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Alex Ogou est un acteur, scénariste, directeur de production et réalisateur franco-ivoirien né le 30 décembre 1979, à Gadago en Côte d'Ivoire. Il est notamment reconnu pour son travail en tant que producteur et réalisateur de séries télévisées africaines, telles que Invisibles (2018), Cacao (2020), Eki, la famille c'est secret (2022) Niabla (2023), et Ô Batanga (2023).
Il décroche son premier rôle à l'écran dans le film de Robert Guédiguian, À la place du cœur (1998) et qui lui remporte le prix d'interprétation au Festival du jeune comédien de Béziers. Il interprètera aussi des rôles dans des films Africains notables comme Il va pleuvoir sur Conakry (2007), et Morbayassa (2014) de Cheick Fantamady Camara; Paris à tout prix (Ndagnou) (2007) et Bienvenue au Gondwana (2017), une satire sur la politique Africaine de Mamane.
Pendant cette période il enchaîne différents rôles, tels qu'assistant-réalisateur, cadreur, monteur et directeur de production, notamment pour le film primé Desrances (2019) d’Apolline Traoré qu'il a produit en tant que producteur exécutif.
C’est avec Invisibles (2018), une série télévisée ivoirienne primée et la première d’une série de collaborations avec Canal Plus, qu'Ogou lance une carrière fructueuse en tant que producteur et réalisateur de séries télévisées africaines.
Les Sotigui Awards, sont des récompenses annuelles honorant les acteurs comédiens du cinéma africain et de sa diaspora. Elles sont organisées au Burkina Faso par l'académie de Sotigui et lancées en 2016 en mémoire de l'artiste comédien burkinabé d'origine malienne Sotigui Kouyaté.
La 8e édition des Sotigui Awards aura lieu le 16 Novembre avec le thème « Quel barème de salaire pour l’acteur comédien de cinéma en Afrique ? » visant à mettre en lumière la nécessité d’harmoniser les salaires des acteurs et d’établir des normes équitables à travers le continent.
Parmi les nominés sont: Marc Zinga (RD Congo) pour Augure ; Maïmouna Fall (Senegal) pour la série Cœurs brisés ; Seydou Sarr (Senegal) pour Moi capitaine ; Clair Jaz (RD Congo) pour Meurtres en Guadeloupe ; Nina Melo (France) pour Black Tea ; Nathalie Hounvo Yèkpè (Benin) pour l'Argile, et Prudence Maïdou (Centre Afrique) pour Les Coups de la Vie.
La 46e édition du Festival des 3 Continents, organisé chaque année depuis 1979, se tiendra à Nantes et en Loire-Atlantique du 15 au 23 novembre. Le festival présente des longs-métrages d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie à travers une sélection de films de fiction et de documentaires. La Camerounaise Cyrielle Raingou, réalisatrice et lauréate du prix Montgolfière d'argent du festival en 2023 pour Le Spectre de Boko Haram, fera partie du jury de la Compétition Internationale, qui inclura Rising Up at Night de Nelson Makengo (RDC). D'autres films réalisés par des Africains du continent et de la diaspora projetés au festival incluent : Andaloucia d'Alain Gomis (2008); Clichy Pour l’Exemple d’Alice Diop (2006); L’Esquive d'Abdellatif Kechiche (2003); et Hanami de Denise Fernandes (2024), une histoire initiatique d'une jeune fille laissée derrière au Cap-Vert par sa mère qui est partie chercher une vie meilleure dans un autre pays.
Le Festival international du Film de Marrakech se déroulera du 29 novembre au 7 décembre avec une sélection de plus de 70 films. Le jury international, composé de six membres, inclura l'actrice marocaine Nadia Kounda (Volubilis). Parmi les films projetés, on retrouvera Across the Sea, réalisé par Saïd Hamich Benlarbi, un mélodrame qui suit la vie clandestine d’un immigré marocain à Marseille ; le documentaire Sudan, Remember Us de Hind Meddeb ; The Village Next to Paradise, un conte d'amour et de résilience Somalien de Mo Harawe; le premier long-métrage de l'egyptien Muhammed Hamdy, Perfumed with Mint ; et Les tempêtes, un film surnaturel de Dania Reymond avec Shirine Boutella, Khaled Benaïssa et la chanteuse devenue actrice Camélia Jordana.
Selon un rapport de l'UNESCO de 2021, L’industrie du film en Afrique, il y a actuellement un total de 1 651 écrans sur le continent, ce qui signifie qu'il n'y a qu'un écran de cinéma pour 787 402 personnes.
Depuis son interdiction en 1988, le film Camp de Thiaroye, œuvre des réalisateurs sénégalais Ousmane Sembene et Thierno Faty Sow, n’avait jamais été diffusé en France, jusqu'à la 77e édition du Festival de Cannes en 2024. Le film aborde le massacre des tirailleurs sénégalais en 1944, où de retour de la Seconde Guerre mondiale, furent tués par des officiers français après avoir demandé leurs droits.
Omar Bongo, le deuxième président de Gabon (1967 – 2009) s'intéressaient directement au cinéma gabonais et a construit un cinéma de 400 places dans son palais présidentiel ainsi que fondé en 1975 le Centre National du Cinéma.
Khaby Lame la star sénégalo-italienne des réseaux sociaux et le tiktokeur le plus suivi au monde, s'apprête a débuter sa carrière d'acteur dans un film d’action comique intitulé 00Khaby où il interprétera un livreur de repas devenu espion pour les services secrets américains.
Qu’Allah bénisse la France (2014) est une comédie dramatique française réalisée par Abd al Malik, né Régis Fayette-Mikano. En plus d'être cinéaste, al Malik est également un rappeur, auteur-compositeur-interprète, et écrivain français d’origine congolaise. Le film est adapté de son roman autobiographique homonyme paru en 2004 dans lequel il explique son cheminement et défend un islam réfléchi, fait de tolérance et de désir d'intégration. L'ouvrage obtient en Belgique le prix Laurence Trân 2005.
Qu'Allah bénisse la France avec Marc Zinga et Sabrina Ouazani en vedette raconte le parcours de Régis (Zinga), noir, enfant d'immigrés, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l'amour et trouver sa voie grâce à la volonté de réussir et d'avoir un avenir meilleur.
Parmi ses multiples récompenses, le film a reçu le Meilleur premier film et Meilleur espoir masculin pour Marc Zinga au César du cinéma 2015 et le Prix FIPRESCI du Festival international du film de Toronto en 2014.
Augusta Palenfo, est une comédienne,réalisatrice et metteuse en scène burkinabè née le 25 novembre 1981 à Ouagadougou. En 2021 elle reçoit Le Sotigui de la meilleure interprétation féminine burkinabè pour Madame l’Ambassadrice, un film qu'elle a aussi réalisé. Le long-métrage de fiction inspiré d’une histoire vraie et raconte l’histoire d’un ambassadeur démis de ses fonctions, dont l’épouse met tout en œuvre pour lui faire retrouver ses privilèges. En 2023, Palenfo se lance dans la mise en scène théâtrale avec sa première pièce intitulée Une autre vie est encore possible.
Safi Faye, née le 22 novembre 1943 à Dakar et morte à Paris le 22 février 2023, est une réalisatrice, anthropologue, ethnologue et féministe sénégalaise. Célèbre pour ses documentaires, Faye est aussi une des premières réalisatrices noires africaines, avec Thérèse Sita-Bella. Presque tous ses films, tant les documentaires que les fictions, se concentrent largement sur le rôle et les luttes des femmes dans l'Afrique rurale. Son premier film en tant que que réalisatrice, dans lequel elle a également joué, fut un court-métrage de 1972 intitulé La Passante, inspiré de ses expériences en tant que femme étrangère à Paris. Elle réalise en 1996 son premier long-métrage de fiction, Mossane, histoire d'une adolescente qui refuse le mariage arrangé par ses parents.
Souhir Ben Amara (arabe : سهير بن عمارة), aussi connue sous le nom de Souhir Amara, née le 27 novembre 1985 à Tunis, est une actrice tunisienne. Sa carrière débute à la télévision dans les années 2000 avec les séries Maktoub et Choufli Hal mais est surtout connue pour Millefeuille (2012) un film de Nouri Bouzid et dans la série Yawmiyat Imraa (2013) ou elle joue une jeune trentenaire issue d'un milieu privilégié, qui tombe amoureuse d’un simple réparateur ambulant de portables.
« Mon sens du but est de faire cela [raconter des histoires africaines]. Je suis, avant tout, une artiste, et mon identité africaine est ma source d'inspiration. »
Lupita Nyong'o, actrice et réalisatrice mexico-kényane-américaine
Banel et Adama est un film franco-malio-sénégalais réalisé par Ramata-Toulaye Sy, sorti en 2023. L’avant-première du film a eu lieu au Festival de Cannes, où il a été présenté en compétition pour la Palme d’Or — le seul premier long-métrage d'un réalisateur à recevoir cette distinction. Il a ensuite été sélectionné pour représenter le Sénégal aux Oscars 2024 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.
Le film raconte l’histoire d’un amour tragique entre Adama et Banel, deux jeunes individus en quête de conciliation entre leurs désirs personnels et les exigences d’une communauté musulmane traditionnelle au Nord du Sénégal. Lorsque Banel encourage Adama à refuser le rôle héréditaire de chef, le rejet du protocole provoque un scandale. La situation s'aggrave lorsqu'une sécheresse survient, déclenchant une vague de morts, et les amants sont tenus pour responsables de ce malheur. En donnant des éclairages sur son film, Sy a déclaré:
" J’aime les histoires d’amour, les histoires universelles, la tragédie. Je voulais écrire une histoire d’amour africaine mais qui parle à tout le monde. Et pourquoi au Sénégal ? Parce que mes parents en sont originaires et que je voulais me reconnecter avec ce pays où je n’étais allée que trois fois. "
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Nha Fala (2002) est une comédie musicale réalisé par le cinéaste bissau-guinéen Flora Gomes. Le film tourne autour du thème de la liberté et a été réalisé à la mémoire d'Amílcar Cabral, l'orateur révolutionnaire qui a dirigé les luttes pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert contre le Portugal.
Il raconte l'histoire de Vita (Fatou N’Diaye), qui, en raison d'une malédiction familiale, croit que chanter la mènera à sa mort, et pourtant, elle est passionnément attirée par la musique. Dans son voyage du Cap-Vert vers la France, puis de retour dans son pays d'origine, Vita parvient à trouver sa voix et à célébrer elle-même et son héritage.
Rempli de chants et de danses qui structurent l'histoire, la bande originale, signée par la légende musicale congolaise Manu Dibango, est essentiel au film.
Selon Flora Gomes:
« Nha Fala, cela veut dire à la fois ma voix, mon destin, ma vie, et mon chemin. J'ai voulu porter le regard sur celle de ces notions qui paraît la plus futile, la moins nécessaire : la voix, le chant, cette parole mélangée à la musique, à la fois forme et message, qui a toujours été pour moi un des signes de la liberté. Ce n'est pas par hasard si j'ai voulu faire une comédie musicale."