Voir la source de Séville

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{{Voir homonymes|Seville}}
{{Infobox Commune d'Espagne
 | nom             = Séville
 | image           = {{Photomontage
| photo1a = Plaza_Virgen_de_los_Reyes,_Seville,_Spain_-_Sep_2009.jpg
| photo2a = Gold_Tower_Guadalquivir_Seville_Tower_Arabic.jpg
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| légende = De haut en bas, de gauche à droite : la [[Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|cathédrale Notre-Dame du Siège]], la [[torre del Oro]] et le fleuve [[Guadalquivir]], les jardins de l'[[Alcazar de Séville|Alcazar]], la [[Place d'Espagne (Séville)|place d'Espagne]], le [[Metropol Parasol]] et le [[pont Isabelle-II]].
}}
 | drapeau         = Flag of Sevilla, Spain.svg
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 | imageloc        = 
 | géolocalisation = Espagne/Andalousie
 | autres noms     = Sevilla
 | statut          = [[Commune (Espagne)|Commune]]
 | gentilé         = {{es}} ''{{Langue|es|sevillano}}'' ou ''{{Langue|es|hispalense}}''<br>{{fr}} Sévillan, Sévillane
 | commauto        = {{Andalousie}}
 | province        = {{Province de Séville}}
 | Comarque        = [[Comarque de la zone métropolitaine de Séville|Zone métropolitaine de Séville]]
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 | rivières        = [[Guadalquivir]]<br>[[Canal Alphonse-XIII]]
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 | unesco          = [[Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|Cathédrale]], [[Alcazar de Séville|Alcazar]] et [[Archives générales des Indes|Archivo de Indias]] ([[1987]])
 | maire           = [[José Luis Sanz Ruiz|José Luis Sanz]]
 | parti           = [[Parti populaire (Espagne)|PP]]
 | mandat maire    = 2023-2027
 | budget          = 1072000000
 | annéebud        = 2022
 | siteweb         = {{URL|http://www.sevilla.org/}}
}}

'''Séville''' (en {{lang-es|''Sevilla''}}) est une ville du Sud de l'[[Espagne]], capitale de la [[province de Séville]] et de la [[Communautés autonomes d'Espagne|communauté autonome]] d'[[Andalousie]]<ref>''La capital de Andalucía es la ciudad de Sevilla, sede del Parlamento, de la Presidencia de la Junta y del Consejo de Gobierno (…)'' « La capitale de l'Andalousie est Séville, siège du [[Parlement d'Andalousie|Parlement]], de la présidence de la Junta et du Conseil de gouvernement… » - Article 4 du titre préliminaire du statut d'autonomie de l'Andalousie, approuvé par référendum le {{date-|18 février 2007}}, consultable sur le [http://www.estatuto.andalucia.es/inicio.html site consacré au statut d'autonomie].</ref>.

Quatrième ville du pays, elle accueille une population de {{unité|684164 habitants}} en 2023, sur un total de {{unité|1535379 habitants}} dans son [[unité urbaine]]. Située au centre d'une riche région agricole, traversée par le fleuve [[Guadalquivir]] et connectée à un important réseau de communication, la cité est le cœur économique, politique et culturel de l’Andalousie, et constitue l’une des plus importantes villes du pays mais aussi de l'[[Europe du Sud]].

C’est également une ville au passé prestigieux, dotée d'un patrimoine artistique d’une grande richesse, ce qui en fait une des destinations touristiques les plus prisées d’[[Europe]]. Ses monuments, les nombreux artistes qui y sont nés ou y ont œuvré, son histoire glorieuse, ses fêtes traditionnelles, mais aussi son climat et sa gastronomie, contribuent à sa renommée.

== Géographie ==
=== Situation ===
Située dans le Sud-Ouest de l'Espagne, au cœur d'une [[Dépression (géographie)|dépression]] qui s'étend de Cordoue à l'Océan Atlantique, Séville bénéficie d'un emplacement privilégié, largement ouvert vers l'extérieur et qui s'appuie sur deux caractéristiques géographiques majeures.

D'une part, la cité est traversée par le [[Guadalquivir]], navigable jusqu’à la capitale andalouse. Le fleuve offre aux navires de commerces une liaison direct entre l'océan, distant de  {{unité|70 km}}, et le [[port de Séville]], le seul port fluvial espagnol majeur. La ville s'est construite autour du fleuve, et a connu son apogée au moment de la constitution de l'[[Empire espagnol]]. À noter que depuis [[1948]], le Guadalquivir contourne la ville par l'ouest pour éviter les inondations. Le cours d'eau qui traverse Séville, et sur lequel se trouve le port fluvial, est une [[darse]], appelée [[canal Alphonse-XIII]]<ref name="geocities">[http://es.geocities.com/sjaznalfarache/130mir-gu01.htm San Juan de Aznalfarache - José M. Nieto]</ref>.

D'autre part, Séville domine la ''vega'' (plaine) du Guadalquivir, la ''Campiña sevillana''. Cette vaste étendue de plaines légèrement ondulées est exploitée depuis des siècles pour sa fertilité qui a contribué à la richesse de la ville. Cultures [[Céréale|céréalières]], [[Maraîchage|maraîchères]], [[Oléiculture|oléicoles]], ou encore [[élevage]] de bétail (''[[Taureau de combat|toros bravos]]'' notamment), n'ont cessé d'être développés sur ces terres qui continuent à faire vivre la région.

Cette position enviable offre à Séville une franche ouverture vers les régions limitrophes, sur lesquelles s'étend son influence : l’''[[El Aljarafe|Aljarafe]]'', l{{'}}''Alcor'' et les ''sierras'' nord et sud de la province.

La ville, desservie par un réseau de communications dense, se trouve à {{unité|125 km}} de [[Cadix]], {{unité|140 km}} de [[Cordoue]], {{unité|219 km}} de [[Malaga]], {{unité|250 km}} de [[Grenade (Espagne)|Grenade]], {{unité|541 km}} de [[Madrid]] et {{unité|1046 km}} de [[Barcelone]].

{{multiple image | align = center | direction = horizontal | header = Représentations cartographiques de la commune | total_width = 600 | caption_align = center | image1 =Séville OSM 01.png | caption1 = Carte OpenStreetMap. | image2 =Séville OSM 02.png | caption2 = Carte topographique. }}

=== Climat ===
[[Fichier:Climat-seville.png|vignette|Climat de Séville.]]
Située dans le Sud de l'Espagne, non loin du [[Afrique|continent africain]], Séville bénéficie d'un climat très nettement [[Climat méditerranéen|méditerranéen]], tout en subissant des influences [[Climat continental|continentales]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Agencia Estatal de |nom=Meteorología |titre=Agence de l'État de Météorologie - AEMET - Gouvernement d?Espagne |url=https://www.aemet.es/fr/portada |site=aemet.es |consulté le=2024-01-22}}.</ref>.

Sa position modérément éloignée des côtes, dans la vaste plaine du Guadalquivir, lui permet de jouir d'un climat relativement doux et clément tout au long de l'année. La température moyenne annuelle s'établit à {{tmp|19.2|°C}} (minimales :{{tmp|13.0|°C}} ; maximales :+{{tmp|25.4|°C}}). Néanmoins, Séville connaît des [[été]]s particulièrement longs et torrides, avec des températures maximales moyennes atteignant ou dépassant les {{tmp|25|°C}} de mai à octobre. 

Séville est l'une des villes les plus chaudes et sèches du pays, suivie par [[Murcie]], [[Saragosse]] et [[Madrid]]. 

Les pics de températures sont atteints entre juin et septembre, à une période où le mercure dépasse ou atteint constamment la barre des {{tmp|30|°C}}, voire plus avec une température minimale de {{tmp|20|°C}}. Le maximum enregistré est de {{tmp|46.6|°C}}<ref name="aemet">http://www.aemet.es/es/elclima/datosclimatologicos/efemerides_extremos?o=5783&v=TMX&v=Tmn&m=13</ref>, tandis que le minimum est de {{tmp|-5.5|°C}}<ref name="aemet"/>.

L’[[ensoleillement]] est l’un des plus élevés du pays, avec une durée de plus de {{unité|3000 heures}} par an.  Les gelées sont très rares par rapport à Grenade, à plus de 700 m d'altitude.

Une température de {{tmp|44.8|°C}} a été relevée le {{date-|5 septembre 2016}} à la station de Sevilla San Pablo, ce qui constitue un nouveau record mensuel, l'ancien record de {{tmp|42.6|°C}} ayant été pulvérisé de plus de {{tmp|2|°C}}<ref>{{Lien web|nom1=Canda|prénom1=Thomas|titre=Meteociel - Climatologie mensuelle de Sevilla / San Pablo (Spain)|url=http://www.meteociel.fr/climatologie/villes.php?code=8391|site=meteociel.fr|consulté le=2016-09-21}}.</ref>.

Le [[Pluviométrie|régime pluviométrique]] de la capitale andalouse correspond également à celui d'un climat méditerranéen, avec {{unité|538,8 mm}} en moyenne par an. Néanmoins on compte 50,5 jours de pluie par an. Les précipitations se concentrent sur la période d'octobre à avril avec en décembre {{nobr|7,5 jours}} de pluie. Les chutes de [[pluie]] sont en revanche quasiment nulles au cœur de l'été : on compte {{nobr|0,2 jour}} de pluie en juillet et 0,5 en août.

La neige est un phénomène exceptionnel en ville. Le {{date|10|janvier|2010}}, après 56 ans sans chutes de neige, elle recouvre la ville et ses alentours, mais avec moins d’intensité qu’à l’occasion précédente, le {{date|2|février|1954}}<ref>{{Article |langue=es |auteur1=Fernando Pérez Ávila |titre=Nevada histórica |périodique=Diario de Sevilla |date=11 janvier 2010 |lire en ligne=https://www.diariodesevilla.es/sevilla/Nevada-historica_0_331467205.html |consulté le=22 juillet 2020 }}.</ref>.

{{Climat
|titre=Relevé météorologique de Séville (période : 1981-2010)
|source=''AEMET''<ref>http://www.aemet.es/es/conocermas/publicaciones/detalles/guia_resumida_2010</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Climatologie à Sevilla / San Pablo (ES) en mai 2015 |url=http://www.infoclimat.fr/climatologie-mensuelle/08391/mai/2015/sevilla-san-pablo.html |consulté le=13 mai 2015}}.</ref>
|tmax-jan=16.0    |tmoy-jan=10.9       |tmin-jan=5.7
|tmax-fev=18.1   |tmoy-fev=12.5      |tmin-fev=7.0
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|prec-jan=65.7
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}}

== Étymologie, devise, blason ==

Le nom de ''Sevilla'' provient du toponyme [[ibère]] ''I-Spal'' (Isfân en carthaginois a donné l'Hispania romaine, l'Isfâniya arabe, Espana médiévale) romanisé sous la forme Hispalis, devenu ''ichbillia'' Isbaliya/Isbiliya/Ishbalyia/[[Isbilyia]] au {{s|VIII}}{{Note|group=alpha|Lorsqu'« après 742, la province de Séville fut colonisée par les Syriens de la division militaire de [[Homs]] », « la ville reçut souvent par la suite le nom de sa « métropole » orientale »<ref>{{Ouvrage|titre=Pays d'Islam et monde latin|sous-titre=950-1250|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ljZtAAAAMAAJ|id=''Pays d'Islam et monde latin : 950-1250''}}.</ref> (par exemple, dans ''Thrène de Séville'', poème d'[[Abu al-Baqa al-Rundi|Abul Beca ar-Rondi]]<ref>{{Article|prénom1=Jalel|nom1=El Gharbi|titre=Thrène de Séville|périodique=Cahiers de la Méditerranée|numéro=79|année=2009|url=https://journals.openedition.org/cdlm/4901|id=Jalel El Gharbi}}.</ref>).}}.

La devise de Séville est <small>« NO 8 DO »</small>. Le 8 représente ici un écheveau de laine, ''madeja'' en espagnol. La phrase se lit donc : ''no madeja do'', contraction de ''No me ha dejado'' (« elle ne m’a pas laissé »). Cette formule fait référence au roi [[Alphonse X de Castille|{{souverain-|Alphonse X}} le Sage]], lequel, chassé du pouvoir par son fils [[Sanche IV de Castille|Sanche]], futur {{souverain-|Sanche IV}}, en [[1282]], se réfugie à Séville, l’une des très rares villes de sa couronne à lui être restées fidèles face à son fils rebelle. Il y meurt en [[1284]]. Cette devise figure sur le drapeau municipal.

Le blason, quant à lui, représente le roi {{souverain3|Ferdinand III de Castille}}, conquérant de la ville en [[1248]], entouré de [[Isidore de Séville|saint Isidore]] et de son frère [[Léandre de Séville|saint Léandre]] qui furent tous deux archevêques de Séville aux {{s2-|VI|VII}}. La devise de la cité figure au bas du blason<ref>Pour l'ensemble de ce chapitre, voir : [http://www.timenet.org/madeja.html http://www.timenet.org/], [http://www.abc.es/informacion/guiasevilla/documentos/guiasev/historia/lema.asp le site du quotidien espagnol ABC] et [http://www.sevilla.org/impe/sevilla/contenido?pag=/contenidos/conoce_sevilla/Historia&idActivo=D2838&idSeccion=D2838&vE=D4268,9,15,C12345 site de la Mairie de Séville].</ref>.

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de Séville|Chronologie de Séville}}
=== L'Antiquité ===
[[Fichier:Tesoro del Carambolo - Museo Arqueológico de Sevilla.jpg|vignette|Trésor du ''Carambolo'', appartenant à la civilisation indigène tartessienne.]]
Selon la légende, Séville est fondée par les [[Tartessos|Tartessiens]] autour du {{-s|VIII}}, sous le nom de ''Ispal'' ou ''Spal'' (selon les sources latines). Le premier site de peuplement stable a été localisé au bord du [[Guadalquivir]], sur un petit promontoire, aujourd’hui connu sous le nom de ''Cuesta del Rosario''. C’est à cet endroit que le fleuve cesse d’être navigable pour les grandes embarcations.

La ville est ensuite peuplée par les [[Phénicie]]ns et les [[Grecs]].

Séville se retrouve au cœur de la [[deuxième guerre punique]] : les [[Carthage|Carthaginois]] s'en emparent en [[216 av. J.-C.|-216]]. La [[bataille d'Ilipa]] permet aux [[Rome antique|Romains]] de la conquérir en [[206 av. J.-C.|-206]].

La ville est rebaptisée Hispalis et est reconstruite. Son tempérament mouvant amène néanmoins les Romains à fonder une autre cité à proximité : Itálica, qui devient la ville résidentielle, tandis qu'Hispalis conserve ses fonctions commerciales.

[[Jules César]] la dote d'une nouvelle enceinte en [[49 av. J.-C.|-49]], puis l'élève en [[45 av. J.-C.|-45]] au rang de [[colonie romaine]]. Elle devient alors une cité importante, dominant toute la [[Bétique]].

Au moment des [[Invasions barbares|Grandes invasions]], Séville est conquise successivement par les [[Vandales]] en [[426]], puis par les [[Suèves]] en [[441]].

Ces derniers seront néanmoins chassés par les [[Wisigoths]] après la [[bataille de la rivière Órbigo]] en [[456]].

=== Le Moyen Âge ===
==== La Séville wisigothique ====
[[Fichier:Patio de Banderas, primitivo palacio califal.jpg|vignette | Le [[Patio de Banderas]] (la « cour des Drapeaux »), où il y a des vestiges des époques romaine, wisigothe, musulmane et chrétienne. ''Au fond'', la [[Giralda]].]]
Les [[Wisigoths]] sont chassés de Gaule par les Francs en [[507]]. Commence alors une lente mais déterminante conquête de la [[péninsule Ibérique]], sur laquelle les Goths avaient commencé à prendre leurs marques au siècle précédent.

Hispalis est rebaptisée Spali, et se retrouve au centre des conflits qui déchirent le royaume :
* dans les années [[549]], Spali est le théâtre de l'élection d'{{souverain2|Agila Ier}}. Un concurrent, [[Athanagilde Ier|Athanagild]], lui fait face et retourne la situation en sa faveur, avec le soutien de Spali et l'aide des troupes de [[Justinien]]. Celles-ci en profitent pour occuper la Bétique et Spali, qui rechigne à se soumettre aux Wisigoths ;
* [[Léovigild]] nomme son fils [[Herménégilde (prince wisigoth) |Herménégilde]] duc de la Bétique. Herménégild s'établit à Séville et, profitant des conflits religieux entre tenants de l'[[arianisme]] {{ incise  |officiel}} et du catholicisme {{ incise  |auquel il s'est converti}}, il se proclame à Spali et déclenche une révolte contre son père. Celui-ci assiège la ville qui sert de base à Herménégild et le met en déroute avant, face à son refus d'abjurer le catholicisme, de le faire mettre à mort. Après ces évènements, Spali reste à l'écart de la vie politique et militaire du royaume.

La cité s'exprime désormais à travers la culture, dont elle devient un des plus brillants foyers d'Occident, grâce à l'action de [[Léandre de Séville|saint Léandre]] et [[Isidore de Séville |saint Isidore]], les deux plus illustres archevêques de Séville, qui développent notamment la bibliothèque. [[Jacques Fontaine]] parle même d'une « renaissance isidorienne »<ref>[[Jacques Fontaine]], ''Isidore de Séville et la culture classique dans l'Espagne wisigothique'', Paris, 1959, 3 vol. ; {{2e|édition}}, Paris, Études augustiniennes, 1983</ref>.

==== La cité musulmane ====
[[Fichier:Embajadores 1.jpg|vignette|[[Architecture mudéjare]] dans le salon des Ambassadeurs, [[Alcazar de Séville]].]]
Quelques mois à peine après l'invasion des troupes musulmanes dans la péninsule ibérique en avril [[711]], [[Moussa Ibn Noçaïr]] parvient à conquérir Séville. La ville occupe le cœur de l'activité politique d'[[Al-Andalus]] avant que la capitale ne se fixe définitivement à [[Cordoue]]. Les premiers temps de l'Islam à Séville sont bénéfiques. La ville retrouve assez rapidement sa prospérité passée par la mise en valeur des campagnes alentour et le retour en grâce des Juifs, persécutés par les Wisigoths.

L'arrivée à Cordoue d'{{souverain2|Abd al-Rahman Ier}}, qui fonde l'[[émirat de Cordoue|émirat omeyyade]] en [[756]], marque le début d'une longue période de révoltes vis-à-vis du pouvoir central. Les entreprises successives de rébellion seront à chaque fois étouffées par les troupes émirales, de manière plus ou moins violente. Ces soulèvements réguliers sont néanmoins le signe de la difficulté pour le pouvoir cordouan d'imposer correctement son autorité. Le premier grand chantier entrepris, dans une cité qui se développe à un rythme soutenu, est celui de la construction de la grande mosquée, à partir de [[829]]-[[830]], à l'emplacement actuel de l'église du Salvador. Cette époque est également marquée par les [[Incursions vikings dans le sud de l'Europe|incursions]] dévastatrices et répétées des [[Vikings]], qui [[Raid viking sur Séville|pénètrent jusqu'à Séville]] par le [[Guadalquivir]]. La première de ces incursions, en [[844]], est marquée par un bilan désastreux. Les autorités décident dès lors la construction de chantiers navals et la constitution d'une flotte, qui permet de repousser les tentatives d'incursion postérieures. Si Séville prospère économiquement et culturellement à la fin du {{s|IX}}, elle subit de plein fouet les conséquences d'une guerre ouverte opposant différents clans cherchant à accaparer le pouvoir dans la cité. Les vainqueurs de cette crise, les Banu Hadjdjadj, cherchent à se soustraire à la domination des émirs, avant de se soumettre en [[902]].

L'arrivée sur le trône d'{{souverain2|Abd al-Rahman III}} en [[912]] signe le retour en force de Séville dans le giron cordouan. La fermeté de l'émir, autoproclamé [[Califat de Cordoue|calife]] en [[929]], permet d'affermir le pouvoir des omeyyades dans la ville, dont les velléités rebelles sont matées, et les murailles abattues en guise de châtiment. Elle conserve toutefois un rôle non négligeable dans le dispositif militaire de l'État cordouan et continue son développement. Les premières pierres de ce qui deviendra plus tard l'actuel [[alcazar de Séville|alcazar]] sont posées au {{s|X}}. La chute du Califat en [[1031]] libère Séville de sa tutelle musulmane. Surgissent alors dans tout Al Andalus des [[taïfa]]s. Celle de Séville est l'une des plus puissantes et absorbe peu à peu nombre de territoires voisins. Sous la dynastie des [[Abbadides]], la cité connaît une période d'apogée culturelle. La cour des souverains sévillans est le lieu d'une intense activité artistique et littéraire, marquée par un raffinement dont la renommée traverse rapidement le Guadalquivir.

[[Fichier:Séville - Giralda.JPG|vignette|La [[Giralda]], le monument le plus emblématique de la présence musulmane à Séville.]]
Face au danger que représentent les troupes d'[[Alphonse VI de León|{{souverain-|Alphonse VI}} de Castille]] après la prise de [[Tolède]] en [[1085]], [[Al Mutamid ibn Abbad|{{souverain-|Abbad III}} al-Mutamid]] décide de faire appel à l'émir [[Almoravides|almoravide]] [[Youssef Ibn Tachfin]]. Après plusieurs interventions, il envahit Al Andalus à partir de [[1090]]. Séville tombe en [[1091]]. L'échec des Almoravides, incapables de s'incorporer dans la population autochtone, et de plus en plus en difficulté face aux royaumes du nord de l'Espagne, entraîne le débarquement des [[Almohades]] en [[1147]]. La construction d'une nouvelle grande mosquée est décidée par le calife [[Abu Yaqub Yusuf]] en [[1172]]. Son minaret, la [[Giralda]], édifiée entre [[1184]] et [[1198]], témoigne de l'architecture de l'époque. Par ailleurs, l'alcázar est réhabilité et la muraille est reconstruite et dotée de puissants éléments défensifs, dont la [[Torre del Oro]]. La décomposition progressive du pouvoir almohade commença à la suite de la [[Bataille de Las Navas de Tolosa]] en [[1212]].

==== La ville chrétienne ====
[[Fichier:Casa Pilatos 5384865645 1642bfa658 o.jpg|vignette|redresse|gauche|''[[Casa de Pilatos]]'' (« maison de Pilate »).]]
[[File:Plaza Nueva Sevilla (1).jpg|thumb|La plaza Nueva.]]
La ville finit par être conquise par {{souverain3|Ferdinand III de Castille}}, lors du [[siège de Séville]]<ref>Un autre siège eut lieu en 1096</ref> qui s'acheva le {{date|23|novembre|1248}} après 18 mois de siège et d'offensives tant terrestres que fluviales. Après cette conquête les rois et le clergé catholique veulent peu à peu remodeler la ville : destruction de la mosquée, remplacée par une cathédrale (que l'on veut l'une des plus vastes de la chrétienté), construction de nouveaux palais, d'églises et de couvents. En revanche la judería change peu. Si la capitale du royaume de Castille est [[Burgos]], la cour est en fait itinérante, et de nombreux souverains prennent plaisir à séjourner plus ou moins durablement à Séville (dont [[Alphonse X de Castille|{{souverain-|Alphonse X}} le Sage]], [[Pierre Ier de Castille|{{souverain-|Pierre Ier}} le Cruel]]). Cela stimule l'activité du bâtiment, l'artisanat d'art, la vie culturelle. Grâce à l'irrigation développée par les Arabes, les campagnes de la région sont florissantes. Comme les navires de l'époque ont un faible tirant d'eau, on peut embarquer à Séville pour les navigations océanes ([[Amerigo Vespucci|Vespucci]], [[Fernand de Magellan|Magellan]]). La cité est débordante de vie, et [[Isabelle la Catholique]] crée une [[Casa de Contratación|Bourse du commerce]] en [[1503]]. On a peut-être exagéré l'importance de Séville en lui attribuant alors {{unité|400000 habitants}}, mais, même si elle n'en comporte que {{formatnum:200000}}, c'est l'une des plus grandes villes du monde de cette époque.

{{-}}<gallery>
Fichier:Catedral, Sevilla SP(5).jpg|Le Patio de los Naranjos dans la [[Cathédrale Notre-Dame-du-Siège de Séville|cathédrale]] de Séville
Fichier:Catedral, Sevilla SP(4).jpg|Vers la [[Cathédrale Notre-Dame-du-Siège de Séville|Cathédrale]], vue sur la [[La Giralda|Giralda]]
Fichier:Catedral, Sevilla SP(3).jpg|Le [[clocher]] de la [[La Giralda|Giralda]]
Fichier:La Catedral, Siviglia.jpg|Détail de l'extérieur de la [[Cathédrale Notre-Dame-du-Siège de Séville|cathédrale]]
</gallery>

=== Séville au Siècle d'or ===
[[Fichier:La sevilla del sigloXVI.jpg|vignette|Séville, peinte au {{s-|XVI}} par [[Alonso Sánchez Coello]].]]
Ce qu'on entend habituellement par « [[Siècle d'or espagnol|Siècle d'or]] » s'étend du règne de [[Charles Quint]] à celui de {{souverain-|Philippe IV}}. Le bilan pour Séville est contrasté. En points défavorables : l'ensablement progressif du [[Guadalquivir]], qui entraîne un transfert à Cadix d'une bonne partie du trafic maritime, le départ des juifs et des musulmans. En points favorables : l'existence d'une [[Université de Séville|université]] fondée en 1504, des travaux commandés par les rois, l'existence d'une brillante école de peinture, où l'on distingue trois générations : Roela et Pacheco à la première, Herrera le Vieux et Zurbaran à la deuxième, Murillo à la troisième. [[Diego Vélasquez|Vélasquez]] est né à Séville dans ce milieu porteur. Cette école de peinture doit beaucoup à des commandes de monastères, ce qui suggère l'existence d'une vie religieuse intense et une certaine richesse, grâce à des donations faites aux institutions religieuses et aux revenus tirés de propriétés foncières.

=== Le déclin du {{s-|XVIII}} ===
[[Fichier:Universidad_de_Sevilla_(rectorado)_001.jpg|gauche|vignette|La [[Fabrique royale de tabac de Séville|Fabrique royale de Tabac]], aujourd'hui [[université de Séville]].]]
Le déclin du {{s-|XVIII}} est relatif. Il semble bien que Cadix, où est transféré l'entrepôt du commerce colonial ainsi que la ''Casa de contratación'' (chambre de commerce) locale, marque beaucoup de points dans la compétition avec Séville, et l'ampleur des constructions baroques à Cadix en témoigne.

Néanmoins, Séville n'est pas délaissée et elle reçoit une belle [[Fabrique royale de tabac de Séville|manufacture de tabac]], due à l'architecte Sebastión Van der Borcht. Le tabac arrive d'Amérique, et on voit que Séville bénéficie de retombées du commerce atlantique. Cette manufacture emploie autour de {{unité|5000 ouvrières}}.
La fabrique commande à [[Domingo Martínez]] huit peintures qui relatent les défilés de chars organisés dans la ville à l'occasion de la commémoration de l'avènement sur le trône de [[Ferdinand VI]] et [[Marie-Barbara de Portugal]] en [[1746]], dont '' Le Char de la remise des portraits des Rois à la Mairie'', ''Le Char du feu'' et ''Le Char de l'annonce de la [[mascarade]]''. Elles sont conservées au [[musée des beaux-arts de Séville]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Me|nom1=del Valme Munoz Rubio|titre=Musée des Beaux Arts de Séville|éditeur=Aldeasa|année=2002|pages totales=30|passage=24|isbn=84-8003-264-2}}</ref>.

Par ailleurs, le roi {{souverain-|Charles III}} crée une fabrique de canons qui, pour l'époque, utilise une technologie avancée. Il y a des métiers textiles (laine, soie) et une fabrication importante de porcelaine. On est certain que la population de Séville au {{s-|XVIII}} était de {{unité|100000 habitants}}, ce qui est beaucoup. Séville est alors une ville de [[Société savante|sociétés savante]]s, de bibliothèques et de savoir encyclopédique.

=== La guerre d'indépendance ===
{{article détaillé|Guerre d'indépendance espagnole}}
Les troupes françaises prennent la ville en 1810. Durant l'occupation de Séville, entre janvier 1810 et août 1812, l'armée française met en œuvre une spoliation systématique des biens ecclésiastiques : le patrimoine artistique des églises et monastères est particulièrement visé. Des tableaux de [[Francisco de Herrera le Vieux|Herrera le vieux]], [[Francisco de Zurbarán|Zurbarán]], [[Juan de Roelas|Roelas]], [[Francisco Pacheco|Pacheco]], et surtout de [[Bartolomé Esteban Murillo|Murillo]], peintre auquel Soult s'intéresse tout particulièrement, sont enlevés de leurs lieux d'origine, et emmenés à l'[[Alcazar de Séville]]. L'église de l'[[Hôpital de la Charité de Séville|hôpital de la Charité]], le couvent Saint-François ou la [[Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|cathédrale]] sont privés entièrement de leurs œuvres précieuses.

Une fois à l'Alcazar, Eusebio Herrera, un fonctionnaire collaborant avec les troupes françaises, les redirige vers d'autres lieux. Un total de 999 tableaux aurait donc été saisis par les troupes françaises : une sélection est envoyée au [[musée royal de Madrid]], 150 d'entre eux – les plus beaux – partent directement au [[Musée du Louvre|Louvre]]. Soult et d'autres officiers ou fonctionnaires français se serviront également au passage. Des œuvres de Murillo présentes dans Séville, seules celles conservées au couvent des capucins échapperont aux Français, déplacées par les moines préventivement à [[Cadix]] jusqu'à la fin de la guerre<ref>{{article|périodique=ABC de Séville|lien périodique=ABC (journal)|langue=es|titre=El expolio del mariscal Soult|lire en ligne=http://sevilla.abc.es/especiales/murilloyjustinodeneve/el-expolio-del-mariscal-soult.html|année=2013|consulté le=14 mai 2014}}.</ref>.

=== Séville aux {{s2-|XX|XXI}} ===

L'[[Exposition ibéro-américaine de 1929]], longtemps repoussée, notamment à cause de la [[Première Guerre mondiale]], marque l'entrée de Séville dans le {{s|XX}}.

<gallery mode="slideshow" caption="Séville autour des années 1930. Photographies de [[Walter Mittelholzer]], [[ETH-Bibliothek]].">
ETH-BIB-Sevilla (Ausstellungspark) von N. aus 500 m Höhe-Mittelmeerflug 1928-LBS MH02-05-0030.tif|1928
File:ETH-BIB-Hotel Cristina, Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0516.tif|1932
File:ETH-BIB-Drei Männer am Ufer des Guadalquivir in Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0504.tif|1932
File:ETH-BIB-Ufer des Guadalquivirs in Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0509.tif|1932
File:ETH-BIB-Hafen von Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0507.tif|1932
File:ETH-BIB-Plaza de España in Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0568.tif|1932
File:ETH-BIB-Stierkampfarena von Sevilla-Nordafrikaflug 1932-LBS MH02-13-0536.tif|1932
</gallery>

La ville accueille l'[[Exposition universelle de 1992]], année faste pour l'Espagne puisque cette même année, [[Madrid]] est désignée [[capitale européenne de la culture]] et [[Barcelone]] accueille les [[Jeux olympiques]] d'été.

Séville abrite l'Institut de prospective technologique du [[Centre commun de recherche]] de l'[[Union européenne]]<ref>[http://ipts.jrc.ec.europa.eu/ Institut de prospective technologique]</ref>.

[[Fichier:Alamillo_Barqueta.jpg|vignette|centre|redresse=3.4|Le [[pont de la Barqueta]] construit à l’occasion de l’[[Exposition universelle de 1992]] sur le [[canal Alphonse-XIII]] ; le [[pont de l'Alamillo]] ''en arrière-plan''.]]

== Démographie ==
La commune de Séville est le centre d'une agglomération qui s'étend sur {{unité|4905 km 2}}, et regroupe {{unité|1535379 habitants}}, ce qui en fait la quatrième agglomération d'Espagne<ref>L'ensemble de ce chapitre tire ses sources de l'[http://www.ine.es Instituto Nacional de Estadísticas] et de l'[http://www.juntadeandalucia.es/iea/ Instituto de Estadística de Andalucía]</ref>.

Selon l'Institut espagnol de la statistique (INE), la ville en elle-même comptait {{unité|700169 habitants}} en 2013, la plaçant également au quatrième rang des villes espagnoles au regard de la population, après [[Madrid]], [[Barcelone]] et [[Valence (Espagne)|Valence]].
[[Fichier:Demografía Sevilla (España).PNG|thumbnail|right|250px|Courbe d'évolution de la population sévillane depuis 1900.]]
{| class="wikitable"
|-
!colspan=7|Évolution démographique de Séville de [[1900]] à [[2013]]
|-
![[1900]]
![[1910]]
![[1920]]
![[1930]]
![[1940]]
![[1950]]
![[1960]]
|-
|align=center|{{formatnum:148315}}
|align=center|{{formatnum:158287}}
|align=center|{{formatnum:205529}}
|align=center|{{formatnum:228729}}
|align=center|{{formatnum:312123}}
|align=center|{{formatnum:376627}}
|align=center|{{formatnum:442300}}
|-
![[1970]]
![[1981]]
![[1991]]
![[2001]]
![[2006]]
![[2013]]
|-
|align=center|{{formatnum:548072}}
|align=center|{{formatnum:653833}}
|align=center|{{formatnum:704857}}
|align=center|{{formatnum:702520}}
|align=center|{{formatnum:704414}}
|align=center|{{formatnum:700169}}
|-
!colspan=7|<small>Sources : [http://www.ine.es Instituto Nacional de Estadísticas] et [http://www.juntadeandalucia.es/iea/ Instituto de Estadística de Andalucía]<br />Le dernier recensement total de la population a été mené en 2001</small>
|}

Ces indications chiffrées sont révélatrices du dynamisme de la ville qui attire, en raison de facteurs divers, de nombreux Espagnols et étrangers. Centre de l'agglomération, Séville voit néanmoins se développer autour d'elle des [[Ville-dortoir|cités dortoirs]], peuplées de travailleurs qui se rendent dans la capitale pour travailler, mais résident à l'extérieur. Cette situation explique en partie les problèmes de transports importants observés depuis plusieurs années, et le développement de lignes de [[MetroCentro|tramway]] (dont la première ligne est entrée en service le {{date-|28 octobre 2007}}) et de métro, dont la première relie depuis 2009 l'est à l'ouest en passant sous le Guadalquivir.

Selon le dernier recensement complet mené par l'IAE, en [[2001]], une part très nettement majoritaire de la population est employée dans le secteur tertiaire, stimulé notamment par l'activité touristique. 80,60 % de la population active travaille dans ce secteur. Le secteur secondaire représente encore 17,73 % des actifs ; le secteur de la construction monopolise 39,05 % des emplois du secondaire, soit 6,92 % du total de la population active sévillane. Quant aux emplois liés à l'agriculture et à la pêche, ils ne représentent plus que 1,68 % des actifs de la ville.

== Diversité ethnique ==
Séville est une ville avec un faible taux de population étrangère. En 2017, 95,6 % de la population de Séville est d'origine espagnole<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Instituto de Estadística y Cartografía de Andalucía. SIMA - Sevilla (Sevilla)|url=http://www.juntadeandalucia.es/institutodeestadisticaycartografia/sima/ficha.htm?mun=41091|site=juntadeandalucia.es|consulté le=2018-07-05}}.</ref>, dont 75,3 % sont nés dans ou autour de la ville<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Habitantes Sevilla 1900-2017|url=https://www.foro-ciudad.com/sevilla/sevilla/habitantes.html|site=foro-ciudad.com|consulté le=2018-07-05}}.</ref>.

Les nationalités étrangères les plus courantes sont :
{| border="1" class="wikitable gauche"
|-
! Pays de naissance!! Population (2011)
|-
|{{Maroc}} ||{{formatnum:4228}}
|-
|{{Bolivie}} ||{{formatnum:3575}}
|-
|{{Chine}} ||{{formatnum:2629}}
|-
|{{Colombie}} ||{{formatnum:2488}}
|-
|{{Equateur}} ||{{formatnum:2335}}
|-
|{{Roumanie}} ||{{formatnum:2155}}
|-
|{{Pérou}} ||{{formatnum:1843}}
|-
|{{Paraguay}} ||{{formatnum:1489}}
|-
|{{Italie}} ||{{formatnum:1327}}
|-
|{{France}} ||{{formatnum:1191}}
|-
|{{Nigeria}} ||{{formatnum:1082}}
|-
|{{Russie}} ||{{formatnum:1016}}
|-
|{{Brésil}} ||995
|-
|{{Portugal}} ||792
|-
|{{Ukraine}} ||762
|-
|{{Allemagne}} ||759
|-
|{{Royaume-Uni}} ||741
|-
|{{Argentine}} ||706
|-
|{{Sénégal}} ||630
|-
|{{Venezuela}} ||617
|-
|{{République dominicaine}} ||444
|-
|{{Cuba}} ||423
|-
|{{Algérie}} ||372
|-
|{{Chili}} ||246
|-
|{{Pologne}} ||245
|-
|{{Bulgarie}} ||205
|-
|{{Uruguay}} ||101
|-
|{{Pakistan}} ||76
|}
{{clr}}

== Administration ==
[[Fichier:Ayuntamiento de Sevilla 001.jpg|vignette|La façade [[plateresque]] de la mairie (détail), sur la ''Plaza de San Francisco''.]]

=== Administration municipale ===
L'article 140 de la [[Constitution espagnole de 1978|Constitution]], la loi 7/1985 du {{date-|2 avril 1985}} portant sur les bases du régime local, ainsi que le Statut d'autonomie pour l'Andalousie définissent les attributions des municipalités et du maire. Les articles 22 et 23 de la loi de 1985 précisent par ailleurs le fonctionnement des deux assemblées d'élus chargées de la gestion de la ville, le conseil municipal et le conseil de gouvernement local.

==== Mairie ====
La mairie (''ayuntamiento'') regroupe l'ensemble des services municipaux. Elle est installée dans l'[[Hôtel de ville de Séville|hôtel de ville]], un bâtiment du {{s-|XVI}}, située sur les places [[Plaza Nueva (Séville)|Neuve]] et Saint-François.

==== Maire ====
Il détient le pouvoir exécutif local et a autorité sur l’ensemble des services administratifs et financiers de la ville, qu’il est chargé de diriger. La loi de 1985 lui donne notamment compétence en matière de gestion économique et financière, emploi public et police municipale. Ces compétences sont précisées par l'article 92 du Statut d'autonomie andalou<ref>[http://www.constitucion.es/constitucion/castellano/titulo_8.html Constitution espagnole de 1978, Titre {{VIII}}, chapitre {{I}}, article 140], [http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/l7-1985.t2.html#c2 Ley 7/1985, de 2 de abril, Reguladora de las Bases del Régimen local], [http://www.juntadeandalucia.es/SP/JDA/CDA/Secciones/Simbolos_de_Andalucia/JDA-Simbolos_Estatuto_titulo_III#art91 Estatuto de autonomía para Andalucٕía, Titre {{III}}, articles 91 à 95].</ref>.

==== Conseil municipal ====
Le [[commune (Espagne)#Organes de gouvernance|conseil municipal]] (''Pleno'') est composé de l’ensemble des 31 conseillers (''concejales'') désignés à l'issue des élections municipales. Il est présidé par le maire et dispose d'un grand nombre d'attributions. Il est chargé de l'élection du maire, et son éventuelle destitution, le contrôle de l'action municipale, l'approbation des projets et règlements municipaux, du [[Finances locales|budget]]. Les travaux du conseil municipal sont étudiés et préparés en commissions. Les sessions ordinaires ont lieu le troisième jeudi de chaque mois, à l’exception du mois d’août<ref>[http://www.sevilla.org/impe/sevilla/contenido?pag=/contenidos/el_ayuntamiento/En_construccion&idActivo=D26784&idSeccion=D9311&vE=D4268,9,15,D2523 Mairie de Séville]</ref>.

{| class="wikitable"
|+Composition du conseil municipal par mandature depuis 1979
|-
!colspan=2|Parti
![[Élections municipales de 1979 à Séville|1979]]
![[Élections municipales de 1983 à Séville|1983]]
![[Élections municipales de 1987 à Séville|1987]]
![[Élections municipales de 1991 à Séville|1991]]
![[Élections municipales de 1995 à Séville|1995]]
![[Élections municipales de 1999 à Séville|1999]]
![[Élections municipales de 2003 à Séville|2003]]
![[Élections municipales de 2007 à Séville|2007]]
![[Élections municipales de 2011 à Séville|2011]]
![[Élections municipales de 2015 à Séville|2015]]
![[Élections municipales de 2019 à Séville|2019]]
![[Élections municipales de 2023 à Séville|2023]]
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|CS}}|
| [[Ciudadanos|Cs]]
| colspan=9 bgcolor="#F4F4F4"|
|3
|4
|0
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PCE}}|
| [[Parti communiste d'Espagne|PCE]]
|6
|2
| colspan=10 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|IULV-CA}}|
| [[Gauche unie Les Verts – Appel pour l'Andalousie|IULV-CA]]
|
|
|3
|2
|4
|2
|3
|3
|2
|2
| colspan=2 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PA}}|
| [[Partido Andalucista|PSA/PA]]
|8
|0
|7
|9
|9
|6
|4
|0
|0
| colspan=3 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|CP}}|
| [[Coalition populaire (Espagne)|CP]]
| bgcolor="#F4F4F4"|
|10
| colspan=10 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|AP}}|
| [[Alliance populaire (Espagne)|AP]]
| colspan=2 bgcolor="#F4F4F4"|
|8
| colspan=9 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
| [[Parti populaire (Espagne)|PP]]
| colspan=3 bgcolor="#F4F4F4"|
|8
|10
|13
|12
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|12
|8
|14
|-
|{{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
|[[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|8
|19
|13
|12
|10
|12
|14
|15
|11
|11
|13
|12
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|UPOD}}|
| Participa
| colspan=9 bgcolor="#F4F4F4" |
|3
| colspan=2 bgcolor="#F4F4F4" |
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|AA}}|
| [[Adelante Andalucía (coalition)|Adelante]]
| colspan=10 bgcolor="#F4F4F4" |
|4
| bgcolor="#F4F4F4" |
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|UCD}}|
| [[Union du centre démocratique (Espagne)|UCD]]
|9
| colspan=11 bgcolor="#F4F4F4"|
|-
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|VOX}}|
| [[Vox (parti politique)|Vox]]
| colspan=9 bgcolor="#F4F4F4"|
|0
|2
|3
|-
|
|[[Izquierda Unida|IU]]-[[Adelante Andalucía (parti politique)|AA]]-Con Andalucía
| colspan="11" |
|2
|- style=font-weight:bold
!colspan=2|Total
|31
|31
|31
|31
|33
|33
|33
|33
|33
|33
|31
|31
|-
|}

==== Conseil de gouvernement local ====
Le conseil de gouvernement local (''Junta de Gobierno local'') constitue un organe plus resserré. Présidé par le maire, il se compose de conseillers municipaux désignés par ce dernier, à hauteur maximale d’un tiers du total des élus municipaux. Lors de ces réunions hebdomadaires, dont les délibérations sont tenues secrètes, les membres de ce conseil politique élaborent, discutent et approuvent les projets qui seront ensuite débattus en conseil municipal : projets de règlements, budget… Ils statuent également sur l’offre d’emplois publics à la mairie<ref>[http://www.sevilla.org/impe/sevilla/contenido?pag=/contenidos/el_ayuntamiento/Organizacion_municipal/junta_gobierno_local&idActivo=D27706&idSeccion=D9311&vE=D4268,9,15,D2523 Mairie de Séville]</ref>.

=== Liste des maires ===
{|class="wikitable"
|-
! Mandat
! colspan=2|Maire
! Parti
|-
| 1979-1983
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PA}}|
| {{Lien|langue=es|trad=Luis Uruñuela|fr=Luis Uruñuela}}
| [[Partido Andalucista|PSA]]
|-
| 1983-1987
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| {{Lien|langue=es|trad=Manuel del Valle Arévalo|fr=Manuel del Valle}}
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 1987-1991
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| {{Lien|langue=es|trad=Manuel del Valle Arévalo|fr=Manuel del Valle}}
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 1991-1995
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PA}}|
| {{Lien|langue=es|trad=Alejandro Rojas-Marcos|fr=Alejandro Rojas-Marcos}}
| [[Partido Andalucista|PA]]
|-
| 1995-1999
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
| [[Soledad Becerril]]
| [[Parti populaire (Espagne)|PP]]
|-
| 1999-2003
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Alfredo Sánchez Monteseirín]]
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 2003-2007
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Alfredo Sánchez Monteseirín]]
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 2007-2011
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Alfredo Sánchez Monteseirín]]
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 2011-2015
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
| [[Juan Ignacio Zoido]]
| [[Parti populaire (Espagne)|PP]]
|-
| 2015-2019
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Juan Espadas]]
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 2019-2023
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PSOE}}|
| [[Juan Espadas]]<br>[[Antonio Muñoz Martínez|Antonio Muñoz]] <small>(2022)</small>
| [[Parti socialiste ouvrier espagnol|PSOE]]
|-
| 2023-2027
| {{Infobox Parti politique espagnol/couleurs|PP}}|
| [[José Luis Sanz Ruiz|José Luis Sanz]]
| [[Parti populaire (Espagne)|PP]]
|-
|}

=== Districts et quartiers ===
[[Fichier:Distritos Sevilla.svg|vignette|270px|Les districts de Séville et les communes limitrophes en 2013.]]
==== Districts ====
Le {{date|14 juillet 2005}}, le « Règlement des juntes municipales de districts » (''Reglamento Orgánico de las Juntas Municipales de Distritos'') a divisé Séville en onze districts<ref>[http://www.sevilla.org/ayuntamiento/normativas/reglamentos-municipales/reglamento-organico-de-las-juntas-municipales-de-distrito Règlement des juntes municipales de districts sur le site officiel de la ville]</ref>{{,}}<ref>[http://www.sevilla.org/ayuntamiento/organizacion-municipal/distritos {{es}} Districts de Séville sur le site officiel de la ville]</ref>. Chacun des districts est organisé par une ''junte municipale de district'' qui possède son délégué et ses bureaux administratifs.

==== Quartiers ====
Même si le règlement de 2005 a défini très précisément leurs limites, la notion de [[Quartier (ville)|quartier]] est, à Séville, plus souvent historique et culturelle qu'administrative et reste donc floue. Le sentiment d'appartenance des habitants influe sensiblement sur la définition des quartiers de la ville qui sont souvent constitués autour des anciennes [[paroisse]]s dans le centre historique. Leur nombre et leurs frontières évolue logiquement avec le temps et la transformation de la ville. La structure du centre historique est particulièrement difficile à cerner. On y distingue de grands ensembles ou zones (Macarena, [[Santa Cruz (Séville)|Santa Cruz]]…), eux-mêmes divisées en sous-unités, sans que cela ne soit tout à fait bien établi d'un point de vue légal. On trouvera ainsi à la Macarena les quartiers de Santa Marina ou San Julián, ou encore le quartier de Santa Ana à [[Triana (Séville)|Triana]], autour des églises éponymes.

{|cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="font-size: 95%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse; text-align: left;"
|- bgcolor="#CECECE" align="center" style="color:#FFFFFF;"
!&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Districts&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; || Quartiers
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Bellavista–La Palmera]] || Bellavista, Heliópolis, Elcano-Los Bermejales, Sector Sur-La Palmera-Reina Mercedes, Pedro Salvador-Las Palmeritas, Barriada de Pineda
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"|District [[Casco Antiguo (Séville)|Casco Antiguo]] ([[centre historique]]) || [[El Arenal (Séville)|El Arenal]], [[Encarnación-Regina]], [[Alfalfa (Séville)|Alfalfa]], [[San Bartolomé (Séville)|San Bartolomé]], [[San Lorenzo (Séville)|San Lorenzo]], [[San Gil (Séville)|San Gil]], [[Museo (Séville)|Museo]], [[Santa Catalina (Séville)|Santa Catalina]], [[Santa Cruz (Séville)|Santa Cruz]], [[Feria (quartier de Séville)|Feria]], [[San Julián (Séville)|San Julián]], [[San Vicente (Séville)|San Vicente]]
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Cerro-Amate]] || Amate, Juan XXIII, Los Pájaros, Rochelambert, Santa Aurelia-Cantábrico-Atlántico-La Romería, Palmete, El Cerro, La Plata
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District [[Este-Alcosa-Torreblanca]] || Colores-Entreparques, Torreblanca, Parque Alcosa-Jardines del Edén, Palacio de Congresos-Urbadiez-Entrepuentes
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Los Remedios (district de Séville)|Los Remedios]] || [[Tablada]], [[Los Remedios (quartier de Séville)|Los Remedios]]
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Macarena (Séville)|Macarena]] || Begoña - Santa Catalina, Campos de Soria, Cisneo Alto - Santa María de Gracia, Cruz Roja - Capuchinos, Doctor Barraquer - Grupo Renfe - Policlínico, El Carmen, El Cerezo, El Torrejón, Hermandades - La Carrasca, La Barzola, La Palmilla - Doctor Marañón, La Paz - Las Golondrinas, Las Avenidas, León XIII - Los Naranjos, Los Principes - La Fontanilla, Macarena Tres Huertas - Macarena Cinco, Pino Flores, Pío XII, Polígono Norte, Retiro Obrero, Santa Justa y Rufina - Parque Miraflores, Santa María de Ordas - San Nicolás, Villegas<ref>{{Lien web |langue=es |url=http://www.sevilla.org/ayuntamiento/distritos/macarena/barrios-secciones-del-distrito |titre=Barrios y secciones del distrito Macarena |site=sevilla.org |consulté le= 11 octobre 2013 |brisé le = 2024-02-08}}.</ref>
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Nervión (district de Séville)|Nervión]] || [[Nervión (quartier de Séville)|Nervión]], San Bernardo, Huerta del Pilar, La Florida, La Buhaira, La Calzada, San Roque, Ciudad Jardín
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| [[District Nord (Séville)|District Nord]] || Barriada Pino Montano, Consolación, El Gordillo, Las Almenas, San Jerónimo, La Bachillera, Los Carteros, San Diego (Sevilla), Los Arcos, Las Naciones-Parque Atlántico-Las Dalias, San Matías, Aeropuerto Viejo, Valdezorras
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[San Pablo - Santa Justa]] || Árbol Gordo, La Corza, Las Huertas, San Carlos-Tartessos, San José Obrero, El Fontanal-María Auxiliadora-Carretera de Carmona, Santa Clara, Zodiaco, San Pablo A y B, San Pablo C, San Pablo D y E, Huerta de Santa Teresa
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| [[District Sud (Séville)|District Sud]] || El Prado-Parque de María Luisa, Huerta de la Salud, El Porvenir, Giralda Sur, El Plantinar, Felipe II-Los Diez Mandamientos, Tabladilla-La Estrella, Bami, Tiro de Línea-Santa Genoveva, La Oliva, Avenida de la Paz, El Juncal-Híspalis, Las Letanías, Sector Sur
|-bgcolor="#FFFFFF" align="left"
|align="left"| District de [[Triana (Séville)|Triana]] || Triana Casco Antiguo, Barrio León, El Tardón-El Carmen, Triana Este, Triana Oeste
|}

== Transports ==
[[Fichier:Delicias et 5 100.jpg|vignette|centre|redresse=3.4|Le [[port de Séville]] et, ''en arrière-plan'', le [[pont du Cinquième Centenaire]].]]
La capitale andalouse est connectée à un important réseau de communications, la reliant par voies routière, [[Transport aérien|aérienne]] et [[Chemin de fer|ferroviaire]] à l’ensemble de l’Andalousie, de la péninsule ibérique et au reste de l’Europe. L’[[Exposition universelle de 1992|Expo ’92]] a joué un rôle primordial dans le développement des infrastructures de transports, le [[président du gouvernement (Espagne)|président du gouvernement]] [[Felipe González]], sévillan d’origine, ayant activement appuyé cette politique de désenclavement de la cité. Par ailleurs, la municipalité et le gouvernement andalou ont mis en place un réseau très dense de transports urbains par [[autobus]]. La première ligne de [[tramway]] a été inaugurée en octobre [[2007]] entre la [[Plaza Nueva (Séville)|plaza Nueva]] et le [[Prado de San Sebastián]]. De plus, la première ligne de [[Métro de Séville|métro]] est entrée en service le {{date-|2 avril 2009}}.

=== Transport aérien ===
[[Fichier:Boeing 717-2BL Volotea EC-LQI.jpg|vignette|[[Boeing 717]] à l'[[aéroport de Séville]].]]
Séville dispose d'un [[aéroport]] situé à quelque {{unité|10 km}} du centre de la ville : l'[[Aéroport de Séville|Aéroport de ''Sevilla San Pablo'']]. Totalement restructuré et agrandi à l’occasion de l'[[Exposition universelle de 1992|Expo '92]], le terminal est désormais relié aux principaux aéroports du pays (Barcelone, [[Aéroport Adolfo Suárez, de Madrid-Barajas|Madrid]], Palma, Bilbao…) et d'Europe ([[Aéroports de Paris|Paris]], Londres…). San Pablo a reçu, en 2019, {{unité|7547000 passagers}}, dont 51,3 % en provenance de l’étranger<ref>{{lien brisé|langue=es|url=http://elcorreoweb.es/sevilla/el-aeropuerto-de-sevilla-cerro-en-2017-el-mejor-ano-de-su-historia-XD3702033|titre=«El Aeropuerto de Sevilla cerró en 2017 el mejor año de su historia »|auteur institutionnel=''El Correo de Andalucía''|jour=12|mois=jan|année=2018}}</ref>.

=== Transport ferroviaire ===
[[Fichier:Sevilla2005Julio 050.jpg|gauche|vignette|La [[gare de Séville-Santa Justa]].]]
En prévision de l’[[Exposition universelle de 1992|Expo ’92]], Séville s’est vu accorder la première ligne à [[LGV Madrid - Séville|grande vitesse espagnole (AVE)]], reliant la ville à Madrid, ''via'' Cordoue. La très moderne [[gare de Séville-Santa Justa]] a été bâtie afin d’accueillir les nouvelles rames de l’AVE, et fut inaugurée par le roi [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos]] peu avant l’Exposition. La gare est desservie quotidiennement par une trentaine de trains à grande vitesse, qui ont transporté {{unité|3969600 passagers}} en 2015<ref>{{lien brisé|langue=es|url=https://elpais.com/economia/2017/03/01/actualidad/1488362770_011434.html|titre=« Estas son las estaciones de alta velocidad más y menos utilizadas de España »|auteur institutionnel=''El País''|jour=3|mois=mar|année=2017}}</ref>. Néanmoins, la configuration des lignes classiques espagnoles ne permet pas à l’heure actuelle de relier directement Séville à toutes les grandes villes espagnoles. Seules quelques agglomérations sont connectées à elle, telles Madrid, Barcelone ou Valence.

En revanche, la [[Renfe]] et le gouvernement andalou ont développé un excellent réseau régional, unissant les plus importantes localités de la province et de la communauté. D’autre part, Séville bénéficie d’un service de [[Cercanías Sevilla|Cercanías]] (réseau de banlieue) qui la connecte régulièrement avec les communes de son aire métropolitaine.

=== Transport routier ===
Séville jouit d'un raccordement optimal au réseau [[Voie rapide|routier]] (''[[autovía]]s'', voies rapides) et [[Liste des autoroutes d'Espagne|autoroutier]] (''autopistas'', autoroutes payantes) national, qui relie la capitale andalouse aux principales villes du pays. Vers les villes andalouses, la ville, ceinte de [[Ceinture périphérique|rocades]] ([[SE-30]], [[SE-40]]…) et de voies d'accès ([[A-8009|A-8002]]…), est desservie par l'[[Autoroute espagnole AP-4|AP-4]] (Séville - [[Cadix]]) et l'A-92 (Séville-[[Almería]] par [[Grenade (Espagne)|Grenade]]), mais également par l'[[Autoroute espagnole A-47|A-47]] et l'[[Autoroute espagnole A-49|A-49]]. Ces deux dernières infrastructures routières la relient au [[Portugal]], par Rosal de la Frontera et par [[Huelva]] et [[Ayamonte]], respectivement. Les liaisons avec le reste de l'[[Espagne]] sont assurées par l'autoroute [[Autoroute espagnole A-66|A-66]] ([[Gijón]] - [[Salamanque]] - [[Mérida (Espagne)|Mérida]] - Séville) et l'[[Autoroute espagnole A-4|A-4]] (Séville - [[Cordoue]] - [[Madrid]]).

Le transport en autocar est bien plus utilisé en Espagne que dans d’autres pays d’Europe, comme la France<ref>« […] España se encuentra a la cabeza de la UE en cuanto al parque de autobuses y autocares, que consta de 60.000 unidades y constituye el modo de transporte colectivo más utilizado: dos de cada tres viajes y 1.200 millones de viajeros al año. » (« […] L'Espagne se trouve à la tête de l'Union Européenne pour son parc d'autobus et d'autocars, qui compte 60.000 unités et constitue le mode de transport collectif le plus utilisé : deux voyages sur trois et un 1,2 milliard de voyageurs par an »), [http://www.elmundo.es/suplementos/motor/2006/361/1147282140.html "Tan seguros como el avión"], supplément ''Motor'' du quotidien ''[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]'', {{numéro|361}}, mai 2006.</ref>. Séville est dotée de deux gares routières, gare routière du [[Prado de San Sebastián]] et [[gare routière de Séville-Plaza de Armas]]), d’où sont assurées des liaisons avec toute l’Andalousie, l’Espagne, le Portugal et l’Europe.

=== Transport urbain ===
==== Autobus ====
[[Fichier:Estación_de_autobuses_Plaza_de_Armas_2.jpg|gauche|vignette|Gare routière [[Gare routière de Séville-Plaza de Armas|Plaza de Armas]].]]
La municipalité, la [[Province de Séville|diputación]] et la communauté autonome ont organisé un vaste réseau de transports urbains.

L'entreprise [[Tussam]] gère une cinquantaine de lignes d'autobus qui desservent la ville. Dans un souci de protection de l'environnement, la moitié des bus roulent au gaz naturel<ref>{{lien brisé|langue=es|url=https://www.diariodesevilla.es/sevilla/mitad-flota-Tussam-funciona-natural_0_1126687668.html|titre=« La mitad de la flota de Tussam ya funciona con gas natural »|auteur institutionnel=''Diario de Sevilla''|jour=14|mois=avr|année=2017}}</ref>.

Le {{lien|langue=es|trad=Consorcio de Transporte Metropolitano del Área de Sevilla|fr=Consortium de transport métropolitain de l'aire urbaine de Séville|texte=Consorcio de Transporte Metropolitano del Área de Sevilla}} (''Consortium de transport de l'aglomeration de Séville'') gère une centaine de lignes reliant Séville à sa banlieue<ref>{{lien web |langue=es |titre=Consorcio de Transportes de Andalucía<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.consorciotransportes-sevilla.com/lineas_pdf.php |site=consorciotransportes-sevilla.com |consulté le=23-04-2023}}.</ref>.

Il y a deux gares routières ([[Gare routière de Séville-Plaza de Armas|Plaza de Armas]] et [[Prado de San Sebastián#Gare routière du Prado de San Sebastián|Prado de San Sebastián]]) qui relient Séville à d'autres villes d'Espagne et de l'étranger.

==== Métro ====
{{article détaillé|Métro de Séville}}
[[Fichier:EstMetSev3.JPG|gauche|vignette|Station du [[métro de Séville]].]]
Après l'échec d'un premier projet lancé dans les [[années 1970]] par l'État et abandonné dans les [[années 1980]] par la mairie, les travaux pour la réalisation du métro sévillan, financés par le gouvernement régional, commencent en {{date-|2003}}. Devant compter à terme quatre lignes, il est inauguré en {{date-|2009}} {{incise|avec trois ans de retard sur la date initialement programmée}} avec [[Ligne 1 du métro de Séville|une seule ligne]] circulant d'est en ouest et desservant trois autres communes. La construction d'[[Ligne 3 du métro de Séville|une deuxième ligne]] allant du nord au sud doit débuter en {{date-|2022}}.

==== Tramway ====
[[Fichier:Seville Metro Train.JPG|vignette|[[MetroCentro]], le tramway de Séville.]]
Toujours dans le souci d'optimiser le système de transports, une ligne de tramway, baptisée ''[[MetroCentro]]'' a été construite sur {{unité|2,2 km}} à travers le centre de la ville (entre la gare de San Bernardo et la [[Plaza Nueva (Séville)|plaza Nueva]]). Elle a été inaugurée le {{date|28|octobre|2007}} et prolongée en avril 2011<ref>{{Lien web |titre=Transportes Urbanos de Sevilla, SAM |url=https://www.tussam.es/index.php |site=tussam.es |consulté le=2024-01-22}}.</ref>. Créée pour désengorger le centre historique en interdisant la circulation sur l'Avenida de la Constitución, elle a motivé le déplacement de la principale plaque tournante du réseau de bus (auparavant à la Puerta de Jerez) plus au nord sur le parcours du tram, au [[Prado de San Sebastián]].

==== Vélo ====
[[Fichier:Sevici.jpg|vignette|gauche|Vélos de [[SEVICI]].]]
C'est également par souci de désengorgement du centre que plusieurs dizaines de kilomètres de pistes cyclables ont été mis en place ces dernières années. En parallèle, la ville a installé en 2007, par l'intermédiaire de l'entreprise [[SEVICI]] de nombreux points de location de vélos, dont le nombre ne cesse d'augmenter : en 2011, {{unité|2500 bicyclettes}} sont disponibles sur 250 points de location à travers la ville<ref>{{lien brisé|langue=es|url=http://www.elcorreoweb.es/sevilla/movilidad/124127/sevici/recupera/abonados/vuelve/rebasar|titre=« Sevici recupera abonados y vuelve a rebasar los 51.000 »|auteur institutionnel=''El Correo de Andalucía''|jour=4|mois=juin|année=2011}}</ref>{{,}}<ref>{{es}} [http://www.sevici.es/ Site officiel de SEVICI]</ref>.

== Économie ==

Séville est le siège des institutions andalouses, dont le parlement d'Andalousie, la [[Junte d'Andalousie|Junta de Andalucia]].

L’activité économique de Séville ne saurait être détachée du contexte géographique et urbain de la ville. La capitale de l’[[Andalousie]] est le centre d’une vaste agglomération, dont la croissance soutenue témoigne de l’attractivité de la ville et de ses alentours, qui bénéficient en retour de l’attraction qu’exerce le chef-lieu, en voyant s’installer de nombreux habitants mais aussi de vastes zones industrielles et commerciales.

Le climat et l’art de vivre sévillans sont des facteurs d’attractivité pour une ville dotée d’un excellent réseau de communications, et jouissant d’un emplacement géographique privilégié. Séville se situe ainsi à la tête des villes andalouses dans le domaine économique <ref>Les données contenues dans ce chapitre ont été obtenues auprès de [http://www.sevillaglobal.es/ Sevilla Global, Agencia urbana de promoción económica del ayuntamiento de Sevilla], de l’[http://www.ine.es/ Instituto Nacional de Estadística] et de l’[http://www.juntadeandalucia.es/iea/ Instituto andaluz de Estadísticas].</ref>.

Les infrastructures dont dispose la ville contribuent à la croissance d'une économie dominée par le secteur des services, mais dans laquelle l'industrie tient encore une place non négligeable.

=== Infrastructures ===
[[Fichier:Palacio_de_Congresos_y_Exposiciones_(FIBES)_Sevilla.jpg|vignette|Le palais des congrès et des expositions de Séville (FIBES).]]

Le [[développement économique et social|développement économique]] de la cité et de son aire urbaine s’explique par la présence d’infrastructures fondamentales pour la circulation des biens et des personnes, mais également pour l’évolution des entreprises et de leurs activités. Leur création a accompagné la croissance de l’agglomération sévillane.

Outre le réseau de transports optimal la desservant (voir supra), Séville dispose du seul [[Port de Séville|port fluvial]] de la péninsule ibérique, situé à {{unité|80 km}} de l’embouchure du Guadalquivir. Ce complexe portuaire offre un accès à l’[[Océan Atlantique|Atlantique]] et à la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]], et permet des échanges de marchandises entre le sud de l'Espagne (Andalousie, [[Estrémadure]]) et l’[[Europe]], le [[Moyen-Orient]] et de l’[[Afrique du Nord]]. Le [[Port de Séville|port]] a subi ces dernières années d’importants travaux de restructuration et d’agrandissement. Le tonnage annuel s’élevait à {{nobr|5,3 millions}} de tonnes de marchandises en [[2006]].

{{article détaillé|Port de Séville}}

Séville possède par ailleurs un Centre de transport de marchandises. Ce complexe, situé à l’est de la ville, est connecté aux réseaux ferroviaire et routiers, lesquels lui permettent un accès aux zones portuaire et aéroportuaire.

Séville s’étant tournée depuis une quinzaine d’années vers la promotion du [[tourisme d'affaires]], elle s'est pourvue à cet effet d'un Palais des congrès. Celui-ci accueille divers foires et congrès, et s’est hissé au troisième rang espagnol au regard de la fréquentation annuelle, laquelle s’élève à un million de visiteurs.

Enfin, décidés à renforcer la dimension technologique et industrielle de l'activité économique de la ville, les pouvoirs publics ont procédé à l'implantation de zones industrielles et de technopôles. Non loin, [[Dos Hermanas]] accueille la plus grande zone industrielle andalouse, tandis qu’[[Alcalá de Guadaíra]] possède la plus vaste surface industrielle de la communauté. À Séville ont par ailleurs été aménagés deux [[technopole]]s de haute qualité :
* le ''Parque Científico Tecnológico Sevilla Tecnopolis'', qui regroupe sur {{unité|900000 m 2}} des entreprises, centres de recherche et départements universitaires orientés vers le développement des nouvelles technologies. {{nombre|29000|personnes}} y travaillent. C’est le plus important technopôle de ce genre en Espagne, quant au chiffre d’affaires ;
* le ''Parque Tecnológico y Aeronáutico Aerópolis'', établi sur {{unité|580000 m 2}} et orienté vers l’industrie aéronautique.

=== Caractéristiques par secteur ===
{{à délister|date=mai 2014}}
[[Fichier:HEINEKEN MARCOROJO179.jpg|vignette|Usine [[Heineken]] de [[brasserie]]  à Séville.]]
La ville de Séville et son agglomération ont, de par leur situation au cœur de la plaine du Guadalquivir, maintenu une activité [[Agriculture|agricole]] dynamique, l’industrie [[Secteur agroalimentaire|agroalimentaire]] y est florissante. Néanmoins, la région s’est depuis longtemps tournée vers l’avenir, en investissant massivement dans les activités industrielles, favorisées par les infrastructures existantes, et, de plus en plus, vers les services et les [[nouvelles technologies]]. Séville concentrait, en 2004, 31 % des grandes entreprises andalouses et 128 des {{unité|6000|plus grandes}} entreprises nationales<ref>Classement ''Actualidad Económica'' 2004</ref>. L’agglomération comptait en [[2005]] une [[population active]] de {{unité|471947 personnes}}, dont {{formatnum:329471}} (69,81 %) pour la ville centre.
[[Fichier:Casa.cn-235m-100.35-24.spanishaf.arp.jpg|vignette|Avion militaire construit au siège de [[EADS CASA]] à Séville.]]
* Le secteur agricole ne représente plus guère que 1,3 % des actifs de la ville. Les cultures céréalières, maraîchères, oléicoles et d’agrumes constituent la principale activité agricole dans cette zone de l’Andalousie.
* Le secteur secondaire contribue à hauteur de 28 % au [[Produit intérieur brut|P.I.B.]] de l’agglomération. Il employait, en 2005, 15,2 % des actifs de la commune de Séville. Il est bien implanté dans l’agglomération, stimulé par les nombreuses zones industrielles, la présence d’infrastructures logistiques adéquates et la proximité des complexes des baies de [[Cadix]] et d’[[Algésiras]], et de [[Huelva]]. Les activités dominantes sont :
** l’[[industrie lourde]] :
*** énergie : les entreprises [[Endesa]] et sa filiale [[Sevillana de Electricidad|Sevillana-Endesa]], spécialisées dans la génération et le transport d’électricité, mais aussi les énergies renouvelables et les télécommunications ; [[Repsol YPF|Repsol]] ([[Pétrole|hydrocarbures]]) ; [[Gas Natural]] (distribution de [[Gaz naturel|gaz]]) ;…
*** [[Chimie industrielle|chimie]] : 300 entreprises (dont Brenntag) sont présentes dans le secteur, générant environ {{unité|3000 emplois}} dans l’agglomération
*** métallurgie : conception de produits finis par un millier d’entreprises employant environ {{unité|7000 personnes}}
** secteur de la [[Métiers du bâtiment|construction]] : ce secteur très dynamique en Espagne emploie 7,8 % de la population active sévillane, et représente 11 % du PIB local. {{unité|5000 entrepreneurs}} sont présents dans le secteur.
** Industrie [[Secteur agroalimentaire|agroalimentaire]] : bénéficiant des productions agricoles de la vallée du Guadalquivir, l’agglomération sévillane possède un secteur agroalimentaire extrêmement actif et performant au niveau national. Les quelque {{unité|1000 entreprises}} de la branche sont essentiellement spécialisées dans la transformation et la distribution de :
*** [[Soda|boissons rafraîchissantes]] et la [[bière]] : usines de [[The Coca-Cola Company|Coca-Cola]] et [[PepsiCo]], brasserie de la marque Cruzcampo et de sa maison mère, [[Heineken]]
*** [[Huile d'olive|huile d’olive]], produite en quantité dans cette région oléicole
*** [[tabac]] : usine [[Altadis]]
***…
** Industrie liée aux transports : Séville se distingue en ce domaine
*** industrie aéronautique : La première usine de la société [[Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima|CASA]] fut créée en 1940. Elle fut intégrée au groupe [[Airbus (groupe)|EADS]] en 2000 et compte actuellement trois usines où sont assemblés certains modèles du constructeur européen ([[CASA C295|CASA C-295]], [[Eurocopter EC665 Tigre|Eurocopter Tigre]], [[Airbus A400M Atlas|Airbus A400M]]…). Certains éléments de l’[[Airbus A380]] sont également préparés en ces lieux. Il existe également une zone industrielle (Aerópolis) dédiée exclusivement à l'aéronautique, où sont situés environ 75 [[Sous-traitance|sous-traitants]] d'EADS et des entreprises innovantes spécialisées dans ce domaine.
*** construction [[automobile]] : Séville est le principal centre de production automobile du sud de l’Espagne, grâce notamment à la présence de l’usine [[Renault]] San Jerónimo, qui produit environ 35 % de toutes les [[Boîte de vitesses|boîtes de vitesses]] utilisées par l'[[Alliance Renault-Nissan]]<ref>{{Article|langue=es-ES|titre=Renault Sevilla fabrica la caja de cambios 28 millones tras 60 años de producción|périodique=ABC|date=11/05/2018|lire en ligne=http://sevilla.abc.es/economia/sevi-renault-sevilla-fabrica-caja-cambios-28-millones-tras-60-anos-produccion-201805111234_noticia.html|consulté le=2018-07-02}}</ref>. L'origine de cette usine fut la société [[Industrias Subsidiarias de Aviación|ISA]], fondée en 1938 pour la construction de composants auxiliaires d'aviation, et acquise par Renault en 1966.[http://www2.industria.ccoo.es/renault/Provincias:Sevilla:Breve_Historia_CCOO_RENAULT_SEVILLA:557934--ISA_-_ORIGENES_DE_LA_FABRICA_DE_FASA_RENAULT_EN_SEVILLA]
*** [[construction navale]] : Les [[Chantier naval|chantiers navals]] de Séville ont été fondés en 1944. Après une restructuration en profondeur, ils ont été privatisés en 2009. En 2016, 2 navires ont été construits et 12 ont été réparés<ref>{{Article|langue=es-ES|titre=Astilleros de Sevilla despega en 2017: cinco nuevos barcos para reparar y uno para construir|périodique=ABC|date=25/12/2016|lire en ligne=http://sevilla.abc.es/economia/sevi-astilleros-sevilla-despega-2017-cinco-nuevos-barcos-para-reparar-y-para-construir-201612251135_noticia.html|consulté le=2018-07-02}}</ref>.

[[Fichier:Torre Sevilla abril 2015 edited.jpg|gauche|vignette|redresse|La [[Torre Sevilla]], le gratte-ciel le plus haut de l'[[Andalousie]], mesure {{unité|180,5 m}}.]]
* Le secteur des services emploie 83,5 % de la population active de Séville. Il représente actuellement une part significative du P.I.B. local et s’articule autour des grandes branches suivantes :
** [[Tourisme]] : Il s’agit d’un secteur essentiel dans l’économie de la ville, qui a reçu, en 2006, {{unité|2677017 touristes}}<ref>[http://www.turismo.sevilla.org/documentos/Tablas_Anuales_2006_V3.pdf Bilan touristique annuel 2006 publié par la Mairie de Séville]</ref>. Les atouts de Séville sont son patrimoine historique et sa dimension de ville de culture, la présence d’un [[parc d'attractions]] (Isla Mágica), ses fêtes de printemps (Semana Santa, Feria de Abril) et son tourisme d’affaires.
** [[Commerce]] : Séville est la première ville d’Espagne au regard de la surface commerciale par habitant. {{unité|25000 commerces}}, de toutes tailles, sont répertoriés dans l’agglomération. La ville exerce un attrait considérable sur les régions alentour, et son potentiel de clientèle est estimé à {{unité|2000000 de consommateurs}}. Aux commerces de proximité traditionnels, encore très implantés dans toute l’agglomération, s’ajoute une panoplie de grands centres commerciaux, où se sont implantées en nombre les enseignes les plus représentatives de la [[grande distribution]]. La ville héberge également un certain nombre de plates-formes logistiques de la grande distribution d’où sont traitées les marchandises à destination des magasins d’Andalousie, d’[[Estrémadure]], des [[îles Canaries]] et du sud du [[Portugal]].
** Service aux entreprises : avec le soutien des pouvoirs publics, la ville a développé ce secteur d’activités, qui représentait, en 2003, 12 % du P.I.B. local. Plus de {{unité|1000 entreprises}} locales sont spécialisées dans les [[Gestion des ressources humaines|ressources humaines]], l’assistance juridique, le conseil, les systèmes d’informations et autres formes de services.
** [[Finance|Services financiers]] : ils représentent 6 % du P.I.B. (2003) et font de Séville le principal centre financier du sud de pays, avec plus de {{unité|1000 succursales}}. Tous les établissements nationaux y ont établi au moins une agence, et de nombreuses banques internationales s’y sont installées.

=== Recherche et développement ===
À travers ses technopôles et son tissu d’entreprises innovantes, la capitale andalouse s’est hissée parmi les toutes premières villes espagnoles en matière de [[recherche et développement]]. À cela s’ajoute l’activité scientifique et technologique des universités de la ville, dont certains laboratoires et centres de recherche travaillent en étroite liaison avec le milieu socio-économique local. Ainsi, le ''[[Cartuja 93|Parque Científico Tecnológico Cartuja]]'' regroupe des acteurs privés et publics dans divers domaines de recherche.
[[Fichier:Expo_S%C3%A9ville_1992_en_2007.JPG|gauche|vignette|Le parc technologique et scientifique {{nobr|[[Cartuja 93]]}}.]]
Les principaux axes de recherche et d’innovation s’articulent autour des [[télécommunications]], des nouvelles technologies, des [[biotechnologie]]s (en relation avec les spécificités agricoles locales), de l’[[environnement]] ou encore des [[énergie renouvelable|énergies renouvelables]].

== Enseignement supérieur ==
[[Fichier:Vista_upo.JPG|vignette|Campus de l'[[université Pablo de Olavide]].]]
Deux [[université]]s publiques sont implantées à Séville. Ces deux établissements regroupent environ {{unité|80000 étudiants}} répartis sur les différents campus dont disposent les facultés<ref>[http://wwwn.mec.es/educa/ccuniv/html/estadistica/curso2006-2007/mat1y2c_upub.pdf Ministère espagnol de l’Éducation et de la Science].</ref>. L'[[université de Séville]] (''Universidad de Sevilla'') {{incise|communément appelée la ''Hispalense''}}, est l'université la plus ancienne de la ville. Elle fut fondée en [[1505]] par une [[Bulle pontificale|bulle]] du pape {{souverain2|Jules II}}. Elle accueille environ {{unité|70000 étudiants}} dans ses nombreuses facultés, écoles et instituts, couvrant la plupart des champs disciplinaires, depuis les lettres aux sciences de la santé en passant par les technologies ou les arts. Le siège de l'université est sis dans l'ancienne [[Fabrique royale de tabac de Séville|fabrique Royale de Tabac]], un édifice du {{s|XVIII}}, qui accueille également les facultés de [[Lettres (culture)|lettres]], et de [[sciences humaines et sociales|sciences humaines]]. Les autres structures sont établies dans les diverses installations de l'établissement, aux quatre coins de la ville<ref>[http://www.us.es/ Universidad de Sevilla].</ref>.

L'université Pablo de Olavide est une petite université publique fondée en [[1997]]. Construite à l'écart du centre, elle accueille environ {{unité|8600 étudiants}}, notamment dans les domaines des sciences juridiques, économiques et sociales, des humanités et des sciences du vivant. Elle entretient par ailleurs des liens très étroits avec l'Amérique latine<ref>[http://web.upo.es/ Universidad Pablo de Olavide].</ref>.
[[Fichier:Palmasaltas-283.jpg|alt=|gauche|vignette|Campus Palmas Altas]]
La fondation Universidad {{souverain-|Fernando III}}, parrainée par la fondation San Pablo et les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]], eut pour projet de créer la première université privée d’Andalousie, l’université {{souverain-|Fernando III}}. Le projet fut approuvé en mars [[2007]] par le [[Parlement d'Andalousie]], mais chaque entité a finalement décidé de créer sa propre université privée.

L'université privée CEU Fundación San Pablo Andalucía fut fondée par la fondation San Pablo en 2008<ref>{{Lien web|langue=es-ES|nom1=ABC|titre=El CEU de Bormujos abre «un encuentro más que un curso» {{!}} Sevilla {{!}} Sevilla - Abc.es|url=http://sevilla.abc.es/hemeroteca/historico-23-10-2008/sevilla/Sevilla/el-ceu-de-bormujos-abre-un-encuentro-mas-que-un-curso_91765734213.html|site=ABC|consulté le=2018-07-02}}.</ref>, à partir de l'expérience de son centre d’études supérieures à Madrid. Le campus est situé à [[Bormujos]], dans l'agglomération sévillane<ref>{{Lien web|langue=es-ES|titre=CEU Fundación San Pablo Andalucía|url=http://www.ceuandalucia.es/}}.</ref>. Elle accueille environ {{nb|3000|étudiants}}<ref>{{Article|langue=es-ES|titre=CEU Andalucía se suma a la Semana Europea de la Movilidad - AFA - Asociaciones y Fundaciones Andaluzas|périodique=AFA - Asociaciones y Fundaciones Andaluzas|date=2017-09-25|lire en ligne=https://www.afandaluzas.org/ceu-andalucia-se-suma-la-semana-europea-la-movilidad/|consulté le=2018-07-02}}</ref>.

Pour sa part, les Jésuites ont fondé l'université Loyola Andalucía en 2010, ayant son siège au campus Palmas Altas, à côté du [[Pont du Centenaire (Séville)|Pont du Centenaire]]<ref>{{Lien web|langue=es-ES|titre=Universidad Loyola Andalucía|url=https://www.uloyola.es}}.</ref>, dans un bâtiment conçu par l'architecte britannique [[Richard Rogers]]. En 2012, un autre campus a été créé à [[Cordoue]]. Elle accueille environ {{nb|2300|étudiants}}.

Par ailleurs, le gouvernement andalou a fondé en [[1994]] la ''{{langue|es|Universidad Internacional de Andalucía}}'', qui possède quatre sites répartis sur le territoire de la communauté, dont un à Séville. Cet établissement propose des formations absentes des enseignements dispensés par les universités de la région<ref>[http://www.unia.es/ Universidad Pública de Andalucía].</ref>.

== Urbanisme ==
[[Fichier:Espagne Séville Place d'Espagne.JPG|vignette|Séville : la [[Plaza de España (Séville)|place d'Espagne]].]]
Séville est une ville de plaine, dont l'altitude moyenne s'élève à {{unité|7 mètres}}. Elle n'a donc pas connu les difficultés [[Urbanisme|urbanistiques]] qui caractérisent le développement des villes au relief plus accidenté. L'horizontalité de la ville est renforcée par la faible élévation générale des bâtiments, surtout dans le centre. En dépit de la présence de tours d'habitation dans les quartiers modernes, les hauts immeubles, du type [[gratte-ciel]], sont quasiment absents, une règle implicite d'urbanisme proscrivant de dépasser en hauteur la [[Giralda]] ({{unité|98 m}}). Cette règle orale, menacée par des projets de construction dans le quartier de Bellavista<ref>[http://www.elpais.com/articulo/andalucia/construccion/sueno/singular/elpepiautand/20061119elpand_1/Tes/ reportage "La construcción de un sueño "singular"", de Margot Molina], publié dans l'édition numérique du quotidien espagnol [[El País]]</ref> est mise à mal par la construction de la [[Tour Sevilla]], gratte-ciel de {{unité|178 m}}, le quartier de [[la Cartuja]]<ref>[http://www.elpais.com/articulo/cultura/rascacielos/82/metros/alto/Giralda/elpepucul/20070124elpepucul_6/Tes Un gratte-ciel {{unité|82 m}} plus haut que la Giralda (El País, {{date-|24 janvier 2007}})]</ref>{{,}}<ref>[http://www.sevilla21.com/urbanismo/ordenacionurbana.php?id=2 Puerto Triana, le nouveau centre financier de Séville (Sevilla21.com)]</ref>.

L'[[urbanisme]] de cette cité vieille de plus de deux mille ans conserve les traces du passage des différents peuples qui l'ont occupée. Son extension sur les deux rives du Guadalquivir s’est faite progressivement, avec une accélération évidente à partir du {{s-|XX}}. Parcs, larges avenues, vastes places entourent un secteur historique immense, qui conserve un habitat local à la personnalité marquée. Six [[Ponts de Séville|ponts]] sont construits à Séville en 130 ans, entre 1852 et 1980, et six également entre [[1988]] et [[1992]], en seulement 5 ans.

[[Fichier:SevillaBarrioDeSantaCruz04.jpg|vignette|[[Santa Cruz (Séville)|Santa Cruz]], quartier à la trame médiévale.]]

Le centre historique constitue le cœur de la ville, c'est lui qui a le plus évolué, et qui a été le plus marqué par le passage du temps. Il se caractérise par une trame urbaine héritée de l’époque [[moyen Âge|médiévale]]. La plupart des quartiers du centre ont conservé les rues et ruelles escarpées, et de largeur réduite pour préserver du soleil. L'habitat traditionnel y est très resserré et la présence imposante de monuments historiques de tous types et époques influence profondément la morphologie de la ville, qui s'est construite autour d'eux.

Le percement d'avenues et l'aménagement de grandes places aux {{s2-|XIX|XX}} restructurent le centre historique et permet de mieux l'irriguer et d'en faciliter la circulation. Ces chantiers font de Séville une ville moderne, et étendent la surface de la ville, longtemps retenue dans le périmètre de l'ancienne [[mur]]aille. Malgré ces campagnes de modernisation, le trafic demeure difficile, en raison de la configuration générale du centre, en rues étroites. Une autre caractéristique essentielle de l'urbanisme sévillan est l'existence de nombreux parcs et jardins, et de la présence d'[[oranger]]s sur la majeure partie des voies publiques. Séville constitue donc encore une magnifique mosaïque urbaine, entourant le patrimoine historique d'un réseau de rues étroites, alternant avec des places aérées et des voies plus larges qui drainent la circulation automobile.
[[Fichier:Metropolparasolnov2011001.jpg|gauche|vignette|[[Metropol Parasol]].]]
C'est à compter du {{s|XIX}}, et surtout du {{s|XX}}, que la ville commence réellement à déborder du périmètre de la muraille. S'établissent alors progressivement des quartiers de plus en plus nombreux et éloignés. Ce développement est marqué par l'édification du secteur du [[parc de María Luisa]] à l’occasion de l'[[Exposition ibéro-américaine de 1929]] : jardins, pièces d’eau, grandes places, théâtre, pavillons nationaux, et nouveaux quartiers (''El Porvenir'', ''San Bernardo''…) prennent dès lors leur place au sud du centre historique. La construction dès le {{s|XIX}} de ponts sur le Guadalquivir constitue elle aussi un formidable facteur de développement urbain : elle ouvre le centre sur la rive droite du fleuve ([[Triana (Séville)|Triana]]), qui s'est considérablement étendue depuis<ref>{{es}} [http://www.nicolas.salas.net/historia.htm Histoire des ponts de Séville].</ref>. Le désenclavement du centre n'a cependant été rendu possible qu'avec le percement d'une longue ceinture de cours entourant le centre (les ''Rondas''), qui représente en quelque sorte une frontière symbolique entre la partie historique et la ville nouvelle.

La deuxième moitié du {{s|XX}} est dominée par deux projets d'aménagement urbain majeurs. Le premier d'entre eux est l'édification à partir des [[années 1960]] de grandes cités, dont l'objet est d'absorber l'accroissement de la population (''Las 3000 viviendas'', ''Los Remedios'', les ''Polígonos''…). Le deuxième projet voit le jour avec la tenue de l'[[Exposition universelle de 1992]], qui amène les autorités locales et nationales à engager la construction de nouvelles infrastructures de transport et de nouveaux quartiers, le réaménagement des quais, la restauration et la réhabilitation d'un grand nombre de zones et de monuments du cœur historique de la ville, sans compter la création du site propre de l'Exposition. Les quais du canal Alphonse-XIII sont depuis lors devenus une longue promenade fleurie, qui a rendu son fleuve à la ville<ref>Cardeso Bueno, Diego, ''Sevilla. El casco antiguo : historia, arte y urbanismo'', Sevilla, Guadalquivir, 2006.</ref>.

=== Autour du Guadalquivir ===
Le [[Guadalquivir]], au bord duquel Séville voit le jour, joue un rôle primordial dans la croissance de la ville. Le fleuve, avec son accès à l'[[océan Atlantique]] et, par le [[détroit de Gibraltar]], à la [[mer Méditerranée]], est pendant longtemps la principale voie commerciale de la ville et de toute l'Andalousie en général. De plus, Séville, par son pont de barques<ref>[http://www.nicolas.salas.net/historia.htm Historia]</ref> est pendant plusieurs siècles le seul point du sud de l'[[Andalousie]] où la traversée du fleuve est possible.

L'accroissement de la population et la nécessité de développer les communications avec l'ouest du pays (notamment avec [[Huelva]] et sa province) et avec le [[Portugal]] motivent dès [[1852]] la construction de ponts par-dessus le Guadalquivir.
[[Fichier:Triana_panorama.JPG|vignette|centre|redresse=3.4|Le [[Guadalquivir]] et la rive de [[Triana (Séville)|Triana]]. ''Au premier plan'', le monument à la tolérance de [[Eduardo Chillida]] et ''à droite'', le {{nobr|[[pont Isabelle-II]]}}, plus connu sous le nom « pont de Triana ».]]
La morphologie du fleuve change à plusieurs reprises pendant le {{s|XX}}, d'abord par le creusement d'un canal créant un raccourci au sud de la ville, puis par la déviation complète du fleuve quelques centaines de mètres à l'ouest de la ville, rendue nécessaire par les graves inondations touchant régulièrement la ville<ref name="geocities"/>, transformant le fleuve d'origine en une darse reliée au nouveau fleuve par le sud. Ces modifications motivent bien entendu la création de nombreux nouveaux ponts.

Pour l'[[Exposition universelle de 1992]], afin notamment d'améliorer l'image de la ville, la darse est partiellement rouverte et ses quais deviennent un lieu de promenade privilégié des Sévillans. À cette occasion, six nouveaux ponts voient le jour, dont le style architectural parfois avant-gardiste contribue à donner une image moderne à la ville.

{{Article détaillé|Ponts de Séville}}

=== Habitat ===
[[Fichier:Calle Hernando Colón, Seville 001.jpg|gauche|vignette|Une rue aux immeubles cossus dans le centre de Séville.]]
[[Fichier:Hotel Alfonso XIII, Sevilla SP(1).jpg|vignette|[[Architecture|Architectures]] de l'Hôtel Alfonso XIII]]
Il existe à Séville un [[Habitat humain|habitat traditionnel]], semblable en de très nombreux points à celui du reste de l'Andalousie<ref>Agudo Torrico, Juan, "Arquitectura tradicional. Reflexiones sobre un patrimonio en peligro", Boletín del Instituto andaluz del Patrimonio histórico, 29, [http://www.juntadeandalucia.es/cultura/iaph/portal/Productos/Textos_e/index.jsp?pag=/portal/Contenidos/Textos_e/1999/boletin29/ArqTradReflex Consejería de Cultura de la Junta de Andalucía].</ref>. Il était la règle avant les grandes vagues d’urbanisation des années 1960 et postérieures. On retrouve encore ces constructions typiques, tantôt modestes, tantôt luxueuses dans le centre historique de la ville et les quartiers alentour.

La demeure populaire sévillane, que l'on retrouve principalement dans les quartiers tels que la Macarena ou San Vicente se caractérise par sa faible élévation. Organisée autour d'un petit [[patio]], elle comprend rarement plus d'un ou deux étages. Les pièces sont petites et sombres. Elle est surmontée d'un [[toit]] en [[Terrasse (architecture)|terrasse]], appelé ''azotea'', au plan à peine incliné, du fait de la faible [[pluviométrie]] locale. Une autre formule de logement dans le domaine de l'habitat populaire est incarnée par les ''corrales de vecinos''. Il s'agit d'immeubles collectifs, organisés autour d'un vaste patio, sur lequel s'ouvrent plusieurs [[appartement]]s. Très en vogue parmi les classes sociales les plus défavorisées aux siècles passés, les ''corrales'' tendent à disparaître de nos jours, quoiqu'il en subsiste plusieurs dizaines à travers les différents quartiers de la ville<ref>Reportage traitant des corrales de vecinos sur le [http://www.redes-cepalcala.org/ciencias1/arquitectura_rural/corrales_de_vecinos/corrales_de_vecinos_de_sevilla.htm site internet du Centro del Profesorado d'Alcalá de Guadaíra].</ref>.

À côté de cet habitat populaire se sont multipliés les édifices cossus, plus élevés, et à l'architecture plus ostentatoire, à base de [[moulure]]s, balcons à consoles ou en [[encorbellement]] ([[oriel]]s)… Ces maisons sont souvent très colorées et situées dans les zones les plus opulentes de Séville, aménagées dans le centre (zone de la [[Plaza Nueva (Séville)|plaza Nueva]] et de l'avenue de la Constitution, plaza de San Bernardo…) aux {{s2-|XIX|XX}}.
[[Fichier:Pasarela río Guadalquivir (Sevilla).jpg|vignette|Passerelle sur le {{nobr|[[canal Alphonse-XIII]]}}, dans le ''Jardín Americano'' (Jardin américain).]]
Comme dans toute l'Andalousie, il existe des caractéristiques communes à ces bâtisses, quel que soit leur degré de richesse. Le [[patio]], élément fondamental, est présent dans toutes les maisons. Ses dimensions et sa décoration sont variables et généralement déterminées en fonction de la taille du bâtiment. Censé apporter l'ombre et la fraîcheur en plein été, il est un lieu de vie et de rencontres. Les patios sont toujours ornés de plantes et de fleurs, et les plus confortables d’entre eux peuvent être agrémentés d'une [[Fontaine (bassin)|fontaine]]. La [[chaux (matière)|chaux]] est un autre élément incontournable de la maison sévillane. Qu’elle soit humble ou opulente, faite de briques ou de pierres, la demeure est régulièrement chaulée, afin d’assurer une blancheur éclatante aux [[façade]]s. On remarque cependant qu'à Séville, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Andalousie, les façades sont rarement unicolores. L'habitat sévillan se distingue de par sa tendance à égayer les édifices, notamment sur les encadrements {{incise|très souvent saillants}} des fenêtres et des portes, et sur la partie basse des murs. Les couleurs habituellement choisies {{incise|rouge sang de taureau et [[ocre]]}} sont plus vives et offrent un net contraste avec le blanc, mettant ainsi en valeur les différents éléments de la façade. Les [[fenêtre]]s sont souvent de taille réduite, afin de limiter au maximum la pénétration de la chaleur dans les pièces. Elles sont ornées de grilles en [[fer forgé]]. Enfin, on ne saurait omettre les [[azulejo]]s, carreaux de [[faïence]] assemblés en panneaux, placés à la base des murs. Ils reproduisent des motifs géométriques, végétaux ou [[historié]]s plus ou moins raffinés. Peints de couleurs vives, ils occupent une place de choix dans les maisons sévillanes.

Avec l'accélération de la construction de logements depuis quelques décennies dans les nouveaux quartiers, l'habitat traditionnel de la ville a tendance à s'effacer, au profit de bâtiments fonctionnels de grande capacité d'accueil. Souvent néanmoins, les façades restent peintes de blanc, pour préserver une certaine unité urbaine. Dans le centre, les constructions nouvelles s'intègrent en règle générale au bâti déjà existant.

=== Parcs et jardins ===
[[Fichier:Sevilla - Plaza de América - Palomas - 20070519-14.jpg|vignette|La [[Plaza de América|place d'Amérique]].]]
[[Fichier:GlorietadeBecquer.JPG|vignette|Le monument à [[Gustavo Adolfo Bécquer|Bécquer]] dans le [[parc de María Luisa]].]]
L'histoire urbaine locale est marquée par le goût des [[jardin]]s, qui se manifeste sous la forme de patios, [[Square (lieu)|squares]] et autres [[parc]]s. Cette préoccupation pour les espaces verts s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui : nombreuses sont les zones de promenade aménagées dans la ville et ses alentours. Dans le droit chemin de la tradition andalouse, ces lieux de verdure mêlent harmonieusement l'élément végétal et l'élément aquatique, ce qui en fait des lieux de repos et de fraîcheur recherchés en période estivale.

Le plus célèbre des parcs sévillans est sans doute le [[parc de María Luisa]]<ref>Toute l'information du Parc Maria Luisa  [https://www.marialuisapark.com/].</ref>. Le domaine sur lequel il s'étend appartenait autrefois aux jardins du [[Palais de San Telmo]]. Il fut offert à la ville en [[1893]] par l'infante [[Louise Fernande de Bourbon]], [[Liste des comtes puis ducs de Montpensier|Duchesse de Montpensier]], puis transformé peu à peu en un vaste parc boisé, parsemé de fontaines, étangs, pavillons, et alternant les plantations [[Jardin à l'anglaise|à l’anglaise]] avec des îlots d’inspiration hispano-mauresque. Planté d’une variété d’espèces considérables, il est peuplé par plusieurs espèces d’oiseaux, poissons et batraciens. Il fut complètement restructuré à l'occasion de l’[[Exposition ibéro-américaine de 1929]]. On y implanta alors une partie des pavillons nationaux, autour de ruelles et de places, dont les plus emblématiques sont : la [[Plaza de España (Séville)|Plaza de España]] et la [[Plaza de América]].

Les jardins de l'[[Alcazar de Séville|Alcazar]] forment également un des grands espaces de verdure de Séville. Aménagés à l'arrière de l'ensemble palatin, ils ont été plantés et organisés au fil des siècles. Abrités au sein des murailles du palais, ils sont disposés en terrasses, et présentent des variations d'influences, de styles, de végétation, en fonction des secteurs<ref>[http://www.patronato-alcazarsevilla.es/ Reales Alcázares de Sevilla].</ref>. De l'autre côté de l'enceinte des palais, auxquels ils appartenaient jusqu'en [[1911]], ont été aménagés les [[jardins de Murillo]] et la promenade de Catalina de Ribera. Richement boisés et fleuris, ils ont été décorés de divers éléments architecturaux, dont un [[Monument à Christophe Colomb (Séville)|monument dédié à Christophe Colomb]]<ref>[http://www.sevilla.org/impe/sevilla/detalleParque?idParque=44&idActivo=C11688&idSeccion=C190&vE=D4268 Ayuntamiento de Sevilla].</ref>.

{{Parcs et jardins publics de Séville}}

== Monuments historiques et sites remarquables ==
{{Article détaillé|Monuments de Séville}}

Séville possède un patrimoine architectural d'une ampleur considérable. Elle est en cela une des plus riches cités européennes. Ses églises, palais et édifices divers en font une ville d'art de premier ordre, et une destination privilégiée des touristes.

=== Patrimoine religieux ===
Séville est une ville éminemment imprégnée par la religion, comme en témoignent le nombre très élevé de lieux de culte. Parmi les plus célèbres :
[[Fichier:Sevilla2005July 043.jpg|vignette|La porte de ''la Concepción'' à la [[Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|cathédrale de Séville]], cathédrale gothique la plus vaste du monde.]]
* la [[cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|cathédrale]] et la [[Giralda]], classée au [[Patrimoine mondial|patrimoine mondial de l'humanité]] par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] ;
{| width="100%"|
|
* l'église Santa Marina ;
* l'église San Lorenzo ;
* l'[[église de San Bernardo]], dans le quartier de San Bernardo
* l'église Omnium Sanctorum ;
* l'église San Marcos ;
* l'église Santa Catalina ;
* l'église San Pedro ;
* l'[[Église Sainte-Anne (Séville)|Église Sainte-Anne]] ;
* l'église de la Magdalena ;
* l'[[église Saint-Louis-des-Français de Séville|église Saint-Louis-des-Français]] ;
|
* l'église del Salvador ;
* la chapelle de San José ;
* le couvent de San Clemente ;
* le couvent de Santa Clara ;
* le couvent de Santa Paula ;
* le [[couvent de San Leandro]] ;
* l'ancien couvent de la Merced Calzada de la Asunción <br />(actuel musée des Beaux-Arts) ;
* l'[[Hôpital de la Charité de Séville|hôpital de la Caridad]] ;
* l'hôpital de los Venerables ;
|}

=== Patrimoine civil ===
Parmi les plus spectaculaires édifices civils de la ville se distinguent plusieurs palais :
[[Fichier:Spain Andalusia Seville BW 2015-10-23 15-35-15.jpg|gauche|vignette|La [[Plaza de España (Séville)|place d'Espagne]].]]
[[Fichier:Patio_de_las_doncellas.jpg|vignette|La cour des Demoiselles dans l'[[Alcazar de Séville]].]]
* les [[Alcazar de Séville|Reales Alcázares]], classé au [[Patrimoine mondial|patrimoine mondial de l'humanité]] par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] ;
* la [[Casa de Pilatos]] ;
* le [[Palais archiépiscopal de Séville|Palais archiépiscopal]] ;
* le [[Palais de San Telmo]] ;
* le [[Palacio de las Dueñas]] ;
* le [[Palais de la comtesse de Lebrija]].

D'autres bâtiments civils sont dignes d'être mentionnés :
* la mairie de Séville ;
* l'[[Archives générales des Indes|Archivo General de Indias]], classé au [[Patrimoine mondial|patrimoine mondial de l'humanité]] par l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]] ;
* la [[Arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville|Plaza de Toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla]] (arènes) ;
* la [[Real Audiencia de Séville]] ;
* la [[Fabrique royale de tabac de Séville|Fabrique royale de Tabac]] ;
* l'[[Hôpital de las Cinco Llagas (Séville)|Hospital de las Cinco Llagas]] (siège du [[Parlement d'Andalousie]]) ;
* [[Édifice La Adriática (Séville)|La Adriática]] ;
* le [[Corral del Conde]] ;
* la [[fontaine d'Hispalis]] ;
* le [[Teatro Coliseo España]] ;
* le [[Bâtiment central de Correos de Séville|bâtiment central de Correos]] ;
* le [[Palais de Yanduri]] ;
* le [[Palais du marquis de la Motilla]] ; 
* le [[Palais de Mañara]].

=== Patrimoine militaire ===
[[Fichier:Tour_de_l%27Or_S%C3%A9ville.JPG|gauche|vignette|redresse|La [[Torre del Oro|Tour de l'Or]], ''Torre del Oro''.]]
Séville conserve quelques vestiges de son enceinte fortifiée :
* la muraille de la Macarena ;
* la [[Tour Blanche (Séville)|Tour Blanche]] ;
* la [[Torre del Oro]] (la « Tour de l'Or ») ;
* la Torre de la Plata (la « [[Tour de l'Argent]] »).

== Arts et culture ==
=== Bibliothèques ===
*[[Bibliothèque publique de Séville]]

=== Musées ===
==== Séville et les beaux-arts ====
L’opulence passée de Séville a légué à celle-ci un patrimoine artistique d’une ampleur exceptionnelle. Couvents, églises, confréries, monarques et nobles ont dépensé des fortunes en constructions et en œuvres d’art. La folie artistique qui s’est emparée de Séville entre le {{sp-|XVI|et le|XVIII}} a favorisé le développement d’une école sévillane reconnue, dont l’origine remonte au bas [[Moyen Âge]]. Les mécènes ont attiré les grands maîtres gothiques et baroques de la peinture, de la sculpture et des arts décoratifs : [[Francisco de Zurbarán|Zurbarán]], [[Juan de Valdés Leal|Valdés Leal]], [[Diego Vélasquez|Velázquez]], [[Bartolomé Esteban Murillo|Murillo]], [[Francisco de Herrera le Vieux|Herrera el Viejo]], [[Francisco Herrera el Mozo|Herrera el Mozo]], Pedro Millán, [[Juan Martínez Montañés]], [[Juan de Mesa]], etc. Les liens étroits tissés entre l’Espagne et les mondes [[Comté de Flandre|flamand]] et [[Saint-Empire romain germanique|germanique]] ont stimulé les échanges culturels et la venue de maîtres de l’[[Europe du Nord]]. Les œuvres de ces artistes peuvent encore être admirées de nos jours dans les lieux de culte et les palais, mais également dans les musées de la ville.

[[Fichier:Bbaasvq.jpg|vignette|Façade du [[musée des beaux-arts de Séville]].]]

==== Les musées ====
Il n’existe pas à Séville de grand [[musée]] d’art de stature internationale, à l'inverse de [[Madrid]], où sont concentrées les imposantes collections de la Couronne espagnole et de l'État. Les musées de la capitale andalouse, sans que cela puisse remettre en cause leur importance, sont orientés vers la mise en valeur du patrimoine local et régional: patrimoine artistique, culturel ou ethnologique. Parmi ces musées, pour la plupart gérés par le gouvernement autonome, trois sont consacrés à l’art et à l’archéologie, et se hissent au palmarès des plus grandes galeries nationales de leurs catégories.

Le plus important des musées de la ville est sans conteste le [[musée des beaux-arts de Séville|musée des Beaux-Arts de Séville]], où sont tout particulièrement représentées la peinture et la sculpture. Logé dans un somptueux monastère du {{s-|XVIII}}, il abrite l'une des toutes premières collections de peinture d'Espagne<ref>{{es}} [http://www.artehistoria.com/v2/museos/92.htm Museo BB.AA. Sevilla] sur ArteHistoria. Le musée des Beaux-Arts est souvent considéré comme la deuxième [[pinacothèque]] d’Espagne, après le [[Musée du Prado]], en ce qui concerne les collections d’art national.</ref>. Ses collections, qui couvrent l’[[histoire de l'art]] du [[Moyen Âge]] au {{s-|XX}}, mettent en valeur les productions de l’école de peinture locale, dont les plus prestigieuses réalisations appartiennent à la période [[Peinture baroque|baroque]]. Les toiles de [[Francisco de Zurbarán]] et de [[Bartolomé Esteban Murillo]] en constituent les chefs-d’œuvre, aux côtés de tableaux d’autres grands maîtres espagnols ([[Diego Vélasquez]], [[José de Ribera]], [[El Greco]]…) et européens ([[Lucas Cranach l'Ancien|Lucas Cranach]], [[Joos van Cleve]]…) et les contemporains [[Eugenio Hermoso]], [[Daniel Vázquez Díaz|Vázquez Díaz]], [[Daniel Zuloaga|Zuloaga]]<ref>[http://www.juntadeandalucia.es/cultura/museos/MBASE/ Site internet du Museo de Bellas Artes]</ref>.

Dans le registre des musées d’art figurent également le Musée archéologique et le [[Centre andalou d’art contemporain]], deux musées de premier plan au niveau national dans leurs domaines de compétences. Le premier, fondé en [[1867]], est installé depuis [[1946]] dans un pavillon de l’[[Exposition ibéro-américaine de 1929]], sur la [[Plaza de América]], au cœur du [[parc de María Luisa]]. Y est conservée l’une des plus importantes collections [[Archéologie|archéologiques]] d’Espagne, constituée de plus de {{unité|60000 pièces}} provenant de chantiers de fouilles andalous, de confiscations de biens ecclésiastiques menées au {{s|XIX}} (les ''desamortizaciones'') et de diverses collections publiques et privées. Les collections comprennent principalement des objets d'époques [[Préhistoire|préhistorique]], [[Protohistoire|protohistorique]], [[Tartessos|tartessienne]], [[Rome antique|romaine]], mais également [[Royaume wisigoth|wisigothique]] et [[Al-Andalus|musulmane]] : [[sculpture]]s, [[mosaïque]]s, [[céramique]]s, pièces d’[[orfèvrerie]], objets du quotidien, objets votifs et mortuaires… Deux trésors de la civilisation tartessienne y sont notamment renfermés : le trésor du Carambolo et celui d’Ébora<ref>Source : [http://www.juntadeandalucia.es/cultura/museos/MASE/ Site du Musée archéologique de Séville].</ref>. Le Centre andalou d’[[art contemporain]] ([[Centro Andaluz de Arte Contemporáneo|CAAC]]) a, quant à lui, été institué en [[1990]] par le gouvernement régional. Implanté depuis [[1997]] dans l’ancien [[monastère de la Cartuja]], à proximité du site de l'[[Exposition universelle de 1992|Expo 92]], il se consacre à la recherche, à la promotion, à la diffusion et à la conservation dans le domaine de la création artistique contemporaine. En plus d’une importante collection permanente, le CAAC organise régulièrement des expositions temporaires<ref>[http://www.caac.es/ Site internet du Centro andaluz de arte contemporáneo], [[Centro Andaluz de Arte Contemporáneo]] </ref>.
[[Fichier:Pabellon_navegacion_e2012003.jpg|gauche|vignette|Le pavillon de la Navigation de l'[[Exposition universelle de 1992]], aujourd'hui, musée de la Navigation.]]
Enfin, il existe à Séville un ensemble de musées plus modestes, dont la vocation est de mettre en valeur certains aspects de la culture et de l’histoire locales. Ainsi, l’[[ethnologie]] et la [[culture populaire]] andalouse bénéficient d’une vitrine au sein du musée des Arts et Cultures populaires, installé dans le pavillon mudéjar, face au Musée archéologique. Voué à la conservation et à l’exposition de la mémoire populaire régionale, il offre aux visiteurs un vaste ensemble d’objets représentatifs de la société, du mode de vie et du quotidien andalous : habillement, mobilier, outillage agricole, photos et gravures anciennes<ref>[http://www.juntadeandalucia.es/cultura/museos/MACSE/ Site du Musée des arts et coutumes populaires].</ref>… Deux aspects incontournables du patrimoine culturel sévillan font l’objet d’une promotion muséographique : la [[Corrida|tauromachie]], à laquelle est consacré le Musée taurin situé aux arènes de la Maestranza, et le [[flamenco]], à l’honneur dans un musée qui lui est entièrement consacré. Le Musée naval, qui occupe la [[Torre del Oro|Tour de l'or]], traite quant à lui de la [[navigation]], une des activités centrales de l’histoire de Séville. D’autres musées et salles d’exposition complètent le panorama culturel local, à l’image du musée des Carrosses et du Musée militaire.

=== Théâtres, opéras et salles de concerts ===
==== Théâtre et musique classiques ====
[[Fichier:Casino_expo_1929_S%C3%A9ville.JPG|vignette|Le [[théâtre Lope de Vega]].]]
Séville, fréquentée jadis par des dramaturges de l’importance de [[Tirso de Molina]], [[Miguel de Cervantes|Cervantes]] et [[Lope de Vega]], est depuis longtemps une ville de [[théâtre]]. Elle s’est également tournée plus récemment vers l’[[opéra]]. Propriété de la ville, le [[théâtre Lope de Vega]], baptisé du nom de l’illustre dramaturge du [[Siècle d'or espagnol|Siècle d’or]], occupe le Pavillon de Séville, conçu à l’occasion de l'[[Exposition ibéro-américaine de 1929]] pour abriter un théâtre et un casino. Les représentations théâtrales d’œuvres du [[Théâtre espagnol|répertoire classique espagnol]] et européen composent l’essentiel des représentations, mais la salle accueille également des projections [[cinéma]]tographiques dans le cadre du festival du cinéma européen, ainsi que des concerts de musique et des spectacles de [[danse]]<ref>[http://www.teatrolopedevega.org/ Site du théâtre Lope de Vega].</ref>. Le [[Théâtre de la Maestranza]] fut pour sa part créé à l'occasion de l'[[Exposition universelle de 1992|Expo 92]] et inauguré par la [[Sofía de Grèce|reine Sophie]] en [[1991]]. Il figure désormais dans le peloton de tête des opéras espagnols. La programmation, de 180 spectacles annuels, fait alterner des représentations d'opéra, de théâtre, de danse et de [[musique classique]]<ref>[http://www.teatromaestranza.com Site web du Teatro de la Maestranza].</ref>.

==== Création contemporaine ====
La création contemporaine n’est pas absente de cette ville très ancrée dans la tradition. En témoigne l’existence du Teatro central, où se produisent divers auteurs et compagnies de théâtre, danse, musique au répertoire essentiellement contemporain et actuel, en collaboration avec des institutions culturelles locales (Centre de théâtre andalou, Ballet flamenco d’Andalousie{{etc.}}) et d’autres théâtres. Ces caractéristiques en font une des principales scènes expérimentales d’Espagne, et un outil pour la diffusion et la promotion de la création contemporaine dans le domaine des [[Spectacle vivant|arts de la scène]]<ref>[http://www.juntadeandalucia.es/cultura/teatrocentral/ Site web du Teatro Central].</ref>. Aux côtés du Théâtre central existent plusieurs salles plus modestes, où se donnent des représentations de tous types.
[[Fichier:Teatro_de_la_Maestranza_001.jpg|gauche|vignette|Le [[théâtre de la Maestranza]].]]
Il est à noter d’autre part que la présence d’une importante population juvénile et estudiantine a entraîné depuis longtemps l’émergence de salles de concerts de musique actuelle ([[rock]], [[hip-hop]], [[musique électronique]]…), officielles ou plus alternatives, tendance sans doute provoquée ou accentuée par le phénomène de la [[movida]]. Séville demeure toutefois moins dynamique que sa voisine Grenade, qui propose une offre plus étoffée<ref>[http://www.indyrock.es/concier.htm#linksalas Indirock], la liste des concerts répertoriés permet de mesurer le fossé entre les deux villes en la matière. Grenade est en effet reconnue comme la plus active des capitales andalouses dans le domaine de la musique.</ref>. Enfin, Séville est le berceau de plusieurs interprètes musicaux de styles divers : [[La Mala Rodríguez]] et Dogma Crew (hip hop), Triana et Smash ([[rock progressif]]), Narco ([[rap]] et [[heavy metal|metal]]), Parachokes (rock), Reincidentes ([[punk rock]])<ref>Certains de ces groupes ont disparu.</ref>.

=== Festivals ===
[[Fichier:FlamencoSevilla.jpg|vignette|Une danseuse de [[Flamenco]].]]
* [[Bienal de Flamenco|Biennal de Flamenco]]<ref>[http://www.bienal-flamenco.org/ Site web de la Biennale de flamenco].</ref> ;
* festival del cine 100% europeo (novembre)<ref>[http://www.festivaldesevilla.com/ Site web du Festival de cine 100% europeo].</ref> ;
* festival iberoamericano Sevilla entre culturas (janvier) ;
* festival internacional de [[musique ancienne|música antigua]] (mars) ;
* South Pop Festival - Festival de música independiente Ciudad de sevilla (mars) ;
* festival audiovisual Zemos98_9 (mars) ;
* festival internacional de teatro (mars) ;
* {{langue|es|Territorios Sevilla}} - Festival internacional de [[World music|música de los pueblos]] (mai-juin) ;
* divers festivals de flamenco ;
* concerts d’été en plein air.

== Culture populaire ==
=== Fêtes locales ===
Séville est une ville de fêtes, profanes et sacrées. Marquée par une intense religiosité, elle célèbre tout au long de l'année divers saints patrons locaux. La plus célèbre et la plus importante festivité chrétienne est la fameuse [[Semaine sainte]], qui forme avec la non moins renommée [[Feria de Abril]], le cycle des ''{{langue|es|Fiestas Primaverales}}'', les Fêtes de Printemps, les plus populaires et fréquentées. C’est à cette période de l'année que les réjouissances battent leur plein<ref>[http://www.sevilla.org/impe/sevilla/tematica?idActivo=C176&idSeccion=C176&vE=D4268,9,15,C167 Área de Fiestas Mayores de la Mairie de Séville].</ref>.
[[Fichier:El_Gran_Poder_sevillano_por_la_Catedral.jpg|vignette|La [[Semaine sainte à Séville|Semaine sainte]].]]

==== Les fêtes religieuses ====
La ''[[Semaine sainte à Séville|Semana Santa]]'' de Séville est la plus fameuse d'Espagne. Elle attire des centaines de milliers de croyants et de non-croyants ({{formatnum:600000}} selon des estimations de 1999<ref>{{Ouvrage|langue=es|titre=El impacto de la celebración de la Semana Santa sobre la ciudad de Sevilla|tome=1|lieu=Séville|éditeur=Confederación de empresarios de Sevilla|année=2008|passage=84|isbn=|lire en ligne=http://www.fundacioncamaradesevilla.es/documentos/516879ef0440ebcb38eb3dd624b66288.pdf}}</ref>) qui viennent admirer les processions des {{nobr|57 confréries}} de la ville. La Semaine sainte a lieu du [[dimanche des Rameaux]] (''Domingo de Ramos'') au dimanche de [[Pâques]] (''Domingo de Resurrección''), et atteint son paroxysme lors de la ''Madrugá'', dans la nuit du [[Jeudi saint|jeudi]] au [[vendredi saint]], quand sortent les congrégations les plus emblématiques de Séville. Elle donne lieu à une grande animation dans la ville, dont les hôtels, bars et restaurants ne désemplissent pas.

La ''[[Romeria|Romería]] del Rocío'' constitue le deuxième grand rendez-vous du calendrier festif religieux local. Cinq confréries sévillanes participent à ce grand pèlerinage qui conduit vers la basilique du Rocío, à [[Almonte (Espagne)|Almonte]] dans la [[province de Huelva]], des centaines de milliers de fidèles de toute l’Andalousie venus à pied, à cheval ou en calèche vénérer l'image de la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]] qui est sortie de l’église les dimanche et lundi de [[Pentecôte]]. Les confréries sévillanes partent pour Huelva le mercredi précédant la manifestation, pour rejoindre sur les routes et chemins leurs coreligionnaires.

Le saint patron de la ville est célébré à l'occasion du ''Día de San Fernando'' le 30 mai. Les sévillans fêtent saint {{souverain3|Ferdinand III de Castille}}, le souverain qui reprit la ville aux musulmans en [[1248]]. Son corps est exposé à la population dans la chapelle royale de la [[cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville|cathédrale]], où il repose. Une messe est célébrée en son honneur ; elle est suivie d’une procession menée par la corporation des ingénieurs de la ville, dont saint Ferdinand est le patron. Une fête similaire a lieu à la [[Clément Ier|saint Clément]], le 23 novembre, jour anniversaire de la conquête de Séville. À cette occasion, le conseil municipal, précédé par le maire qui porte l’épée du saint, effectue une procession, cette fois à l’intérieur de la cathédrale<ref>[http://www.degelo.com/sevilla/sev17.htm http://www.degelo.com/sevilla/sev17.htm degelo.com].</ref>.
[[Fichier:SevillaFeriaDeAbril10.jpg|gauche|vignette|La [[Feria de Abril]] (« la fête d’avril »).]]
Le ''Día del Corpus'' représente un autre moment fort de la vie liturgique. La [[Fête-Dieu]] est célébrée depuis le [[Moyen Âge]] avec une grande ferveur. Après la messe célébrée en la cathédrale, un long cortège mettant à l'honneur le Saint-Sacrement prend possession des rues de la ville, recouvertes de thym et de romarin, au son des cloches de la [[Giralda]] et d’orchestres. Toutes les autorités civiles, militaires et religieuses de la capitale andalouse y prennent part : archevêché, mairie, université, police, armée, confréries, chapitre cathédral. Une course de taureaux est organisée à l’occasion.

La ''Virgen de los Reyes'' est célébrée le 15 août. Cette fête est organisée en l'honneur de la Vierge des Rois, patronne de Séville et de son archidiocèse depuis [[1946]]. Sa statue, qui aurait été commandée par {{souverain-|Ferdinand III}} après un rêve, trône au centre de la chapelle royale. Cette même statue aurait accompagné le saint lors de son entrée triomphale dans Séville. Toujours est-il que la sainte effigie est emmenée en procession le matin du quinze août, accompagnée par les autorités religieuses et le conseil municipal<ref>[http://www.rafaes.com/patronas-sevilla.htm http://www.rafaes.com/patronas-sevilla.htm rafaes.com].</ref>.

La ''Inmaculada Concepción'' ([[Immaculée Conception]]) est fêtée dans toute l'Espagne, le 8 décembre, en l'honneur de la conception de la Vierge-Marie exempte de la tache du péché originel. À Séville, cette tradition est vécue avec une ferveur particulière. Outre les messes, la manifestation la plus populaire a lieu sur la ''Plaza del Triunfo'' où se regroupent les tunas de la ville pour entamer des chants en honneur de Marie de Nazareth<ref>[http://www.rafaes.com/inmaculada-monumento.htm http://www.rafaes.com/inmaculada-monumento.htm rafaes.com].</ref>. Il convient également de signaler l'existence de ''Los Seises'', un groupe de dix enfants (à l'origine six, d'où leur nom) âgés entre 9 et {{nobr|12 ans}}, dont l'existence remonte au milieu du {{s-|XV}}. Ils forment un petit groupe de danse et de chant très apprécié, chargé d’accompagner la procession du Corpus Christi et de la Inmaculada.

==== Fêtes populaires ====
[[Fichier:Vel%C3%A1_de_Santa_Ana_puente_de_Triana.JPG|vignette|Le [[pont Isabelle-II]] au cours de la ''Velá de Santiago y Santa Ana''.]]
La ''[[Feria de Abril]]'' est la grande fête populaire de Séville, organisée depuis [[1847]]. Des dizaines de milliers d'autochtones et de visiteurs évoluent sur le ''Real de la Feria'', vaste esplanade décorée et illuminée. Y sont regroupées des centaines de casetas : des baraques colorées, où l’on boit, mange et danse jusqu’à épuisement, au rythme de la [[Sevillana|sévillane]]. La journée, le ''Real'' est le théâtre d’un défilé équestre informel, et des corridas sont données chaque soir.

La ''{{langue|es|Velá de Santiago y Santa Ana}}'' remonte vraisemblablement, quant à elle, au {{s|XIII}}. Ces festivités ont lieu annuellement autour du 25 juillet. Elles mêlent le profane au religieux. Aux célébrations liturgiques s'ajoute en effet la fête populaire, qui s’installe au bord de la [[Canal Alphonse-XIII|darse du Guadalquivir]], dans la calle Betis, à Triana. Des casetas sont montées à cet emplacement, pour permettre à tous de s’abreuver et de se restaurer. Diverses réjouissances sont organisées durant ces quelques jours.

=== Tauromachie ===
[[Fichier:Plaza_de_Toros_de_la_Real_Maestranza_-_Sevilla.jpg|vignette|Les [[Arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville|arènes de la Maestranza]].]]
Séville est un des hauts lieux de la [[Corrida|tauromachie espagnole]]. Berceau de nombreux [[Corrida|toreros]] et capitale d’une des plus fameuses régions d’élevage de [[taureau de combat|''toros bravos'']], elle est un des plus éminents foyers de l’''[[aficionado (corrida)|afición]]'' en Espagne. Se produire à la ''[[Arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville|Maestranza]]'' est le rêve de tout [[matador]], et les triomphes en ces lieux sont gages d’un avenir prometteur.

==== Les arènes ====
Les arènes de Séville, les plus anciennes d’Espagne après celles de [[Ronda (Espagne)|Ronda]], sont classées en première catégorie<ref>Les arènes de première catégorie sont : Madrid (Las Ventas), Cordoue, Barcelone, Valence, Bilbao, Saint Sébastien, Saragosse et Séville. Pour être classées dans cette catégorie, les arènes doivent être implantées dans une capitale de province, et organiser au moins quinze spectacles annuels, dont au minimum dix corridas de toros. {{lien brisé|url=http://www.toropasion.com/normativataurina/normas/rdecreto/rd145_96.htm |titre=Règlement taurin - Real Decreto 145/96 du 2 février 1996 Titre {{III}}, article 23, 2 }}</ref>. Construites à partir du {{s|XVIII}}, elles sont la propriété de la ''[[Real Maestranza de Caballería de Séville|Real Maestranza de Caballería de Sevilla]]'', une corporation nobiliaire, composée de descendants de la noblesse andalouse, et fondée par {{souverain2|Charles II d'Espagne}}, en [[1670]], à partir d’anciennes confréries chevaleresques médiévales. Son rôle était de former à la cavalerie de guerre les officiers de l’armée espagnole, et d’habiliter ces derniers à intégrer les rangs. Ses activités originelles sont clairement liées à l’équitation.

Elle se consacre aujourd’hui à diverses actions de bienfaisance, de mécénat artistique et culturel, ainsi qu’à la promotion de la pratique équestre et de la tauromachie. En ce sens, elle soutient l’[[école taurine|école de tauromachie]] de la ville. Elle est placée sous le haut patronage du roi, Hermano Mayor, depuis le règne de [[Philippe V d'Espagne|Philippe V]], qui lui accorda plusieurs privilèges<ref>[http://www.realmaestranza.com/ Real Maestranza de Caballería de Sevilla].</ref>.

==== Les corridas ====
[[Fichier:Course de taureaux à Séville - Cândido de Faria - 1907 - NL-EYE-EFG1914 A08568.jpg|vignette|Affiche par [[Cândido de Faria]] pour le film ''Course de taureaux à Séville'' (1907, Pathé Frères). [[EYE Film Instituut Nederland]].]]
La Real Maestranza délègue l’organisation des spectacles taurins à un prestataire privé, l’Empresa Pagés, tenue par la famille Canorea. Totalisant environ 35 spectacles annuels (ce qui fait de la ''Maestranza'' les deuxièmes arènes d'Espagne, après [[Madrid]]), la saison taurine se déroule selon un calendrier traditionnel, dont le commencement est marqué par la corrida du dimanche de [[Pâques]] (Domingo de Resurrección), la plus prestigieuse de l’année. Une à deux semaines plus tard se tient la ''Feria de Abril'', constituée d’une série d’une vingtaine de spectacles taurins sur deux semaines. La deuxième partie du cycle coïncide avec la semaine de ''Farolillos'', la ''Feria de Abril'' à proprement parler. Une fois la feria achevée, l'activité des arènes perd en intensité. Un cycle de [[novillada]]s dominicales a lieu en mai et juin, puis deux courses de taureaux se tiennent à des dates importantes du calendrier liturgique de la ville, pour le ''[[Fête-Dieu|Corpus Christi]]'' (Fête Dieu), et au 15 août, en honneur de la ''Virgen de los Reyes''. Plus tard, le dernier week-end de septembre a lieu la Feria de [[Michel (archange)|San Miguel]], qui compte de deux à trois corridas selon les années. Enfin, la corrida de la ''[[Vierge du Pilier|Virgen del Pilar]]'', le 12 octobre, vient clore la saison.

==== L'afición ====
La tradition tauromachique est très ancienne à Séville, et surtout très bien implantée. La ville et ses alentours ont vu naître de nombreux toreros, qui ont contribué au rayonnement taurin de la cité. Plusieurs ''[[peña]]s'' (clubs) taurins rassemblent les aficionados sévillans, tandis que la ville regorge de références à la tauromachie (rues baptisées de noms de toreros, statues…).

Les arènes, d'une capacité de {{unité|12500 places}}, accueillent un public métissé, de connaisseurs, connus pour leur tendance [[Corrida#Public et récompenses|toreriste]]. Célèbres pour les silences méprisants qu'elles préfèrent aux huées, ces arènes sont également réputées pour leur propension à se livrer entièrement aux matadors qui l’honorent d’une grande [[faena]]. La récompense suprême est octroyée aux toreros ayant coupé un minimum de trois [[Trophée (corrida)|trophées]] : le triomphateur sort alors par l’illustre ''Puerta del Príncipe'', qui lui assure honneur et renommée.

=== Traditions ===
==== Bars et tapeo ====
Le bar est un lieu incontournable de la vie sociale sévillane. Les débits de boissons sont légion, tant dans le centre, que dans les quartiers périphériques. Ils sont un point de rencontre entre les habitants d'une rue, les habitués, les employés du secteur et les gens de passage. Une grande majorité de sévillans se rend dans les cafés aux heures du [[déjeuner]], de l'[[apéritif]] (deux coutumes qui ont conservé toute leur vigueur), des repas, ou aux moments des pauses au travail. Les établissements sont souvent bondés à midi et, surtout dans la partie historique, le soir, en période de week-end essentiellement.

La tradition du [[Tapas (gastronomie)|tapeo]] est très largement répandue dans toute l'Espagne. Toutefois, Séville est réputée pour l’intensité de cette pratique, qui consiste à naviguer de bar en bar, en famille, entre amis, ou entre collègues, afin de partager un rafraîchissement et quelques tapas. Le [[vin]] et la [[bière]] y sont les breuvages de loin les plus consommés, vendus à un prix modique. Le tout est communément accompagné de tapas, ou de simples cacahuètes, pistaches, pipas, ''altramuces'' ([[lupin]]s) ou olives. Cette coutume du bar appartient au rituel que tous les autochtones accomplissent à une fréquence plus ou moins élevée. Le dîner au restaurant ne répond pas à un usage aussi répandu qu'en France, ou que dans le nord du pays. Les ''tabernas'' (tavernes), ''cervecerías'' (brasseries), et autres bars concentrent les foules jusqu’à tard le soir. Parmi les zones les plus courues peuvent être citées la [[Plaza del Salvador]], la Calle Adriano (plus généralement les alentours des arènes), le quartier de [[Santa Cruz (Séville)|Santa Cruz]] (notamment la [[Rue Mateos Gago|calle Mateos Gago]]), le quartier de l’église Santa Catalina ou encore [[Triana (Séville)|Triana]].

==== Vie nocturne ====
[[Fichier:Seville_Jos%C3%A9_Espiau_y_Mu%C3%B1oz.jpg|vignette|Avenue de la Constitution, la nuit.]]
Plus tard dans la soirée, certaines rues et places reçoivent les amateurs de fête, qui se rassemblent dans les bars de nuit et discothèques. Le quartier de Triana, et notamment la Calle Betis, au bord de la darse du Guadalquivir, est certainement l'un des plus fréquentés, pour ses bars de nuit ou ses ''tablaos''. Les noctambules amateurs de bars s'agglutinent également sur la plaza de la Alfalfa et ses alentours. Le quartier de l'Arenal attire les férus des [[Boîte de nuit|boîtes de nuit]], lesquels se retrouvent en été aux abords du [[parc de María Luisa]], où abondent les discothèques en plein air. Enfin, la jeunesse plus portée par la musique et l'ambiance [[Musique alternative|alternatives]] tend à se concentrer le long d'une promenade, la [[Promenade d'Hercule|Alameda de Hércules]].

Une autre pratique nocturne reste très prisée des jeunes sévillans : la ''[[Botellón|botellona]]''. Cette tradition bien implantée parmi les jeunes dont les moyens ne leur permettent pas de consommer dans les débits de boissons, consiste à acheter au supermarché des bouteilles d'alcool, pour les consommer ensuite en pleine rue, lors d'un ''botellón'', regroupement spontané et improvisé, pouvant réunir au même endroit de quelques individus à plusieurs centaines de personnes. Le gouvernement andalou, à l'instar d’autres communautés autonomes, a toutefois décidé en 2006 de réglementer la tenue des ''botellones'', pour limiter la gêne occasionnée au voisinage, et lutter contre l'alcoolisme<ref>Voir l'article consacré à cette mesure sur le [http://www.elpais.com/articulo/andalucia/ley/da/cobertura/juridica/alcaldes/botellon/entrara/vigor/mes/elpepuespand/20061012elpand_2/Tessite internet du quotidien El País]</ref>. Les municipalités sont depuis lors autorisées à prohiber la tenue de ''botellones'' sur la voie publique, et à mettre en place des enceintes à ciel ouvert spécialement affectés à cet usage : les botellódromes, qui connaissent désormais une affluence imposante<ref>Voir une [http://crec.univ-paris3.fr/loisirs/02-farnie.pdf étude de l'université Paris 3] sur le phénomène de la botellona en Espagne</ref>.

=== Gastronomie ===
{{à délister|date=mai 2014}}
La gastronomie populaire sévillane est fortement influencée par la [[Régime méditerranéen|cuisine méditerranéenne]], à base de poissons, d'huile d'olive, de nombreux fruits et légumes. Elle accorde également une large place aux produits régionaux des provinces voisines : [[charcuterie]]s, viande de porc, de taureau… Elle se distingue par la simplicité des mets que l'on préfère généralement cuisinés nature, grillés ou sautés : les plats élaborés ou en sauce, si prisés des Basques ou des Navarrais, pour lesquels la cuisine est une institution, connaissent un écho plus limité.

Au premier rang de la gastronomie sévillane figurent les productions régionales, qui entrent souvent dans la composition des tapas :
[[Fichier:Flamenquines.jpg|vignette|''Flamenquines''.]]
[[Fichier:Tomato_gazpacho.jpg|vignette|''[[Gaspacho]]''.]]
* charcuteries : [[jambon]] ibérique, [[chorizo]], [[Boudin noir|boudin]] (''morcilla''), lomo (filet de porc) ;
* [[Fromages espagnols|fromages]] de [[Fromages au lait de brebis|brebis]] et de [[Fromage au lait de chèvre|chèvre]] ;
* [[Liste des poissons de mer utilisés en cuisine|poissons]] et mollusques ;
* [[olive]]s ;
* [[agrume]]s.

Parmi les mets les plus fréquents se retrouvent :
* le ''cocido andaluz'' : sorte de [[pot-au-feu]] local, à base de bœuf, de boudin, de chorizo, de lard, de pommes de terre ;
* la ''pringá'' : mets composé à l'origine des restes de viandes du ''cocido andaluz'', hachés et recuits à l'huile d’olive et souvent assaisonnés de tomate et de piment. Aujourd’hui fréquemment cuisinée expressément, elle est généralement servie en tapa sous forme de ''montadito'', dans un petit pain ;
* les ''huevos a la flamenca'' : œufs sautés avec tomates et chorizo ;
* le ''[[flamenquín]]'' : roulé frit de jambon de montagne ou d'York et de filet de porc (lomo) ;
* les salades composées diverses : ensaladilla rusa ;
* les épinards à la sévillane : cuits avec des pois chiches et du cumin ;
* le ''solomillo'' : filet mignon de porc, cuisiné à l'ail et flambé au whisky, ou servi accompagné d'une sauce au roquefort ;
* les fritures de poissons (morue, éperlans, anchois…) et de mollusques (calamars, seiches…) ;
* la queue de taureau, cuisinée en ragoût ;
* le ''[[gaspacho]]'' : soupe froide à base de tomates, de concombre, d'ail, d'oignon de poivron, de pain, d'huile d'olive et de vinaigre ;
* le ''[[salmorejo]]'' : sorte de gaspacho très épais, accompagné d’œuf dur mouliné ou de dés de jambon ;
* [[Aristeidae|gambas]] à l'ail ;
* les ''albóndigas'' : diverses boulettes de viandes ou de poissons, assaisonnées de divers condiments, panées puis frites ;
* les ''papas aliñás'' : pommes de terre, qui une fois cuites, refroidissent en marinant dans un mélange d'huile d'olive, d'oignon haché, de persil et de vinaigre de Jerez.
[[Fichier:Torrija.jpg|vignette|La ''Torrija'', le [[pain perdu]] andalou.]]
Les [[pâtisserie]]s, généralement issues de la tradition orientale, sont fort prisées à Séville. Les plus fameuses trouvent leurs origines dans les très nombreux couvents de la ville, dont certains continuent à les produire et à les commercialiser :
* les ''pestiños'' : petits beignets enrobés de miel, et parfumés au sésame et à la cannelle ;
* les ''cortadillos'' : pâtisseries à base de farine et de saindoux, parfumés à la cannelle et à la liqueur d'anis et farcis de [[Capellini (plat)|cheveux d'ange]] ;
* les ''torrijas'' : sorte de [[pain perdu]] ;
* les ''yemas'' : jaunes d’œufs cuits mélangés à du sucre et aromatisés à la vanille.

La confiture d'écorces d'oranges amères est également très prisée. Une autre spécialité très appréciée au petit déjeuner est la ''tostaíta'', simple pain grillé, frotté à l’ail puis arrosé d’huile d’olive. On lui ajoute ensuite, selon les goûts, divers ingrédients : jambon, tomate…

== Séville et la littérature ==
{{article détaillé|Poésie arabo-andalouse}}
Les principales personnalités écrivant des poèmes en Al-Andalus comprennent des rois, visires, princes, califes et gouvernants de tout type; des docteurs,et autres connus simplement comme des poètes ou érudits<ref>[https://data.bnf.fr/fr/13736040/litterature_arabo-andalouse/ Littérature arabo-andalouse]. [[Bibliothèque nationale de France]].</ref>.<br>
Ce sont entre autres [[Wallada]], [[Ibn Saïd]], l'abadí [[Al Mutamid ibn Abbad]] de Séville, [[Ibn Ammar]] de [[Taïfa de Séville]]; [[Abd al-Rahman V]] de [[Cordoue]]; [[Ibn Abd Rabbih]], [[Ibn Zeydoun]], [[al Ramadi]] ou [[Ibn Hazm]] de Cordoue.

== Sports ==
=== Équipements ===
[[Fichier:Estadioolimpicosevilla.jpg|gauche|vignette|Le [[stade olympique de Séville]].]]

La ville de Séville possède de très nombreux équipements sportifs construits durant les dernières décennies. Outre les installations de proximité, destinées à l'usage de la population, Séville possède trois stades de grande capacité, où évoluent les équipes locales, et sont organisés des évènements sportifs ou culturels nationaux et internationaux. Le [[stade Benito-Villamarín]], inauguré en 1997 et inachevé (il reste un quart à finir), accueille les matchs de l'équipe de football du [[Real Betis Balompié]]. Actuellement, il dispose de {{unité|55000 places}}. Le [[stade Ramón-Sánchez-Pizjuán]] date de 1958. Il est utilisé par l'équipe du [[Séville FC]] et compte {{unité|45500 places}}. Enfin, en 1999 fut inauguré le [[Stade olympique de Séville|Stade olympique de la Cartuja]], un équipement omnisports de {{unité|72000 places}}, qui accueille divers évènements sportifs et culturels.

=== Événements sportifs ===
[[Fichier:Estadioramonsanchezpizjuan2.JPG|vignette|Le [[stade Ramón-Sánchez-Pizjuán]], stade de l'équipe du [[Séville FC]].]]
À la suite de l'[[Exposition universelle de 1992]], et la déprime qui s'est alors emparée de la ville, la municipalité a, entre autres mesures de relance de l'économie locale, lancé un plan de promotion et de développement de la dimension sportive de la ville, intitulé ''{{langue|es|Sevilla, la ciudad del deporte}}'' (''Séville, la ville du sport'').

La ville a alors présenté sa candidature à l'organisation des [[Jeux olympiques]] de [[2004]], sans succès, la taille modeste de la cité et la récente tenue des [[Jeux olympiques d'été de 1992|Jeux olympiques à Barcelone]] en [[1992]] l'ayant disqualifiée dès le départ. Le même scénario s'est reproduit pour les Jeux olympiques de [[2008]].
[[Fichier:PALMERIN_betis.jpg|gauche|vignette|''Palmerín'' mascotte de l'équipe de football, [[Real Betis Balompié|Betis]].]]
Néanmoins, en [[1995]] est engagé le projet de construction du stade olympique de La Cartuja, qui voit le jour en [[1999]], avec une inauguration par le [[Juan Carlos Ier d'Espagne|roi d'Espagne]]. Ce nouvel équipement avait pour objectif de promouvoir l'image sportive de la ville et de permettre l'organisation de grands événements sportifs d'envergure internationale. Depuis 1999 ont eu lieu en ces lieux les [[championnats du monde d'athlétisme 1999]], la finale de la [[Coupe d'Espagne de football|Copa del Rey]] (en 1999 et 2001), la finale de la [[Ligue Europa|coupe de l'UEFA]] (en 2003), le championnat du monde de supercross (en 2003), la finale de la [[Coupe Davis]] (en 2004 et en 2011) ainsi que divers matchs de la [[Équipe d'Espagne de football|sélection de football]] espagnole.

Par ailleurs, la ville a accueilli les événements suivants : les [[championnats d'Europe de natation]] en 1997, le mondial de gymnastique rythmique en 1998, la coupe du monde d'aviron et de canoë-kayak en 2001, les [[championnats du monde d'aviron]] en 2002, la [[Coupe du monde de golf]] 2004 et des matchs de la phase préliminaire du [[championnat du monde de handball masculin 2013]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.handballspain2013.com/en/Leisure/PreliminaryRound|titre=23rd men's handball world championship|site=handballspain2013.com|consulté le=22 janvier 2014|brisé le = 2024-02-08}}.</ref>.

=== Équipes sportives ===

Plusieurs équipes sportives sévillanes évoluent dans les compétitions nationales, les plus célèbres d'entre elles étant les équipes de football locales, le [[Séville FC]] & le [[Real Betis Balompié]], deux clubs rivaux dont les rencontres déchaînent les passions.

Séville s'illustre dans d'autres disciplines avec des équipes telles que le [[C.D. Universidad de Sevilla]] ([[hockey en salle]]), l'[[Université de Séville|Universidad de Sevilla]] et le [[Real Ciencias Rugby Club]] ([[rugby à XV]]), ou encore le [[CDB Séville|Club Baloncesto Sevilla "Cajasol"]] ([[basket-ball]]).

== Personnages illustres ==
[[Fichier:DiegoVelazquez_MeninasDetail.jpg|vignette|redresse|Le peintre [[Diego Vélasquez|Vélasquez]], par lui-même.]]
<!-- CLASSEMENT PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE SUR LE NOM DE FAMILLE, EN L'ABSENCE SUR LE PRÉNOM -->
* [[Abu Bakr Ibn al-Arabi]]
* [[Vicente Aleixandre]], poète et Prix Nobel
* [[Marquis de Alta Villa]] (1845-1909)
* Sainte [[Angela de la Cruz]] (1846-1932)
* [[Gustavo Adolfo Bécquer]], poète romantique
* [[Sebastián Fox Morcillo]] (1526-1559), philosophe
* [[Felipe González]]
* [[Eugenio Hermoso]]
* [[Avenzoar|Ibn Zuhr (ابن زهر) Avenzoar]]
* [[Ibn al-Awam|Ibn al-Awam (ابن العوام)]]
* [[Isidore de Séville]]
* [[Jabir Ibn Aflah|Jabir Ibn Aflah (أبو محمد جابر بن أفلح)]]
* [[Léandre de Séville]]
* [[Ángeles López de Ayala]] (1858-1926), écrivaine et femme politique [[Droits des femmes en Espagne|féministe]]<ref>{{Lien web |langue=es-ES |prénom=Diario de |nom=Sevilla |titre=Ángeles López de Ayala, la escritora sevillana que fue madre de una de las primeras manifestaciones feministas de España |url=https://www.diariodesevilla.es/sevilla/Angeles-Lopez-Ayala-sevillana-manifestaciones-feministas_0_1744926480.html |site=Diario de Sevilla |date=2022-12-07}}.</ref>
* [[Antonio Machado]]
* [[Carmen Tórtola Valencia]] (1882-1955), danseuse et chorégraphe
* [[Bartolomé Esteban Murillo]], peintre baroque
*[[Paquita Rico]] (1929-2017), actrice, célébrité de [[Triana (Séville)|Triana]]
* [[El Risitas]] (1956-2021), humoriste
* [[Joaquín Turina]], musicien
* [[Diego Vélasquez]], peintre baroque
* [[Manolo Valiente]] (1908-1991), sculpteur
* [[Juan de Valdés Leal]] (1622-1690), peintre espagnol du {{s-|XVII}}.
* [[Ibrahim ben Youssef]] (?-1134), [[Wali (arabe)|wali]] de la ville et général [[Almoravides|almoravide]].
* [[Diego Mateo Zapata]] (1664-1745), médecin
* [[Amalia Domingo]] (1835-1909), [[Écrivain|écrivaine]] féministe.

== Jumelages ==
* {{Jumelage|Casablanca|Maroc
| année = 2023
}}
* [[Buenos Aires]] {{Argentine}}
* [[Carthagène des Indes]] {{Colombie}}
* [[Columbus (Ohio)|Columbus]] {{États-Unis}}
* [[Cracovie]] {{Pologne}}
* [[Düsseldorf]] {{Allemagne}}
* [[Guadalajara (Mexique)|Guadalajara]] {{Mexique}}
* [[Kansas City (Missouri)|Kansas City]] {{États-Unis}}, depuis 1969
''Pacte d'Amitié et de Coopération signé avec [[Rome]] (Rome n'est jumelée qu'avec [[Paris]], et ce, réciproquement)''

== Annexes ==
=== Infographies ===
* {{Lien web|langue=fr|auteur=Cécile Bertrand|titre=Il y a 500 ans, le premier tour du monde de Magellan et Elcano|url=http://premium.lefigaro.fr/international/il-y-a-500-ans-le-premier-tour-du-monde-de-magellan-et-elcano-20190809|date=9 août 2019|site=[[Le Figaro]]|consulté le=10 août 2019}}.

=== Articles connexes ===
* [[Al-Andalus]]
* ''[[La Andalucía]]''
* [[Al-Andalus#Les villes|Les villes d'al-Andalus]]
* [[Christine Mazzoli-Guintard]]
* L'histoire de l'opéra [[Carmen (opéra)|Carmen]] de [[Bizet]] s'y déroule.
* [[Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville]]

=== Bibliographies ===
* [[Pierre Chaunu]], ''Séville et l'Atlantique (1504-1650)'', Paris, SEVPEN, 12 volumes, 1955-1960.
* [[Pierre Chaunu]], ''Séville et l'Amérique aux {{s2-|XVI|XVIII}}'', Paris, Flammarion, 1977. {{ASIN|B008K359C8}}
* {{Ouvrage|auteur1=Élisabeth Gauvreau|titre=Les Princes andalous|éditeur=[[Québec Amérique]]|collection=Format Kindle|année=2015|pages totales=604|isbn=|asin=B01FV0513O}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Collectif|titre=Séville en un coup d'œil|lieu=Boulogne-Billancourt|éditeur=[[Michelin]]|collection=En un coup d'œil|année=2017|pages totales=80|isbn=978-2-06-722035-5}}
* {{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Guide Vert Week & Go Séville Michelin|éditeur=[[Michelin]]|année=2018|pages totales=146|isbn=978-2-06-723730-8}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Collectif|titre=Guide du Routard Séville 2019|lieu=Vanves|éditeur=Hachette Tourisme|année=2019|pages totales=176|isbn=978-2-01-626757-8}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Cléry|auteur2=Chanel Koehl (Photographies)|titre=Séville|sous-titre=L'Andalouse|lieu=Tours|éditeur=Editions Sutton|année=2019|pages totales=268|isbn=978-2-8138-1242-1}}

=== Liens externes ===
{{Liens}}

== Notes et références ==

=== Notes ===

{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===

{{Références nombreuses|taille=30}}

{{Palette|Capitales de province en Espagne|Communes de la province de Séville|Grandes villes d'Espagne|Villes les plus peuplées de l'Union européenne}}
{{Portail|Séville|Andalousie}}

[[Catégorie:Séville|*]]

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