Jacqueline Badran
Jacqueline Badran | |
Portrait officiel, 2018. | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
En fonction depuis le | |
Législature | 49e à 52e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CEATE (jusqu'en 2018), CER et CPE |
Conseillère communale de Zurich | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sydney (Australie) |
Nationalité | suisse australienne |
Parti politique | Parti socialiste |
Diplômée de | Université de Saint-Gall |
Profession | Entrepreneuse |
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Jacqueline Badran, née le à Sydney (originaire d'Auswil et Zurich, double nationale suisso-australienne), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste.
Elle est députée du canton de Zurich au Conseil national depuis fin 2011.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille cadette[1] d'un homme d'affaires libanais[2] de confession chrétienne[3] et d'une mère zurichoise[4] binationale germano-suisse[5], Jacqueline Badran naît à Sydney, en Australie, le . Elle a également la nationalité australienne[6].
Son père avait émigré en Océanie dans les années 1920 et fondé une entreprise de textile[7] jusqu'à devenir le plus grand propriétaire d'entreprises australien[5]. Sa mère ne se plaisant plus en Australie[5], la famille s'installe à Zurich en 1966[8] dans le quartier huppé[9] de Zürichberg[5]. Souffrant de ne pas être reconnu en Suisse[5], son père retourne s'installer seul au Liban en 1973, où il meurt après avoir perdu sa fortune au cours de la guerre civile[3]. Deux ans plus tard, en 1975, sa mère rencontre un comte florentin, Gianfranco Fabbricotti, petit-neveu de Franklin Roosevelt. Grâce à ce beau-père, l'adolescente Jacqueline Badran se passionne pour le bridge et découvre la haute société[5]. Après avoir obtenu sa maturité de type B en 1980[7], elle séjourne deux ans en Australie, où elle travaille dans une ferme équestre et comme ferrailleuse sur des chantiers[8].
Revenue à Zurich, elle entame en 1982 des études de biologie à l'Université de Zurich, qu'elle finance elle-même en faisant de petits boulots dans la construction et comme ouvreuse au cinéma[10] et en donnant des cours de ski[11]. Après avoir obtenu son diplôme, elle travaille quelques années dans le domaine de la protection de la nature et dans une assurance, puis se lance en 1994 dans de nouvelles études à l'Université de Saint-Gall, où elle décroche une licence en économie et sciences politiques[8]. Elle travaille alors dans l'administration publique, d'abord pour la promotion économique du canton de Saint-Gall puis dans l'administration des finances du canton de Zurich[8],[7]. En 2000, elle crée avec deux associés une entreprise dans le domaine de l'informatique, Zeix AG[8],[7].
En novembre 2001, elle est à bord de l'avion Crossair en provenance de Berlin qui s'écrase à Bassersdorf, mais s'en sort avec de légères contusions[12] : par chance, elle s'était mise tout à l'arrière de l'avion avant le décollage[13] alors qu'elle aurait dû être assise à un endroit de la cabine où tous les passagers trouvèrent la mort[5]. Jacqueline Badran avait déjà survécu à une avalanche en 1993 en Engadine[12], été sauvée de la noyade à l'âge de 3 ans[10] au Tessin et évité de peu une chute d'un balcon de 15 mètres dans son enfance[5]. En février 2014, elle se fracture le crâne lors d'un cours de danse[14].
Elle est mariée à Victor Kemper Badran, ancien coursier à vélo hollandais et comptable[15], rencontré lors de leurs études de biologie à l'Université de Zurich[3]. Ils vivent depuis 2006[5] dans un appartement en propriété par étages, dans le quartier zurichois de Wipkingen[3].
Elle a joué pendant des années au basketball à haut niveau[14] (ligue nationale B, meilleure marqueuse lors de sa dernière année de compétition[3]).
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Elle commence à s'intéresser à la politique à l'âge de 18 ans, à l'époque des mouvements de révolte de la jeunesse zurichoise[2], ce qui la conduit à adhérer au Parti socialiste zurichois en 1992[8] après avoir longuement hésité avec Les Verts[16]. Elle est élue en 2002 au législatif de la ville de Zurich, puis réélue en 2006 et 2010 : elle y siège du 10 avril 2002 au 30 novembre 2011[17], d'abord au sein de la commission de gestion puis au sein de la commission de l’aménagement du territoire[8]. Elle combat notamment en 2018 le projet de nouveau stade du Hardturm[18].
Elle est élue en 2011 au Conseil national, puis réélue en 2015, 2019 et 2023 (année où elle reçoit le plus de suffrages du pays[19]). Lors de ces dernières élections, elle est non seulement la mieux élue de son parti, alors qu'elle figurait en troisième position sur la liste, mais aussi la « reine du panachage » de son canton, obtenant quelque 30 000 voix sur 110 000 en dehors de son parti (dont 3 000 d'électeurs du PLR et 1 800 d'électeurs de l'UDC)[20],[21]. Elle siège au sein de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) jusqu'en décembre 2018, puis au sein de la Commission de l'économie et des redevances (CER) depuis et au sein de la Commission de politique extérieure (CPE) depuis décembre 2019. Elle est notamment active sur les questions d'égalité en matière immobilière et fiscale[22].
Elle est membre du comité directeur du Parti socialiste zurichois pendant sept ans. Elle participe à la création du comité interpartis « ProLexKoller », qui milite pour le maintien de la loi fédérale sur l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger, et en assure la présidence depuis 2007[8],[23]. Elle fait également partie du comité directeur de l'Association suisse des locataires depuis 2012[8].
En , elle se déclare candidate à l'élection au Conseil d'État zurichois en 2022[24], mais y renonce un mois plus tard[25].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Aufgezeichnet von Katharina Bracher und Martin Helg, « Sommerferien: Und, wie war's? », sur NZZ am Sonntag (consulté le )
- « Jacqueline Badran, voix farouche du PS », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- (de) « Jacqueline Badran mit Ehemann privat nach Politik SP USR », sur Schweizer Illustrierte (consulté le )
- « 19.30. Jacqueline Badran inaugure notre série de portraits des parlementaires alémaniques inconnus des Romands », sur rts.ch, (consulté le )
- (de) Martin Beglinger, « Die neue Linke – ein Portrait von „Das Magazin“ », Das Magazin, (lire en ligne)
- (de) « Die Doppelpass-Fraktion: Diese 19 Parlamentarier sind Doppelbürger », sur watson.ch (consulté le )
- (de) « Über mich » (consulté le )
- « Candidature de Jacqueline Badran à la vice-présidence du PS suisse », sur sp-ps.ch, (consulté le )
- « Le "roi de la poudre" retourne une nouvelle fois en prison », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- (de) Anna Wanner, « Unternehmerin mischt die SP auf », Aargauer Zeitung, , p. 4 (lire en ligne)
- (de) Clarissa Rohrbach, « "Das Studium war brutal hart" - Tagblatt der Stadt Zürich », sur www.tagblattzuerich.ch, (consulté le )
- (de) « Ein Unglück kommt selten allein », NZZ, (lire en ligne)
- Arthur Grosjean, « Jacqueline Badran, l’arme fatale du PS sur la RIE III », Tribune de Genève, (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
- « «Ich könnte im Koma liegen wie Schumi» - Tagblatt der Stadt Zürich », sur www.tagblattzuerich.ch (consulté le )
- (de) « Victor Kemper Badran , Buchhalter - Zeix, UX Agentur », sur Zeix (consulté le )
- (de) Othmar von Matt, « Systemwechsel - «Man macht uns lächerlich, um die Debatte zu verhindern»: SP-Vordenkerin Jacqueline Badran im grossen Interview », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
- (de) « Jacqueline Badran | Detailansicht Mitglied | Gemeinderat Zürich », sur www.gemeinderat-zuerich.ch (consulté le )
- (de) Rafaela Roth, « Badran – die zehnte Stadträtin? », Tages-Anzeiger, (ISSN 1422-9994, lire en ligne, consulté le )
- Éric Felley, « Élections fédérales: Jacqueline Badran, la mieux élue de toute la Suisse », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
- (de) Thomas Schraner, « Wahlen 2019 - Badran ist die Panaschierkönigin — sie holt sich auch Stimmen von SVP-Wähler », sur Limmattaler Zeitung, (consulté le )
- (de) « Jacqueline Badran - Unterstützen », sur site personnel (consulté le )
- Sermîn Faki, « Portrait de Jacqueline Badran, parlementaire influente méconnue des Romands », sur Blick,
- (de) « Überparteiliches Komitee Pro Lex Koller », sur www.prolexkoller.ch (consulté le )
- (de) Michael von Ledebur, « Stadtrat Zürich: Die Wahlen 2022 auf einen Blick », sur Neue Zürcher Zeitung (consulté le )
- « La socialiste Jacqueline Badran renonce à la Municipalité de Zurich », sur rts.ch, (consulté le )
Liens externes
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- (de) Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Profil Smartvote 2019, 2023
- Personnalité politique zurichoise
- Personnalité du Parti socialiste suisse
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- Naissance à Sydney
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- Conseiller national suisse de la 51e législature
- Conseiller national suisse de la 52e législature