Core in Fronte
| Core in Fronte | |
| Présentation | |
|---|---|
| Représentant | Paul-Félix Benedetti |
| Fondation | |
| Positionnement | Extrême gauche[1] |
| Idéologie | Nationalisme corse Indépendantisme |
| Site web | www.coreinfronte.com |
| Présidents de groupe | |
| Assemblée de Corse | Paul-Félix Benedetti |
| Représentation | |
| Conseillers de l'Assemblée de Corse | 6 / 63 |
| Conseillers exécutif de Corse | 0 / 11 |
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Core in Fronte (« Le Cœur en avant ») est un mouvement nationaliste corse crée le 21 janvier 2018 à Corte[2]. Il est issu de la démarche initiée quelques mois plus tôt par le Rinnovu, l’association du Nebbiu Soffiu Novu et d’autres militants issus du nationalisme corse en vue des élections territoriales, et qui avait obtenue 6,69 % des voix[3],[4].
Présentation
[modifier | modifier le code]Core in Fronte est un mouvement indépendantiste, militant pour l’accession de la Corse à la pleine souveraineté à travers la mise en place d’un processus d'autodétermination. Core in Fronte se réclame des fondamentaux du nationalisme corse, tout en mettant également fortement l’accent sur les questions sociales et la lutte contre les inégalités[5],[6]. Le mouvement n'a cependant jamais fait partie de la coalition Pè a Corsica avec laquelle il était en désaccord sur certaines questions[7],[8].
Chronologie des participations électorales
[modifier | modifier le code]En 2017, lors de l'élection territoriale, Paul-Félix Benedetti présente une liste à travers la démarche Core in Fronte. La liste se positionne plus radicalement que Pè a Corsica, régionaliste, en demandant ouvertement l'indépendance[9]. Cette liste obtint 6,69 % des voix.
Aux élections municipales de 2020, des listes Core in Fronte se présentent dans les deux grandes villes de l’île (Bastia et Ajaccio). Paul-Félix Benedetti conduit la liste à Bastia et obtient 6,29%, l’avocat Jean-Marc Lanfranchi conduit, quant à lui la liste à Ajaccio, totalisant 4,51% des voix. Une liste est également constituée à Sartène par Paul-Michel Castellani, qui obtient 12,35 % des voix[10]. En juin 2021, le mouvement présente une liste à l’occasion des élections territoriales. Conduite par Paul-Félix Benedetti, la liste comprend également des militants historiques comme Paul Quastana, en sixième position. Cette fois-ci la liste parvient à se qualifier pour le second tour ; elle totalise 8,39% des voix à l’issue du premier tout et 12,26% des voix à l’issue du second tour (soit plus de 16 000 voix), obtenant ainsi six sièges à l’Assemblée de Corse.
Historique – de la création du Rinnovu à la démarche Core in Fronte
[modifier | modifier le code]Core in Fronte est principalement issue du mouvement Rinnovu (le renouveau, en corse). En 2017, rejoint par l'association Soffiu Novu (association locale de la région du Nebbiu) et d'autres militants issus du mouvement nationaliste, Rinnovu initie la liste Core in Fronte, en vue des élections territoriales. Engrangeant près de 8 000 voix, cette démarche se transforme, peu de temps après, en mouvement politique. Un congrès fondateur officialise sa création en , et acte, par la même occasion, l'autodissolution du Rinnovu pour la création de ce nouveau mouvement[11].
Rinnovu était un mouvement indépendantiste corse fondé en 1998. Réputé de gauche, et solidaire de l'action clandestine comme moyen de lutte.
Entre 2007 et 2008, Rinnovu dénonce constamment le précédent plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC)[12] impulsé par la majorité territoriale de droite de l'époque.
En , le mouvement, avec les mouvements Corsica nazione indipendente, ANC-PSI et Strada diritta, prône une alliance corse au sein de Corsica libera[13].
En 2012, Rinnovu quitte Corsica libera[14].
Les participations électorales du Rinnovu
[modifier | modifier le code]Bien qu’étant connu pour ses actions « coup de poing » sur le terrain, le Rinnovu s’est également régulièrement présenté à des élections. En 1999, le mouvement participe aux élections territoriales de Corse sous le nom Rinnovu naziunale (4,4 % des suffrages)[15]. La liste était conduite par Xavier Luciani, actuel conseiller territorial Femu a Corsica.
En 2001, il se représente aux élections municipales de Bastia sous le nom Rinnovu per Bastia (4,1 % des suffrages)[16].
En 2004, le mouvement participe aux élections territoriales de Corse sous le nom Per u rinnovu (Pour le renouveau) dirigé par Paul-Félix Benedetti, mais ne parvient pas à atteindre le second tour (1 909 voix soit 2,19 % des suffrages)[17],[18].
Il a appelé à voter « Non » au référendum constitutionnel européen de 2005.
En 2010, le mouvement Corsica Libera, dont le Rinnovu fait partie, se présente aux élections territoriales de Corse sous le nom Corsica Libera, dirigé par Jean-Guy Talamoni et Paul-Félix Benedetti (9,85 % des suffrages au deuxième tour). Paul-Félix Benedetti est élu et représente le mouvement à l'Assemblée.
En 2015, lors des élections territoriales, Rinnovu présente une liste conduite par Paul-Félix Benedetti. Elle obtient 3 451 voix, soit 2,58 % des suffrages exprimés, ce qui ne lui permet pas d'accéder au second tour.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurent de Boissieu, « Core In Fronte (CIF) », sur france-politique.fr.
- Modèle:Https://www.corsenetinfos.corsica/Core-in-Fronte-Le-nouveau-mouvement-nationaliste-dans-le-droit-fil-de-la-lutte-historique-du-peuple-corse a31354.html
- Le Point.fr, « Corse : U Rinnovu, les "autres" nationalistes du scrutin, en quête d'indépendance », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Le Point.fr, « Vidéo - Territoriales corses : l'autre liste nationaliste », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Manifestation à Bastia pour dénoncer le sort réservé aux prisonniers nationalistes corses », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- Bruno Rieth, « Corse : les hypermarchés dans le viseur des nationalistes », Marianne, (lire en ligne
, consulté le ).
- Propos recueillis par ANNE-C. CHABANON, « INTERVIEW. Paul-Félix Benedetti : « La majorité nationaliste est aujourd'hui dans l'imposture » », Corse-Matin, (lire en ligne, consulté le ).
- « Territoriales 2021 : Core In Fronte ouvre un deuxième front », sur journaldelacorse.corsica (consulté le ).
- AFP, « Corse: U Rinnovu, les "autres" nationalistes du scrutin, en quête d'indépendance », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Paul Ortoli, « Corse : l’avenir des nationalistes à l’épreuve des urnes », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
- Nicole Mari, « Core in Fronte : Le nouveau mouvement nationaliste dans le droit fil de la lutte historique du peuple corse », sur Corse Net Infos, (consulté le ).
- S.P., « Ajaccio Les indépendantistes reprennent l'offensive contre le PADDUC », sur www.corsematin.com, (consulté le )
- Noël Kruslin, « Corte "Corsica libera", se veut l'outil de la refondation du nationalisme », sur www.corsematin.com, (consulté le )
- « Le Rinnovu quitte Corsica Libera dans une «séparation à l'amiable» », sur www.corsematin.com (consulté le )
- « Corse résultats des élections régionales et territoriales », sur www.france-politique.fr (consulté le )
- « http://elections.rfo.fr/municipales/2001/resultats/CO_2B033.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Résultats des élections régionales 2004 », sur ministère de l'intérieur (France), (consulté le )
- « Résultats des élections régionales 2004 », sur ministère de l'intérieur (France), (consulté le )
