Renault Espace F1
Renault Espace F1 | |
L'Espace F1 du musée Matra. | |
Marque | Renault-Matra |
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Années de production | 1994 |
Production | 2 exemplaire(s) |
Classe | Prototype |
Usine(s) d’assemblage | Romorantin-Lanthenay |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence |
Moteur(s) | V10 atmosphérique à 67° |
Position du moteur | Centrale arrière |
Cylindrée | 3 500 cm3 |
Puissance maximale | 820 ch |
Transmission | Propulsion |
Boîte de vitesses | Transversale semi-automatique à 6 rapports |
Masse et performances | |
Masse à vide | 1 300 kg |
Vitesse maximale | 310 km/h |
Accélération | 0 à 100 km/h en 2,8 s |
Consommation mixte | 60 L/100 km |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | 5 portes, 4 places |
Châssis | En carbone, structure nid d'abeilles en aluminium |
Freins | 4 disques en carbone ventilés |
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L'Espace F1 est un prototype automobile conçu en partenariat entre Matra, Renault et Williams. Présenté lors du salon automobile de Paris en 1994 pour fêter les 10 ans de commercialisation de l'Espace, il reprend les formes générales de l'Espace II tout en lui associant un moteur de Formule 1. Son design est signé Thierry Métroz.
Historique
[modifier | modifier le code]L'Espace F1 a été créé pour célébrer les dix ans de la commercialisation de l'Espace, lequel est fabriqué par Matra dans son usine de Romorantin. La mise en œuvre et la mise au point résultent de l'étroite collaboration de quelques ingénieurs passionnés de Matra, Williams et Renault avec Jean-Louis Caussin comme architecte, Gérard Ducarouge comme chef de projet et Éric Bernard comme pilote d'essai. Il est présenté lors du Mondial de l'automobile de Paris en 1994[1].
Le véhicule n'aura roulé qu'à de rares occasions : en 1995 aux mains du champion du monde de Formule 1 Alain Prost et de Eric Bernard pour des présentations presse[2],[3], et en ouverture des Grands Prix de Silverstone[4] et de Magny-Cours, ainsi qu'en 2002 aux mains de Jean Ragnotti à l'occasion du retour de Renault en Formule 1, sur la piste d'essais de Mortefontaine le 11 Juin[5], et au Goodwood Festival Of Speed le 12 Juillet[6].
Description
[modifier | modifier le code]L'Espace F1, propriété de Matra, utilise un moteur RS5, 10 cylindres en V de 3 500 cm3 et 40 soupapes de 780 ch, identique à celui équipant la Williams FW15C. Situé en position centrale arrière, il est associé à une boîte de vitesses Williams TG3, semi-automatique à six rapports avec commandes au volant[7].
Le châssis est en carbone avec une structure nid d'abeilles en aluminium et carrosserie en fibre de carbone[7]. Le freinage est assuré par quatre disques en carbone ventilés[7] et le tout repose sur des pneumatiques Michelin.
Les quatre occupants sont assis dans des sièges baquet, sanglés par des harnais à trois points de fixation. La peinture est jaune, et une bande noire englobe les flancs du véhicule. Sur le toit, on retrouve un aileron noir.
La maquette statique, propriété de Renault, possède quelques différences esthétiques, comme deux gyrophares orange disposés sur l'aileron arrière : en effet, Renault souhaitait l’engager en tant que safety car de la F1, mais cela n'a pu aboutir en raison des contraintes techniques liées au démarrage et à l'endurance du moteur V10.
Performances
[modifier | modifier le code]L'Espace F1 peut accélérer de 0 à 200 km/h en 6,3 s et sa vitesse maximale est de plus de 300 km/h sur circuit[7].
Son système de freinage lui permet de passer de 300 à 70 km/h en seulement 80 mètres[7].
Production
[modifier | modifier le code]Deux exemplaires de l'Espace F1 ont été produits : un véhicule roulant et une maquette statique.
- Le premier est conservé à l'Espace Automobiles Matra à Romorantin[8]. C'est le modèle qui a servi aux exhibitions sur piste. Les prises d'air sont plus grandes et les clips de fixation du capot sont apparents ;
- Le second figure dans la collection Renault à Flins[9] et a servi de maquette statique. Les entrées d'air du pare-chocs avant sont entourées d'aluminium. Les jantes ont un dessin différent du premier, semblable à des roues lenticulaires. Il a des gyrophares sur les côtés de l'aileron arrière.
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]- Il est possible de piloter l'Espace F1 dans le jeu vidéo Gran Turismo 2, sorti en 1999 sur PlayStation.
- La chaîne YouTube Vilebrequin y a dédié un épisode de leur série de vulgarisation automobile Vultech[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Les concepts-car français présentés au Mondial de Paris depuis 1990 : Renault Espace F1 » (consulté le ).
- [vidéo] D4RK.50LD13R, « Disponible », sur YouTube, (consulté le ).
- RENAULT ESPACE F1 - Essai Magny Cours-Paul Ricard HD
- Renault espace F1 Silverstone in Stereo and F1 V10 action
- [vidéo] Nouxe Productions, « ESPACE RENAULT F1: Fire UP exclusive video », sur YouTube, (consulté le ).
- F1 3.5-litre V10 Renault Espace devours Goodwood Hill
- « Photo des caractéristiques de l'Espace F1 », sur Flickr.
- « Le Musée », sur museematra.com (consulté le ).
- « L'Espace F1 à Flins », sur lefigaro.fr.
- « Un V10 de 820ch dans un monospace ? VOICI L'INCROYABLE ESPACE F1 - Vilebrequin » (consulté le )