Émile Cottin

anarchiste français

Louis Émile Cottin, né le à Creil et mort le dans la province de Saragosse, est un militant anarchiste français auteur d'un attentat contre Georges Clemenceau et mort sur le front d'Aragon pendant la guerre civile espagnole.

Émile Cottin
Émile Cottin, vers 1919
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
FarleteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis Émile CottinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Arme
Conflit

Biographie

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D'origine modeste, Émile Cottin est menuisier-ébéniste de profession.

Il prépare un attentat contre Clemenceau — au motif de son implication dans la répression anti-ouvrière — chez Ernest-Paul Chenet, autre militant anarchiste à Malakoff (villa Cacheux) dans la banlieue de Paris. Le , à h 30, Émile Cottin fait feu à neuf reprises sur l'automobile de Georges Clemenceau, alors président du Conseil. Celui-ci sera atteint par trois projectiles, sans être blessé mortellement. « Milou » (de son sobriquet) est arrêté par des passants et menacé d'être lynché : il est remis aux autorités.

« Je suis anarchiste, c’est-à-dire antiautoritaire, anticléricaliste, antimilitariste et antiparlementaire » déclara Cottin lors de son procès.

Le , Émile Cottin est condamné à la peine capitale par le 3e conseil de guerre de Paris. Quarante-deux jours après son incarcération à Melun, alors que le journal Le Libertaire fait une campagne véhémente de soutien à Émile Cottin au motif que l'assassin de Jean Jaurès venait d'être acquitté, Georges Clemenceau intervient en faveur de son agresseur auprès du président de la République : Raymond Poincaré réduira la peine d'Émile Cottin à dix ans de réclusion et vingt ans d'interdiction de séjour[1].

Le , il est libéré « déficient à l’extrême » et astreint à résider à Haucourt (Oise) où l’anarchiste Casteu l’héberge.

En , pendant la guerre d'Espagne, il s'engage comme mitrailleur dans le groupe international dans la colonne Durruti et tombe, en octobre, sur le front d'Aragon, près de Farlete.

Bibliographie

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Notices

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Notes et références

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  1. Gérard Minart, Clemenceau journaliste (1841-1929). Les combats d'un républicain pour la liberté et la justice, Éditions L'Harmattan, .

Liens externes

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