Que s'est-il donc passé cette année-là ?

Elle commence par la mort de Lénine en Russie, le 21 janvier, quelques jours seulement avant le début des premiers Jeux Olympiques d'hiver à Chamonix.

C'est ensuite le tour de ceux d'été à Colombes, du 4 mai au 27 juillet.

Pendant cette période, Charles Aznavour voit le jour, le 22 mai.

C'est aussi au cours de ces Jeux, le 13 juin, que Gaston Doumergue est élu Président de la République après une période politique assez mouvementée et que Édouard Herriot devient Président du Conseil.

Dernière date importante de cette année 1924, le transfert des cendres de Jean Jaurès au Panthéon, le 23 novembre.

Mais l'événement auquel je pense aujourd'hui

est beaucoup plus intime...

En ce samedi 15 novembre 1924, la Roche Paillée résonne des premiers cris d'un nouveau-né.

Quatrième enfant d'une famille d'agriculteurs, ce bébé est le bienvenu. La naissance d'un garçon après trois filles est même un événement très attendu!

Pierre et Marie le prénomment Henri mais ses grandes sœurs ne tardent pas à le surnommer Riquet.

Ce sobriquet lui va si bien qu'il le conservera toute sa vie et peu de personnes ne l'appelleront autrement, tant et si bien que prochainement un lotissement aménagé dans l'un de ses terrains portera le nom de « Clos Riquet ».

Quelle est l'enfance de ce garçonnet? je l'ignore... mais je suppose que ses quinze premières années furent insouciantes et déjà destinées à prendre la succession de ses parents à la ferme.

Arrive alors la 2^e Guerre mondiale et son lot de tracas et d'interrogations sur l'avenir. En 1942, la menace du STO est bien présente mais notre jeune homme n'a pas tout à fait l'âge requis. Il échappera de justesse à cette réquisition alors qu'il voit partir ses copains en Allemagne et que d'autres sont obligés de se cacher.

Après la Guerre, il faut se reconstruire, reprendre les travaux des champs perturbés au cours de ces six années, réapprendre à vivre normalement et à s'amuser. Il a presque 30 ans lorsqu'il rencontre Yvonne, la jeune fille de ses rêves, avec qui il fondera sa famille.

Des années de labeur les attendent à la ferme et c'est peu avant la retraite, au moment de savourer enfin un peu de bon temps que sa vie s'arrête brutalement sur la route des vacances pyrénéennes.

Papa aurait 100 ans aujourd'hui !

Une histoire très personnelle... mais je tenais à marquer ce centenaire dans mon Terrier qui me tient lieu de journal intime ou de livre de souvenirs.

Depuis le début de l'année et la proposition de Joëlle,

je n'ai fait que rêver à cette exposition

Migration textile - Oiseaux afghans.

Je savais bien que les quilteuses répondraient favorablement à cette proposition mais je ne savais pas si le public serait au rendez-vous à Vasles.

Depuis près de 40 ans, le Festival International du Film Ornithologique (FIFO) est implanté à Ménigoute, commune de 800 habitants en Gâtine poitevine. Chaque année, ce sont pas moins de 30 000 festivaliers qui déambulent dans les rues de ce village pour visionner des films, visiter les expositions, profiter des stands de produits locaux et associations, participer aux conférences ou tout simplement rencontrer d'autres passionnés de Nature.

Les quilteuses qui connaissent Sainte-Marie-aux-Mines à la période du Carrefour européen du patchwork comprennent de quoi je parle.

Depuis 2021, afin de "décongestionner" un peu les lieux et en particulier la salle de projections (1 100 places parfois pas assez nombreuses), Vasles, commune voisine, a accepté de mettre à disposition du Festival sa salle de cinéma de 300 places.

Pour mettre un peu d'ambiance en attendant les films, la salle des fêtes attenante accueille des expositions. C'est ainsi que nous avons été les bienvenus.

Migration textile

côtoyait l'exposition des Arbres Remarquables

et celle de l'association locale Clair obscur des peintres amateurs.

D'un commun accord, tableaux peints et textiles se sont mélangés, les couleurs des uns faisant écho aux autres.

Nous aurions tout aussi bien pu appeler cette exposition "Des arbres et des oiseaux" comme le titre un article de La Nouvelle République.

L'un des ouvrages textiles introduisait involontairement l'exposition avec sa devise brodée "Ouvrez la cage aux... afghanes" même si bon nombre de visiteurs se sont laissé prendre au jeu de mot.

Une trentaine de quilteuses avaient répondu à l'appel de Joëlle, avec parfois plusieurs ouvrages.

Les quilts ont traversé la France depuis l'Occitanie, la Normandie, l'Alsace, les Ardennes, le Jura, la Loire, la Corrèze, la Dordogne, le Maine-et-Loire, les Charentes et bien sûr les Deux-Sèvres, pour atterrir à Ménigoute. J'en oublie peut-être!

Toutes les techniques étaient acceptées ce qui a donné un beau "patchwork":

la preuve que tous les styles peuvent se côtoyer

et sont complémentaires.

Je vous laisse tourner les pages de mon album souvenir.

Pas moins d'une vingtaine de participantes ont fait le déplacement, même de très loin, comme Laurence venue de l'Eure, ce qui a donné à Marie-Do, journaliste du Courrier de l'Ouest, l'occasion d'écrire un bel article qui aurait dû s'intituler "Qaund la broderie unit les femmes de deux cultures...", un titre un peu plus parlant.

Quelque 600 visiteurs ont déambulé au cours de ces quatre jours, avant de venir voir les films mais aussi uniquement pour les expositions.

Certaines quilteuses, même locales, découvraient le FIFO et prenaient conscience de son importance.

Le bouche à oreille ayant bien fonctionné à Ménigoute et la trop grande affluence dans ce village nous ont amené des festivaliers ravis de cette belle découverte et du calme de Vasles.

Joëlle, Noëlle et Pierrette ont dû renseigner maintes fois au sujet des broderie afghanes, le programme Guldusi étant très peu connu du grand public. Chacun était très attentif à cette cause.

Est-ce pour cette raison que les broderies se sont vendues "comme des petits pains"?

Une aubaine pour Pascale Goldenberg et surtout pour les brodeuses.

Sylvain Rouvreau, maire de Vasles, a été surpris du succès de cette manifestation et s'est réjoui de voir "s'étoffer" les expositions par rapport aux années précédentes.

Est-ce un appel du pied pour l'an prochain?

Quel thème pourrions-nous proposer si la demande en est formulée?

Quelle que soit la suite, peu importe...

Ce fut un moment très riche à bien des égards.

Joëlle, Noëlle et Pierrette sont ravies de cette expérience et de cette découverte même si elles n'ont pas pu admirer le paysage de notre belle Gâtine poitevine, tellement le brouillard a été dense toute la semaine.
 

Et moi, j'ai réalisé un nouveau rêve!

Merci infiniment

à toutes celles qui m'ont permis de le vivre!

Tout au long de ces quatre jours, nous avons beaucoup pensé aux brodeuses et aux femmes afghanes en général.

Pourront-elles savoir, un jour, combien leur travail a été admiré?

Pourront-elles voir, un jour, des photos de ces créations?

Je ne peux que terminer en montrant à nouveau la photo de ce quilt si symbolique.

Samedi dernier, Ma' nous proposait d'illustrer en photo le mot

FLOU

Occupée par l'exposition Migration textile - Oiseaux afghans, dont je reparlerai très prochainement, je n'ai pas eu le temps de répondre à cette proposition.

Pourtant, chaque jour de la semaine, j'aurais pu faire des photos de paysage flou tellement le brouillard a été présent tout le long de la journée.

J'ai entendu une amie venue de Dordogne me dire:

"Ton pays est certainement très beau, mais je n'en ai rien vu!".

C'est en classant les photos de cette exposition que je viens de découvrir l'illustration parfaite du mot

FLOU.

Ce flou est dû au fait qu'il était très difficile de prendre une photo de cet ouvrage, vu sa position.

Mais ce flou pourrait être volontaire et avoir une autre signification...

Mieux vaut tard que jamais,

vous pouvez encore aller Du côté de chez Ma'

pour admirer les flous volontaires ou non

des autres participants à ce défi.

L'automne étant bien installé, c'est sans doute ce qui a inspiré Ma' en nous demandant d'illustrer le mot

FEUILLE

J'adore la couleur des feuilles de certains arbres en cette période de l'année mais, vu la météo actuelle, je n'ai pas pris le temps d'aller faire des photos.

Je choisis donc ce cliché

pris sur les bords de la Garonne à Toulouse,

il y a quinze jours.

Ce n'est pas UNE feuille mais des milliers...

Le feuillage des platanes encadrait le paysage tout le long de notre parcours. J'imagine l'ombre qu'ils procurent et la fraîcheur qu'ils apportent en été lorsque les rues sans arbres souffrent de la canicule.

Partons maintenant Du côté de chez Ma'

pour admirer les feuilles des autres participants.

Connaissant ma passion pour les oiseaux,

mon amie Ginette

m'a offert ce livre il y a quelque temps.

J'avais déjà eu l'occasion de voir des reportages sur ces deux jeunes hommes qui, dès leur plus jeune âge se sont découvert un talent hors du commun: imiter le chant ou le cri des oiseaux.

Jean Boucault, fils de pharmacien et Johnny Rasse, fils de berger, sont originaires de la baie de Somme. Dès leur enfance, ils partagent cette passion qui les conduit à s'affronter lors de concours. Ils auraient pu devenir ennemis mais bien au contraire, ils deviennent amis et démontrent la complémentarité de leur talent en se spécialisant, goéland argenté pour Jean et merle noir pour Johnny.

Cette lecture m'a donné envie de rencontrer ces deux Chanteurs d'oiseaux qui se produisent sur scène. Et cette occasion approche puisqu'ils seront présents à Ménigoute (79) lors du 40e Festival International du Film Ornithologique (FIFO), mardi 29 octobre à 21h avec leur spectacle "Perchés"!

Ce n'est pas la seule raison pour laquelle je fréquenterai ce Festival cette année.

Comme d'habitude, les films seront nombreux et sans doute passionnants.

Les expositions au salon d'art animalier promettent également de belles images.

Les conférences seront encore variées et intéressantes.

Sous le forum, de belles rencontres nous attendent, comme tous les ans.

Mais ce que j'attends avant tout,

c'est le Festi'Vasles

et l'exposition "Migration Textile - Oiseaux afghans".

Joëlle, Roger, Noëlle et Pierrette V seront là pour vous accueillir.

Moi-même, j'y serai le plus souvent possible et j'espère vous y rencontrer.

ATTENTION :

les dates et horaires des expositions à Vasles sont différents de ceux du Festival de Ménigoute :

mercredi 30 et jeudi 31 octobre - de 11h à 20h30

vendredi 1^er et samedi 2 novembre – de 9h30 à 20h30

Depuis quelques années, certains films sont également projetés à Vasles, commune voisine de Ménigoute qui possède une belle salle de cinéma.

Pour favoriser la venue des festivaliers, la salle des fêtes qui jouxte le cinéma accueille quelques animations: fabrication de nichoirs pour les enfants et expositions.

Il est également possible de parcourir les rues du village pour admirer une exposition de photos.

Et Vasles, c'est aussi le pays de Mouton village et son école de la laine.

A très bientôt j'espère!