Bonneville-sur-Touques
Bonneville-sur-Touques | |
Vue sur le château. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Auge |
Maire Mandat |
Florence Cothier 2020-2026 |
Code postal | 14800 |
Code commune | 14086 |
Démographie | |
Gentilé | Bonnevillais |
Population municipale |
321 hab. (2021 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 17″ nord, 0° 07′ 11″ est |
Altitude | Min. 3 m Max. 132 m |
Superficie | 6,63 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Dives-sur-Mer (banlieue) |
Aire d'attraction | Trouville-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-l'Évêque |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Bonneville-sur-Touques est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie.
La commune est surtout célèbre par son château, qui était approvisionné par le port de Touques, et dont il assurait la protection. Elle est peuplée de 321 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est très proche de l'agglomération Deauville-Trouville, à quatre kilomètres, sur la Touques.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Deauville à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bonneville-sur-Touques est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (87,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), zones urbanisées (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (3,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %), forêts (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est attesté sous la forme Bonnavilla en 1014[14].
L'ancien français bonne avait déjà son sens actuel, et ville, qui est souvent issu en toponymie de son sens originel de « domaine rural » (du latin villa rustica), pourrait ici avoir le sens plus tardif de « village »[14].
La Touques est un fleuve côtier qui naît aux confins du pays d'Ouche, du pays d'Auge, du Perche et de la campagne d'Alençon, près de Champ-Haut (Orne). Son nom ancien, Algia, reste présent dans le pays d'Auge.
Le gentilé est Bonnevillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Guillaume de Poitiers situe à Bonneville-sur-Touques le serment d'allégeance de Harold Godwinson envers Guillaume le Bâtard en 1065. Il promettait d'user de toute son influence et de tout son pouvoir pour assurer la succession au trône d'Angleterre au Normand s'il se trouvait vacant. Pour sa part, Harold était confirmé dans la possession de tous ses domaines et de tous ses pouvoirs[15]. La Tapisserie de Bayeux situe pour sa part le serment à Bayeux, ville épiscopale d'Odon de Conteville.
En 1191, Aliénor d'Aquitaine, alors mère du roi Richard Cœur de Lion, tient sa cour de Noël à Bonnevîlle-sur-Touques[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[19].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 321 habitants[Note 4], en évolution de −12,05 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Bonneville-sur-Touques a compté jusqu'à 476 habitants en 1876.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Bonneville-sur-Touques, dit « de Guillaume le Conquérant » (XIe siècle), classé au titre des monuments historiques depuis le 16 novembre 1964[24].
- Église Saint-Germain-et-Saint-Loup (XVIIIe siècle).
- Manoir de la Croix de fer : acquis en 2006 par la Russe Tatiana Beck pour 1 million d'euros[25].
- Stèle célébrant l'an 2000.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Ier, séjourna au château.
- Guillaume le Conquérant, séjourna fréquemment au château, il chassait dans la forêt de Saint-Gatien.
- Jean sans Terre résida lui aussi au château.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à la bande ondée d'argent accompagnée en chef d'une tour au naturel et en pointe de deux crosses d'argent passées en sautoir, au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. Création Jean-François Binon ; adopté le 3 mars 2015. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Bonneville-sur-Touques et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique Deauville, commune de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1423
- Vie de Guillaume le Conquérant sur Gallica, Guillaume de Poitiers, pp. 368-369.
- Marie Hivergneaux, Aliénor d’Aquitaine : le pouvoir d’une femme à la lumière de ses chartes (1152-1204) sur Persée, p. 75.
- « L'ancien maire, Michel Lebey, a été mis à l'honneur, samedi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Florence Cothier est le nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Bonneville-sur-Touques (14800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Restes du château de Guillaume le Conquérant », notice no PA00111104, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Pierre Beuve, Ouest-France, 19 février 2009.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Livres
- Abbé Noël, Bonneville-sur-Touques, son château, son église, Impr. Domin, 1898
- André Gilbert, Le Château de Bonneville-sur-Touques, Delesques, Caen, 1894.
- Jean Bureau, Jean Chennebenoist et Gérard Léo, Touques, ses monuments, son passé. Le château de Bonneville, Trouville, 1968
- Articles
- Georges Bernage, « Touques et Bonneville », Patrimoine normand, no 16, sept.-oct. 1997
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Bonneville-sur-Touques sur la communauté de communes
- Résumé statistique de Bonneville-sur-Touques sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
- Rare photos of the Château at Bonneville sur Touques, home of William-the-Conqueror while planning 1066 invasion now a private house