Suiō-ryū
Suiō-ryu iai kenpō (水鷗流 居合 剣法) | |
Art ou école martial traditionnel japonais (古武道 ~ 古流) | |
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Le 15e sōke de Suiō-ryu, Katsuse Yoshimitsu Kagehiro | |
Fondation | |
Fondateur | Mima Yoichizaemon Kagenobu |
Date de fondation |
1615 |
Période de fondation |
Début de la période Edo (1603–1868) |
Lieu de fondation |
école élaborée au cours de nombreux voyages et résidences différentes |
Informations actuelles | |
Dirigeant actuel | Katsuse Yoshimitsu Kagehiro (dirigeant de 15e génération) |
Localisation actuelle |
Ville de Shizuoka, préfecture de Shizuoka |
Enseignement | |
Art | Description |
Iaijutsu | Art de dégainer le sabre |
Kenpō | Art du sabre |
Jōjutsu | Art du bâton |
Naginatajutsu | Art de la Hallebarde |
Kusarigamajutsu | Art de la faucille avec chaine |
Kogusoku | Corps-à-corps en armure légère |
Écoles ancêtres | |
Hayashizaki-ryu • Kongo Jō jōhō • Bokuden-ryu | |
Écoles similaires | |
Écoles descendantes | |
Site | http://www.suiouryu-hekiunkan.net/ |
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Suiō-ryu iai kenpō (水鷗流 居合 剣法 ) est un koryū, un style d'Escrime classique Japonaise. Il a été fondé par Mima Yoichizaemon Kagenobu en 1615[1]. Le style est spécialisé dans le iaijutsu mais d'autres arts, tels que le jōjutsu, le naginatajutsu et le kusarigamajutsu, sont aussi pratiqués[2]. Suio-ryū est membre de la Nihon Kobudo Kyokai (Association des kobudo japonais).
Histoire
[modifier | modifier le code]Mima Yoichizaemon Kagenobu (三間与一左衛門景延) (1577–1665) est né dans la province de Dewa. Son père Mima Saigū était un prêtre du sanctuaire Jūnisha Gongen. Dans sa jeunesse, il a étudié le style d'escrime Bokuden-ryu, ainsi qu'un style de jō pratiqués par les prêtres Shintō des montagnes (Kongō Jō jōhō).
Quand il avait 18 ans, il a été battu dans un duel amical par un ami de son père, le samouraï Sakurai Gorōemon Naomitsu, qui avait utilisé les techniques de iai de l'école Hayashizaki. Il a ensuite commencé à étudier sous sa direction. Après avoir reçu une vue d'ensemble de ces techniques et s'être engagé à créer un style bien à lui, Yoichizaemon a voyagé à travers le Japon, pour tester ses compétences contre d'autres artistes martiaux. Pendant cette période, il a été formé au naginatajutsu des moines bouddhistes du mont Hiei, des techniques qui étaient souvent appliqués par les moines au cours de l'époque des provinces en guerre.
Yoichizaemon ne s'est pas contenté de développer seulement le côté physique de son art martial pendant cette période. Au lieu de cela, il a continué à se former aux pratiques ascétiques, et méditait chaque soir, allant même jusqu'à faire de longues retraites dans des lieux saints isolés profondément dans les montagnes. Sa persévérance dans sa formation à la fois physique et spirituelle a conduit à son illumination comme résultat. Dans la vingtième année de ses efforts, il a été frappé avec une vision de mouettes blanches flottant sans effort et sans pensée consciente sur l'eau, et a réalisé qu'il pouvait maintenant utiliser son épée de la même manière sans effort.
Sur la base de sa vision Yoichizaemon a créé les 64 techniques fondamentales de la tradition et nommé le style qui est née de sa révélation "Suiō-ryu", ou escrime du style de la Mouette sur l'Eau.
Les aspects spirituels et philosophiques de la tradition imprègnent des techniques de Suiō-ryu, et les waza, ou techniques, fondamentales sont directement liées aux enseignements de Mima basé sur Ryōbu shintō, un système d'interprétation des divinités Shintō dans le bouddhisme Mikkyō.
Yoichizaemon a continué à se former et à voyager tout au long de sa vie, et à l'âge de 67 ans il a pris sa retraite pour transmettre Suiō-ryu à son fils, Mima Yohachirō Kagenaga. Aux techniques fondementales établies par le fondateur, Yohachiro ajouté les dix formes de base Goin et Goyō, qui servent à établir une solide base technique. Le 9e sōke Fukuhara Shinzaemon Kagenori a créé la branche Masaki-ryu Fukuhara-ha de Kusarigamajutsu, en partie basé sur la Masaki-ryu de Manrikigusari, qui a été transmise depuis en tant que tradition distincte à chaque responsable de la tradition Suiō-ryu iai kenpō. La Tradition orale de transmission des techniques s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui, en la personne du 15e sōke de Suiō-ryu iai kenpō, Katsuse Yoshimitsu Kagehiro (également 7e dan Kyoshi iaidō, 7e dan Kyoshi kendo, 6e dan Renshi jōdō). Le siège de la tradition, le Hekiunkan ("La salle des nuages bleus"), est situé dans la Ville de Shizuoka, préfecture de Shizuoka, au Japon [3],[4]
Programme d'études
[modifier | modifier le code]Suiō-ryu est une tradition martiale globale avec un accent sur les techniques de iai. Parmi les formes pratiquées on trouve les séries suivantes[2],[3] :
- Goyō - Techniques offensives de base en seiza (5 kata)
- Goin - Techniques défensives de base en seiza (5 kata)
- Tachi-iai - Formes debout (9 kata)
- Kuyō - Formes avancées en seiza (9 kata)
- Kumi-iai - Techniques debout avec partenaire (9 kata)
- Plusieurs séries de kage-waza, "techniques de l'ombre", qui offrent des contres et des réponses aux techniques des séries Kuyo, Tachi-iai et Kumi-iai.
- Yami - une série de techniques à la fois offensives et défensives destinées à être utilisées lorsque le praticien se trouve dans l'obscurité totale.
La plupart des kata seuls peuvent être, et sont, également pratiqué avec un partenaire, souvent avec l'aide d'un autre kata, c'est-à-dire en associant un kata offensif avec celui qui offre une réponse défensive appropriée.
En outre, il y a aussi un grand nombre de formes avec d'autres armes.
- Jōhō - Techniques de bâton (jō contre sabre, jō contre jō) et bâton court
- Kogusoku - Techniques de corps à corps armé en armure légère
- Naginatajutsu - Techniques de Hallebarde, naginata contre sabre et naginata contre naginata. En outre, il existe aussi une série de kata en solo contre la cavalerie.
- Kenpō - Formes de champ de bataille sabre contre sabre, et aussi pour sabre court
- Wakizashi - Techniques de sabre court
- Kusarigamajutsu - Techniques de faucille avec chaine, à la fois contre un sabre long et contre deux sabres (Il s'agit en fait d'une tradition séparée, Masaki-ryu Fukuhara-ha Kusarigamajutsu)
Succession
[modifier | modifier le code]Le fils du fondateur Yohachirō a succédé à son père pour devenir le 2e responsable de la tradition et la lignée a continué sans interruption jusqu'à nos jours. Traditionnellement, les kage waza étaient partagés seulement avec les successeurs de la tradition, dans une forme de transmission appelé isshi sōden. Cependant, maintenant presque toutes les techniques physiques de la tradition sont enseignés ouvertement. Même si aujourd'hui, une série de kata de iai, qui représente l'essence même des enseignements de la tradition, est réservée uniquement à la transmission au prochain sōke de la tradition.
La ligne de succession est la suivante:
- Mima Yoichizaemon Kagenobu, le fondateur
- Mima Yohachirō Kagenaga
- Akiyama Sangorō Kagemitsu
- Nishino Shichizaemon Kageharu
- Yoshino Tōbei Kagetoshi
- Yoshino Tōzaburō Ietaka
- Yoshino Tōgebei Sadamitsu
- Yoshino Yaichirō Sadatoshi
- Fukuhara Shinzaemon Kagenori
- Fukuhara Shingorō Iesada
- Fukuhara Jūjirō Sadayoshi
- Fukuhara Shinbei Yoshisada
- Mizuma Hanbei Kagetsugu
- Katsuse Mitsuyasu Kagemasa
- Katsuse Yoshimitsu Kagehiro, le sōke actuel
Grades
[modifier | modifier le code]À la place des grades modernes Kyū et dan, Suiō-ryu, comme la plupart des autres koryū, utilise un système de menjō plus traditionnel avec des licences. Ces licences sont, de la plus faible à la plus élevée : Shoden, Chūden, Shō Mokuroku, Chū Mokuroku, Dai Mokuroku, Shō Menkyo, Menkyo Kaiden et Inka. Il convient de souligner que la licence Inka n'est accordée qu'au successeur de la tradition et n'est pas accessible aux autres. Ces licences servent comme une reconnaissance de la part du sōke que le praticien a démontré une progression physique et mentale dans la tradition et, plus tard, qu'ils ont la permission de transmettre les enseignements de la ryu.
Comme il est également fréquent dans les écoles classiques, pour apprendre correctement ses enseignements le praticien doit formellement rejoindre l'école par un serment, keppan. Dans ce serment le futur membre promet de ne pas enseigner ou démontrer Suiō-ryu sans la permission du sōke pour préserver l'intégrité de l'école[4].
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]L'auteur de la série de manga populaire Kozure Ookami (子連れ狼) ou Lone Wolf and Cub, Kazuo Koike a utilisé le nom de Suiō-ryu pour le style de l'escrime pratiquée par le protagoniste de la série, Ogami Ittō (拝 一刀), en se basant sur la sonorité poétique du nom. Après avoir appris son existence réelle, il a visité le siège de la tradition à Shizuoka, appelé le Hekiunkan, pour lui rendre hommage. Plus tard, le chorégraphe des combats de la deuxième série de l'émission de télévision, mettant en vedette Yorozuya Kinnosuke, a visité le Hekiunkan et impressionné par les mouvements de la tradition a passé quelque temps à apprendre le kata de l'école. Dans la série finale de cette émission, des kata réels de la tradition sont effectués et référencés au milieu d'autres mouvements plus stylisés.
Références
[modifier | modifier le code]- Discours de Katsuse Yoshimitsu Kagehiro le 08/15/2012 à Costa Mesa, CA
- José Martinez-Abarca, Jukka Helminen : Sui O Ryu. Tengu, publication des membres Finlandais de l'Association de Kendo, 2/2006, pages 4–6.
- Antony Cundy:. Classical Warrior Traditions of Japan, Part 6: The Suio Ryu of iai kenpo. Kendo World, Volume 2, Numéro 2, 2005
- Katsuse Yoshimitsu: Bu Creates the Man. 8th International Seminar of Budo Culture , 1996
Liens Externes
[modifier | modifier le code]- Suiō-ryu Hekiunkan honbu dojo (Site officiel du Hombu dōjō, en japonais)