Voir la source de Tirailleurs marocains

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[[Fichier:1914 Tirailleurs marocains.jpg|vignette|Photographie en couleur reconstituant l'uniforme des chasseurs marocains de 1914.]]
Les '''[[tirailleur]]s [[Protectorat français du Maroc|marocains]]''' sont des unités d’[[infanterie]] de l’[[Armée de terre (France)|armée de terre]] française, appartenant à l'[[Armée d'Afrique (France)|armée d'Afrique]]. 

Ces unités, majoritairement composées de recrues autochtones originaires du [[Protectorat français au Maroc|protectorat du Maroc]] (70-75 % selon les époques), sont créées en [[1915]] et progressivement dissoutes à partir de l'indépendance du Maroc en [[1956]] et jusqu'en [[1965]].

Ils se distinguent notamment lors de la [[Première Guerre mondiale]] puis surtout au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]] où les sept régiments de tirailleurs marocains engagés de 1942 à 1945 reçoivent la [[fourragère]] aux couleurs du ruban de la [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|croix de guerre 1939-1945]] (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)<ref>[http://www.france-phaleristique.com/fourrag.htm Les fourragères]</ref>.

== Création et dénominations ==
* 1912 : création des troupes auxiliaires marocaines, parfois dénommées spahis et tirailleurs de manière non officielle,
*{{date-|août 1914}} : constitution de deux ''régiments de chasseurs indigènes'', qui forment  une ''[[Brigade de chasseurs indigènes marocains|Brigade de chasseurs indigènes]],''
* {{Date-|janvier 1915}} : création du [[1er régiment de tirailleurs marocains|{{1er|régiment}} de marche de tirailleurs marocains]] (RMTM) à partir des rescapés de la brigade. D'autres régiments suivent à partir de mars 1918.
*{{Date-|octobre 1920}} : les 5 RMTM existant alors deviennent des régiments de tirailleurs marocains (RTM), numérotés de 61 à 65.
*1919 : les {{61e}} à {{68e}} RTM sont renumérotés en {{1er}} à {{8e|RTM}}.
*1965 : dissolution des derniers RTM, le {{1er}} et {{5e}}.

== Historique ==
À la fin du {{s-|XIX|e}} les échanges augmentent entre le Maroc et la France. En 1877 s'effectue le relevé géographique du Maroc en coopération avec les ingénieurs du [[Dépôt de la Guerre|service géographique de l'armée]], puis l'instruction par des officiers français de l'armée [[chérif]]ienne.

Les troupes auxiliaires marocaines sont créées en 1912 après la révolte des [[Goumiers marocains|goumiers]] pendant les [[journées sanglantes de Fès]]<ref name="Marocains14-45">{{article|titre=Les tirailleurs marocains 1914 - 1945|périodique=Historama|numéro=HS 10|titre numéro=Les Africains 1830-1960|date=1970}}</ref>. La {{2e}} compagnie auxiliaire marocaine de [[Fès]] fut la première pierre de ces troupes en 1912. Son premier chef fut le capitaine [[Léopold Justinard]] dit le "capitaine chleuh"<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Léopold Justinard|titre=Souvenirs d'un officier de la Mission militaire française au Maroc (1911-1912)|périodique=Cahiers Charles de Foucauld|date=1949, n°15|pages=121}}</ref>. Cinq bataillons sont au Maroc en 1914 : les bataillons des commandants Poeymirau et Pellegrin à la frontière du [[Protectorat espagnol au Maroc|protectorat espagnol]], le bataillon Auroux près de [[Meknès]], le bataillon Fumey dans le sud et Richard d'Ivry près de [[Khénifra]]<ref name="Marocains14-45" />. 
[[Fichier:M 43 couv tirailleurs marocains.jpg|vignette|En {{date-|septembre 1914}}, les chasseurs marocains en couverture du [[Le Miroir (hebdomadaire photographique)|journal Le Miroir]].]]
Pendant la [[Première Guerre mondiale]], les auxiliaires marocains sont regroupés le {{date-|25 août 1914}} dans la brigade des chasseurs indigènes sous les ordres du général [[Albert Ditte]] (1858-1934), envoyée en France début {{date-|août 1914}}. Elle est composée de deux régiments de chasseurs indigènes<ref name="Marocains14-45" /> : 
* {{1er}} régiment : sous les ordres du colonel Touchard{{Ref nec|date=13 novembre 2021}} 
**{{1er}} bataillon du commandant Auroux
**{{2e}} bataillon du commandant Fumey
**{{3e}} bataillon du commandant Richard d'Ivry
*{{2e}} régiment : sous les ordres du commandant [[Joseph-François Poeymirau|Poeymireau]] 
** {{1er|bataillon}} du commandant Pellegrin
**{{2e}} bataillon du commandant Clément
La brigade est à la disposition de la [[45e division d'infanterie (France)|{{45e}} DI]] à partir du {{date-|8 septembre 1914}}. Le {{date-|23 septembre 1914}}, la brigade décimée au cours de la [[Bataille de la Marne (1914)|bataille de la Marne]] est dissoute et avec les survivants un ''Régiment de marche de chasseurs indigènes'' est formé.
[[Fichier:Abri - Troupes marocaines au repos - abris dans une tranchée recouverte de branchages - Boves - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - APTH001891.jpg|vignette|Tirailleurs marocains dans les tranchées de [[Boves]] vers 1918.]]Le {{date-|1 janvier 1915}}, ce régiment devient le ''Régiment de Marche de Tirailleurs Marocains (RMTM)'' par décision du {{date-|25 décembre 1914}} et est placé sous les ordres des colonels Poeymirau puis Auroux. Au printemps 1917, le RMTM est affecté à la [[153e division d'infanterie (France)|{{153e|division}}]], sous les ordres du [[Maurice Pellé|général Pellé]]. En {{date-|mars 1918}}, le RMTM devient le [[1er régiment de tirailleurs marocains|{{1er}} RMTM]] lorsqu'un deuxième régiment, le [[2e régiment de tirailleurs marocains|{{2e}} RMTM]], est créé.
[[Fichier:Mangin, Féraud, Dickman, Schuler passent en revue les tirailleurs marocains à Coblence.jpg|vignette|En 1919 défilant à Coblance.]]
La contribution du Maroc se monte, en 1918, à six bataillons regroupés dans deux régiments de marche, en complément de deux bataillons d'instruction en France plus quatre bataillons au Maroc<ref name="Marocains14-45" />. Les deux régiments, les {{1er}} et {{2e}} régiments de marche des tirailleurs marocains (RMTM), sont plusieurs fois [[Citation à l'ordre de l'armée|cités à l'ordre de l'Armée]] et décorés de la [[Fourragère française|fourragère]].

Les [[3e régiment de tirailleurs marocains|{{3e}}]], [[4e régiment de tirailleurs marocains|{{4e}}]] et [[5e régiment de tirailleurs marocains|{{5e}} RMTM]] sont créés en janvier 1920. En octobre 1920, les RMTM deviennent des RTM : le {{1er|RMTM}} est renommé {{61e|RTM}}, le {{2e|RMTM}} {{62e|RTM}}{{Etc}} Le [[6e régiment de tirailleurs marocains|{{66e}} régiment de tirailleurs marocains]] est créé en mars 1921, suivi du [[7e régiment de tirailleurs marocains|{{67e}}]] en 1926 et du [[8e régiment de tirailleurs marocains|{{68e}}]] en 1927. Le {{Date-|1 janvier 1929}}, les RTM sont renumérotés dans la série 1 à 8. Les [[9e régiment de tirailleurs marocains|{{9e}}]] et [[10e régiment de tirailleurs marocains|{{10e}} RTM]] sont respectivement créés en septembre 1939 et mars 1940<ref name="Marocains14-45" />.[[Fichier:"Two smiling French soldiers fill the hands of American soldiers with candy, in Rouffach, France, after the closing of t - NARA - 531247.tif|vignette|Deux tirailleurs marocains (à gauche) avec des soldats américains à [[Rouffach]] en février 1945.]]Dans l'entre-deux-guerres, les RTM participent à l'[[Occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale|occupation de la Rhénanie]], à [[Occupation de la Ruhr|celle de la Ruhr]], à la [[Campagne du Maroc|{{Citation|pacification}} du Maroc]] (notamment la [[guerre du Rif]]<ref name=":1">{{Article|auteur1=Jacques Sicard|titre=Les tirailleurs et spahis nord-africains dans les Alpes et leurs insignes|périodique=Militaria Magazine|numéro=119|date=juin 1995|pages=46 - 51}}</ref>) et à la [[Grande révolte syrienne|{{Citation|pacification}} du Levant français]]<ref name="Marocains14-45" />. En métropole, les RTM sont rattachés à partir de 1928 aux [[Division d'infanterie nord-africaine|divisions d'infanterie nord-africaine]]<ref name=":1" />.
[[Fichier:Armtirmar.jpg|vignette|Fanion des tirailleurs marocains dans l'[[armée de Vichy]].]]
Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], lors de la [[bataille de France]] les tirailleurs marocains ont de nombreux tués, notamment à [[Gembloux]], à [[Reims]] et [[Annonay]]. {{nombre|18000|hommes}} sont faits prisonniers par les Allemands. En 1943, ils s'illustrent aux côtés des [[Goumiers marocains|goumiers]] lors de la [[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|Campagne d'Italie]] au sein du [[Corps expéditionnaire français (Seconde Guerre mondiale)|CEF]] du [[Alphonse Juin|général Juin]]. En 1944, dans les rangs de la [[1re armée (France, 1944-1945)|{{1re}} Armée française]] de [[Jean de Lattre de Tassigny|De Lattre]] ils débarquent en [[débarquement de Provence|Provence]] avec la [[2e division d'infanterie marocaine|{{2e|division}} d'infanterie marocaine]], la [[4e division marocaine de montagne|{{4e|division}} marocaine de montagne]].

Les tirailleurs marocains sont plusieurs milliers à combattre en [[Indochine]] de 1946 à 1954.

Lorsque le Maroc accède officiellement à l'indépendance en 1956, la plupart des régiments de tirailleurs marocains sont maintenus au sein de l'armée française, tandis que les Goumiers rejoignent immédiatement la nouvelle [[Forces armées royales (Maroc)|armée marocaine]]. Au fur et à mesure que les contrats des tirailleurs se terminent, les régiments sont progressivement dissous ou convertis en :
* 1957 pour le {{7e}} RTM ;
* 1962 pour le {{2e}} et le {{9e}} RTM ;
* 1963 pour le {{6e}} RTM ;
* 1964 pour le {{4e}} RTM ;
* et enfin 1965 pour le {{1er}} et le {{5e}} RTM.

== Décorations des régiments d'infanterie ==
=== Drapeaux ===
* Drapeaux décorés de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]<ref>[http://www.france-phaleristique.com/lh.htm Collectivité décorées de la Légion d’honneur] - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com</ref> 
** [[1er régiment de tirailleurs marocains|{{1er|régiment}} de tirailleurs marocains]] (11/05/1949)

=== Fourragères ===
==== Première Guerre mondiale<ref name="www.france-phaleristique.com" /> ====
* [[Fourragère]] aux couleurs du ruban de la [[médaille militaire]] (5 citations à l'ordre de l'armée) 
** [[1er régiment de tirailleurs marocains|{{1er|régiment}} de tirailleurs marocains]]

* Fourragère aux couleurs du ruban de la [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|croix de guerre 1914-1918]] (2 citations à l'ordre de l'armée)
** [[2e régiment de tirailleurs marocains|{{2e|régiment}} de tirailleurs marocains]]

==== Seconde Guerre mondiale<ref name="www.france-phaleristique.com" /> ====
* Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'armée) 
** [[1er régiment de tirailleurs marocains|{{1er|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[2e régiment de tirailleurs marocains|{{2e|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[4e régiment de tirailleurs marocains|{{4e|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[5e régiment de tirailleurs marocains|{{5e|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[6e régiment de tirailleurs marocains|{{6e|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[7e régiment de tirailleurs marocains|{{7e|régiment}} de tirailleurs marocains]]
** [[8e régiment de tirailleurs marocains|{{8e|régiment}} de tirailleurs marocains]]

=== Citations collectives ===
==== Première Guerre mondiale ====
Les deux régiments de tirailleurs marocains ayant combattu lors de la Première Guerre mondiale ont obtenu sept citations à l'ordre de l'armée.

{{boîte déroulante/début|titre=Citations collectives à l'ordre de l'armée des régiments de tirailleurs marocains au cours de la Première Guerre mondiale}}

;{{1er}} régiment de tirailleurs marocains (5 citations)
{{début citation}} Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Auroux, a enlevé, le {{date-|6 octobre 1915}}, au petit jour, sur un front de plusieurs centaines de mètres, la deuxième position allemande| s’est porté d’un seul bond à plus de un kilomètre de là, a foncé sur l’ennemi surpris dans ses bivouacs, lui faisant subir à la baïonnette des pertes considérables. {{fin citation|Ordre n° 397 de la IVe Armée}}

{{début citation}} Sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, a emporté d’un élan les trois lignes de tranchées de la première position allemande| puis a franchi successivement deux ravins profonds, le premier battu par un feu violent de mitrailleuses, le second abrupt, boisé et énergiquement défendu par un ennemi disposant d’abris profonds, auquel il a fait plus de 500 prisonniers. Malgré les pertes subies, a abordé sans désemparer la deuxième position allemande, enlevant plusieurs lignes de tranchées et ne s’arrêtant que par ordre pour permettre l’arrivée à sa hauteur de troupes voisines qu’il avait dépassées dans son élan. {{fin citation|Ordre n° 462 de la VIe Armée en date du 4 mai 1917}}

{{début citation}} Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, a mené, le {{date-|28 juin 1918}}, malgré les plus grandes difficultés, une attaque extrêmement brillante. A eu successivement à réduire la résistance de nombreux ennemis dans une région tourmentée et boisée, à manœuvrer pour encercler un village organisé et pourvu d’une garnison nombreuse et à réduire cette dernière. N’a pu remplir cette tâche multiple que grâce à un entraînement, une vigueur et un esprit de discipline incomparables. A fait près de 500 prisonniers, capturé 18 mitrailleuses et un nombreux matériel.{{fin citation|Ordre n° 342 de la Xe Armée en date du 8 octobre 1918}}
 
{{début citation}} Régiment d’élite qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, s’est élancé, le {{date-|18 juillet 1918}}, dans la bataille avec sa fougue et sa vigueur coutumières. A réalisé une progression de plus de {{nobr|9 kilomètres}} pour atteindre, au-delà de Saconin-Breuil et des hauteurs de Berzy-le-Sec, l’objectif assigné du ravin de la Crise, obtenant pour parfaire son œuvre un jour de combat supplémentaire avant le repos que les ordres lui imposaient. A capturé plusieurs centaines de prisonniers, de nombreux canons et mitrailleuses, infligeant à l’ennemi des pertes considérables. {{fin citation|Ordre n° 35244 du GQG en date du 23 septembre 1918}}

{{début citation}} Après une série de succès incomparables et malgré les difficultés résultant de son organisation spéciale, se reconstitue en quelques jours pour prendre une part glorieuse à la nouvelle bataille. Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, s’y lance avec son ardeur coutumière, progresse en trois jours de vingt kilomètres, jalonnant de ses morts les lignes de résistance de l’ennemi qui ne peut arrêter son élan, s’emparant de 2 villages, de 400 prisonniers et d’un nombreux matériel, contribuant ainsi dans la plus large mesure à une grande victoire. {{fin citation|Ordre n° 35246 du GQG en date du 23 septembre 1918}}

;{{2e}} régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
{{début citation}} Jeune régiment animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer, sous les ordres du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, les 20 et {{date-|21 août 1918}}, a enlevé dans un assaut irrésistible ses premiers objectifs. A, par sa ténacité et son audace, réussi à surmonter les obstacles qui s’opposaient à sa marche, donnant son aide aux camarades et réussissant à regagner dans un élan superbe les {{unité|3|kilomètres}} qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant en 2 jours de combat incessants une progression de 8 kilomètres, faisant 600 prisonniers, capturant 64 canons, dont 40 lourds et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minewerfer et une quantité énorme de munitions et de matériels. {{fin citation|Ordre général n° 344 de la {{10e|armée}} en date du 12 octobre 1918 }}

{{début citation}} Jeune régiment dont l’allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralenties. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et {{date-|28 septembre 1918}} tous les objectifs qui lui étaient assignés butte du Mesnil, croupe est de Grateuil et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers dont 25 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses, un train Decauville complet. {{fin citation|Ordre général n° 1445 de la {{4e|armée}} en date du 10 novembre 1918 }}
{{boîte déroulante/fin}}

==== Seconde Guerre mondiale ====
Les huit premiers régiments de tirailleurs marocains ayant combattu lors de la Seconde Guerre mondiale ont obtenu dix-huit citations à l'ordre de l'armée.

{{boîte déroulante/début|titre=Texte de quelques citations collectives à l'ordre de l'armée des RTM au cours de la Seconde Guerre mondiale}}

;1er régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
{{début citation}}Régiment Marocain animé d'un esprit offensif et d'un allant remarquable qui, sous les ordres du Lieutenant Colonel Brissaud-Desmaillet, a, sans arrêt pendant trois semaines, du {{date-|13 mai}} au {{date-|1 juin 1944}}, en région montagneuse, poursuivi et attaqué un ennemi qui tentait de s'installer défensivement sur des positions successives organisées antérieurement. Grâce à ses manœuvres et malgré les tirs violents d'artillerie et de mortiers a conservé constamment l'ascendant sur l'ennemi ; en particulier le {{date-|16 mai}} au Fragotoso, le {{date-|17 mai}} à Modane et le {{date-|18 mai}} à la Madone Monte Vetro, a chassé l'ennemi de ses positions, repoussant ses contre-attaques et l'obligeant à de nombreux morts sur le terrain. Le {{date-|26 mai}} sur l'Appiolo et le {{date-|29 mai}} sur le Chiarello, par des attaques répétées, a obligé l'ennemi à se replier en laissant entre ses mains un matériel de guerre important. Les 29, 30 et {{date-|31 mai}}, au cours de plusieurs actions de vive force a occupé les villages de San-Stephano, San-Giullano, s'emparant du col de la Palombara et du Monte Cacume, obligeant l'ennemi à fuir en désordre.

Au cours de cette période, a capturé 233 prisonniers dont 16 officiers, 24 mitrailleuses et 5 canons anti-chars. Reprenant sa marche en avant au nord de [[Rome]], a, à partir du {{date-|18 juin}}, pendant 15 jours, poursuivi et attaqué l'ennemi qui tentait de ralentir notre avance, enlevant les villages de Monte Latterone et Montenero par des actions de surprise et se maintenant sur ses positions malgré les réactions violentes de l'ennemi. Soutenant ensuite l'action du détachement blindé et attaquant sans répit les nombreuses résistances ennemies, a réussi après plusieurs jours de combat à le chasser de toutes ses positions, en particulier à Santo, Pescini, San Lorenzo, La Getinale. A puissamment aidé à la prise de [[Sienne]].{{fin citation|Décision n° 85 du 22 septembre 1944 - [[Charles de Gaulle]]}}

{{début citation}}Régiment Marocain d'une haute valeur combative qui, depuis son arrivée en France sous les ordres du Colonel Deleuze, n'a cessé d'affirmer ses qualités exceptionnelles.Enlevé du front des Alpes où il s'est illustré lors des affaires de Clavières et de l'observatoire du Chenaillet le {{date-|20 octobre 1944}}, le {{1er}} R.T.M. est engagé sur le front de la Haute Alsace.

Ses trois bataillons participent, du {{date-|28 novembre}} au {{date-|4 décembre}}, aux opérations de dégagement de Mulhouse, puis de débordement par la [[forêt de la Hardt]] des positions ennemies au nord de cette ville et ont à faire face à de furieuses contre-attaques.

Au cours de ces opérations : les {{1er}} et {{2e}} Bataillons Bastiani et Lenormand se distinguent le {{date-|28 novembre}} en enlevant dans un élan irrésistible l'objectif délimité par le canal de Huningue, à la suite de combats sous bois violents et meurtriers contre un ennemi retranché et abrité dans des casemates bétonnées. Le {{2e}} Bataillon, commandé par le chef de bataillon Girard et renforcé de la {{4e}} Compagnie du {{1er}} Bataillon, s'illustre du {{date-|29 novembre}} au {{date-|3 décembre}} aux combats du Pont du Bouc, Grunhutte, carrefour 232 « ({{unité|4.5|km}} de Sausheim), au cours desquels son avance audacieuse le porte à moins de {{unité|10|km}} du pont de Chalampé sur le Rhin. Résistant héroïquement à une puissante contre-attaque allemande appuyée par au moins 30 chars lourds, a réussi, épaulé par le {{1er}} Bataillon, à contenir l'ennemi au nord du canal de Huningue. Le {{1er}} RTM a perdu, en sept jours de combat, 11 Officiers et 760 hommes, (total : 771 victimes) mais a causé à l'ennemi de très lourdes pertes parmi ses meilleures troupes, a capturé 187 prisonniers et rempli sa mission de dégagement de [[Mulhouse]]. A réalisé un exploit digne des traditions Marocaines.{{fin citation|Décision n° 704 du 14 mai 1945 - [[Charles de Gaulle]]}}

;{{2e}} régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
{{début citation}}[..] Les 28, 29, 30 et {{date-|31 mai 1940}}, par le sacrifice de ses derniers éléments, il arrêtait, par des combats de rues, à Loos-sous-Lille, la progression allemande jusqu'à ce qu'il fut réduit à quelques officiers et une poignée de tirailleurs privés de munitions [...] {{fin citation|Extrait de la 1re citation à l'ordre de l'armée décernée au 2e RTM après les combats à Lille fin mai 1940}}

{{début citation}}Au cours de cette période, a capturé 233 prisonniers dont 16 officiers, 24 mitrailleuses et 5 canons anti-chars. Reprenant sa marche en avant au nord de [[Rome]], a, à partir du {{date-|18 juin}}, pendant 15 jours, poursuivi et attaqué l'ennemi qui tentait de ralentir notre avance, enlevant les villages de Monte Latterone et Montenero par des actions de surprise et se maintenant sur ses positions malgré les réactions violentes de l'ennemi. Soutenant ensuite l'action du détachement blindé et attaquant sans répit les nombreuses résistances ennemies, a réussi après plusieurs jours de combat à le chasser de toutes ses positions, en particulier à Santo, Pescini, San Lorenzo, La Getinale. A puissamment aidé à la prise de [[Sienne]].{{fin citation|Décision n° 85 du 22 septembre 1944 - [[Charles de Gaulle]]}}

;{{3e}} régiment de tirailleurs marocains (1 citation)

;{{4e}} régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
{{début citation}}Magnifique corps indigène, placé sous le commandement du lieutenant-colonel Le Sénéchal, a montré, pendant toute la campagne de France, de mai à {{date-|juin 1940}}, ses remarquables qualités d'allant, d'endurance et d'esprit de sacrifice. Le {{date-|12 mai 1940}}, sur la position d'avant-postes de la boucle de la Sarre, au Brandenbush et à Grosbliederstroff, a supporté le premier choc de l'attaque allemande. A donné, dès lors, la mesure de son héroïque ténacité, ses unités encerclées luttant jusqu'à leur destruction totale. Engagé au sud-ouest de Reims le {{date-|10 juin 1940}}, a disputé farouchement le terrain à un ennemi doté d'une supériorité de moyens écrasante. Ne s'est replié que sur ordre, au sud de la Marne. Malgré les pertes, malgré la fatigue extrême des cadres et des tirailleurs, contre-attaquait encore l'ennemi avec succès le {{date-|14 juin}} à Reuves, près des Marais de Saint-Gond, avant d'être définitivement submergé sous le nombre et mis hors d'état de continuer la lutte.{{fin citation|{{1re}} citation à l'ordre de l'Armée attribuée au {{4e}} régiment de tirailleurs marocains ({{4e}} RTM) lors de la campagne de France en mai-juin 1940, Le 18 octobre 1941}} 

{{début citation}}Superbe régiment qui, sous le commandement du colonel Laparra, n'a cessé de se distinguer depuis son arrivée en Italie. Entré en ligne le {{date-|8 décembre 1943}} dans le secteur de Scapoli, dominé par un cirque de hautes montagnes tenues par l'ennemi, l'a rapidement dégagé en s'installant le {{date-|10 décembre}} sur le Castelnuovo et en s'emparant, le {{date-|18 décembre}}, de Cerasuolo et des crêtes au Nord de cette localité. Engagé par la suite sur le Monna Casale, s'est porté, le {{date-|12 janvier}}, à l'assaut des positions ennemies dont il s'est emparé dans un élan magnifique, capturant plus d'une centaine de prisonniers, s'emparant de nombreuses armes automatiques et d'un matériel important et infligeant de lourdes pertes à l'ennemi. Continuant sa progression, s'est emparé ensuite du mont Lago et a pris pied sur la rive droite du Rapido. S'est à nouveau distingué au cours des opérations du {{date-|21 janvier 1944}} en atteignant d'un bond son objectif, enlevant à l'ennemi un matériel important et lui faisant des prisonniers.{{fin citation|{{2e}} citation à l'ordre de l'Armée attribuée au {{4e}} régiment de tirailleurs marocains ({{4e}} RTM) lors de la campagne d'Italie en 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944. [[Henri Giraud (militaire)|Henri Giraud]]}}

{{début citation}} Splendide unité de combat qui, sous les ordres du colonel Bridot, a rompu le front allemand en enlevant de haute lutte, le 14 et le {{date-|15 novembre 1944}}, les positions fortifiées de Marvelise et Gemonval, malgré l'âpreté de la défense ennemie et la présence de nombreux champs de mines. Les 16, 17, {{date-|18 novembre}}, exploitant son succès, s'emparait de Willers, Saulpont, Chavannes, Champey, Chagey et bordait la Lisaine. Les 21 et {{date-|22 novembre}}, poussait sur Belfort qu'il nettoyait, forçant l'ennemi a abandonner les passages de la Savoureuse. A fait 542 prisonniers. Le {{date-|20 janvier 1945}}, devant Cernay, et malgré la tempête de neige, enlevait les positions puissamment fortifiées de l'asile Saint-André, de Lutselhof et de la Croisière, s'opposant, les 21 et {{date-|22 janvier}}, aux contre-attaques appuyées de chars de l'ennemi. Du {{date-|25 janvier}} au {{date-|3 février 1945}}, attaquant dans le [[Mines de potasse d'Alsace|secteur des puits de potasse]], enlevait successivement et par une suite de combats acharnés au milieu de la forêt de Nonnenbruch semée de pièges et de mines, la cité Amélie I, le [[puits Amélie]] I, la cité Rossalemend, rejetant l'ennemi dans la Thur, lui causant des pertes sévères et lui faisant 231 prisonniers. Ayant reçu mission de franchir le Rhin de vive force, a réussi, le {{date-|31 mars 1945}}, en plein jour, a jeter ses éléments sur la rive droite du fleuve, malgré la violence des feux de l'artillerie et des casemates adverses.{{fin citation|{{3e}} citation à l'ordre de l'Armée attribuée au {{4e}} régiment de tirailleurs marocains ({{4e}} RTM) pour ses faits d'armes lors de la campagne de France et en Allemagne en 1944-1945, décision n°1245 en date du 1er octobre 1945}}

;{{5e}} régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
{{début citation}}Splendide unité d'attaque, ardente et manœuvrière. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel PIATTE, n'a cessé de se distinguer au cours des opérations de rupture du front allemand d'Italie. Le {{date-|13 mai}} a participé à l'enlèvement de haute lutte des positions allemandes du Cerasola qui avaient résisté aux premiers assauts puis, après avoir brisé de violentes contre-attaques, s'est lancé à l'attaque du Feuci et du Majo, réalisant ainsi la rupture du front allemand.

Dès la nuit du 13 au {{date-|14 mai}}, sans souci du danger, s'est lancé en flèche dans le dispositif de défense ennemie, s'emparant du Costa Garosa, du Calvo et du Castellone, réalisant une avance de {{unité|10|kilomètres}}, capturant de nombreux prisonniers, bousculant les réserves de l'ennemi et consacrant définitivement sa perte. Les 15 et {{date-|16 mai}}, s'est de nouveau lancé à l'attaque et, brisant les lignes successives de résistance ennemie, s'est emparé des villages de Patricia, Morolo, Sgurgola, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi.{{fin citation|Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au {{5e}} régiment de tirailleurs marocains ({{5e}} RTM), Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. [[Alphonse Juin|général Juin]]}}

;{{6e}} régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
{{début citation}}Magnifique Régiment de Tirailleurs Marocains, toujours égal à soi-même, ardent et manœuvrier, animé du plus bel esprit de sacrifice. A, sous le commandement du colonel CHERRIERE, joué sur le front d'Italie, dans la bataille de rupture engagée le {{date-|11 mai}}, un rôle prépondérant; attaquant entre l'Ornito et le Feuci, a, en 36 heures, bousculé et rompu les résistances ennemies, malgré de nombreuses contre-attaques de front et de flanc, lui coûtant des pertes sévères, puis a poussé à travers le dispositif adverse une pointe profonde qui, par le développement de la manœuvre a permis les succès ultérieurs de notre Armée. Au cours de ces combats couronnés le 13 par la conquête du col de Crisano, a causé à l'ennemi des pertes très lourdes, lui capturant plus de 300 prisonniers dont 9 officiers et un matériel de guerre important. Intégré du 19 au {{date-|31 mai}} dans un Groupement opérant a l'aile du Corps de Montagne, a, dans la période d'exploitation et de poursuite, surmonté toutes les résistances rencontrées, participant notamment avec ses éléments le {{date-|22 mai}} a l'enlèvement du village de Lenola s'emparant ensuite de haute lutte des massifs du Petrella et du Vona, des cimes del Nibbio et del Piglioro, conquérant en une seule journée les {{unité|10|kilomètres}} de crêtes jalonnées par les monts Campo di Lupino et Siserno, puis le col de la Palombara, ajoutant a son tableau initial près de 150 nouveaux prisonniers, un grand nombre d'armes automatiques et de canons.{{fin citation|Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 6e régiment de tirailleurs marocains ({{6e}} RTM), Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. [[Alphonse Juin|général Juin]]}}

;{{7e}} régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
{{début citation}}Régiment Nord-Africain d'élite. A fait preuve des plus belles qualités d'endurance et de combativité dès les premiers engagements de {{date-|mai 1940}}, en Belgique, sous l'ardente impulsion de son chef, le Colonel VENDEUR. Ayant couvert {{unité|130|kilomètres}} en trois jours, a subi, dès son arrivée sur la position de Cortil-Noirmont, très sommairement organisée, le choc des divisions blindées allemandes. Malgré l'état de fatigue immense des Tirailleurs et l'absence de tout obstacle de valeur barrant la trouée de Gembloux, le {{1er}} Bataillon à Ernage, les {{2e}} et {{3e}} Bataillons à Cortil-Noirmont, ont réussi, le 14, 15 et {{date-|16 mai 1940}}, à arrêter les attaques des forces adverses, leur infligeant des pertes très dures en hommes et matériel. Maintenu en arrière-garde après le repli général ordonné le {{date-|15 mai}}, s'est énergiquement dégagé dans la matinée du 16, du centre de résistance de Cortil-Noirmont, pour porter à Tilly un vigoureux coup d'arrêt à l'ennemi, refoulant son infanterie sur plusieurs kilomètres par une contre-attaque brutale à la baïonnette.{{fin citation|Citation à l'ordre de l'armée française décernée au {{7e}} RTM après la [[Bataille de Gembloux (1940)]]}}

;{{8e}} régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
{{début citation}}Magnifique Régiment d'assaut. Le {{date-|11 mai 1944}}, par nuit noire, sans préparation d'artillerie, s'est rué sous le commandement de son chef, le colonel MOLLE, a l'assaut des positions du Faito. Malgré les difficultés extraordinaires d'un terrain chaotique, a franchi les réseaux de fil de fer et les champs de mines intacts et a écrasé la défense par une lutte acharnée au corps a corps qui a duré toute la nuit. Le {{date-|12 mai}}, a résisté farouchement à toutes les contre-attaques d'un adversaire décidé à reprendre coûte que coûte cette position. A permis d'étayer la première brèche faite par lui et de s'emparer du Majo. Remis en ligne le {{date-|24 mai}}, s'est à nouveau lancé a l'attaque et brisant chaque jour les résistances ennemies, capturant de nombreux prisonniers, a poussé inlassablement de l'avant, s'emparant notamment des villages de Castro dei Volsci et de Ceccano malgré la résistance acharnée de l'adversaire. Au cours de la manœuvre sur Sienne, sous le commandement du colonel de BERCHOUX a, par une série de combats acharnés contre un ennemi très mordant, contribué pour une large part à la prise de la capitale de la Toscane. A fait de nombreux prisonniers et capturé un matériel très important.{{fin citation|Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au {{8e}} régiment de tirailleurs marocains ({{8e}} RTM) pendant la campagne d'Italie en 1944, Décision n°85, 22 septembre 1944. [[Charles de Gaulle]]}}

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== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
*[[Goumiers marocains]]
*[[Crimes de 1944 en Ciociaria]]
*[[Spahis]]
*[[Armée d'Armistice]]

* Tirailleurs des autres colonies : [[Tirailleurs sénégalais]], [[Tirailleurs algériens]], [[Tirailleurs indochinois]]

== Liens externes ==
* [http://lasabretache.fr/les-tirailleurs-marocains/ Les Tirailleurs Marocains 1914-1918], par le colonel Carles, membre de La Sabretache
* [http://foussard.chez-alice.fr/memoire.html L’appel de la mémoire]
* [http://vinny03.club.fr/gg/leshistoDI/histodm.htm Historique et composition de la Division Marocaine de 1914 à 1918]
* [http://archives.seine-et-marne.fr/la-brigade-marocaine-et-la-bataille-de-la-marne La Brigade marocaine et la bataille de la Marne]
*[http://www.calames.abes.fr/pub/lacontemporaine.aspx#details?id=Calames-201612512121051849 Inventaire] du fonds photographique numérisé de la Section photographique de l'armée (SPA) relatif aux tirailleurs marocains et algériens conservé à [[La contemporaine]] (Nanterre).

=== Chants ===
* [http://infaf.free.fr/son/mp3/turco13.mp3 Marche des tirailleurs]
* [http://infaf.free.fr/son/mp3/africains.mp3 Chant des Africains]

== Bibliographie ==
* [[Alphonse Juin|Maréchal Juin]], ''La Brigade Marocaine à la Bataille de la Marne ({{date-|30 août}} au {{date-|17 septembre 1914}})'', Guide des champs de bataille de l'Ourcq, Libraire polytechnique Béranger, France, 1964

== Notes ==
{{références | références=

<ref name="www.france-phaleristique.com">[http://www.france-phaleristique.com/fourrag.htm Fourragères] - Fourragères, France-Phaleristique.com</ref>

}}

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