Nouvelle-Calédonie
Modèle:Territoire La Nouvelle-Calédonie est un archipel d'océanie situé en Mélanésie - situé à quelques degrés au nord du Tropique du Capricorne. C'est une collectivité dite sui generis rattachée à la France et non pas une collectivité d'outre-mer (COM)[1]. Les accords de Nouméa en avaient fait une collectivité à statut particulier, un référendum local portant sur son indépendance ou son maintien au sein de la République française est prévu en 2014. Elle est distante de la métropole de près de 20 000 kilomètres. Sa superficie est d'environ 19 100 km². Elle est située dans l'océan Pacifique à 1500 km à l'est de l'Australie et à 2 000 km au nord de la Nouvelle-Zélande.
Histoire
Il y a 5 000 ans (v. 3 000 av. J.-C), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2 000 av. J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.
Comme l'attestent des fragments de poterie Lapita retrouvés, les premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie auraient posé le pied sur le territoire, il y a environ 3 000 ans. On appelle Lapita la période de 1 300 à 200 av. J.-C. Durant la période suivante, Naia Oundjo, les Canaques (hommes en langage polynésien) maîtrisent l'art de la pierre polie, et basent leur civilisation sur la culture de la terre (principalement ignames et taros). Lors de rituels guerriers, des tribus pratiquent aussi le cannibalisme.
Le 5 septembre 1774, le navigateur anglais James Cook aperçoit la Grande Terre. Il la baptise « New Caledonia » en l'honneur de l'Écosse. En effet, on dit que l'aspect des côtes lui aurait rappelé cette région de Grande-Bretagne, dont Cook est originaire (Caledonia est l'ancien nom latin de la province correspondant à l'Écosse britannique).
Il est probable qu'en 1788, l'expédition française conduite par La Pérouse reconnaît la côte Ouest à bord de l'Astrolabe et de La Boussole, juste avant de sombrer dans un naufrage sur le récif de Vanikoro aux Îles Salomon. En 1793, le contre-amiral français Antoine Bruny d'Entrecasteaux, parti en 1791 à la demande de Louis XVI pour retrouver La Pérouse, passe au large de la Nouvelle-Calédonie, reconnaît la Côte Ouest de la Grande Terre et se serait arrêté notamment aux Îles Loyauté. Néanmoins, on attribue la découverte de ces dernières à l'explorateur français Jules Dumont d'Urville en 1827 qui fût le premier à les situer précisément sur une carte.
Après la Commune de Paris, la Nouvelle-Calédonie, sert de lieu de déportation pour de très nombreux anciens communards condamnés par les conseils de guerre mis en place par le gouvernement Thiers.
Géographie
La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels mélanésiens de l'Océan Pacifique sud, situé autour des coordonnées 21°30′Sud 165°30′Est, à environ 1 200 km à l'est de l'Australie et 1 500 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-est.
La Nouvelle-Calédonie est centrée autour d'une île principale, la Grande Terre. Elle comprend également plusieurs ensembles d'îles plus petites, les îles Belep au nord de la Grande Terre, l'île des Pins au sud, les îles Loyauté à l'est (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré) et plus loin à l'ouest l'archipel des îles Chesterfield et les récifs de Bellone.
La Grande Terre est nettement plus grande que toutes les autres îles. Les îles Loyauté, Lifou, Maré, Ouvéa, Tiga, sont situées à une centaine de kilomètres au large. Lifou est plus étendue que la Martinique.
Sur une superficie de 16 372 km², la Grande Terre s'étire du nord-ouest au sud-est sur près de 400 km en longueur et 50 à 70 km en largeur. Elle est parcourue sur toute sa longueur par une chaîne montagneuse, dont le point culminant, le mont Panié, s'élève à 1 628 mètres (5 341 pieds) d'altitude.
La lagon calédonien a une surface totale de 24 000 km², ce qui en fait l'un des plus grands lagons du monde (et que l'on présente également généralement comme « le plus beau lagon du monde » [2]) ; il est ceinturé par une barrière de corail d'une longueur de 1 600 km, située entre 10 et 50 km des terres. La température des eaux varie entre 21 et 28°.
Le territoire jouit d'un climat tropical océanique . La température annuelle moyenne est de 22,5°. On partage l'année en deux saisons : la saison chaude, ou été austral, de mi-novembre à mi-avril, avec des températures maximale de 28 à 30° (mais pouvant aisément dépasser les 30°), commence avec une période de forte sécheresse mais finit avec de forts taux d'humidité. Elle comprend également la saison des cyclones qui peut s'étirer de fin-décembre à mai. La saison fraîche est plus sèche, avec en moyenne des températures de 20 à 23°.
La côte Est, humide, présente des paysages tropicaux (palmiers…) tandis que la côte ouest, plus sèche, offre un paysage de brousse.
La capitale du pays, Nouméa, en est aussi la principale ville. Elle compte 91 386 habitants au dernier recensement de 2004. Le Grand Nouméa (avec les communes voisines de Païta, Dumbéa et Mont Dore) compte 146 000 habitants.
Toponymie
Le terme Calédonie dérive du nom donné par les Romains au massif montagneux du nord de l'Écosse. James Cook lui-même d'origine écossaise par son père, baptisa ainsi l'archipel en souvenir de son île natale.
La Nouvelle-Calédonie est aussi dénommée familièrement par les descendants de colons français et les zoreilles « le Caillou », tandis que le terme « Kanaky » a une connotation indépendantiste et identitaire en référence au terme kanak, terme d'origine hawaiienne, répandu dans le Pacifique par les navigateurs européens.
La toponymie et l'onomastique (nom des terres, îles, tribus et personnes…) en Nouvelle-Calédonie sont des questions liées à des problèmes d'ordre foncier, juridique, historique et linguistique, débattus sur un plan politique depuis de nombreuses années. Les accords de Nouméa prévoient ainsi : "Les noms kanak des lieux seront recensés et rétablis. Les sites sacrées selon la tradition Kanak seront identifiés et juridiquement protégés, selon les règles applicables en matière de monuments historiques." (Article 1.3 alinéa 1)
Langues
Le français est la langue officielle, mais il existe 28 langues locales (qui sont des langues austronésiennes) dont quatre ont le statut (entre autres pour des raisons historiques) de « langue régionale » : deux sur la Grande Terre (le paicî, dans la région de Poindimié, l'ajië, dans la région de Houailou), et deux dans les Îles Loyauté (le nengone, dans l'Île de Maré, et le drehu, dans l'île de Lifou, auquel s'ajoute depuis peu le xârâcùù région de Canala et de Thio).
Les autres langues parlées par les communautés vivant dans l'archipel sont le bichelamar, le wallisien, le futunien, le tahitien le vietnamien et le javanais.
Voir également l'article : langues kanak
Biodiversité
La Nouvelle-Calédonie se distingue notamment par une biodiversité d'une étonnante richesse et originalité. Le taux d'endémicité est le plus élevé au monde.
- Plantes : 5 familles, 107 genres et 3380 espèces endémiques,
- Reptiles (geckos et scinques) : 12 genres, 61 espèces endémiques
- Oiseaux : 1 famille, 3 genres, 23 espèces endémiques (liste des oiseaux calédoniens) dont le cagou, emblème du Territoire.
- Crustacés d'eau douce : 14 espèces endémiques
- Poissons d'eau douce : 11 espèces endémiques
- Mammifères : 6 espèces endémiques de chauve-souris.
- Insectes : environ 4000 espèces endémiques répertoriées sur un total estimé de 8 à 20 000.
- Invertébrés : environ 4500 espèces inventoriées sur un total estimé supérieur à 15 000, avec un taux d'endémicité de 90 % à 100 %.
- Faune et flore récifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie fait état d'environ 15 000 espèces (IRD), (dont 5% endémiques), avec bon nombre de « fossiles vivants et formes archaïques ». Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, ce qui laisse à penser que la biodiversité est bien plus élevée encore.
Démographie
Population
La population de la Nouvelle-Calédonie est estimée à 230 789 habitants lors du recensement de 2004 [3]. Avec un solde migratoire apparent de seulement 7 000 personnes entre 1996 et 2004. De 1996 à 2004, la population calédonienne s’est accrue d’environ 34 000 personnes, dont 27 000 au titre du solde naturel (naissances moins décès) et 7 000 au titre du solde migratoire. Sur ces 230 789 habitants, 22 080 (9,5 %) vivent aux îles Loyauté, 44 474 (19,3 %) dans la province Nord et 164 235 (71,2 %) dans la province Sud, qui regroupe ainsi entre deux tiers et trois quarts de la population calédonienne. La capitale Nouméa, avec 91 386 habitants, rassemble 40 % des habitants du territoire et le Grand Nouméa pèse 146 000 personnes, soit 63 % de la population totale.
Groupes principaux
La Nouvelle-Calédonie est peuplée de différents groupes ethniques [4]:
- les mélanésiens (les Kanak ou canaques)
- les descendants d'européens historiques souvent métissés (les Caldoches, principalement d'origine française, notamment alsaciens-lorrains ayant quitté leur région après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne après 1870).Mais on retrouve plus généralement les descendants des anciens prisonniers français lors de la fameuse période du bagne.(Période coloniale)
- les autres Polynésiens du sud (dont les Wallisiens et Futuniens),
- les Européens issus d'une immigration plus récente datant de la deuxième moitié du XXe siècle, et principalement d'origine française
- divers groupes asiatiques historiques (notamment indonésiens et vietnamiens).
- il existe également en Nouvelle-Calédonie des descendants des déportés musulmans kabyles de la révolte des Mokrani (Algérie), parfois dénommés les Kabyles du Pacifique et d'engagés indiens d'origine réunionnaise venus sous l'impulsion de Gabriel Le Coat de Kerveguen, grand propriétaire cannier réunionnais désireux de faire cultiver la canne à sucre en Nouvelle Calédonie (région de la Naïna).
La démographie est une donnée politique importante en Nouvelle-Calédonie. Depuis les accords de Nouméa, en effet la composition ethnique du collège électoral est un enjeu dans l'optique du référendum. Les indépendantistes soupçonnent l'État d'encourager l'immigration de métropole par des avantages fiscaux et d'Asie de façon à mettre en minorité les peuples autochtones davantage favorables , selon eux , à l'autonomie ou l'indépendance.
D'autre part, l'attractivité économique de la Nouvelle-Calédonie favorise une immigration importante de populations polynésiennes (notamment de Wallis-et-Futuna, que l'État français tente de freiner par un important programme de développement spécifique à Wallis-et-Futuna, et à la Polynésie française). Aujourd'hui les wallisiens par exemple y sont plus nombreux qu'à Wallis-et-Futuna, et des conflits ethniques se produisent avec les mélanésiens .
Politique
Institutions
Pour en savoir plus voir la loi no 99-209 du 19 mars 1999 organique relative à la Nouvelle-Calédonie [5]
Subdivisions
La Nouvelle-Calédonie est découpée en trois collectivités appelées provinces. Chaque province regroupe plusieurs communes, pour un total de 33.
Les représentants des Provinces (14 pour les îles Loyauté, 22 pour la province Nord et 40 pour la province Sud) sont élus au scrutin proportionnel, chaque parti devant rassembler 5% des inscrits de la province pour pouvoir être représenté.
Les élections provinciales du 9 mai 2004 ont été marquées par un fort éclatement (31 listes pour 76 sièges et 120 000 électeurs).
Lors du même scrutin que pour les élections provinciales sont désignés les représentants des provinces qui siègeront au Congrès de la Nouvelle-Calédonie (Assemblée territoriale).
Le congrès est l'assemblée délibérante de la Nouvelle-Calédonie ; il comprend cinquante-quatre membres dont sept membres de l'assemblée de la province des îles Loyauté, quinze de l'assemblée de la province Nord et trente-deux de l'assemblée de la province Sud. (article 62)
Il élit en son sein son président, son bureau, une commission permanente chargée de siéger en dehors des sessions ordinaires et les différentes commissions de travail.
Le Congrès élit à la proportionnelle les membres du gouvernement puis le président du gouvernement.
C'est également le Congrès qui est habilité à prendre en charge, à une majorité qualifiée des trois cinquièmes, les transferts de compétences de la France vers le territoire.
L'exécutif de la Nouvelle-Calédonie est le gouvernement. Il est élu par le congrès et responsable devant lui. (Article 108) Il est élu au scrutin de liste, chacun des groupes au Congrès en présentant une.
Le 29 juin 2004, Marie-Noëlle Thémereau est élue à la présidence du cinquième gouvernement de la Nouvelle-Calédonie issu des Accords de Nouméa.
Le sénat coutumier est composé de seize membres désignés par chaque conseil coutumier, selon les usages reconnus par la coutume, à raison de deux représentants par aire coutumière de la Nouvelle-Calédonie. (article 137).
Un conseil coutumier est institué dans chaque aire coutumière. La composition de ce conseil est fixée selon les usages propres à celle-ci.(Article 149) Ces aires coutumières sont au nombre de huit [6]
Le Conseil économique et social
Le conseil économique et social de la Nouvelle-Calédonie comprend trente-neuf membres (Article 153) pour un mandat de 5 ans, à savoir:
- 28 membres désignés par des organisations professionnelles, des syndicats ou autres associations et organismes sociaux ou économiques dans le cadre des Provinces dont :
- 16 pour la Province Sud (6 pour des organisations professionnelles que sont la Fédération patronale MEDEF, la Fédération des Petites et Moyennes entreprises FPME, l'Association des Hôtels de Nouvelle-Calédonie, la Fédération artisanale, le Syndicat des Industries de la Mine et le Syndicat des éleveurs ; 5 pour des syndicats que sont l'USTKE, l'USOENC, Force ouvrière, la CFE-CGC et la Fédération des Syndicats des Fonctionnaires, Agents et Ouvriers de la Fonction publique ; 5 pour des Associations que sont l'Association « Marguerite » qui organise des reconstitutions historiques, le Collectif d'Urgence humanitaire CDUH, l'Association de la Jeunesse wallisienne et futunienne, la Fondation des Pionniers qui regroupe des « Caldoches » et le Handi-Club Calédonien).
- 8 pour la Province Nord (3 organisations professionnelles sont représentées: le GIE Tourisme en Province Nord, la Société minière du Sud Pacifique SMSP et le Groupe agricole des producteurs de la Côte Est GAPCE ; 2 syndicats que sont l'USTKE et le Syndicat des entreprises du Nord ; 3 associations : le Conseil des Femmes du Nord, l'association en l'honneur de Jacques Iekawé qui fut le 1er préfet mélanésien et l'Association pour la Protection de l'Enfance, de la Jeunesse et des adultes en difficulté APEJ).
- 4 pour celles des Îles Loyauté (l'association TaPeNe de promotion de la culture Nengone, à savoir de Maré, le Comité de développement du district de Wetr à Lifou, le Syndicat des Pêcheurs d'Ouvéa et le Mouvement féminin vers un souriant village mélanésien).
- 2 membres désignés par le Sénat coutumier en son sein (actuellement Clément Grochain, sénateur coutumier pour l'aire Paici-Camuki qui se trouve en Province Nord, et Georges Mandaoué qui lui représente au Sénat coutumier l'aire d'Ajië-Aro qui est à cheval entre les Provinces Nord et Sud.
- 9 personnes qualifiées représentatives de la vie économique, sociale ou culturelle du Territoire désignées par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie après avis des trois présidents des Assemblées de Province : Christian Burignat (RPCR - huissier de justice à Nouméa), Gaston Hmeun (ancien secrétaire général de l'USOENC, syndicat local proche de la CFDT, et ancien membre du CES national de 1995 à 1999 au titre des représentants de l'Outre-mer, proche indépendantiste), Dominique Katrawa (ancien directeur de la Société de Développement et d'Investissement de la Province des Îles Loyauté SODIL, gérant de la Société Armement Loyaltien qui gère surtout le Betico qui assure les liaisons maritimes entre Nouméa et les Îles Loyauté et gérant de la petite compagnie aérienne Airazur), Robert Lamarque (actuel président du CES de Nouvelle-Calédonie), Paul Maes (Avenir ensemble, directeur du Golf de Tina à Nouméa et président de la Société des Hôtel de Nouméa), Léontine Ponga (vice-présidente du RPCR, 16e de la liste RPCR en Province Nord lors des élections provinciales de mai 2004), Rosine Streeter (secrétaire générale du Syndicat Libre Unité Action SLUA, proche indépendantiste), Yves Tissandier (RPCR, ancien secrétaire général de plusieurs institutions calédoniennes comme le Comité économique et social, ancêtre du CES local, du Conseil coutumier, ancêtre du Sénat coutumier, et de tous les exécutifs locaux dirigés par Dick Ukeiwé dans les années 1980), Octave Togna (FLNKS-UC, directeur général de l'Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK), un des fondateurs de la radio indépendantiste Radio Djiido et un des potentiels candidats de son parti pour les législatives de juin 2007 dans la 1ère circonscription).
Il élit ensuite en son sein un bureau qui comprend un président (depuis avril 2005 il s'agit de Robert Lamarque, nommé alors par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en tant que personne qualifiée, ancien président du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie de 1987 à 2004), quatre vice-présidents, deux questeurs et un secrétaire.
Le conseil économique et social est consulté sur les projets et propositions de loi du pays et de délibération du congrès à caractère économique ou social. À cet effet, il est saisi pour les projets par le président du gouvernement, et pour les propositions, par le président du congrès.(Article 155)
Représentation nationale
La Nouvelle-Calédonie est également représentée en France par deux députés, qui sont actuellement Jacques Lafleur (RPC, ancien RPCR) et Pierre Frogier (RPCR) tous deux membres du groupe UMP et un sénateur Simon Loueckhote (RPC, ancien RPCR), lui aussi membre du groupe UMP au Sénat.
La Nouvelle-Calédonie dispose aussi de deux représentants au Conseil économique et social national. Il s'agit tout d'abord de Marie-Claude Tjibaou (FLNKS-UC), veuve de l'ancien leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et présidente du conseil d'administration de l'Agence de développement de la culture kanak (ADCK), en tant que membre du groupe des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique et culturel, nommée par décret du Conseil des ministres à la demande du Premier ministre (alors Jean-Pierre Raffarin) en septembre 2004. Toutefois, Marie-Claude Tjibaou est conseillère économique et sociale depuis septembre 1999, ayant ainsi été auparavant membre du Groupe des représentants de l'Outre-mer de 1999 à 2004 après avoir été nommée par décret du Conseil des ministres sur proposition du secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer d'alors (à savoir Jean-Jack Queyranne).
Le second conseiller économique et social représentant la Nouvelle-Calédonie est Bernard Paul (RPCR), membre du Groupe de l'Outre-mer depuis sa nomination en Conseil des ministres sur proposition de la ministre de l'Outre-mer Brigitte Girardin en septembre 2004. Il a été président du Conseil économique et social local d'avril 1998 à avril 2005.
Voir aussi Liste des députés de Nouvelle-Calédonie et Liste des sénateurs de Nouvelle-Calédonie
Représentants de l'État
L'État est représenté en Nouvelle-Calédonie par un haut-commissaire de la République délégué du Gouvernement. Sur le plan de l'éducation, le territoire constitue un vice-rectorat qui gère l'académie de Nouvelle-Calédonie avec à sa tête un vice-recteur nommé par décret par le président de la République.
Courants politiques
Le clivage traditionnel est celui qui oppose les courants « kanaks indépendantistes et socialistes » contre les courants « caldoches loyalistes et de droite ». Ce clivage ethnique, quoiqu'initié par les revendications identitaires des années 1970, est principalement issu des Événements politiques qui ont marqués les années 1980 (1984-1988). Ce paysage se diversifie au fur et à mesure que l'enjeu est, plus que le statut de ces îles, sa gestion. Il est à noter que la grande majorité des populations non-européennes et non-mélanésiennes (polynésiens, asiatiques ou autres) sont anti-indépendantistes. Il existe cependant une très faible minorité de caldoches indépendantistes (François Burck, auparavant Maurice Lenormand) ; tout comme il existe un certain nombre, de Kanaks anti-indépendantistes (Simon Loueckhote, Dick Ukeiwé, Hilarion Vendégou).
Pour plus de détails voyez : Politique en Nouvelle-Calédonie
Économie
La Nouvelle-Calédonie détient près de 25% des réserves mondiales connues de nickel. L'économie locale a beaucoup souffert de la baisse des cours de ce métal dans les années 1990 et qui représente le principal produit d'exportation. Cependant, depuis la hausse de la demande en fer, le nickel qui est un composant qui entre dans la fabrication d'aciers inoxydables connaît depuis une demande renforcée. Le groupe canadien Falconbridge obtient une concession pour de nombreuses années.
L'agriculture est peu développée du fait du manque de terre cultivable et le territoire doit importer des denrée alimentaires, faute d'autosuffisance (20% des importations).
Les autres sources de revenu du territoire sont :
- le tourisme, en provenance du Japon, de l'Australie et de Nouvelle-Zélande
- et surtout les transferts financiers depuis la métropole (35% du PIB du territoire)
Culture
- Archives territoriales de Nouvelle-Calédonie [3]
- Bibliothèque Berheim (Nouméa)
- Centre Culturel Tjibaou.
- Musée de la Nouvelle-Calédonie.
- Musée de la ville de Nouméa.
- Musée du bagne.
- Musée de la mer.
- Musée de la ville de Bourail.
- Centre culturel Goa ma Bwarhat à Hienghène.
- Académie des langues kanak, créée en 2006
Musique
Le Kaneka est une forme musicale née au milieu des années 1980, lors des événements politiques qui ont secoué l'île. Le Kaneka trouve son origine dans le battement binaire produit sur un tronc d'arbre central lors du "Pilou", rythme traditionnellement utilisé lors des cérémonies tribales kanak. Le meilleur représentant de ce style est la troupe de danseurs We Ce Ca, mené par le chanteur Tim Sameke, qui mêle chorégraphies traditionnelles et musiques adaptant le Kaneka à un style plus moderne, avec notamment l'introduction de sons et de rythmiques électroniques, qui ont rendu ce groupe particulièrement populaire.
Littérature
La Nouvelle-Calédonie a produit plusieurs écrivains dont le plus célèbre localement reste Jean Mariotti[7]. Ses principales œuvres sont surtout :
- Les Contes de Poindi, recueil de contes inspirés de légendes kanaks, publié en 1939 puis revu et corrigé en 1941 et traduit en anglais, en allemand et en slovaque notamment.
- Takata d'Aïmos, éd. Flammarion, Paris, 1930, 249 p. (réédité à Nouméa en 1995 puis de nouveau en 1999), roman fantastique lui aussi inspiré d'une légende traditionnelle kanak [8].
- Remords, éd. Flammarion, Paris, 1931, 283 p. (réédité à Nouméa en 1997), roman psychologique sur les bagnards [9].
- A bord de l'incertaine, éd. Stock, Delamain et Boutelleau, Paris, 283 p. (réédité à Papeete en 1981 puis à Nouméa en 1996 et en 2000), récit de fiction se situant dans un pays imaginaire mais inspiré de son enfance dans le petit village calédonien de Farino [10].
- Le Dernier voyage du Thétis, éd. Stock, Paris, 1947, 251 p., recueil comprenant 7 nouvelles : « Le Dernier Voyage du Thétis », « Paysage », « Le Porto du Drafn », « Toi y'en a monnaie ? », « Simple histoire », « L'épopée accidentelle », « Nuit calédonienne » [11].
- Également plusieurs ouvrages sur l'histoire, la géographie ou l'économie de la Nouvelle-Calédonie.
Pour ce qui est de la littérature kanak, les auteurs les plus représentatifs restent Déwé Gorodey, actuelle membre du Gouvernement local en charge de la Culture, ou encore l'écrivain, poète et dramature Pierre Gope[12]. Une de ses pièces, Les Champs de la Terre, fable poétique inspiré du folklore calédonien et surtout kanak, a ainsi été représenté au Festival d'Avignon en 2006 et a fait ensuite l'objet d'une tournée en Europe.
Sinon, l'auteur calédonien le plus prolifique est Nicolas Kurtovitch[13], président fondateur depuis 1996 de l'Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie, et dont le recueil de poésie Le Piéton du dharma[14] a reçu le prix du salon du livre insulaire de Ouessant, catégorie poésie. On lui doit surtout des recueils de poésie, mais aussi un roman : Good night friends[15], éd. Au Vent des Îles, Papeete, 2006, 124 p., ainsi que plusieurs pièces de théâtres dont une en collaboration avec Pierre Gope : Les Dieux sont borgnes, éd. Grains de sable, Nouméa, 2002[16].
La Brousse en folie de Bernard Berger permet de découvrir les singularités de la société néo-calédonienne à travers une expression humoristique accessible à tous. Cette série de bande dessinée, née en 1984, est chaque année parmi les plus gros succès d'édition de l'île.
Galerie de photos
-
"La poule" à Hienghène
-
Le phare Amédée à Nouméa
-
Baie d'Upi à l'Île des Pins
-
Baie de Saint-Joseph à l'Île des Pins
-
Falaises de Xodre à Lifou
-
Case traditionnelle kanak
-
Paysage de brousse au nord vers Poum
-
Pirogue traditionnelle de l'Île des Pins
-
Le fameux Kiosque de la Place des Cocotiers à Nouméa
-
Fontaine Céleste, place des Cocotiers à Nouméa
-
Un paysage typique du Sud de la Grande Terre.
-
Un creek riche en oxydes de métaux dans le Sud de la Grande Terre.
-
Un creek riche en oxydes de métaux dans le Sud de la Grande Terre.
-
Un groupe de femmes Kanak
-
La Baie des Tortues, du côté de Bourail.
-
À Ouvéa, 25km de sable blanc...
Notes et références
- ↑ Les différents types de collectivités en outre-mer
- ↑ Slogan touristique assez répandu, il a été repris dans un livre de vulgarisation océanographique publié par l'IRD comprenant plus de 500 photographies du lagon calédonien et préfacé par Luc Besson : P. LABOUTE, M. FEUGA, R. GRANDPERRIN, Le Plus Beau lagon du monde, éd. Alizés, Nouméa, 1991, 272 p., réédité en 1999 par les éditions Catherine Ledru.
- ↑ Population légale au recensement 2004 sur le site de l'ISEE
- ↑ Population totale selon l'appartenance à une communauté en 1996
- ↑ JO n° 68 du 21 mars 1999 page 4 197 ??? Légifrance : texte oublié
- ↑ Carte des aires coutumières
- ↑ Association pour l'édition des œuvres de Jean Mariotti
- ↑ Takata d'Aïmos
- ↑ Remords
- ↑ A bord de l'incertaine
- ↑ Le Dernier voyage du Thétis
- ↑ CARAKTERES n°33
- ↑ Site personnel
- ↑ Annonce sur son site personnel
- ↑ [1]
- ↑ [2]
Bibliographie
- Alban Bensa, La Fin de l'exotisme, Anacharsis, 2006, (ISBN 2-914777-24-8)([4])
- Michel Millet, Carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie, préfacé par Alban Bensa, Anacharsis, 1878, (ISBN 2-914777-14-0) ([5])
- Alban Bensa et Jean-Claude Rivierre, Histoires canaques., CILF, 1983, (ISBN 2-85319-114-1) (histoires bilingues français et paicî ou cemuhî)
- Roselène Dousset-Leenhardt, Colonialisme et contradictions, Nouvelle-Calédonie 1878-1978. Les causes de l'insurrection de 1878., L'Harmattan, 1978, (ISBN 2-85802-053-1)
- Henri Perron, Calédonie sur parole... À l'écoute de Parawy Reybas et des autres..., Grain de Sable, 1998.
- Joël Dauphiné, Les spoliations foncières en Nouvelle-Calédonie (1853-1913), L'Harmattan, 1989.
- Jérôme Cazaumayou et Thomas De Deckker, Gabriel Païta, témoignage Kanak. D'Opao au pays de la Nouvelle-Calédonie. 1929-1999, L'Harmattan, Mondes Océaniens, 1999, (ISBN 2-7384-8189-2).
- Jone Passa, De l'ethnique au national et du national à l'ehtnique (ou de la douleur d'être colonisé), Annales de déclassement I:1, 2005.
Liens externes
- (fr) Catégorie Nouvelle-Calédonie de l'annuaire Dmoz
- (fr) Site officiel du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
- (fr) Université de la Nouvelle-Calédonie
- (fr) La Nouvelle-Calédonie, vestige du continent de Gondwana
- (fr) Biodiversité de la flore en Nouvelle-Calédonie, Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
- (fr) Site officiel de la Chambre de métiers et de l'artisanat de Nouvelle-Calédonie
Modèle:France outre-mer Modèle:Pays d'Océanie Modèle:Pays et territoires d'outre-mer