. Le nord de l'actuelle région est fédéré par le duché de Parme créé par Paul III au XVe siècle, Ferrare et Modène sont constituées en duché alors que Bologne dépend des États pontificaux. Même à l'issue des guerres napoléoniennes, les territoires connaissent un parcours individuel, Parme devenant un département français, les autres villes (Modène, Bologne, Ferrare et Reggio) rejoignant la République cispadane.

En 2012, la province de Modène et toute la région émilienne est touchée par une série d'importants séismes du 20 au 29 mai ayant entraîné la mort de 25 personnes et de très nombreux dégâts matériels (patrimoine historique et religieux) et industriels (destruction de nombreuses entreprises et stocks de produits agroalimentaires)[1].

Les principales familles régnantes et seigneuries

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Géographie

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Répartition du territoire par nature de relief.
  • La région comporte trois types de reliefs : la plaine du Pô[2], les Apennins et une zone qui est le transit de l'une vers l'autre dénommée colline (collines).
  •  
    Carte ancienne de Mirandole et sa région proche, XVIe siècle.
    Le Sillaro, affluent du Reno, marque la frontière géographique entre l’Émilie et la Romagne (régions non administratives).

On observe deux types de climat : celui des côtes près de Milano Marittima avec des hivers frais et humides (en janvier, mois le plus froid, la température peut descendre jusqu'à °C) tandis que les étés sont chauds (30 °C en juillet). À l'intérieur de la région, le climat devient plus continental ; à Parme, par exemple, la neige est fréquente en hiver, en revanche les étés sont extrêmement chauds, plus de 35 °C en été.

Langues

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Les dialectes émiliens et romagnols continuent à être parlés dans la région et compris par une majorité de la population :

 
Principales gares de l'axe ferroviaire de l'Émilie-Romagne.

La région est constituée autour de l'axe formé par l'ancienne via Æmilia qui allait de Rimini (sur l'Adriatique) à Milan. Aussi, cet axe constitue un chapelet de villes moyennes dont Bologne, Modène, Reggio d'Émilie, Parme et Plaisance. Ravenne et Ferrare sont voisines.

Politique

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L'Émilie-Romagne est une région historiquement très à gauche. Autrefois fief du Parti communiste italien, l'Émilie-Romagne vote depuis pour les grands partis de gauche, d'abord les Démocrates de gauche, devenus depuis le Parti démocrate.

Lors des élections régionales de 2020, il s’agit de l’une des rares régions qui résistent à l'ascension de Matteo Salvini en faisant réélire Stefano Bonaccini à la présidence de la région[3].

Économie

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Industrie automobile et motocycliste

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De nombreux constructeurs, fabricants de moteurs, préparateurs ou carrossiers sont issus de cette région :

Industrie textile

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Subdivisions

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  • Ville métropolitaine de Bologne
  • Province de Ferrare
  • Province de Forlì-Cesena
  • Province de Modène
  • Province de Parme
  • Province de Plaisance
  • Province de Ravenne
  • Province de Reggio d'Émilie
  • Province de Rimini

La région Émilie-Romagne est divisée en neuf provinces :

Population

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Ethnies et minorités étrangères

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Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au , la population étrangère résidente était de 500 598 personnes. Les nationalités majoritairement représentatives étaient :

Pos. Pays Population
1   Maroc 70 588
2   Roumanie 66 602
3   Albanie 60 695
4   Moldavie 27 787
5   Ukraine 27 501

Culture

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Gastronomie

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Parmesan.

Vinaigre balsamique, jambon de Parme, parmesan[4], Grana Padano, mortadelle, sauce bolognaise, tagliatelle, tortellini, etc. sont originaires de l'Émilie-Romagne. Elle est aussi connue pour le cochon, ou sa charcuterie. Un plat typique de l'Émilie-Romagne est par exemple le Pan speziale.

La ville d’Imola en Émilie-Romagne est réputée pour son circuit de course automobile, l’autodrome Enzo e Dino Ferrari, sur lequel ont lieu régulièrement des grands prix de Formule 1.

Personnalités

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Notes et références

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  1. Séisme : nuit de répliques en Italie dans Libération du 30 mai 2012.
  2. L'Émilie-Romagne est une des régions de la plaine du Pô avec le Piémont et la Lombardie.
  3. Marie d'Armagnac, « Salvini: le début de la fin? », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  4. Antonio et Priscilla Carluccio, La Bonne Cuisine italienne des Carluccio, Hachette, 1998, (1997, Quadrille - Londres pour l'édition originale anglaise) (ISBN 2-01-236265-6), p. 242.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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