Aller au contenu

Hayei Sarah

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Haye Sarah)

Hayei Sarah, Haye Sarah, ou Hayye Sarah (hébreu : חיי שרה « la vie de Sarah ») est la cinquième parasha (section hebdomadaire) du cycle annuel juif de lecture de la Torah.

Elle est constituée de Genèse 23:1–25:18.
Les Juifs de la Diaspora la lisent le cinquième Shabbat après Sim'hat Torah, généralement en novembre.

L'enterrement de Sarah (illustration de Gustave Doré)

Sarah meurt à « 127 ans » Abraham acquiert la grotte de Makhpela comme caveau familial. Il charge ensuite son serviteur le plus fidèle, Eliézer de trouver une femme pour Isaac parmi sa famille à Harran. Eliézer rencontre au puits Rebecca qui se trouve outre sa générosité être la fille de Bethuel, neveu d'Abraham. Grâce à de somptueux présent, Eliézer obtient de repartir avec Rebecca. Les mariés se rencontrant en Canaan tombent fortement amoureux.
Abraham se remarie à Ketourah, qui lui donne de nombreux fils, lesquels donneront naissance à autant de nations. Après avoir fait d'Isaac son unique héritier, Abraham meurt « rassasié de jours » à 175 ans. Il est enseveli par Isaac et Ismaël, dont le récit biblique établit la descendance et rapporte le décès[1].

Divisions de la parasha lors de la lecture synagogale du sabbath

[modifier | modifier le code]

La lecture de la parasha à la synagogue le sabbath est traditionnellement divisée en sept sections, pour lesquelles un membre différent de la congrégation est appelé à lire. La première lecture, le rishon, échoit traditionnellement à un cohen, la seconde, appelée sheni, à un levi, les suivantes à un israël (ni cohen ni levi). La septième section comporte une sous-section, le maftir, qui est lu par la personne qui lira ensuite la haftara.

Les sections de la parashat Hayé Sarah sont:

  • rishon:
  • sheni:
  • shlishi:
  • revi'i:
  • hamishi:
  • shishi:
  • shevi'i:
    • maftir:

Divisions de la parasha lors de la lecture synagogale du lundi et du jeudi

[modifier | modifier le code]

Une lecture publique de la parasha fut instaurée par Ezra le Scribe le lundi et le jeudi[2] à la synagogue. Cette lecture, sensiblement plus courte, ne comprend que trois sections, la première réservée au cohen, la seconde au levi, la troisième à un israël

  • Section du cohen: Bereshit[3]
  • Section du levi: Bereshit[3]
  • Section d'israël: Bereshit[3]

Un maqam est un système de modes musicaux utilisé dans la musique arabe mélodique classique. Les juifs originaires des pays orientaux (Afrique du Nord, Syrie) s'en sont inspirés, et adaptent la mélodie de la liturgie du Shabbat en fonction du contenu de la parasha de cette semaine. Ils emploient 10 maqam différents, possédant chacun son usage propre.

Le maqam utilisé lors du sabbath au cours duquel on lit la parashat Haye Sarah est le Maqam Hijaz, employé pour les évènements solennels ou funèbres, ici la mort de Sarah et plus tard celle de son époux[4].

La haftara est une portion des livres des Neviim ("Les Prophètes") qui est lue publiquement à la synagogue après la lecture de la Torah. Elle présente généralement un lien thématique avec la parasha qui l'a précédée.

La haftara pour la parashat Hayei Sarah est:

Le Premier Livre des Rois raconte que le roi David, dans sa vieillesse fait oindre son fils Salomon comme le nouveau roi d'Israël et de Judée. Ce sacre met un terme aux prétentions d'Adonias pour le trône. Cette haftara est en lien avec le fait qu'Abraham, dans sa vieillesse, prend aussi certaines dispositions: acheter une terre pour la sépulture de Sarah et la sienne, et envoyer un serviteur chercher une femme de sa parenté pour son fils Isaac.

Références dans les textes ultérieurs

[modifier | modifier le code]

Cette parasha est citée ou discutée dans les sources suivantes :

  • Flavius Josèphe, Antiquités 1:16:2 §248.
  • Mishna: Kiddoushin 4:14; Avot 5:19.
  • Tosefta: Sota 7:3, 10:5; Kiddoushin 5:17.
  • Talmud de Jérusalem Berakhot 43a.
  • Talmud de Babylone: Berakhot 18a, 26b, 61a; Shabbat 62b, 77a; Erouvin 18b, 53a; Pessa'him 3a; Yoma 28b; Taanit 4a; Meguila 17a; Moed Katan 18b; Yevamot 61b; Ketoubot 57b; Nedarim 41b; Sotah 5a, 14a; Guittin 76a; Kiddoushin 2a, 4b, 82a; Baba Kamma 92b; Baba Metzia 87a; Baba Batra 16b, 69b, 141a; Sanhédrin 46b, 59b, 91a, 95a, 107b; Shevouot 38b; Avodah Zarah 7b; Zeva'him 62b; 'Houllin 95b, 120a; Bekhorot 50a.
  • Bereshit Rabba: 8:13; 38:10; 42:5; 45:9; 48:16; 55:6; 58:1–62:5; 65:9; 66:4; 68:2–4, 9; 70:12; 79:7; 85:7; 96; 97.
  • Shemot Rabba: 1:32; 31:17; 32:9.
  • Vayikra Rabba: 19:5; 20:11; 30:10; 37:4.
  • Bamidbar Rabba: 2:1, 26; 10:5; 14:10–11; 15:12; 19:32; 21:20.
  • Devarim Rabba: 2:11; 9:4; 11:1.
  • Shir Hashirim Rabba: 2:41; 3:8.
  • Ruth Rabba: 4:3; 7:12.
  • Eikha Rabba 1:19.
  • Qohelet Rabba 2:30.
  • Esther Rabba 2:9.
  • Rachi sur Genèse 23–25.
  • Zohar 1:21a, 50a, 100b, 103a, 121a–34a, 135b, 141a, 142a, 181b, 187a, 223a, 224a; 2:39b, 236a; 3:103a, 148b, 158a; Raya Mehemna 60a.
  • Thomas Mann. Joseph und seine Brüder, Die Geschichten Jaakobs. S. Fischer Verlag, Frankfurt am Main. (ISBN 3596294355)
  1. D'après Léon Askénazi, Leçons sur la Torah, éd. Albin Michel, 2007, Coll Spiritualités vivantes, (ISBN 978-2-226-17826-8)
  2. T.B. Baba Kama 82a
  3. a b et c Siddour Rinat Israël, p. 448-9, éd. Moreshet, Jérusalem, 1983
  4. Sephardic Pizmonim Project

Liens externes

[modifier | modifier le code]