Jeudi 29 ao�t 1872
Travaux de fortification � Metz. On lit dans l'Allgemeine Milit�rzeitung du 17 ao�t : (�) On entreprendra au printemps prochain la construction du fort des Bordes, entre Queuleu et Saint-Julien. Il est aussi question de mettre en �tat de d�fense les hauteurs de Woippy, afin de commander plus directement la vall�e de la Moselle en aval de Metz, et de flanquer efficacement le fort de Plappeville. Quant aux anciens forts, on continue sans rel�che � les perfectionner. (�) (MoMo) Jeudi 30 janvier 1873 Nous apprenons que dans le courant de cette ann�e on commencera la construction d'un nouveau fort � Woippy, au nord-ouest de Metz. (MoMo) Mardi 29 avril 1873 D'apr�s des d�cisions r�centes, l'autorit� militaire a renonc� � construire un fort pr�s de Woippy, pour prot�ger la vall�e de la Moselle du nord ; des difficult�s de terrain extraordinaires s'y opposent. On a repris le projet d'�lever des tours blind�es. (MoMo) Samedi 10 octobre 1874 L'Allgemeine Zeitung publie une lettre de Metz dans laquelle il est dit que la garnison de cette forteresse est sur le point d'�tre augment�e. Les nouvelles casernes de Bellecroix seront pr�tes l'an prochain, et jusque l� la caserne de cavalerie �tablie sur l'ancienne propri�t� des j�suites, � la Ronde, lui sera assign�e. Les travaux des vieux forts progressent et s'ach�vent graduellement, et il serait question d'�riger un nouveau fort sur la plaine de Woippy, au nord-ouest. Les anciens forts ayant �t� r�par�s, il n'y a plus lieu, malheureusement, comme ce fut le cas pour Strasbourg, de les �loigner de la ville. La cath�drale qui occupe le point central, est � 3 500 m�tres seulement de Saint-Quentin, � 4 500 de Plappeville, � 3 000 de Saint-Julien, � 3 300 de Queuleu et � 4 900 m�tres de Saint Privat, alors que l'artillerie moderne porte � 8 000 m�tres de distance. Quoique les forts soient couverts par le camp retranch�, la ville ne serait pas � l'abri d'un bombardement de la part d'un ennemi �tabli � Queuleu ou � tout autre point �loign� de 1 000 m�tres des forts. (MoMo) Samedi 26 d�cembre 1874 Les Forts. Par la construction d�j� entam�e du fort de Woippy, il sera fait un nouveau pas dans le sens du d�veloppement et de la consolidation de la place de Metz. Les forts occupent actuellement une circonf�rence de 24 kilom�tres, laquelle englobe un grand nombre de communes et de maisons de campagne. L'ouvrage le plus formidable est l'ancien fort Saint-Quentin (appel� maintenant fort Fr�d�ric-Charles), situ� dans une position dominante sur le mont Saint-Quentin, m�me � une distance de 3 500 m�tres de la Cath�drale de Metz. Comme le fort Saint-Quentin n'�tait fait que pour l'emploi d'un petit nombre de bouches � feu et que ce c�t� d�fectueux de l'ouvrage a �t� constat� lors du dernier si�ge et prouv� du reste par les pertes minimes que l'arm�e prussienne a eu � subir, le g�nie allemand l'a fortifi� par une d�fense suppl�mentaire (le fort Manstein), �tabli � l'ouest et reli� avec le premier par des retranchements et des remparts. Plus au nord se trouve le fort Alvensleben (autrefois celui de Plappeville). En passant ensuite sur la rive droite on rencontre le fort particuli�rement connu sous le nom de Saint-Julien (� pr�sent Manteuffel) qui fut construit en 1867, en m�me temps que celui de Saint-Quentin, et qui formait avec ce dernier une des principales positions des Fran�ais. De ce point jusqu'au centre de la ville il y a une distance de 3 000 m�tres, tandis qu'entre le fort Saint-Julien et celui de Plappeville il se trouve 6 500 m�tres d'intervalle, soit plus d'une lieue et demie. C'est cet intervalle qui devra �tre d�fendu et domin� par le feu du nouveau fort Woippy dont nous avons parl� au d�but. Au sud de Saint-Julien est situ� le fort Queuleu (maintenant G�ben), 3 300 m�tres de la cath�drale ; ce dernier est de tous les ouvrages avanc�s celui qui a le plus d'�tendue, mais il a paru trop eloign� du fort Saint-Julien : c'est pourquoi on a d�cid� de renforcer l'intervalle par l'ach�vement du fort Zustrow, dont les travaux sont depuis longtemps commenc�s. C'est le fort Saint-Privat (prince Auguste de Wurtemberg) qui termine cette ceinture de fortifications d�tach�es ; il se trouve juste � 4 kilom�tres de la Cath�drale et � 4 200 m�tres du fort Queuleu et du fort Saint-Quentin. Le principal avantage que pr�sente la nouvelle ligne de circonvallation, c'est que non seulement elle a �t� consid�rablement agrandie, mais -ce qui est tr�s important- qu'elle doit procurer � la d�fense un terrain bien plus favorable pour d�ployer l'arm�e en cas de sortie. (Journal d'Alsace) (MoMo) Vendredi 12 f�vrier 1875 L'administration du g�nie militaire proc�de � l'expropriation des parcelles de terrain que r�clame la cr�ation du nouveau fort d�tach� de Woippy, destin� � remplacer le fort St-Eloy, projet� par le g�nie militaire fran�ais et qui figure comme existant sur les cartes allemandes. (CdMo) Mardi 16 novembre 1875 On �crit de Metz � l' Avenir militaire : Les travaux du fort Woippy ne sont point encore commenc�s. On y am�ne en ce moment les mat�riaux n�cessaires et on prend toutes les dispositions pour pousser avec vigueur la construction de ce fort. Pendant l'hiver on ne fera probablement que des travaux de terrassement. (CdMo) 7 octobre 1876 On demande pour travailler au fort de Woippy, 50 � 100 bons ouvriers terrassiers. Prix de l'heure : 30 � 40 pfennigs. G. Weiss, entrepreneur. (ZL) Mardi 5 d�cembre 1876 Les travaux des forts non achev�s, pr�s de Woippy et sur le Saint-Quentin, lit-on dans la Nouvelle Presse de Francfort , ont �t� pouss�s avec une grande activit� dans ces derni�res semaines. Pour avancer les constructions avant l'irruption des grands froids, on a augment� le nombre des ouvriers. Il en r�sulte que le fort de Woippy (seul fort qui ne porte pas de d�nomination particuli�re) sera achev� au point de pouvoir �tre mis en �tat de d�fense. Au fort Manstein, on pose en ce moment, la grande tour cuirass�e en fonte garnie par M. Gruson, de Buckau (Magdebourg). On a l'intention d'�tablir de ces tours dans plusieurs autres forts. Pendant qu'on termine les ouvrages de fortification, on arme les forts d'�normes canons en acier fondu et on remplit les magasins de provisions de bouche qu'on tire, en grande partie, de la fabrique de conserves de Mayence. (CdMo) Samedi 20 janvier 1877 Vente aux ench�res au fort de Woippy de 4 chevaux de premi�res forces, 4 tombereaux, une baraque en planches couverte en tuiles. Appartenant � M. Jean-Claude Monnier, t�cheron � Woippy. Le mercredi 24 janvier 1877, � midi, au fort de Woippy, il sera, par M. Masson, huissier � Metz, proc�d� � la vente des articles sus-d�sign�s. Au comptant et 5 p.0/0. Nota : Les paiements se feront entre les mains de M. Collignon, agr�� au tribunal de commerce de Metz. (MoMo) Jeudi 8 mars 1877 Deux ouvriers employ�s � la construction du fort de Woippy s'�tant approch�s malheureusement de wagonnets en marche, furent renvers�s sous les roues et leur attelage et eurent tous deux les jambes broy�es. L'un d'eux sera probablement amput�. (CdMo) La Gazette annonce que deux ouvriers employ�s � la construction du fort de Woippy viennent d��tre victimes de leur impr�voyance d�une fa�on bien lamentable. Occup�s au transport de pierres, ils s�approch�rent malheureusement de si pr�s des wagonnets en marche qu�ils furent renvers�s sous les roues de leur attelage et eurent tous deux les jambes broy�es. On parle d�amputer la jambe droite � l�un de ces deux malheureux qui dont d� �tre d�urgence transport�s � l�h�pital. (MoMo) 1er juin 1877 Le fort de Woippy a re�uu officiellement le nom de Fort Kameke par ordonnance imp�riale du 8 mai 1877 et dat�e de Metz. (ZL) Dimanche 3 juin 1877 Le fort de Woippy portera d�sormais le nom de « Fort Kameke ». L'ordre du cabinet publi� sous la date du 8 mai dernier fait ressortir que l'empereur a pris cette d�cision pour donner au ministre de la guerre un t�moignage de son estime et de sa reconnaissance toute particuli�re. (CdMo) Mardi 5 juin 1877 Pendant son s�jour � Metz, l�empereur a rendu, � la date du 8 mai, l�ordonnance suivante : � Je d�cide, par la pr�sente, que le nouveau fort de Woippy � Metz, portera � l�avenir le nom de � Fort Kameke �. J�en ai pr�venu imm�diatement le ministre de la guerre, auquel je d�sire donner, par cette d�termination, un t�moignage de ma haute estime et de ma consid�ration. Le ministre de la guerre est charg� de l�ex�cution de la pr�sente ordonnance �. (MoMo) Mardi 10 juillet 1877 Metz. La Gazette dit qu�apr�s que notre ville a �t� entour�e d�une ceinture de forts dont le dernier, celui de Woippy, est sur le point d��tre termin�, on songe aux moyens les plus faciles de relier ces forts entre eux d�une part, et avec le grand champ de man�uvres d�autre part. (�) (MoMo) Mardi 11 septembre 1877 Etude de M. Fendt, huissier, rue des Jardins, 6, � Metz. Vente volontaire le jeudi 20 septembre 1877, � dix heures du matin, au fort de Woippy, pr�s Metz, M. Fendt vendra aux ench�res � la requ�te de M. Weiss, entrepreneur � Woippy, 50 chevaux de trait de premi�re force et 7 voitures � quatre roues en bon �tat. Au comptant et 5 p. 100. (MoMo), 16 septembre 1877 Vente le 20 septembre au plus offrant � 10 heures au fort de Woippy par l'entrepreneur Weiss de 50 jeunes chevaux forts, de race n�erlandaise, ainsi que sept chariots � 4 roues en bon �tat. Paiement comptant. (ZL) Samedi 22 septembre 1877 Il para�t qu�apr�s l�ach�vement du fort de Woippy on proc�dera � la construction d�un nouveau fortin pr�s de la ferme de Saint-Eloy, entre Woippy et la Moselle. La Gazette ajoute que ce serait pour ainsi dire le dernier anneau de la cha�ne. (MoMo) Samedi 27 avril 1878 D'apr�s les derni�res dispositions arr�t�es pour l'armement des principales places fortes, les nouvelles fortifications de Cologne, de Strasbourg et d'Ingolstadt seront renforc�es, sur les points les plus expos�s, par des tours blind�es. A Metz, le fort Kameke (fort de Woippy) sera muni encore dans le courant de cette ann�e de deux tours de ce genre. Ce nouveau syst�me de d�fense est consid�r� comme particuli�rement important pour le fort en question, parce que ce dernier ne s'�l�ve pas, comme tous les autres forts autour de Metz, sur une hauteur dominant toute la contr�e environnante. L'ach�vement du fort de Woippy forme la conclusion de l'ensemble des travaux de fortification de la place de Metz. Il n'est pas encore d�cid� si les principales forteresses de la fronti�re est de l'Allemagne seront �galement pourvues de tours blind�es. Ces tours sont de deux esp�ces, selon qu'elles servent � la d�fense des ouvrages de terre ferme ou � celle des c�tes. Les premi�res co�tent 200 000 marks, les autres 300 000 marks. Les unes et les autres consistent en 6 ou 8 grandes plaques ou cuirasses, solidement r�unies entre elles par l'agencement r�ciproque de leurs bords, sans l'emploi de boulons ou d'autres interm�diaires ; ces plaques r�sistent aux plus gros projectiles. Les tours elles-m�me sont arm�es de deux pi�ces de canon du plus fort calibre, qui, pour les tours de terre ferme, sont de 15 ou de 17 centim�tres, et, pour les tours c�ti�res, de 26 ou de 28 centim�tres. Le mouvement de rotation des tours est produit de main d'homme � l'aide d'un moteur m�canique d'une construction tr�s pratique. Les tours cuirass�es, fabriqu�es dans l'�tablissement m�tallurgique de M. Gruson, � Buckau pr�s Magdebourg, ont �t� adopt�es aussi � l'�tranger ; la Belgique, l'Autriche-Hongrie, l'Italie et m�me la Suisse, vont incessamment en faire l'application dans leurs fortifications de terre ou de mer. (GdL) Dimanche 28 avril 1878 Le fort Kameke (fort de Woippy) sera arm� dans le courant de cette ann�e de deux tours cuirass�es arm�es chacune de deux pi�ces de gros calibre. Ces tours dont les cuirasses r�sistent au feu de grosses pi�ces d'artillerie peuvent �tre anim�es d'un mouvement de rotation sur elles-m�mes � l'aide d'un moteur m�canique. (CdMo) Samedi 11 mai 1878 La ceinture de fortifications qui entoure notre ville et dont les travaux ont �t� poursuivis sans interruption depuis 1871, sera termin�e d�s que le fort interm�diaire entre les forts de Saint-Julien et de Woippy, qui doit s'�lever au milieu de la plaine, non loin de la ferme Saint-Eloy, aura �t� construit. Nous apprenons que les travaux de terrassement pour ce nouveau fort vont bient�t �tre entrepris, avant m�me que ceux du fort de Woippy soient compl�tement achev�s. A ce dernier fort, les travaux de ma�onnerie ainsi que l'�rection des deux tours blind�es sont termin�s ; l'ach�vement des remparts va occuper encore une centaine d'ouvriers terrassiers. Derri�re Lorry, on continue activement � aplanir le plateau qui masque le fort de Plappeville et � y niveler le terrain. Jusqu'ici, 500 � 600 ouvriers �taient employ�s � cette besogne, mais leur nombre va �tre r�duit peu � peu en raison de l'avancement des travaux. Enfin, on a commenc� derri�re Woippy, Tignomont et Lessy plusieurs batteries avanc�es dont l'�tablissement occupera encore cette ann�e-ci notre nombreuse population ouvri�re qui a, en partie, souffert l'hiver pass� par suite du manque de travail. (GdL) (CdMo, 16 mai) Vendredi 9 mai 1879 Le fort Kameke pr�s de Woippy n'a en ce moment qu'un poste de quelques hommes, il doit cependant recevoir sous peu une garnison r�guli�re. (ZL) 9 septembre 1879 Vente � l'amiable de mat�riel de construction en parfait �tat, lundi le 15 et mardi le 16 septembre � 10 heures par l'entrepreneur Weiss � Woippy : voitures de toutes sortes, pour le transport de pierres, tombereaux, brouettes, un machine � mortier, des �chafaudages, de bois, des poutres, des planches, deux forges compl�tes, des outils� Lundi, la vente se fera au fort Kameke � Woippy, le mardi sur le lieu de construction derri�re Lorry, sur la route d'Amanvillers. (ZL) 13 septembre 1879 Sont expropri�s les propri�taires de terrains suivants (les terrains seront utilis�s pour la construction de fortifications) : - Mlle Anne Catherine Euphonie Cuvelier, nonne au couvent de la visitation � Metz, repr�sent�e par M. Terminaux, propri�taire � Metz : terrain de 2 303 m² au lieudit « pierre devant la mairie », section St-Eloy, valeur d'expert : 41 700 marks. - Marie Aloyse Prosper Keller, m�soyer � St-Eloy, 2 303 m² au m�me lieudit, valeur d'expert : 14 400 marks. - Pierre Constant, fermier � la ferme de St-Eloy, 2 303 m² au m�me lieudit, prix d'expert : 62 marks. (ZL) Vendredi 9 avril 1880 Les travaux du petit fort de Saint-Eloy, entre Woippy et Metz, se poursuivent avec activit�. Un petit chemin de fer conduit les mat�riaux de la route � l'emplacement du fort. On nous dit que le maire de Maizi�res-l�s-Metz est charg� de la fourniture de toutes les pierres n�cessaires � ce travail. (CdMo) Mardi 27 avril 1880 Le retour de la bonne saison a fait reprendre les travaux au nouveau fort Saint-Eloy. Les foss�s et les fondements ayant �t� termin�s l'an pass�, on ex�cute aujourd'hui principalement des ouvrages de ma�onnerie. Conform�ment aux principes de la strat�gie moderne, le nouveau fort situ� � �gale distance entre le fort Kameke et le fort Manteuffel et � trois quarts d'heure de la ville de Metz, ne recevra, d'apr�s le Mercure de Souabe , malgr� son �tendue assez consid�rable, qu'une hauteur relativement faible. Les ouvrages de fortification �tant situ�s sur un terrain plat, se distinguent � peine d'une distance de 3 � 4 kilom�tres, et ne pr�sentent � l'ennemi qu'un point de mire insuffisant, tandis que l'artillerie du nouveau fort peut balayer le terrain environnant avec la plus grande facilit�. De m�me qu'au fort Kameke, le c�t� principal du nouveau fort sera renforc� au moyen de deux tours cuirass�es sur pivot mobile en fonte durcie et arm�es de pi�ces du plus gros calibre. Ces tours, qui depuis peu sont �galement utilis�es pour la d�fense des c�tes, sont pourvues � l'int�rieur d'un m�canisme qui permet � un seul homme de les faire jouer sur leur pivot. (CdMo) 25 juin 1880 Les travaux au fort St-Eloy vont bon train. Comme au fort Kameke, le front de ce fort sera pourvu de deux tourelles blind�es mobiles provenant de la fabrique de Grusau, de Buckau, Magdebourg. (ZL) Dimanche 1er ao�t 1880 Les travaux du nouveau fort que l'on construit pr�s de Saint-Eloy sont pouss�s avec vigueur et selon toute probabilit� il pourra �tre proc�d� � son armement dans les premiers jours de l'ann�e prochaine. A la suite des exp�riences faites au fort Kameke, et qui ont produit des r�sultats favorables, il serait question de pourvoir le nouveau fort �galement de tours blind�es mobiles, et arm�es de pi�ces du plus gros calibre. (CdMo) 8 septembre 1881 Lors de la rel�ve de la sentinelle de St-Eloy, hier soir, vers 11 heures, celle-ci ne se trouvait plus � sa place. Apr�s des recherches, on l'a retrouv�e �vanouie et sanglante � terre. Le soldat et revenu � lui et a racont� ce qui lui �tait arriv�, lors de son transport au bureau de garde. Il avait surpris en flagrant d�lit de vol de bois deux personnes qui semblaient �tre des ouvriers. L'un s'est �chapp�, l'autre a �t� arr�t�. Le premier surpris le soldat par derri�re et l'assomma par un coup sur la t�te. Il re�ut en plus plusieurs coups de couteau ainsi que des coups de pied. Le bless� fut transport� par cacolet au lazaret de la garnison. (MZ) 16 septembre 1882 Sur ordonnance imp�riale, le nouveau fort pr�s de la ferme St-Eloy, d�nomm� fort St-Eloy prendra le nom de Fort Hindersin. C'est le nom d'un g�n�ral allemand d'infanterie. (ZL) 7 ao�t 1884 Le tocsin a sonn� hier soir vers 1 heure annon�ant un incendie dans le village. De suite, les pompiers de la 5 �me compagnie du 8 �me r�giment d'artillerie rh�nan, stationn� au fort Kameke, sous la direction des lieutenants en second Oxe et Jacobs, �taient sur place. Gr�ce aux soldats, le feu a �t� rapidement �teint. Les canonniers Fische, Muller, Keilhauer et Miebach n'ont pas h�sit� � entrer dans la maison en feu pour sauver quelques meubles et affaires. Les habitants de Woippy sont reconnaissants � ces courageux soldats pour toute l'aide qu'ils ont apport�e � cette occasion. (MZ) Dimanche 8 novembre 1885 Un sous-officier de 8�me d'artillerie en garnison au fort de Woippy s'est suicid� dans la nuit de mercredi � jeudi, � l'aide d'un revolver. On ignore la cause de cet acte de d�sespoir. (LL) 6 janvier 1887 Le maître artificier Julius Masson, de Woippy, �tait occup�, au fort Manstein, avec le compagnon forgeron L�o Michot, � proc�der � des explosions. Ils utilis�rent � cet effet des b�tons de dynamite. Ils les pos�rent pr�s de la forge pour les ramollir. Soudain, ce fut l'explosion. Masson fut d�chiquet� en morceaux, l'autre fut gri�vement bless�. Masson �tait maître artificier depuis pr�s de 10 ans sans qu'aucun accident lui soit arriv�. Le malheureux laisse une veuve et 5 enfants. (MZ) Jeudi 3 mars 1887 Woippy. On nous �crit le 28 f�vrier : Les grands froids du mois de f�vrier viennent enfin d'�tre adoucis, depuis la Saint-Mathias. Le saint a, d'apr�s le dicton populaire, bris� sa glace. Aussi nos populations accueillent-elles avec plaisir ce changement atmosph�rique pour vaquer � leurs travaux des champs. La taille des vignes �tant d�j� effectu�e, dans plusieurs endroits le labour est commenc�. La classe ouvri�re est occup�e au remaniement ext�rieur des forts de Metz. La nouvelle de la reprise des travaux, en cette saison d�hiver, o� toute occupation est ordinairement suspendue, a �t� vivement acclam�e par de nombreux p�res de famille. Plus de quatre cents ouvriers trouvent de l'occupation en ce moment au fort Kameke et environ un millier aux forts de Plappeville et du Saint-Quentin. La plupart d'entre eux sont originaires des provinces voisins et se trouvent fort embarrass�s quant au logement et � la pension. Leur salaire se monte de 30 � 40 pfennig par heure de travail peu fatigant. Les ouvriers �tant trop serr�s, c'est une vraie g�ne entre eux. Aussi une grande partie viennent d'�tre renvoy�s hier. C'�tait un v�ritable carnaval dans notre localit�. Le d�part et le jour de la paie ont occasionn� un va-et-vient continuel qui a dur� jusqu'� une heure du matin. Les voituriers et les cultivateurs trouvent eux aussi bon emploi. Le transport des mat�riaux et du d�blayement leur rapporte par jour jusqu'� 8 marks par cheval. C'est donc un heureux hiver pour les ouvriers qui savent mettre � profit le gain de leurs bonnes journ�es. (GdL) 14 septembre 1888 Le 22 ao�t, l'ouvrier Peter Pauli, de Woippy, travaillait au fort Kameke o� il s'est disput� avec un camarade de travail. Le comptable Ruhle a voulu les s�parer lorsque Pauli lui porta deux coups de couteau : l'un au bras gauche, l'autre � la jambe gauche. Avec des circonstances att�nuantes, Pauli a �cop� de 3 semaines de prison. (MZ) Samedi 16 novembre 1889 Inspection annuelle des rayons des forts ext�rieurs. La visite du fort de Woippy aura lieu le 2 d�cembre. (LM) 1er mai 1891 Dans la nuit du samedi � dimanche, un adjudant du fort Kameke s'est secr�tement �loign� de son lieu de stationnement. La femme Pierson a retrouv� ses v�tements dans un bois, pr�s d'un �tang. On se demande si l'homme s'est jet� � l'eau ou si, apr�s avoir rev�tu des v�tements civils, il a fait croire � un suicide. On ignore la raison de cet acte. (MZ) Samedi 2 mai 1891 Woippy. On nous �crit le 26 avril : Dans la nuit de samedi � dimanche, un sergent-major de la garnison du fort de Woippy a pris la poudre d'escampette sans laisser son adresse. On a retrouv� ses effets aujourd'hui, dans le bois de Mme Pierson, sur le bord de l'�tang. On se demande s'il s'est jet� � l'eau ou s'il a jet� l� ses effets, apr�s s'�tre rev�tu d'habits civils, pour d�pister les recherches qu'on pourrait faire. Les commentaires vont leur train sur les raisons de sa disparition. (LL) 17 juin 1892 Expropriation de terrains � Woippy pour la construction d'ouvrages militaires. 4,60 ares de terre au lieu-dit « Les 7 pr�s », Adrian Gand de Lille et Mme Poulmaire n�e Gand. 12,02 ares de terre au lieu-dit « Les 4 jours », Dr. Husson. (ZL) 31 ao�t 1893 Une douzaine de gars de Woippy ont agress� un sous-officier se rendant tranquillement au fort Kameke. Ils le frapp�rent � coups de b�tons et lui jet�rent des pierres. Ils lui firent une plaie profonde � la t�te. De plus, ils lui ont pris sa ba�onnette, le mettant dans l'impossibilit� de se d�fendre. Plainte a �t� d�pos�e. (MZ) Mercredi 20 septembre 1893 Les maraudeurs abondent aux environs de la ville. (Entre autres) Plusieurs militaires du Fort de Woippy ont aussi �t� surpris dans les vignes, et ils ont �t� rel�ch�s apr�s avoir transig� avec les propri�taires. (LL) 6 juillet 1894 Hier soir, un soldat du Fort Kameke � Woippy, en revenant de Metz o� il avait effectu� des achats de cuir pour le compte de sa compagnie, a �t� victime d'un coup de feu tir� par deux individus. Le soldat, gri�vement bless� est tomb� � terre o� ses deux agresseurs l'ont encore malmen�. Le soldat a �t� transf�r� au lazaret et l'on soup�onne deux ouvriers d'�tre les auteurs de cette agression. (MZ) Mardi 30 juin 1896 Le bruit courait hier � Metz qu'un sous-officier de dragon aurait �t� tu� par un habitant de Woippy. L'affaire est beaucoup moins grave. Voici � quoi elle se r�duit. Lundi dernier, M. Winkel, propri�taire, surprit dans un champ de fraises le sous-officier Kneiffel et l'interpella. Le militaire tira son sabre, mais M. Winkel lui ass�na un coup de gourdin sur la t�te ; le sous-officier eut une assez large blessure, mais est aujourd'hui r�tabli. L'affaire passera au tribunal le mercredi 9 septembre prochain. M. Emile Winkel sera condamn� � 30 marks d'amende ou 10 jours de prison. (LL) 4 mars 1897 Ce mardi matin, on a trouv� sur le passage � niveau le corps mutil� d'un sous-officier du 145e r�giment qui avait �t� �cras� par un convoi de chemin de fer. On ne sait s'il y a eu suicide ou accident. (LL) 30 mai 1897 Woippy comptait en 1870, 705 habitants, aujourd'hui, en 1897 : 717. Les 12 habitants en plus proviennent des familles militaires du fort Kameke. (MZ) 6 ao�t 1897 Une man�uvre militaire d'un nouveau genre vient d'avoir lieu dans les environs de Metz. Il s'agissait de savoir le temps n�cessaire � l'abattage, le d�pe�age et la cuisson d'une b�te tu�e en rase campagne. L'essai a �t� fait par la 3 �me compagnie du 98 �me d'infanterie. Apr�s une longue marche, le bataillon s'arr�tait aux environs de Woippy; un b�uf amen� de Metz fut abattu, d�pec� et d�soss� en un quart d'heure. La viande fut partag�e ; le mode de cuisson �tait laiss� � l'appr�ciation des sergents. Une heure plus tard, le bataillon faisait un immense pique-nique ; les uns mangeaient le pot-au-feu, d'autres du b�uf mode, des beefsteack, etc, etc. Au bout de deux heures, tout �tait « consomm� », la peau et les os vendus, la vaisselle rinc�e et le bataillon se remettait en marche. (LM) 24 novembre 1897 Fran�ois Kratz, journalier � Woippy, accus� d'avoir pr�t� � un soldat du 3�me r�giment d'artillerie qui voulait d�serter des habits civils et de lui avoir montr� le chemin de la fronti�re, est acquitt� faute de preuves suffisantes. 5 janvier 1898 Suicide. Un sous-officier du 8 �me r�giment d'infanterie bavaroise avait disparu depuis environ quinze jours. On a retrouv� son cadavre dans un bois, non loin de Woippy. Pour des motifs encore inconnus, le malheureux s'est tir� une balle dans la t�te. (LM) 29 juillet 1898 Quelques escadrons du 9�me dragons se trouvent actuellement dans les environs de St-Eloy pr�s du village de Woippy dont un � Maison-Neuve. Les chevaux ont �t� mis � la campagne pour se remettre d'une �pid�mie qui avait s�vi parmi eux. Hier soir, 60 jeunes chevaux de l'escadron de Maison neuve ont soudainement pris la fuite. Les soldats se sont mis � leur recherche et en ont captur� un certain nombre. Encore tard dans la nuit, de temps � autre, on a ramen� un fuyard. On ne sait pas si tous les chevaux ont �t� retrouv�s. (ZL) 31 juillet 1898 (Chevaux en fuite). L'influenza s'�tant d�clar�e parmi les chevaux du 9 e r�giment de dragons, les escadrons ont �t� cantonn�s entre Woippy et Saint-Eloy. Mercredi soir, environ 60 jeunes chevaux se sont subitement emball�s. Les cavaliers se sont mis � la poursuite des chevaux et ont r�ussi � en rattraper le plus grand nombre. (LL) Samedi 8 juillet 1899 Il y a quelques jours, un colonel inspecteur des t�l�graphes de l'administration militaire se trouvant en tourn�e d'inspection au fort Kameke se fit mettre en communication avec le fort Menteuffel (St-Julien) pour voir si le t�l�graphiste de service au dernier fort se trouvait � son poste. Apr�s avoir d�clin� ses qualit�s et titres, le colonel attendit une r�ponse. La r�ponse arriva, mais provoqua plut�t l'�tonnement de l'inspecteur. Le mince filet de papier se d�roulant avec lenteur reproduisait ces mots "Ici g�n�ral Haesseler" puis apr�s un court intervalle les signes continuaient "Sale recrue, comment oses-tu te permettre de d�ranger et de t'entretenir avec un vieux soldat !". Le colonel trouvant la m�prise de son go�t insista pour que le soldat ne soit pas puni, mais malgr� ses insistances, le capitaine infligea trois jours de salle de police au t�l�graphiste. (LM) 5 novembre 1901 On a trouv� � la lisi�re du bois de Woippy, le cadavre de l'adjudant Rothhelfer de la 12 �me compagnie du 2 �me r�giment bavarois d'artillerie � pied, stationn� au fort Kameke. Il s'�tait suicid� avec son pistolet de service en se tirant une balle dans la bouche. Il avait 19 ans de service, laisse une veuve avec 6 enfants et un septi�me est en route. On ne connaît pas le mobile de ce geste funeste. (MZ) 6 novembre 1901 On a trouv�, hier matin, � la lisi�re de la for�t des Woippy � Saulny, le cadavre d'un sergent-major du 2 �me r�giment d'artillerie bavaroise. On avait constat� sa disparition depuis une quinzaine de jours. Il a mis fin � ses jours en se tirant une balle dans la bouche te une autre dans la poitrine. Le d�funt a dix-neuf ans de service et laisse une veuve et six enfants ; on attend bient�t le septi�me. L'enterrement a eu lieu hier. On ignore les motifs de ce suicide. (LM) 11 avril 1903 Hier, vers 10 heures, � la station de Woippy, un escadron du 13 �me r�giment de dragons faisait de l'exercice. Un caporal � cheval qui se rendait dans le village fit brusquement demi-tour apr�s avoir pass� le passage � niveau. Le cheval se prit les pattes dans la barri�re descendue et resta coinc� avec une de ses pattes arri�res dans ladite barri�re. En sa d�battant, il arracha la barri�re et la traîna sur les voies. Un train de marchandises arriva, �crasa la barri�re et le cheval. Lors du choc, le cavalier sortit de selle et fut projet� dans le foss�, sans grand dommage. Quant au cheval, il fut totalement broy� par le train. (MZ) Ce matin, vers 10 heures, un escadron du 13 �me dragons se trouvait en service de campagne � la station de Woippy. Un caporal � cheval qui traversait le passage � niveau, fit brusquement demi-tour et sauta par-dessus la barri�re baiss�e. Le cheval resta coinc� avec ses pattes de derri�re et en m�me temps arriva un train de marchandises de Thionville. Le train �crasa litt�ralement l'animal mais sous le choc, le cavalier fut projet� de sa selle et tomba de c�t�, sans dommage. Le train a pu s'arr�ter presque instantan�ment. (ZL) 15 avril 1903 Cheval tu� par un train. On nous �crit, le 11 avril : « Vers midi, un dragon du 9 �me r�giment passait � cheval pr�s de la station de Woippy. En tendant le sifflet d'un train de marchandises qui venait de Maizi�res, le cheval s'emballa, et sans que le cavalier p�t arriver � la maintenir, il vint buter contre la barri�re ferm�e du passage � niveau de la station. Le choc fut si violent que la barri�re fut renvers�e et bris�e, le cheval s'abattait sur les d�bris et le cavalier �tait projet� � quelques m�tres plus loin sur la seconde voie. Au m�me moment, le train arrivait sur la premi�re, le cheval eut la t�te litt�ralement tranch�e et le corps ouvert par les roues de la locomotive, tandis que le cavalier, projet� plus loin, n'eut que le talon d'une botte coup�, et quelques �gratignures occasionn�es par la chute. Il paraît que le cheval avait, au r�giment, une mauvaise r�putation ; autre circonstance, on dit que c'est la second cheval que ce cavalier voit tuer sous lui. » (LL)
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