Chemins de fer de grande banlieue
Compagnie des chemins de fer de grande banlieue | |
Train de voyageurs tracté par la 040 T no 53, du constructeur belge Énergie, en gare de Moigny-sur-École, sur la ligne Corbeil – Maisse – Arpajon. | |
Création | années 1910 |
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Disparition | |
Fondateur(s) | MM. Seydoux et Monod[1] |
Successeur | Société des transports en commun de la région parisienne |
Forme juridique | Concession ferroviaire |
Longueur | 215 km |
Écartement des rails | Standard UIC (1 435 mm) |
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La Compagnie des chemins de fer de grande banlieue (CGB) est une ancienne compagnie de chemin de fer française qui assura l'exploitation d'un réseau de chemins secondaires à voie normale concédé par le département de Seine-et-Oise au début du XXe siècle.
Histoire
En 1909, MM. Monod et Seydou obtiennent la concession d'un prolongement de la ligne du tramway de Versailles à Maule jusqu'à Meulan[2]. La compagnie des chemins de fer de grande banlieue (CGB) se substitue donc à ces derniers.
Elle reçoit la concession d'un important réseau, pour lequel elle adopte l'écartement normal des tramways parisiens (1,435 m). La ligne du tramway de Versailles à Maule, initialement construite, à voie métrique est alors transformée à cet écartement.
Le réseau est divisé en deux secteurs : le réseau Nord, desservant l'Ouest et le Nord-Ouest de Paris et le réseau Sud, desservant le Sud du département. Il n'y a aucune liaison entre les deux réseaux, hormis celle du réseau des tramways parisiens à Saint-Germain-en-Laye pour le réseau Nord et celle du chemin de fer de Paris à Arpajon pour le réseau Sud.
Les lignes ouvrent entre 1911 et 1913[3]. L'ensemble du réseau a une longueur totale de 215 km.
En 1916, l'exploitation est suspendue faute de moyens techniques et financiers[4]. L'exploitation est confiée alors à la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP) en 1921 par le Conseil Général du département de Seine-et-Oise[5]. Le réseau est remis en service en 1923. La STCRP procède à des améliorations du service et envisage la desserte des Halles centrales de Paris.
Le réseau est ensuite racheté par le département de Seine-et-Oise, le . Le , l'exploitation du réseau est assurée par la Société Générale des Chemins de fer Economiques (SGCE).
Les différentes lignes vont fermer à partir de 1937, puis entre le printemps 1947 et l'automne 1948. La section de Maisse à Milly-la-Forêt fonctionne encore pour le trafic des marchandises jusqu'au .
La section de Saint-Germain-en-Laye à Bouail de la ligne de Saint-Germain-en-Laye à Meulan est déclassée par décret le 5 mai 1950[6].
Lignes
Les Chemins de fer de grande banlieue exploitèrent, pour le compte du département de Seine-et-Oise, les lignes suivantes :
- Réseau Nord
- Saint-Germain-en-Laye - Bouafle - Meulan (24 km), ouverture le ;
- Meulan - Sagy - Magny-en-Vexin (27 km), ouverture le ;
- Sagy - Pontoise - Gency - Poissy (31 km), ouverture le ;
- Saint-Germain-en-Laye (Place Maurice Berteaux[7]) - Saint-Germain-en-Laye (rue Pereire), (3 km), ouverture en 1912 ;
Deux lignes sont cédées à la compagnie CGB et intégrées au réseau Nord :
- Versailles - Maule - Bouafle (38 km), ex-Tramway de Versailles à Maule, rétrocédée par décret du ;
- Saint-Germain-en-Laye - Poissy (5 km)
- Réseau Sud
- Arpajon - Étampes (Jeu-de-Paume[8]) (30 km), ouverture le ;
- Étampes (Jeu-de-Paume) - Maisse - Milly-la-Forêt - Corbeil (54 km), ouverture le ;
- Étampes (Jeu-de-Paume) - Saint-Martin-d'Étampes (2 km), ouverture le ;
- Bouville - La Ferté-Alais (9 km), ouverture en 1921[9].
Le réseau est supprimé dans l'ordre suivant[10]:
- Réseau Nord
- le , entre Saint-Germain-en-Laye (Place Maurice Berteaux) et la rue Pereire ;
- le , entre Versailles et Noisy-le-Roi ;
- le , entre Saint-Germain-en-Laye et les Mureaux ;
- en , entre les Mureaux et Sagy ;
- le , entre Pontoise, Sagy et Magny-en-Vexin ;
- Réseau Sud
- le , entre Arpajon et Étampes (Jeu-de-Paume) ;
- le , entre Bouville et la Ferté-Alais ;
- le , entre Étampes (Jeu-de-Paume) - Maisse et Milly-la-Forêt à Corbeil ;
- le , entre Maisse et Milly-la-Forêt.
-
La gare d'Orgeval (Yvelines).
-
Gare de Brières-les-Scellés (Essonne).
-
Gare du Plessis-Chenet (Essonne).
-
Gare de Soisy-sur-École (Essonne).
-
La gare de Dannemois - Courances (Essonne).
-
Gare de Théméricourt (Val-d'Oise).
-
Gare de Magny-en-Vexin (Val-d'Oise).
-
Gare de Magny-en-Vexin (Val-d'Oise).
Matériel roulant
Matériel préservé
Une locomotive de la CGB est préservée par la Transvap à Beillé, la 030 T no 103, Classé MH (1987)[11].
-
La 030 T no 103 préservée par la Transvap.
Notes et références
- « Le temps des chemins de fer secondaires autour de Meulan »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur aghyn.com (consulté le ).
- Le temps des chemins de fer secondaires autour de Meulan.
- Liste des chemins de fer secondaires, rubrique Compagnie des chemins de fer de Grande Banlieue (CGB), consultée le 13 juillet 2017.
- Association de l'Histoire Cachée de Villeconin et de sa Vallée, page Gare et tacot, consultée le 13 juillet 2017.
- Le nouveau blog (du) village de Saint-Sulpice-de-Favières, page Le tacot, consultée le 13 juillet 2017.
- « Décret du 5 mai 1950 portant déclassement partiel de la ligne de Saint-Germain-en-Laye à Meulan », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 5047 (lire en ligne).
- Image de l'ancienne « Place Maurice Berteaux », devenue en 1978 la place André Malraux.
- Image de la gare d'Étampes (Jeu-de-Paume).
- FACS, « Les Chemins de Fer Secondaires de France : 78 - Département de Seine-et-Oise (devenu Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) », sur trains-fr.org (consulté le ).
- Source revue CFRU, n°72, page 20, citée dans la bibliographie.
- Notice no PM91000295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Claude Wagner, Les Petits Trains et les Tramways des Yvelines et de l'Ouest parisien du XIXe siècle aux années 2000, Cergy-Pontoise, Éditions du Valhermeil, , 264 p. (ISBN 2-905684-85-2)
- Claude Wagner, Les petits trains et les tramways du Val-d'Oise : du XIXe siècle aux années 2000, Saint-Ouen-l'Aumône, Éditions du Valhermeil, , 250 p. (ISBN 2-905684-57-7)
- Revue Transports et patrimoine ferroviaires, nos 66, 72, 73, 74, et 78 édités par la FACS en 1965 et 1966 ainsi que le Hors-série no 180 (en 1983) : Les Chemins de fer de Grande Banlieue. Histoire du réseau départemental de Seine-et-Oise et le Hors-série n°199 (en 1987) : Le chemin de fer de Paris à Arpajon (PA)