Aller au contenu

Henry Becque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Henri Becque)
Henry Becque
Henry Becque photographié par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Henry François BecqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement
Théâtre cruel
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
Les Corbeaux (1882) - La Parisienne (1885)
Vue de la sépulture.

Henry François Becque[1], né dans l'ancien 3e arrondissement de Paris le [2], rue de Chabrol à Paris (10e) et mort à Neuilly-sur-Seine le [3], est un dramaturge français.

Considéré comme le créateur du « théâtre cruel »[4], il est connu pour un drame réaliste grinçant, Les Corbeaux (1882), et une comédie, La Parisienne (1885).

Il est le neveu du dramaturge et librettiste Pierre-Michel Martin dit Lubize (1798-1863)[5].

Plaque sur la maison natale d'Henry Becque.

Henry Becque naît 20 rue de Chabrol (Paris), où une plaque commémorative lui rend depuis hommage.

Il occupa de nombreux emplois avant de réussir au théâtre : il fut successivement employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer du Nord, à la chancellerie de la Légion d'honneur (en tant que chef de bureau puis secrétaire du Conseil de l'ordre)[6] et chez un agent de change. Sa première œuvre est un livret d'opéra, Sardanapale, en 1867. Cette imitation en trois actes du Sardanapale de Lord Byron, mise en musique par Victorin de Joncières, fut présentée au Théâtre-Lyrique avec un certain succès.

Henry Becque se tourna ensuite vers le vaudeville avec L'Enfant prodigue (1868), puis changea complètement de style avec le drame social, Michel Pauper en 1870 (le nom du personnage signifie pauvre en latin). L'Enlèvement, joué l'année suivante, est une comédie située dans le milieu des domestiques de province. Ce furent deux échecs.

Il se consacre alors à la critique dramatique, avant de revenir à la scène en 1878, avec une comédie en un acte, La Navette, puis une seconde, Les Honnêtes Femmes, en 1880. Suivent ses deux meilleures œuvres, Les Corbeaux en 1882 et La Parisienne en 1885.

En 1890, il est candidat à l'Académie française[7].

Il publie ensuite de la poésie (Sonnets mélancoliques, 1887) et ses mémoires en 1895, sous le titre Souvenirs d'un auteur dramatique. Il meurt en 1899, laissant une pièce inachevée, Les Polichinelles.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 53).

Terre cuite d'Auguste Rodin (1886).
Théâtre
Divers
  • Le Frisson, fantaisie rimée (1884)
  • Molière et l'École des femmes, conférence (1886)
  • Sonnets mélancoliques (1887) lire en ligne sur Gallica
  • Querelles littéraires (1890)
  • Souvenirs d'un auteur dramatique (1895) lire en ligne sur Gallica

Un jour, Becque attaqua publiquement les Dumas, père et fils (alors que ce dernier avait été son parrain pour l'obtention de la Légion d'honneur), sous la forme d'une épigramme :

« Comme les deux Corneille, ils étaient deux Dumas,
Mais aucun ne fut Pierre, tous deux furent Thomas. »

Alexandre Dumas fils répliqua lui aussi par une épigramme :

« Si ce coup de bec de Becque t'éveille
Ô Thomas Corneille en l'obscur tombeau,
Pardonne à l'auteur qui baye aux corneilles
Et songe au public qui bâille aux Corbeaux[8]. »

Distinctions

[modifier | modifier le code]
Buste par Auguste Rodin sur la place Prosper-Goubaux (Paris).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bien qu'elle ne corresponde pas aux actes d'état civil et qu'elle n'ait jamais été utilisée par le dramaturge, l'orthographe Henri a été régulièrement reprise par la presse de l'époque et a été retenue pour la dénomination de la rue qui porte son nom dans le 13e arrondissement.
  2. Paris, État civil reconstitué, vue 80/101. La notice d'autorité de la BNF indique de manière erronée le 28 avril.
  3. Acte de décès à Neuilly-sur-Seine, n° 225, vue 96/279. Les témoins sont Octave Mirbeau et Lucien Muhlfeld. La notice d'autorité de la BNF indique de manière erronée le 12 avril à Paris.
  4. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 42
  5. Sa mère était la sœur de Lubize.
  6. Son frère Charles (1834-1894) y fera toute sa carrière.
  7. Paul Aron, « Les candidatures de Zola à l'Académie française : une obstination significative », Les Cahiers naturalistes, no 91,‎ , p. 282 (lire en ligne).
  8. Claude Gagnière, Pour tout l'or des mots, coll. Bouquins, Robert Laffont, Paris, 1998.
  9. « Boulevard de Courcelles », Promenade anecdotique au faubourg du Roule, p. 9, sur Apohtegme.com. Il est possible que le buste actuellement visible ne soit pas l'original.
  10. « L'hommage à Henry Becque », Le Radical, 22 mai 1924, p. 2, lire en ligne sur Gallica.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :