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Fumiko Hayashi (femme politique)

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Fumiko Hayashi
林 文子
Illustration.
Fumiko Hayashi à l'hôtel de ville de Yokohama en 2011.
Fonctions
Maire de Yokohama

(11 ans, 11 mois et 24 jours)
Réélection
Prédécesseur Hiroshi Nakada
Successeur Takeharu Yamanaka
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Tokyo (Japon)
Nationalité Japonaise
Parti politique Parti démocrate du Japon
Profession Femme d'affaires
Site web Site officiel

Fumiko Hayashi (林 文子, Hayashi Fumiko?) est une femme politique japonaise née le , qui a été maire de la ville de Yokohama, la capitale de la préfecture de Kanagawa, de 2009 à 2021. C'est la première femme à obtenir le poste de maire de cette ville. Elle a également eu une carrière de femme d'affaires, ayant notamment été la présidente de BMW Tokyo, de Nissan Tokyo et la présidente de Daiei, la plus grande chaîne de supermarchés au Japon.

En 2006, elle est classée 39e femme la plus puissante dans le monde, selon le magazine Forbes.

Biographie

Carrière industrielle

Rencontre entre Fumiko Hayashi et le capitaine Eric Gardner de l'US Navy en mai 2011.

Fille d'un primeur, Hayashi entre sur le marché du travail après l'obtention de son diplôme du Tokyo Metropolitan Aoyama High School en 1965[1], en travaillant dans un premier temps pour Toyo Rayon, une entreprise de textile japonaise[2]. Après plusieurs autres postes qu'elle quitte, étant traitée différemment des autres employés masculins, elle rejoint en 1977 l'entreprise Honda, en tant que vendeuse[3]. Bien qu'il soit rare qu'une femme soit prise à ce poste, elle devient en un an la vendeuse avec les meilleurs résultats dans l'entreprise[3]. Après 10 ans chez Honda, elle est engagée chez BMW en 1987, où elle devient la meilleure vendeuse du showroom situé à Shinjuku[2]. On lui propose ensuite le poste de présidence de Volkswagen Tokyo en 1999, qu'elle accepte avant de retourner chez BMW en 2003 au poste de présidente de la succursale de Tokyo et de directrice des ventes de la firme de tout l'archipel[1],[4].

En 2007, elle prend la présidence du groupe Daiei, la plus grande chaîne de supermarchés japonaise[5],[6], avant de retourner au secteur automobile en 2008, avec la présidence du groupe Nissan[2].

Carrière politique

Hayashi Fumiko (à droite) lors d'une parade organisée par la ville de Yokohama.

Après la démission soudaine de Hiroshi Nakada, alors maire de Yokohama, elle se présente aux élections municipales, en tant qu'indépendante mais soutenue par le Parti démocrate du Japon ainsi que le Parti libéral-démocrate[7],[8]. Elle base sa campagne sur la promesse d'utiliser son expérience de femme d'affaires pour réduire le déficit de la ville et de promouvoir des mesures visant à soutenir les jeunes parents à équilibrer leurs vies familiales et professionnelles[7]. Elle est notamment opposée à un candidat du Parti communiste japonais[7]. Une fois élue, elle devient alors l'une des neuf femmes maires du Japon[9].

Elle est réélue à ce poste à deux reprises, en 2013, opposée de nouveau à deux candidats soutenus par le Parti communiste japonais[10], et en 2017.

Durant son mandat, Hayashi s'engage notamment pour le développement des villes asiatiques à l'international, la plupart de ces villes ayant une population et une urbanisation qui augmente très rapidement[11]. Ce développement passe notamment par des accords entre ces villes et avec d'autres pays[12], mais également par la promotion culturelle de ces villes, Yokohama organisant des festivals de danse par exemple[12]. Pour Hayashi, le développement de Yokohama passe par le sport et elle le promeut ainsi, Yokohama accueillera certaines épreuves des Jeux olympiques d'été de 2020[12], mais également d'autres compétitions sportives, comme les championnats du monde de relais en 2019[13], ainsi que le base-ball (avec la construction du Yokohama Stadium)[14]. Elle est l'une des femmes japonaises les plus impliquées dans l'organisation de ces Jeux[15].

Elle s'engage aussi pour l'écologie[16], développant notamment à Yokohama un service public d'autopartage de véhicules électriques et en réduisant l'impact carbone de la ville[12]. Elle s'engage également contre le harcèlement scolaire[17].

Le , elle arrive en troisième place à l'élection municipale de Yokohama, et laisse ainsi son siège à Takeharu Yamanaka, candidat sans étiquette[18].

Prises de position et place des femmes dans la société japonaise

Hayashi Fumiko au gymnase culturel de Yokohama en octobre 2018.

Fumiko Hayashi estime que le principal obstacle dans sa vie professionnelle a été, en politique comme dans la vie d'entreprise, l'absence de précédentes femmes à ces postes, de modèles[3]. En tant que femme politique, elle déclare ainsi œuvrer pour éviter à la nouvelle génération de femmes japonaises de se retrouver dans cette même situation[3]. Lors de sa nomination chez Daiei, alors que tous les autres membres du bureau exécutif sont des hommes, elle déclare vouloir créer un modèle de succès dans les relations et l'égalité homme-femme en entreprise pour la nouvelle génération de femmes japonaises[1].

En 2006, le magazine Forbes la classe au 39e rang de son classement des femmes les plus puissantes du monde, première femme japonaise de ce classement[19]. La même année, elle est classée 29e dans la liste des 50 femmes les plus puissantes dans le monde des affaires du magazine Fortune, perdant 19 places, étant classée dixième au même classement l'année précédente[20].

Amie de Yoshihide Suga, elle dit placer de grands espoirs en lui lors de son accession au poste de Premier ministre du Japon[21].

Amatrice de cinéma français, elle crée le festival du cinéma français au Japon dans la ville de Yokohama et reçoit en 2019 une photo dédicacée de l'acteur Alain Delon, en signe d'amitié entre la France et la ville de Yokohama[22].

Notes et références

  1. a b et c (en) « The 100 Most Powerful Women #39 Fumiko Hayashi », sur Forbes, (consulté le )
  2. a b et c « Mayor of the City of Yokohama Profile », sur Yokohama City (consulté le )
  3. a b c et d (en) Mariko Oi, « Japan's women: Can they save the country's economy? », sur BBC, (consulté le )
  4. Black et al. 2010, p. 81
  5. (en) « Fumiko Hayashi », sur Fortune, (consulté le )
  6. Thompson et al. 2005, p. 198
  7. a b et c (en) « Hayashi triumphant in close Yokohama mayoral campaign », sur Japan Times, (consulté le )
  8. (en) « Yokohama Mayor Hayashi assured of second term », sur Japan Times, (consulté le )
  9. O'Connor 2010, p. 391
  10. (en) « Incumbent Hayashi re-elected as Yokohama mayor », sur Japan Times, (consulté le )
  11. (en) « Yokohama holds ‘smart city’ confab », sur Japan Times, (consulté le )
  12. a b c et d (en) Kyotaka Akasaka, « City of Yokohama: Ms. Fumiko Hayashi, Mayor (October 2013) », sur Foreign Press Center Japan, (consulté le )
  13. (en) Kaz Nagatsuka, « Yokohama to host IAAF World Relays », sur Japan Times, (consulté le )
  14. (en) « BayStars, Yokohama government announce plans to promote sports, work to boost local economy », sur Japan Times, (consulté le )
  15. Bill Emmott, « Les Japonaises prennent le pouvoir », sur [[Courrier International, (consulté le )
  16. Takao 2016, p. 257
  17. (en) « Yokohama mayor apologizes to schoolboy bullied for being nuclear evacuee », sur Japan Times, (consulté le )
  18. Philippe Mesmer, « La victoire de l’opposition à Yokohama hypothèque l’avenir de Yoshihide Suga à la tête du gouvernement japonais », sur Le Monde, (consulté le )
  19. (en) Elizabeth MacDonald et Chana Shoenberger, « The World's Most Powerful Women », sur Forbes, (consulté le )
  20. (en) « Fortune 50 most powerful women in business », sur Fortune, (consulté le )
  21. (en) Shintaro Kamimura, « Yokohama mayor Hayashi has “high expectations” for Suga as PM », sur Inside Asian Gaming, (consulté le )
  22. « Fumiko Hayashi, la maire de Yokohama, reçoit une photo dédicacée d'Alain Delon », sur Unifrance, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (en) Yasuo Takao, Japan’s Environmental Politics and Governance : From Trading Nation to EcoNation, Taylor & Francis, , 338 p. (ISBN 978-1-317-51778-8, lire en ligne)
  • (en) Karen O'Connor, Gender and Women's Leadership : A Reference Handbook, SAGE Publications, , 1104 p. (ISBN 978-1-4833-0541-7, lire en ligne)
  • (en) J. Black et A. Morrisson, Sunset in the Land of the Rising Sun : Why Japanese Multinational Corporations Will Struggle in the Global Future, Springer, , 141 p. (ISBN 978-0-230-27758-8, lire en ligne)
  • (en) P. Thompson et J. Graham, A Woman's Place is in the Boardroom, Springer, , 226 p. (ISBN 978-0-230-51412-6, lire en ligne)

Articles connexes