Voir la source de Pierre de Grèce

Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour la raison suivante :

Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia.

Le blocage a été effectué par ‪EPIC‬. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: See the help page if you are affected.

Début du blocage : 2 juillet 2024 à 09:48
Expiration du blocage : 2 juillet 2025 à 09:48

Votre adresse IP actuelle est 206.189.44.186. La plage bloquée est 206.189.32.0/20.

Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d��informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts.

Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus.

Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page.

{{En-tête label|AdQ|année=2011}}
{{Infobox Rôle monarchique
 | charte                = Prince
 | nom                   = Pierre de Grèce<br /><small>{{el}} {{langue|el|Πέτρος της Ελλάδας}}</small>
 | image                 = Peter van Griekenland en Denemarken (1964).jpg
 | légende               = Le prince Pierre (1964).
 | grade militaire       = [[Lieutenant-colonel]] de l'[[Infanterie]] de l'[[forces armées grecques|Armée hellénique]]
 | conflits              = [[Guerre italo-grecque]]<br>[[Bataille de Grèce]]<br>[[Bataille de Crète]]<br>[[Guerre du désert]]<br>[[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|Campagne d'Italie]]
 | faits d'armes         = 
 | titulature            = [[Prince de Grèce et de Danemark]]
 | autres fonctions      = [[Anthropologie|Anthropologue]] ([[Tibétologue]])
 | dynastie              = [[Maison de Glücksbourg]]
 | nom de naissance      = 
 | date de naissance     = {{date|3|décembre|1908}}
 | lieu de naissance     = [[Shangri-La Hotel Paris|Hôtel Roland]]<br>{{Arrondissement|16|Paris}} ([[France]])
 | date de décès         = {{Date de décès|15|octobre|1980|3|décembre|1908|âge=oui}}
 | lieu de décès         = [[Londres]] ([[Royaume-Uni]])
 | père                  = [[Georges de Grèce]]
 | mère                  = [[Marie Bonaparte]]
 | conjoint              = [[Irène Ovtchinnikova|Irène Aleksandrovna Ovtchinnikova]]
 | enfants               = 
 | sépulture             = [[Lille Bernstorff|Château de Lille Bernstorff]]
 | signature             = Signature of Prince Peter of Greece and Denmark.jpg
 | blason simple         = Arms of a Prince of Greece.svg
 | religion              = [[Église de Grèce|Orthodoxie grecque]]
}}

'''Pierre de Grèce''' (en [[grec moderne]] : {{grec moderne|Πέτρος της Ελλάδας}} / ''Pétros tis Elládas'' et en [[danois]] : ''Peter af Grækenland og Danmark''), [[Prince et princesse de Grèce et de Danemark|prince de Grèce et de Danemark]], est né à [[Paris]], en [[France]], le {{date de naissance|3 décembre 1908}} et mort à [[Londres]], au [[Royaume-Uni]], le {{date de décès|15 octobre 1980}}. Membre de la [[Maison de Glücksbourg|maison d'Oldenbourg]], c'est un prince, un [[militaire]] et un [[anthropologie|anthropologue]] grec [[Tibétologie|spécialiste du Tibet]] et de la [[polyandrie]].

Le prince Pierre passe l’essentiel de son enfance dans la région parisienne et ne découvre la Grèce qu’après la [[restauration (politique)|restauration]] de son cousin, le roi [[Georges II de Grèce|Georges II]], sur le trône, en 1935. Grâce à sa mère, la princesse [[Marie Bonaparte]], il fréquente très jeune de nombreux intellectuels et côtoie notamment [[Aristide Briand]], [[Rudolph Loewenstein]], [[Sigmund Freud]] et [[Bronislaw Malinowski]].

Adulte, Pierre étudie le [[droit]], qui ne le passionne guère, à la [[Sorbonne]] et obtient son doctorat en 1934. Il part ensuite étudier l’[[anthropologie]] avec Malinowski à la ''[[London School of Economics]]'', en 1935-1936. Dans le même temps, le prince noue une relation amoureuse avec une roturière divorcée du nom d’[[Irène Ovtchinnikova]]. En 1937, ils partent ensemble pour un long voyage en [[Asie]]. Pierre passe ainsi plusieurs mois en [[Indes britanniques|Inde]], où il étudie différentes populations qui pratiquent la [[polyandrie]] avant de se marier avec Irène le {{date-|9|septembre|1939}}. Le déclenchement de la [[Seconde Guerre mondiale]] le conduit cependant à rentrer en Europe avec son épouse et à s’engager dans l’[[forces armées grecques|armée hellénique]]. [[Officier de liaison]], il doit quitter la Grèce après l’[[Bataille de Grèce|invasion de celle-ci par les forces de l’Axe]] et trouver refuge en [[Royaume d'Égypte|Égypte]]. Il y poursuit le combat aux côtés des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]]. Il sert alors principalement en [[Guerre du Désert|Libye]] et en [[Campagne d’Italie (Seconde Guerre mondiale)|Italie]] mais effectue également plusieurs missions en Méditerranée occidentale, en [[Afrique noire]] et même en [[Chine]].

À la Libération, les tensions politiques que connaît la Grèce et le refus de la famille royale d’accepter son mariage l'empêchent de rentrer à Athènes. Après un bref séjour à [[Copenhague]], Pierre et son épouse repartent donc pour l’Asie, où ils participent à la branche tibétaine de la [[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale|troisième expédition danoise en Asie centrale]] (1950). Ne pouvant pénétrer au [[Tibet]] du fait de l’[[Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951)|invasion de la région par la Chine]], le couple décide de s’installer près de la frontière, à [[Kalimpong]], pour y étudier les [[Diaspora tibétaine|réfugiés tibétains]]. Hormis quelques intermèdes européens et [[Afghanistan|afghan]], le séjour de Pierre et d’Irène dans la région dure jusqu’en 1957, année où le gouvernement indien les expulse à cause de leur soutien aux [[Tibétains]].

Ayant récolté un abondant matériel lors de ses deux expéditions, Pierre décide de reprendre ses études afin de préparer un doctorat en anthropologie. Diplômé en 1959, il publie plusieurs articles et ouvrages consacrés au Tibet, à la polyandrie et à l’héritage hellénistique dans les cultures asiatiques modernes. Sa renommée est telle, en Grèce, que son nom est proposé pour la chaire d’anthropologie de l’[[Université nationale capodistrienne d'Athènes|université d’Athènes]]. Cependant, une intervention du roi [[Paul Ier de Grèce|Paul {{Ier}}]] fait avorter le projet et Pierre doit se résoudre à embrasser une carrière dans la finance. Malgré une brève amélioration de ses relations avec la famille royale à la fin des années 1950, Pierre se brouille définitivement avec la couronne à l’avènement de [[Constantin II de Grèce|Constantin II]]. Le prince critique alors ouvertement la politique de son cousin et accuse la reine douairière [[Frederika de Hanovre|Frederika]] d’affaiblir la monarchie. Après la [[dictature des colonels]] (1967-1974) et la proclamation de la [[Troisième République hellénique]] (1974), le prince se retire au Danemark. Il meurt d’une [[hémorragie cérébrale]] pendant un séjour au [[Royaume-Uni]], en 1980.

== Famille ==
{{article détaillé|Famille royale de Grèce}}
[[Fichier:Marie Bonaparte et ses enfants Pierre et Eugénie de Grèce.jpg|vignette|redresse|Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).]]
Pierre de Grèce est le premier enfant, et le seul fils, du prince [[Georges de Grèce]] (1869-1957), ancien Haut-commissaire de la [[Crète autonome]], et de son épouse la princesse française [[Marie Bonaparte]] (1882-1962).

Par son père, Pierre est donc le petit-fils du roi [[Georges Ier de Grèce|Georges {{Ier}} de Grèce]] (1845-1913) tandis que, par sa mère, il descend du prince [[Roland Bonaparte]] (1858-1924), géographe et botaniste de renom. Lié à la plupart des familles royales européennes à travers son arrière-grand-père paternel, le roi [[Christian IX de Danemark]] (1818-1906), surnommé le « [[Beau-père de l'Europe]] », Pierre est également l'arrière-petit-neveu de l'empereur des Français [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] (1769-1821).

Le {{date|9|septembre|1939}}, Pierre s'unit civilement, à [[Chennai|Madras]], en [[Inde britannique|Inde]], à la [[roturier|roturière]] [[Russie|russe]] [[Irène Ovtchinnikova|Irène Aleksandrovna Ovtchinnikova]] (1904-1990)<ref group=N>On trouve plusieurs variantes pour le prénom (Irène ou Irina), le nom (Ovtchinnikova, Outchinnikova ou Ovtchinnikowa) et la date de naissance (1900 ou 1904) de la jeune femme.</ref>, fille de l'orfèvre des [[Maison Romanov|Romanov]] Alexandre Ovtchinnikov et de son épouse, Lydia Jouriary.

Conclu sans l'autorisation du roi [[Georges II de Grèce]], le mariage de Pierre et d'Irène est une [[mésalliance|union inégale]] qui prive le prince de ses droits dynastiques grecs et danois. Malgré les protestations de sa famille, Pierre confirme sa décision d'épouser Irène en se mariant religieusement avec elle dans une église orthodoxe de [[Jérusalem]], en [[Palestine mandataire]], le {{date|5 juin 1941}}.

De ce mariage, qui se termine par une séparation officieuse, ne naît aucun enfant.

== Biographie ==
=== Une jeunesse dorée ===
==== Premières années ====
{{Article connexe|Georges de Grèce|Marie Bonaparte}}
[[Fichier:PrigkphpasGewrgios.jpg|vignette|redresse|gauche|Le prince Georges de Grèce, père de Pierre (vers 1900).]]
Pierre de Grèce passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence en [[France]], entre [[Saint-Cloud]] et l’[[avenue d’Iéna]], à [[Paris]], où sa [[Marie Bonaparte|mère]] et son grand-père maternel, le prince [[Roland Bonaparte]], possèdent plusieurs résidences{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=223 et 227}}. Les liens de l’enfant avec la [[royaume de Grèce|Grèce]] sont par contre beaucoup plus distants. La [[Grèce dans la Première Guerre mondiale|Première Guerre mondiale]], avec ses conséquences néfastes sur la famille royale hellène<ref group=N>Pendant la Grande guerre, le roi Constantin {{Ier}} mène une politique neutraliste qui ne tarde pas à lui aliéner les [[Alliés de la Première Guerre mondiale|Alliés]] et une partie de la classe politique grecque. Fervent partisan de l’[[Triple-Entente|Entente]], le Premier ministre [[Elefthérios Venizélos]] finit en effet par [[Schisme national|rompre avec le souverain]] et met en place [[Gouvernement de défense nationale (Grèce)|son propre gouvernement]] à [[Thessalonique]]. Finalement, en 1917, le roi et la plupart des membres de sa famille doivent quitter la Grèce et partir en exil. Pour plus de détails sur cette question, voir l’article « [[Grèce dans la Première Guerre mondiale]] ».</ref>, et surtout la [[Référendum grec de 1924|proclamation]] de la [[Deuxième République hellénique|république]] à [[Athènes]], en 1924, éloignent pour longtemps le jeune prince de sa patrie. Entre 1912 et 1936, il ne revoit ainsi jamais la Grèce{{sfn|Bertin|1999|p=314}}. Le prince Pierre connaît finalement bien mieux le [[Danemark]], pays de son arrière-grand-père paternel, le roi [[Christian IX]]. Pendant de nombreuses années, il se rend en effet, chaque été, avec sa famille, au [[Palais de Bernstorff|château de Bernstorff]], à [[Gentofte]], chez son grand-oncle, le prince [[Valdemar de Danemark|Valdemar]]. Ce dernier entretient en effet, depuis 1883, une [[homosexualité|relation amoureuse]] avec le père de Pierre{{sfn|Bertin|1999|p=151 et 183}}, et l’enfant et sa sœur [[Eugénie de Grèce|Eugénie]] l’appellent affectueusement ''{{langue|en|Papa Two}}'' (« Papa deux »){{sfn|Bertin|1999|p=249}}.

Avec leur progéniture, Georges de Grèce et [[Marie Bonaparte]] se montrent à la fois chaleureux et distants. L’arrière-petite-nièce de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] a perdu sa mère, [[Marie-Félix Blanc]], à sa naissance et ses relations avec son propre père, Roland Bonaparte, n’ont jamais été faciles. Elle a donc parfois du mal à savoir comment se comporter avec ses enfants et se montre avec Pierre tantôt lointaine, tantôt étouffante{{sfn|Bertin|1999|p=175, 192, 249-250 et 311}}. À l’adolescence, les relations du jeune homme et de sa mère sont par ailleurs compliquées par un profond désir [[inceste|incestueux]] mutuel<ref group=N>D'après Poul Pedersen, ce [[complexe d'Œdipe]] mal réglé aurait ensuite largement influé sur les sujets d'études du prince et notamment sur son intérêt pour le [[polyandrie|mariage polyandrique]] {{harv|Pedersen|2005|p=293-308}}.</ref>, que seuls les conseils de [[Sigmund Freud]] parviennent à réprimer{{sfn|Bertin|1999|p=301-302}}. Quant au prince Georges, il adore son fils, pour lequel il fait preuve d’une grande indulgence, mais ne s'en occupe guère{{sfn|Bertin|1999|p=175, 192 et 249}}.

Comme tous les enfants princiers de leur génération, Pierre et sa sœur Eugénie sont également confiés au soin de domestiques et leur [[Nourrice|nurse]] anglaise, Violet Croisdale (surnommée tendrement « Croisy »), joue un rôle important, mais pas toujours positif, dans leur éducation{{sfn|Bertin|1999|p=250}}. Une fois devenus adultes, les deux jeunes gens accusent d’ailleurs leur gouvernante de les avoir écrasés et exigent de Marie Bonaparte qu’elle l’éloigne définitivement de leur famille{{sfn|Bertin|1999|p=304}}.

==== Formation scolaire et militaire ====
À [[Paris]], le prince Pierre reçoit une éducation libérale, largement supervisée par sa mère{{sfn|Bertin|1999|p=249}}. D’abord confié aux soins d’un [[précepteur (éducation)|précepteur]] [[suisse]], [[Henri Hoesli]]{{sfn|Bertin|1999|p=237}}, l’enfant étudie ensuite au [[lycée Janson-de-Sailly|lycée public Janson-de-Sailly]]<ref group=N>Dans cet établissement prestigieux, Pierre compte, parmi ses compagnons, [[Claude Lévi-Strauss]] et [[Mohammad Zaher Shah]] {{harv|Pedersen|2004-2005|p=183}}.</ref>, ce qui n’est guère coutumier, dans son milieu{{sfn|Bertin|1999|p=249}}{{,}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183}}. Seule sa formation religieuse est assurée par son père, [[Église orthodoxe de Grèce|orthodoxe]] strict et fervent{{sfn|Bertin|1999|p=217 et 249}}.

[[Fichier:Sigmund Freud LIFE.jpg|vignette|redresse|Sigmund Freud, le maître à penser de la princesse Marie (1922).]]
Le prince a la chance de grandir dans un milieu cultivé, où il côtoie de nombreuses personnalités brillantes. Il a ainsi tout juste quatre ans quand on lui présente l’écrivain [[Rudyard Kipling]], auteur du ''[[Le Livre de la jungle|Livre de la jungle]]''{{sfn|Bertin|1999|p=193}}. Plus tard, il devient un familier du président du Conseil [[Aristide Briand]], qui est longtemps l’amant de sa mère{{sfn|Bertin|1999|p=218}}, de [[Sigmund Freud]], qu’il rencontre pour la première fois en 1926{{sfn|Bertin|1999|p=274}} et qui tient une place très importante dans la vie de la famille princière, ou encore de [[Rudolph Loewenstein]], un autre amant de sa mère{{sfn|Bertin|1999|p=296}}.

En {{date-||juin|1925}}, le prince Pierre passe avec succès son [[baccalauréat en France|baccalauréat]]{{sfn|Bertin|1999|p=255}} et fait savoir à ses parents qu’il voudrait partir continuer ses études à [[Cambridge]], en [[Angleterre]]. Cependant, son père refuse qu’il quitte la France et sa mère le dissuade fortement d’insister{{sfn|Bertin|1999|p=266}}. Pierre passe donc un second baccalauréat à Paris, en 1926{{sfn|Bertin|1999|p=273-274}}, puis décide de s’orienter vers une carrière dans la [[chimie]]. Perturbé par l’absence de sa mère, qui suit alors une analyse avec Freud à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], et par ses relations difficiles avec le prince Georges, il rate toutefois son examen d’entrée à l’école qu’il désirait intégrer{{sfn|Bertin|1999|p=277 et 279}}. Après cet échec, Pierre opte donc pour l’étude du [[droit]]{{sfn|Bertin|1999|p=279}} mais découvre aussi la [[psychanalyse]] avec sa mère. En {{date-||juillet|1929}}, il prend ainsi part au Congrès psychanalytique international qui se tient à Oxford et qui réunit les grands noms de cette nouvelle discipline{{sfn|Bertin|1999|p=293}}.

En 1932, Pierre rate ses examens de droit{{sfn|Bertin|1999|p=302}}. Très déçu par ses mauvais résultats, il choisit d’abandonner pour un temps l’université et de gagner le [[Danemark]] pour y effectuer son [[service militaire]] dans le cadre de la garde royale{{sfn|Bertin|1999|p=302}}. Pendant son séjour dans le royaume scandinave, il prend la décision de devenir [[ethnologie|ethnologue]] et exprime une nouvelle fois à sa mère son désir de partir étudier à [[Londres]] et à [[Berlin]]{{sfn|Bertin|1999|p=304}}. C’est cependant en France que le prince Pierre vient reprendre ses études après son séjour danois. En 1934, il obtient finalement, à la [[Sorbonne]], un [[doctorat]] en droit{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183}} dont le thème est ''Les Coopératives agricoles danoises et le marché extérieur''. Sa thèse est d’ailleurs publiée en [[français]] en 1935, puis en [[danois]] l’année suivante<ref group=N>Voir les [[#Ouvrages|publications du prince]].</ref>.

Toujours désireux de compléter son éducation, Pierre obtient enfin l’autorisation de se rendre au [[Royaume-Uni]] pour y étudier l’[[anthropologie]]. Il s'inscrit alors à la ''{{langue|en|[[London School of Economics]]}}'', où il suit le séminaire de [[Bronislaw Malinowski]] durant l'année 1935-1936. Comme beaucoup d’autres intellectuels, Malinowski est un ami proche de Marie Bonaparte et Pierre le connaît depuis 1932. Le scientifique a d’ailleurs largement encouragé le prince à persévérer dans son désir de devenir ethnologue et c’est lui qui lui a conseillé de venir étudier à Londres plutôt qu’à Oxford{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183 et 185-186}}.

==== Vie sentimentale ====
[[Fichier:Rudolph Loewenstein.jpg|vignette|redresse|gauche|Rudolph Loewenstein, analyste du prince Pierre.]]
Sur un plan plus personnel, le prince Pierre connaît sa première expérience amoureuse avec une jeune [[États-Unis|Américaine]], en 1930. Avec elle, il perd sa virginité et vit son premier chagrin d’amour lorsqu’elle regagne son pays{{sfn|Bertin|1999|p=296}}. À l’époque, la vie sentimentale du prince est toutefois bouleversée par l’attirance [[inceste|incestueuse]] que lui et sa mère éprouvent l’un pour l’autre. En proie à de vifs tourments, Pierre se tourne vers l’analyse à partir de l’été 1930 mais le choix de [[Rudolph Loewenstein]] comme thérapeute s’avère bientôt catastrophique. Pour le prince, dont les relations avec son père sont conflictuelles depuis l’adolescence, Loewenstein a l’avantage de représenter une figure paternelle. Cependant, le psychanalyste est également l’amant de [[Marie Bonaparte]] et Pierre ne tarde pas à se montrer jaloux de la liaison que tous deux entretiennent{{sfn|Bertin|1999|p=296 et 301-302}}.

Selon certaines sources<ref group=N>C’est la presse danoise qui semble avoir divulgué pour la première fois ce projet en 1980. Toutefois, ni les biographies de la reine Frederika, ni celle de Marie Bonaparte ne l’évoquent. Quant à l’ouvrage de Ricardo Mateos Sainz de Medrano, il reprend l’information avec prudence.</ref>, le début des années 1930 correspond également à une tentative de fiançailles entre Pierre et la princesse [[Frederika de Hanovre]], future  [[Liste des reines de Grèce|reine des Hellènes]]. Ce projet, révélé tardivement par la presse danoise{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=57, 235 et 239}} mais attesté également par la journaliste grecque [[Hélène Vlachou]] dans ses Mémoires{{sfn|Antonopoulos|2008}}, aurait été conçu par le prince [[Georges de Grèce|Georges]] lors d’un séjour de son fils à [[Gmunden]], résidence de l’ancienne [[Maison de Hanovre|famille royale de Hanovre]]. Mais, s’il est exact, le projet matrimonial est un échec et les relations de Pierre et de Frederika n’en sont que plus compliquées par la suite{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=57, 235 et 239}}.

Ce n’est qu’en 1935 que le prince vit sa première vraie relation amoureuse. Il rencontre alors une jeune femme mariée et d’environ quatre ans son aînée du nom d’[[Irène Ovtchinnikova|Irène Aleksandrovna Ovtchinnikova]]. Fille de l’ancien [[orfèvrerie|orfèvre]] des [[Maison Romanov|Romanov]], Irène a quitté [[Saint-Pétersbourg]] pour la [[Crimée]] pendant la [[révolution russe]]. Elle a ensuite gagné l’hexagone avec son premier époux, le diplomate français Jehan de [[Famille de Monléon|Monléon]]. Mais le couple a fini par se séparer et Irène s’est remariée à un Anglais nommé Lewis (ou Louis) Sloden, avant de s’éloigner également de lui{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183}}{{,}}{{sfn|Bertin|1999|p=310}}{{,}}{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=235}}.

La relation de Pierre avec celle que sa famille ne tarde pas à surnommer dédaigneusement « la Russe » amène des changements importants dans la vie du prince, qui rompt avec tout une partie de son passé. Il met ainsi fin à son analyse avec Loewenstein sans l’avoir terminée et se brouille temporairement avec sa mère et sa sœur. Quant au prince Georges, il n’est pas mis au courant de la relation de son fils car il désapprouverait sa liaison avec une [[roturier|roturière]], mariée qui plus est{{sfn|Bertin|1999|p=310-311}}.

=== Entre amour et devoirs ===
==== Retour en Grèce ====
{{Article connexe|Georges II de Grèce}}
[[Fichier:Georgeiiofgreece.jpg|vignette|redresse|Le roi Georges II de Grèce, cousin du prince Pierre (vers 1942).]]
Entre 1923 et 1935, la [[Grèce]] connaît une forte instabilité politique et financière. Ainsi, en douze ans, vingt-trois gouvernements, une [[Theódoros Pángalos (1878-1952)|dictature]] et treize [[Liste de coups d'État en Grèce|coups d'État]] se succèdent. Incapables de rétablir l'ordre et discrédités par leur implication dans les différents coups d'État, les républicains perdent progressivement du terrain face aux monarchistes et des voix de plus en plus nombreuses réclament le retour du roi [[Georges II de Grèce|Georges II]], cousin de Pierre. Finalement, le {{date-|10|octobre|1935}}, l’[[Coup d'État grec du 10 octobre 1935|armée abolit la république]] et nomme le ministre [[Geórgios Kondýlis|Georgios Kondylis]] à la tête du pays. Ancien [[vénizélisme|vénizéliste]], Kondylis est un militaire déçu de la république, qu'il juge coupable d'avoir introduit l'[[anarchie]] en Grèce. Le {{date-|3|novembre||}}, il organise donc un [[Référendum grec de 1935|référendum]] truqué visant à légitimer son entreprise et à [[restauration (politique)|restaurer la monarchie]]{{sfn|Van der Kiste|1994|p=152-153}}{{,}}{{sfn|Palmer|Greece|1990|p=71}}.

Une fois la victoire des monarchistes proclamée, une délégation hellène est envoyée à [[Londres]], afin de demander officiellement à Georges II de rentrer à [[Athènes]]{{sfn|Van der Kiste|1994|p=153}}. Après avoir accepté, le souverain appelle auprès de lui différents membres de sa famille afin de leur proposer de revenir en Grèce à ses côtés. Placé troisième dans l’ordre de succession au trône après le [[Diadoque (Royaume de Grèce)|diadoque]] [[Paul Ier de Grèce|Paul]] (encore célibataire, à cette date) et le prince [[Georges de Grèce|Georges]] (déjà âgé de {{nombre|65|ans}}), Pierre est alors un membre important de la famille royale et son cousin lui offre une position proportionnelle à Athènes. Cependant, le jeune homme décline la proposition du monarque et refuse même, dans un premier temps, de rentrer dans son pays. [[Irène Ovtchinnikova|Irène]], sa maîtresse, menace en effet de se suicider s'il la quitte. Quant au prince Georges, traumatisé par ses déboires lorsqu'il était haut-commissaire de la [[Crète autonome]], il ne veut pas pousser son fils à exercer des fonctions politiques{{sfn|Bertin|1999|p=311}}.

Pierre revient finalement en Grèce en {{date-||novembre|1936}} pour assister à la cérémonie de retour des cendres des membres de sa famille morts en exil (le roi [[Constantin Ier de Grèce|Constantin {{Ier}}]] et les reines [[Olga Constantinovna de Russie|Olga]] et [[Sophie de Prusse|Sophie]]). N'ayant jamais revu son pays depuis l’âge de quatre ans, le jeune homme est ravi par le voyage. Cependant, en décembre, Irène obtient son divorce d’avec Lewis Sloden et Pierre part immédiatement la rejoindre en France. Partagé entre ses devoirs princiers et son amour pour « la Russe », il craint de faire aussi mauvaise figure que le roi [[Édouard VIII du Royaume-Uni]], dont il désapprouve la conduite. Mais, au grand dam de sa famille, il choisit malgré tout de poursuivre sa liaison avec Irène{{sfn|Bertin|1999|p=314}}.

Dans les mois qui suivent, Pierre effectue tout de même plusieurs autres séjours à Athènes, où il intègre l’armée hellénique et devient officier de [[Réserve militaire|réserve]] dans le {{34e|régiment}} d'[[infanterie]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=26}}. Il effectue par ailleurs différentes excursions à travers le pays et visite la [[Crète]] avec ses parents en {{date-||avril|1937}}{{sfn|Bertin|1999|p=317}}.

==== Départ en Asie et mariage ====
[[Fichier:Principes de Grecia.jpg|vignette|redresse|gauche|Portrait de Pierre et d'Irène par Leo Arthur Robitschek.]]
En {{date-||septembre|1937}}, Pierre part avec [[Irène Ovtchinnikova|Irène]] et un disciple de [[Bronislaw Malinowski|Malinowski]] pour un long voyage qui le conduit de la [[Royaume de Grèce|Grèce]] à la [[Syrie mandataire|Syrie]], puis de l'[[Iran]] aux [[Inde britannique|Indes]]. Désireux de trouver une peuplade à étudier{{sfn|Bertin|1999|p=318 et 334}}, il passe plusieurs mois avec ses compagnons dans le « [[Raj britannique|joyau de la couronne britannique]] ». Arrivés par voie terrestre dans ce qui constitue aujourd’hui le [[Pakistan]] (début 1938), ils entreprennent successivement des recherches dans les régions de [[Lahore]], de [[vallée de Kulu|Kulu]], de [[Leh (Inde)|Leh]] et de [[Srinagar]]. L'hiver [[Himalaya|himalayen]] approchant, les trois compagnons gagnent ensuite l'[[Inde du Sud]], où ils passent notamment plusieurs semaines auprès du [[Todas|peuple toda]], sur le [[district des Nilgiris|plateau des Nilgiris]], avant de séjourner à [[Chennai|Madras]]. Ils passent par ailleurs quelque temps à [[Kalimpong]], près de la frontière [[Tibet|tibétaine]], et dans l'île de [[Sri Lanka|Ceylan]]. À chaque fois, c’est l’étude de la [[polyandrie]] et des groupes sociaux qui la pratiquent qui focalise l’attention de Pierre{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183, 186 et 192}}.

Pendant son passage à Madras, en {{date-||septembre|1939}}, Pierre prend la décision d’officialiser sa liaison avec Irène en l’épousant civilement au consulat du Danemark. Connaissant les sentiments de sa famille vis-à-vis de la jeune femme mais voulant peut-être profiter des bouleversements occasionnés par le déclenchement de la [[Seconde Guerre mondiale]], il ne prend la peine d’avertir ni la cour grecque, ni ses parents de son mariage. C'est donc à travers la presse que les [[Maison d'Oldenbourg|Oldenbourg]] sont mis au courant de l'événement, quelques semaines plus tard. Scandalisé par l'attitude de son fils, qui a délibérément omis de lui demander son autorisation et celle du roi [[Georges II de Grèce|Georges II]] avant de se marier, le prince [[Georges de Grèce|Georges]] renie Pierre et refuse désormais tout contact avec lui. Quant à la princesse [[Marie Bonaparte|Marie]], elle se montre déçue par la lâcheté de son fils mais refuse de rompre avec lui et continue à lui verser régulièrement de l'argent{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=186}}{{,}}{{sfn|Bertin|1999|p=330 et 332}}.

Tous, dans la famille royale, ne se montrent cependant pas mécontents de la [[mésalliance]] de Pierre. La princesse [[Alice de Battenberg]], tante du jeune homme, se réjouit ainsi de le voir exclu de la succession au trône de Grèce. De fait, désormais, son fils, le prince [[Philip Mountbatten|Philippe]] (futur duc d'Édimbourg), arrive juste après le diadoque Paul et le prince Georges dans l'[[lois de succession au trône de Grèce|ordre de succession au trône de Grèce]]{{sfn|Vickers|2000|p=285-286}}.

==== Retour en Europe ====
La guerre faisant à nouveau rage en [[Europe]], Pierre et Irène rentrent en [[France]] en {{date-||novembre|1939}}. Le {{date-|13|||}}, le prince se rend seul à [[Saint-Cloud]], où il est reçu par sa [[Marie Bonaparte|mère]], qui l’accueille plusieurs jours dans sa résidence. Comme il s’y attendait, son [[Georges de Grèce|père]] refuse de le rencontrer mais il peut au moins faire la connaissance de la fille de sa sœur [[Eugénie de Grèce|Eugénie]], la princesse Tatiana Radziwill, qui a vu le jour le {{date-|28|août||}} précédent{{sfn|Bertin|1999|p=331 et 333}}.

L’[[Bataille de France|invasion de la France par les troupes allemandes]] à l’été 1940 conduit bientôt Pierre et son épouse à quitter [[Paris]] pour s'installer à [[Assise (Italie)|Assise]], en [[Italie mussolinienne|Italie]]. La montée des tensions entre Rome et Athènes pousse néanmoins le prince à rentrer en [[royaume de Grèce|Grèce]] afin de rejoindre l’[[forces armées grecques|armée]] de sa patrie. Les portes du royaume hellène restant par contre toujours fermées à Irène, la jeune femme doit se contenter de trouver refuge à [[Istanbul]], en [[Turquie]]{{sfn|Bertin|1999|p=334}}{{,}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=186-187}}.

Dans ce contexte difficile, Pierre aurait très bien pu échapper à ses obligations militaires en s’exilant aux [[États-Unis]] avec son épouse. De fait, lors de son passage en Italie, le prince a été contacté par [[Bronisław Malinowski|Malinowski]], qui enseigne désormais à [[Université Yale|Yale]], dans le [[Connecticut]]. Satisfait du travail que Pierre a effectué en Inde, le professeur lui propose alors un poste de ''{{langue|en|Research Associate}}'' au département d’[[anthropologie]] de l’Université. Désireux de défendre son pays, le prince décline toutefois cette offre alléchante{{sfn|Bertin|1999|p=334}}.

=== Seconde Guerre mondiale ===
{{Article connexe|Histoire de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale}}
==== De la Guerre italo-grecque à la bataille de Grèce ====
{{Article connexe|Guerre italo-grecque|Bataille de Grèce}}
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-164-0389-23A, Athen, Hissen der Hakenkreuzflagge.jpg|vignette|redresse|Des soldats allemands hissant le [[drapeau de l'Allemagne#L'Allemagne nazie|drapeau nazi]] sur l'[[Acropole d'Athènes]] (1941).]]
En {{date-||août|1940}}, la [[Royaume de Grèce|Grèce]] proclame la [[mobilisation]] générale à la suite de provocations de l’armée italienne à la [[Frontière entre l'Albanie et la Grèce|frontière albanaise]]<ref group=N>Depuis 1939, l’[[Royaume d’Albanie (1939-1944)|Albanie]] est une [[Empire colonial italien|colonie italienne]].</ref>. Le prince Pierre est donc réintégré dans le {{34e}} Régiment d’infanterie, auquel il est attaché depuis 1937. Il est toutefois bientôt transféré au quartier général de l’armée hellène, où il est chargé des relations militaires avec la [[Royaume de Yougoslavie|Yougoslavie]], avant d’être nommé [[officier de liaison]] avec les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]]{{sfn|Hansen|1978|p=27-28}}.

Avec le déclenchement de la [[guerre italo-grecque]], le {{date-|28|octobre|1940}}, Pierre est placé sous les ordres directs du général [[Alexandros Papagos]] et envoyé sur le [[Épire du Nord|front épirote]], où il continue à servir comme officier de liaison entre les [[forces armées grecques]] et la mission militaire britannique présente dans la région{{sfn|Hansen|1978|p=28-32}}. Anglophile et bon vivant, le prince ne tarde pas à se faire apprécier des officiers étrangers et sa mission est un succès{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183 et 187}}{{,}}{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=236-237}}, à l’image de l’offensive grecque, qui parvient à pénétrer profondément en Albanie{{sfn|Van der Kiste|1994|p=162}}.

Dans le même temps, Pierre ne cesse de se préoccuper pour [[Irène Ovtchinnikova|Irène]], dont le seul passeport est français. Ayant obtenu une permission d’un mois pour se rendre auprès d’elle, en [[Turquie]], il entre en contact avec les autorités consulaires britanniques dans le but de lui faire obtenir un visa pour l’Inde. Mais, mis au courant par les Anglais, le gouvernement grec fait échouer le projet et Irène reste bloquée à [[Istanbul]] pendant plusieurs mois{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=187-188}}. De fait, [[Georges II de Grèce|Georges II]] n’a aucune confiance en Irène, qu’il considère comme une intrigante. Surtout, le souverain semble également se méfier de son ambitieux cousin, que certains, à gauche, verraient bien le remplacer sur le trône{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=188}}.

Le {{date-|6|avril|1941}}, le [[Bataille de Grèce|Troisième Reich entre en guerre contre la Grèce]] pour secourir son allié italien, durement éprouvé en [[Épire]]. Rapidement, l’armée hellène est débordée et [[Occupation de la Grèce par les forces de l’Axe|le pays occupé par les forces de l’Axe]] en quelques semaines. Dans ce contexte difficile, le gouvernement et la majorité des membres de la famille royale sont évacués en [[Crète]] les 22 et {{date-|23|avril|1941}}. Afin d’assumer ses fonctions auprès des forces alliées, Pierre ne quitte toutefois le continent que le {{date-|27|avril||}}, date de l’entrée des Allemands dans [[Athènes]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=188}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=35}}.

==== De la Crète à l’Égypte ====
{{Article connexe|Bataille de Crète}}
Arrivé en [[Crète]], Pierre retrouve le roi et son gouvernement à [[La Canée]]. Satisfait du comportement de son cousin, [[Georges II de Grèce|Georges II]] fait de lui son [[aide de camp]] personnel{{sfn|Palmer|Greece|1990|p=82}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=40}}. Mais, dans le même temps, la situation militaire se dégrade en [[Mer Égée|Égée]]. Le {{date-|20|mai||}}, les [[Bataille de Crète|Allemands lancent leur offensive sur la Crète]] et des [[Fallschirmjäger|parachutistes du Reich]] manquent de capturer le roi, son cousin et ses ministres à Perivolia. Accompagnée de soldats [[Nouvelle-Zélande|néo-zélandais]], la petite troupe fuit donc à travers les montagnes et gagne finalement le sud de l’île après deux jours de marche. Encore une fois, Georges II et son cousin doivent se résoudre à fuir et sont évacués à [[Alexandrie]] par un navire britannique, le {{HMS|Decoy|H75|6}}, le {{date-|23|mai||}}. Là, ils retrouvent les autres membres de la famille royale, qui sont installés en [[Royaume d'Égypte|Égypte]] depuis le début du mois de mai{{sfn|Palmer|Greece|1990|p=82}}{{,}}{{sfn|Dimitrakis|2009|p=25-26}}{{,}}{{sfn|Bertin|1999|p=337-338}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=40-43}}.

Cependant, dans le royaume [[dynastie de Méhémet Ali|alaouite]], les [[Maison d’Oldenbourg|Oldenbourg]] se trouvent rapidement confrontés à l’hostilité du gouvernement pro-italien de [[Farouk Ier d’Égypte|Farouk {{Ier}}]]. Avec l’accord des Britanniques, Georges II et son frère, le diadoque [[Paul Ier de Grèce|Paul]], partent donc s’établir à [[Londres]] tandis que la plupart des autres membres de la famille royale, dont les parents de Pierre, trouvent refuge en [[Union d’Afrique du Sud|Afrique du Sud]]{{sfn|Vickers|2000|p=292}}{{,}}{{sfn|Van der Kiste|1994|p=164}}. Seul Pierre reste finalement au [[Le Caire|Caire]]{{sfn|Dimitrakis|2009|p=30}}, où il est nommé par son cousin « représentant du roi des Hellènes au Moyen-Orient » et « officier de liaison en chef » auprès des forces du [[Commonwealth]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=188}}.

[[Fichier:Kingfarouk1948.jpg|vignette|redresse|gauche|Le roi [[Farouk Ier d'Égypte|Farouk {{Ier}} d'Égypte]], partisan de l'Axe au début de la Seconde Guerre mondiale (1948).]]
Le rapprochement du souverain et de son cousin semble alors si établi qu'un document secret<ref group=N>Il s’agit d’un Arrêté royal manuscrit, écrit par Georges II lors de son passage au Cap et conservé ensuite à l’ambassade de Grèce à Londres jusqu’en 1947. Peut-être établi à l’instigation des Britanniques, qui regardaient d’un mauvais œil le diadoque [[Paul Ier de Grèce|Paul]] et son épouse allemande, la princesse [[Frederika de Hanovre]], il est écrit en ces termes :
{{citation bloc|Nous, Georges II Roi des Hellènes, prenant en compte la Loi d’Urgence {{numéro}} {{formatnum:3061}} du {{date-|18|août|1941}} « Sur la Régence », nommons pour le cas prévu dans l’article 2 en tant que Président de la Régence {{S.A.R.}} le Prince Pierre et, en son absence, {{S.A.R.}} le Prince [[Georges de Grèce|Georges]] et {{S.A.R.}} le Prince [[André de Grèce|André]]. J’appelle chacun à obéir au Roi et à Sa Régence dans l’intérêt de la nation, désirant le complet succès des affaires nationales. Fait au Cap, le {{date-|24|août|1941}}. Georges II.}}

En [[grec moderne]] : {{citation bloc|Πράξις Ημείς Γεώργιος Βʼ Βασιλεύς των Ελλήνων Έχοντες υπʼ όψιν τον υπʼ αριθ. 3061 Αναγκ. Νόμον της 18ης Αυγούστου 1941 περί ʽΑντιβασιλείαςʼ ορίζομεν διά την υπό του αρ. 2 προβλεπομένην περίπτωσιν Πρόεδρον της Αντιβασιλείας την Α.Β.Υ. τον Πρίγκηπα Πέτρον και αναπληρωτάς αυτού την Α.Β.Υ. τον βασιλόπαιδα Γεώργιον και την Α.Β.Υ. τον βασιλόπαιδα Ανδρέαν. Καλώ πάντας εις υπακοήν προς τον Βασιλέα και την Αντιβασιλείαν Αυτού προς το συμφέρον του έθνους, ευχόμενος πλήρη ευόδωσιν των εθνικών υποθέσεων. Εν Κέιπ Τάουν τη 24η Αυγούστου 1941 Γεώργιος Βʼ.}}<br/>
Pour plus de détails sur cet étonnant document, voir {{harvsp|Antonopoulos|2008|p=}}.</ref> retrouvé en 2008 et daté du {{date-|24|août|1941}} montre que Georges II avait prévu de nommer Pierre [[Régence|président du Conseil de régence]] s'il lui arrivait quelque chose{{sfn|Antonopoulos|2008|p=}}.

==== Au Moyen-Orient, en Afrique, en Italie et en Chine ====
Profitant de ses nouvelles fonctions et de l'éloignement de la famille royale, Pierre retrouve Irène en [[Palestine mandataire|Palestine]] et l'épouse religieusement lors d'une [[Patriarcat orthodoxe de Jérusalem|cérémonie orthodoxe]], à [[Jérusalem]], le {{date-|5|juin|1941}}. Le couple s'installe ensuite au Caire, où Pierre présente désormais sa femme comme la princesse Irène de Grèce. Cette initiative choque Georges II, qui informe le [[corps diplomatique]] qu'il ne reconnaît pas l'union de son cousin et qu'Irène n'est nullement habilitée à porter le titre de princesse. Surtout, le souverain fait placer le couple sous surveillance et met en garde Américains et Britanniques contre « la Russe », dont la rumeur veut qu'elle rêve d'une Grèce orthodoxe mais communiste et placée sous le sceptre bienveillant de Pierre{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=189}}.

Georges II n’est d’ailleurs pas le seul à s’inquiéter de l’attitude de son cousin. Les autorités anglaises ne tardent pas à le considérer comme un « élément perturbateur » (« disturbing element ») et elles essaient à plusieurs reprises de convaincre le roi des Hellènes d’éloigner son cousin des forces grecques en l’envoyant aux [[États-Unis]]{{sfn|Dimitrakis|2009|p=38}} ou aux Indes{{sfn|Travis|1999|p=}}.

Tout cela n'empêche cependant pas Pierre et son épouse d'être bien accueillis par la bonne société et la Cour égyptiennes. Profitant de ce semblant d'acceptation sociale, Irène s'investit alors dans les œuvres de bienfaisance destinées à la population grecque{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=236-237}}{{,}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=189}}.

Au [[Moyen-Orient]], la tache principale de Pierre consiste à réorganiser les forces grecques libres afin de les faire participer à l’effort de guerre [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|allié]] contre l’[[Axe Rome-Berlin|Axe]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=189}}. Le prince effectue par ailleurs différentes missions qui l’amènent successivement à [[Jérusalem]], [[Malte]], [[Gibraltar]], [[Kinshasa|Léopoldville]] et [[Lagos (Nigeria)|Lagos]]{{sfn|Bertin|1999|p=338 et 343}}. Il prend également directement part aux combats en participant à la [[guerre du Désert]] durant l’automne 1942{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=189}}. Il sert ensuite dans le « [[Bataillon sacré (Seconde Guerre mondiale)|bataillon sacré]] » du colonel [[Christodoulos Tsigantes]] et participe à la prise de [[Tripoli (ville de Libye)|Tripoli]], en {{date-||février|1943}}{{sfn|Hansen|1978|p=44}}. Après un bref retour en Égypte et en terre sainte, motivé par une mutinerie des forces grecques, Pierre s’engage dans les [[Opération Husky|campagnes de Sicile]] et [[Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale)|d'Italie]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=192}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=44-45}}. Il marche alors sur [[Rome]] à la tête d’un bataillon néo-zélandais composé de [[Maori (Nouvelle-Zélande)|Maoris]]{{sfn|Bertin|1999|p=345}}. Enfin, après la libération de l’Italie, le prince est mandaté quelques mois en [[Chine]] par les Alliés. Placé sous les ordres du général américain [[Albert Coady Wedemeyer]], il sert alors au quartier général de [[Tchang Kaï-chek]], à [[Chongqing]] (été 1945){{sfn|Hansen|1978|p=46}}.

=== La troisième expédition scientifique danoise en Asie centrale ===
{{Article connexe|Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale}}
==== Un après-guerre incertain ====
[[Fichier:King Zahir Shah of Afghanistan in 1963.jpg|vignette|redresse|Mohammad Zaher Shah, dernier roi d'Afghanistan, en 1963.]]
La Libération est une période de profonde incertitude pour Pierre et Irène. En [[Royaume de Grèce|Grèce]], les tensions politiques restent très vives et la [[Dekemvrianá|guerre civile]] menace entre [[Parti communiste grec|communistes]] et conservateurs. Poussé par les Britanniques, le roi [[Georges II de Grèce|Georges II]] doit accepter de mettre en place une régence ({{date-||décembre|1944}}) en attendant qu'un hypothétique référendum confirme l'existence du régime monarchique dans le pays. Dans ces conditions, les membres de la famille royale restent interdits de séjour dans leur patrie{{sfn|Van der Kiste|1994|p=169-171}} et Pierre est nommé [[attaché militaire]] à l'ambassade hellénique du Caire afin de le maintenir en [[Royaume d'Égypte|Égypte]]. De toutes façons, le prince est conscient que, même une fois Georges II restauré sur le trône, il est fort peu probable que son cousin lui permette de rentrer en Grèce avec Irène. Il cherche donc un autre pays où se retirer avec sa femme et s'adonner à l'écriture{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=189-190}}.

Durant l’été 1946, Pierre profite d’une permission pour se rendre, durant deux mois, en [[Afghanistan]]. Reçu par le roi [[Mohammad Zaher Shah]], qui a été son condisciple au [[lycée Janson-de-Sailly]], le prince se lance alors à la découverte du [[période hellénistique|passé hellénistique]] du pays{{sfn|Greece|1947|p=275}}.

Le {{date-|1er|septembre|1946}}, un [[Référendum grec de 1946|référendum]] est finalement organisé en Grèce et c'est le régime monarchique qui emporte le suffrage populaire<ref group=N>Comme avec tous les referendum institutionnels organisés en Grèce au {{s-|XX}}, les résultats de celui-ci sont toutefois âprement contestés.</ref>{{,}}{{sfn|Van der Kiste|1994|p=172}}. Cependant, le sort de Pierre n'évolue guère et c'est seulement après le décès de Georges II, le {{date-|1er|avril|1947}}, que le prince est finalement démobilisé et peut quitter définitivement l'Égypte. Espérant que le nouveau [[Liste des rois des Hellènes|roi des Hellènes]] se montre plus conciliant que son prédécesseur, Pierre demande alors à [[Paul Ier de Grèce|Paul {{Ier}}]] de reconnaître son mariage. Le monarque accepte, mais à la condition que son cousin reconnaisse officiellement qu'en épousant Irène, il a renoncé à ses droits sur le trône, ce qu'il a toujours refusé de faire. Blessé, Pierre rejette la proposition du souverain et il lui est interdit de revenir en Grèce{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183 et 190}}{{,}}{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=237}}.

C’est donc finalement au [[Danemark]] que Pierre et Irène s’installent après avoir quitté [[Le Caire]]. Dans le royaume scandinave, le prince rencontre l’explorateur [[Henning Haslund-Christensen]], qui planifie alors une [[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale|nouvelle expédition scientifique]] en [[Asie centrale]]. Toujours à la recherche de collaborateurs, le vieil homme propose non seulement à Pierre de participer à son projet mais il lui demande également de prendre la tête de la branche [[Tibet|tibétaine]] de l’expédition. Sans projet précis depuis sa récente démobilisation, le prince accepte et s’apprête à repartir en Asie avec Irène{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=190-191}}.

==== Passage aux États-Unis ====
[[Fichier:EdMurrow.jpg|vignette|gauche|Le journaliste américain Edward R. Murrow en 1956.]]
Pierre et Irène passent l’année 1948 aux [[États-Unis]] afin d’y récolter des fonds et d’y préparer leur expédition. Le prince réalise alors une série de conférences dans des universités, des [[Rotary International|Rotary club]] et des [[Diaspora grecque|associations grecques]]. Il y aborde la situation de son pays, qui est en pleine [[guerre civile grecque|guerre civile]], mais également les [[Guerre froide|relations internationales]] et bien sûr les recherches qu’il a menées en [[Inde britannique|Inde]] avant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Désireux d’éviter toute nouvelle polémique avec Athènes, le prince prend toutefois bien garde de ne jamais exprimer publiquement d’opinion personnelle lorsqu’il évoque la vie politique de son pays{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=191}}.

Cette disposition n’empêche pas le prince de marquer indirectement sa défiance vis-à-vis du gouvernement de son cousin. En {{date-||septembre|1948}}, Pierre offre en effet une importante somme d’argent au journaliste [[Edward R. Murrow]] dans le but de financer une enquête indépendante sur l’assassinat du reporter [[George Polk]], dont le corps a été retrouvé flottant dans le port de [[Thessalonique]], en mai. D’après l’enquête officielle, Polk a été exécuté par la [[Parti communiste de Grèce|guérilla communiste]] alors qu’il enquêtait sur la guerre civile. Néanmoins, de nombreux observateurs pensent qu’il a plus probablement été assassiné par les autorités grecques, peu désireuses qu’il mette au jour la corruption de leurs membres. Le geste de Pierre, qui connaissait personnellement Polk, ne peut alors apparaître à [[Paul Ier de Grèce|Paul {{Ier}}]] que comme une attaque à peine voilée{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=191}}.

Pendant son séjour à [[New York]], Pierre apprend le décès, à [[Kaboul]], d’[[Henning Haslund-Christensen]]. La disparition de l’explorateur risquant de remettre en cause sa mission au [[Tibet]], le prince contacte immédiatement le comité organisateur de l’[[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale|expédition]], à Copenhague, pour lui faire savoir son désir de poursuivre le projet. Quelques jours plus tard, Pierre a le soulagement de recevoir une réponse signée de son cousin, le prince [[Axel de Danemark]], président du comité, qui le soutient dans sa décision et lui enjoint de gagner l'[[Himalaya]]{{sfn|Greece|1954|p=Introduction}}.

==== Retour en Inde ====
{{Article connexe|Intervention militaire chinoise au Tibet{{!}}Invasion du Tibet par la Chine}}
[[Fichier:Inde Pierre de Grece.png|vignette|redresse|Sur cette carte de l'Inde apparaissent en rouge les principales régions visitées par Pierre et Irène.]]
Pierre et Irène quittent finalement les [[États-Unis]] en {{date-||janvier|1949}}. Partis de [[Californie]], ils arrivent à [[Colombo]], capitale du [[Sri Lanka]], le [[16 février]]. Ils se rendent ensuite en [[Inde]] et prennent la route de [[Kalimpong]], petite ville située près de la frontière [[Tibet|tibétaine]]. Sur le chemin, ils retrouvent le [[Todas|peuple toda]], qu’ils ont étudié en 1938. Ils découvrent alors avec consternation que la culture toda est en passe de disparaître et que l’ethnie vit désormais dans des conditions sanitaires très précaires. Le prince écrit alors au gouvernement indien pour qu’il intervienne et un hôpital est bientôt construit dans le [[district des Nilgiris]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=191-192}}.

Arrivés à Kalimpong début 1950, Pierre et Irène se retrouvent rapidement confrontés aux bouleversements politiques qui secouent alors la région de l’[[Himalaya]]. L’entrée au [[Népal]] et au [[Tibet]] leur est interdite mais l’[[Intervention militaire chinoise au Tibet|invasion du toit du monde par la Chine]] pousse de nombreux [[Tibétains]] à fuir leur pays pour s’installer en Inde à partir d’octobre{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=192}}. Kalimpong se transforme alors sous l’afflux de réfugiés aussi prestigieux que [[Gyalyum Chenmo]], la mère du [[Tenzin Gyatso|Dalaï-lama]], et Pierre profite de la situation pour étudier le peuple et la [[culture tibétaine]]  directement avec les nouveaux arrivants{{sfn|Greece|1954|p=The Work in the Himalayas}}.

Désireux de dialoguer directement avec les personnes qu’il rencontre, Pierre se lance dans l’étude de la [[tibétain|langue tibétaine]], qu’il apprend avec différents professeurs. Il est le premier anthropologue à relever les données [[anthropométrie|anthropométriques]] de {{formatnum:3284}} personnes et fait analyser 198 échantillons sanguins appartenant à des [[Diaspora tibétaine|réfugiés tibétains]] de toutes les régions du Tibet à l'occasion de leur passage à Kalimpong<ref name="Peter Hopkirk">
{{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Peter Hopkirk]]|traducteur=Christine Corniot|titre=Sur le toit du monde|sous-titre=Hors-la-loi et aventuriers au Tibet|éditeur=Philippe Picquier |lieu=Arles |année=1994 |pages totales=279 |passage=24-25 |isbn=2-87730-204-0}}.</ref>. Il achète des vêtements, des bijoux, des livres (comme le ''[[Canon bouddhique]]'' -''[[Kangyour|Kan-gyur]]''- et ses ''Commentaires'' -''[[Tanjur|Tän-gyr]]''<ref group=N>À eux seuls, ces deux ouvrages comptent respectivement 100 et 225 volumes {{harv|Greece|1955|p=114}}.</ref>) et quantité d’autres objets destinés, entre autres, aux collections du [[musée national du Danemark]] et de la [[Bibliothèque royale (Danemark)|Bibliothèque royale de Copenhague]]. Il dresse par ailleurs la liste des familles nobles tibétaines, établit avec Irène les notices biographiques de nombreux réfugiés (et notamment de femmes qui pratiquent la [[polyandrie]]) et décrit les [[Tibétains musulmans|musulmans du Tibet]]. Plus encore, il enregistre des chants, des [[saga]]s, des conversations quotidiennes, des [[prophétie]]s prononcées par des [[Oracle de Nechung|oracles]] et des cérémonies religieuses. Enfin, il prend plus de {{formatnum:3000}} clichés photographiques et {{formatnum:1500}} mètres de pellicule{{sfn|Greece|1954|p=The Results}}{{,}}{{sfn|Greece|1955|p=113-114}}.

=== Entre l’Europe et l’Asie ===
==== Allers-retours ====
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 135-KA-01-069, Tibetexpedition, Mönche beim Essen.jpg|vignette|gauche|Moines tibétains (1938).]]
En 1952, la [[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale|troisième expédition danoise]] tire à sa fin et Pierre et Irène rentrent à [[Copenhague]] pour y présenter les résultats de leurs recherches. Une exposition est organisée en octobre avec les objets qu’ils ont pu collecter auprès des réfugiés tibétains et Pierre présente le film qu’il a tiré de ses centaines d’heures de tournage. Par la suite, ce [[film ethnographique|documentaire ethnographique]] est présenté dans plusieurs capitales européennes, principalement en [[Scandinavie]], mais également à [[Paris]], à la [[maison de la Chimie]]{{sfn|Greece|1954|p=The Work in the Himalayas}}{{,}}{{sfn|Bertin|1999|p=377-378}}.

Le comité organisateur de l’expédition danoise lui ayant demandé de poursuivre encore deux ans ses recherches, Pierre retourne, après cet intermède de quelques semaines, à [[Kalimpong]]. Avec son épouse, il reprend son travail auprès des réfugiés mais se voit une nouvelle fois interdit de séjour au Tibet, où la présence [[République populaire de Chine|chinoise]] est désormais totale. Les Chinois firent mettre un terme à ses travaux<ref name="Peter Hopkirk"/>. Selon eux, sa mission aurait été d'instruire des agents secrets pour espionner le Tibet<ref name="Peter Hopkirk"/>. Les relations du prince avec l’administration indienne se dégradent donc et les autorités du [[Bengale-Occidental]] lui refusent désormais l'autorisation de collecter des données [[anthropométrie|anthropométriques]] sur les nouveaux arrivants{{sfn|Greece|1954|p=The Work in the Himalayas}}{{,}}{{sfn|Greece|1954|p=The Results}}. Malgré tout, Pierre poursuit son apprentissage du [[tibétain]] et, en 1954, il maîtrise suffisamment bien la langue pour travailler sans interprète, ce qui facilite grandement son travail{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=192}}. La conclusion de son étude anthropologique confirma que les Tibétains appartiennent à la race [[mongoloïde]]<ref name="Peter Hopkirk"/>.

Au milieu de l’année 1953, le prince quitte à nouveau l'Himalaya pour prendre la tête d'une autre expédition danoise qui se déroule en [[Afghanistan]] et qui est connue sous le nom d'[[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale#L’expédition commémorative Henning Haslund-Christensen|expédition commémorative Henning Haslund-Christensen]]. Cependant, ce séjour dans le royaume musulman ne dure que dix semaines et Pierre est de retour à Kalimpang dès la mi-août{{sfn|Greece|1955|p=123}}{{,}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=183-184}}.

Début 1955, Pierre effectue un nouveau séjour en Europe. Employé comme [[Glossaire du cinéma|conseiller technique]] sur le film ''[[Alexandre le Grand (film, 1956)|Alexandre le Grand]]'', de [[Robert Rossen]], le prince se rend en [[Espagne]], où a lieu le tournage. Sa mère en profite alors pour venir le retrouver et ils visitent ensemble [[Séville]], [[Cordoue]], [[Grenade (Espagne)|Grenade]], [[Madrid]] et [[Tolède]]{{sfn|Bertin|1999|p=389}}. Ayant regagné l’[[Inde]], Pierre a le plaisir d’y accueillir sa mère, venue observer son travail à Kalimpong, en {{date-||novembre|1956}}. Invitée par Irène, avec laquelle les relations se sont profondément apaisées, [[Marie Bonaparte]] est fascinée par le pays et sa population. Elle y découvre, par ailleurs, la résidence que le couple a acheté dans la petite ville himalayenne{{sfn|Bertin|1999|p=391}}.

==== L’expulsion d’Inde ====
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-61849-0001, Indien, Otto Grotewohl bei Ministerpräsident Nehru cropped.jpg|vignette|redresse|Le Premier ministre indien Jawaharlal Nerhu en 1959.]]
De plus en plus proche des [[Diaspora tibétaine|réfugiés tibétains]] qu’il étudie, le prince Pierre n’hésite pas à critiquer ouvertement le [[République populaire de Chine|gouvernement chinois]] et son [[armée populaire de libération|armée d’occupation]]. Il s’attire ainsi la haine de [[Pékin]], qui le soupçonne d’être un espion à la solde de l’Occident. Surtout, il ne tarde pas à embarrasser le gouvernement indien, qui craint de s’attirer les foudres de son puissant voisin en le tolérant sur son territoire. À partir de 1955, Pierre et Irène doivent donc subir le harcèlement continuel des autorités du [[Bengale-Occidental]], qui cherchent à les pousser au départ. Finalement, en {{date-||mai|1956}}, le couple reçoit des mains d’un policier un avis d’expulsion envoyé par le gouvernement indien{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=192}}.

D’autant plus consterné par la situation qu’Irène est, à cette époque, gravement atteinte par la [[tuberculose]] et que ses médecins lui ont demandé de rester alitée durant six mois, Pierre tente par tous les moyens d’obtenir un sursis de la part des autorités. Il contacte alors son cousin éloigné [[Louis Mountbatten|Lord Mountbatten]], dernier [[gouverneur général des Indes|vice-roi des Indes]] et ami personnel du Premier ministre [[Jawaharlal Nehru]], pour lui demander d’intercéder en sa faveur. Il appelle par ailleurs à l’aide sa mère, la princesse [[Marie Bonaparte]], pour qu’elle essaie de rencontrer Nehru au moment de son passage à [[Londres]], fin {{date-||juin|1956}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=193}}.

Finalement, Pierre obtient partiellement gain de cause et Nehru lui donne l’autorisation de rester six mois de plus à [[Kalimpong]] avec Irène. Le prince quitte donc l’Inde avec sa femme en {{date-||février|1957}}, sans qu’on lui ait jamais expliqué clairement de quelles « activités indésirables » il s’était rendu coupable pendant son séjour à la frontière tibétaine. Il semblerait toutefois que ce soit une intervention directe du Premier ministre chinois [[Zhou Enlai]] qui ait poussé le gouvernement indien à le déclarer ''persona non grata'' sur son territoire{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=193-194}}.

=== Après Kalimpong ===
==== Carrière universitaire ====
[[Fichier:Professor Sir Raymond Firth, c1965.jpg|vignette|redresse|gauche|Raymond Firth en 1965.]]
De retour en Europe, le couple princier s’installe au [[Royaume-Uni]], où Pierre reprend ses études à la ''[[London School of Economics]]''. Ayant récolté suffisamment de matériel sur le terrain, il prépare une thèse sur le [[polyandrie|mariage polyandrique]] sous la direction de l’anthropologue [[Raymond Firth]], successeur de [[Bronislaw Malinowski]] et spécialiste des peuples océaniens. Déclaré docteur en anthropologie en 1959, le prince voit sa thèse publiée en 1963 sous le titre de ''A Study of Polyandry''{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=184 et 194}}.

Les travaux de Pierre reçoivent un écho important auprès de la communauté scientifique, ce qui lui permet de publier de nombreux articles et ouvrages en anglais, en français, en grec et en danois ([[#Publications et filmographie|voir la bibliographie]]). En 1960, en reconnaissance pour ses recherches, le prince est fait [[Docteur honoris causa|docteur honoraire]] de l’[[université de Copenhague]], titre qui s’ajoute à plusieurs autres obtenus en [[France]], aux [[États-Unis]] et en [[Royaume de Grèce|Grèce]] ([[#Titres universitaires|voir la rubrique correspondante]]){{sfn|Pedersen|2004-2005|p=184, 194 et 197}}.

En 1961, le nom du prince est avancé pour prendre la tête de la [[chaire universitaire|chaire]] d’anthropologie de l’[[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|université capodistrienne d'Athènes]]. Cependant, une intervention du palais royal fait avorter le projet et Pierre ne peut embrasser la carrière universitaire qui semblait s’ouvrir à lui{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=194}}. C'est donc finalement vers la finance que se dirige le prince en devenant l'un des présidents (''chairman'') de la [[Finansbanken]] en 1966{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=184}}{{,}}{{sfn|Mandelbaum|1981|p=617}}.

==== Soutien au gouvernement tibétain en exil ====
[[Fichier:His Holiness The Dalai Lama -1980.jpg|vignette|redresse|Tenzin Gyatso, {{14e}} dalaï-lama, recevant des Tibétains à Dharamsala, lors du [[Losar]] (1980).]]
Après son expulsion du territoire indien, Pierre de Grèce continue à s’investir largement dans la cause tibétaine, spécialement après le [[Soulèvement tibétain de 1959|soulèvement de 1959]]. De 1964 à 1974, il préside ainsi le Conseil nordique pour l’aide au Tibet, une organisation scandinave de soutien aux réfugiés tibétains{{sfn|Hansen|1978|p=7}}. Le prince favorise par ailleurs l’arrivée en Europe de personnalités tibétaines ayant fui la domination chinoise. Dans les années 1960, il permet par exemple au grand-maître [[Tarab Tulku Rinpoché]] de venir s’installer au [[Danemark]] et de travailler à l’[[Université de Copenhague|université]] et à la [[Bibliothèque royale (Danemark)|Bibliothèque royale]] de [[Copenhague]]<ref>{{Lien web| url = http://www.tarab-institute.org/gb/tarabtulkufrench.htm| titre = Biographie de Tarab Tulku Rinpoché| site = Tarab Institute France}}.</ref>.

En 1965, par l’intermédiaire de [[Jetsun Pema (Tibet)|Jetsun Pema]], Pierre de Grèce fait la connaissance, en France, de [[Dagpo Rinpoché]] et [[Thoupten Phuntshog]]. En 1972, il informe Phuntshog que le [[Tenzin Gyatso|Dalaï-lama]] doit différer sa visite en France, en raison de la visite de [[Georges Pompidou]] en Chine. Le prince ajoute qu'il va demander au [[Philip Mountbatten|duc d'Édimbourg]] d'intervenir pour permettre au chef spirituel des Tibétains de visiter l'Angleterre cette même année<ref>{{ouvrage |prénom1= Thoupten|nom1= Phuntshog|lien auteur1= Thoupten Phuntshog|prénom2= Jean-Philippe|nom2= Caudron|titre= J'ai connu le Tibet libre|éditeur= Grasset|année= 2001|passage= 322|isbn= 2246576318}}.</ref>.

En dépit de ses prises de position très critiques vis-à-vis de la [[république populaire de Chine]] et de ses liens avec le [[gouvernement tibétain en exil]], ou peut-être à cause d’eux, Pierre a la surprise d’être invité officiellement par [[Pékin]] à visiter la [[région autonome du Tibet]] à la fin des années 1970. Ayant accepté la proposition chinoise, le prince constate sur place l'existence d'un nouveau climat politique, plus libéral qu'auparavant, mais refuse toutefois de conseiller au [[Tenzin Gyatso|Dalaï-lama]] de rentrer dans son pays, comme les Chinois semblent le lui demander. Quelques mois après, Pierre planifie un nouveau voyage dans l’[[Himalaya]] afin d’y filmer les régions qu’il a visitées dans sa jeunesse. Il meurt cependant avant d’avoir pu mettre en œuvre ce nouveau projet, en 1980{{sfn|Singer|1981|p=116}}.

=== Le prince polémique ===
==== Des relations tendues avec la famille royale ====
À la fin des années 1950, un certain réchauffement des relations se produit entre le prince Pierre et la Cour grecque. À plusieurs reprises, [[Paul Ier de Grèce|Paul {{Ier}}]] invite alors son cousin à Athènes afin de participer à des cérémonies officielles et non officielles{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=194}}. Peu après avoir été fait docteur honoraire de l'[[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|université d'Athènes]], Pierre est ainsi convié par le souverain à passer la troupe en revue lors de la fête nationale ({{date-|25|mars|1957}}){{sfn|Bertin|1999|p=392}}. Cependant, même après la mort du prince [[Georges de Grèce|Georges]], farouche opposant à Irène, en {{date-||novembre|1957}}, le roi des Hellènes refuse de reconnaître la légitimité du mariage de Pierre{{sfn|Bertin|1999|p=394-396}}. Les années 1960 aboutissent donc à une rupture définitive entre Pierre et la couronne{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=194}}.

[[Fichier:Paul and Frederica of Greece.jpg|vignette|gauche|Le roi Paul {{Ier}} de Grèce et son épouse Frederika de Hanovre (1939).]]
Après la mort du roi [[Paul Ier de Grèce|Paul {{Ier}}]] et l’accession au trône de son fils [[Constantin II de Grèce|Constantin II]], en 1964, Pierre se brouille avec le nouveau souverain. En effet, peu après son accession, Constantin II proclame sa sœur cadette, la princesse [[Irène de Grèce (1942)|Irène]], [[héritier présomptif|héritière présomptive]]. Or Pierre, qui n’a jamais renoncé à ses droits sur le trône en dépit des objurgations du palais, est convaincu d'être mieux placé que sa petite-cousine pour succéder au monarque s'il décédait sans descendance masculine{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=238}}.

Peu après le [[Mariage du roi Constantin II de Grèce et de la princesse Anne-Marie de Danemark|mariage]] de Constantin II avec la princesse [[Anne-Marie de Danemark]], auquel il n'a pas été invité, Pierre convoque donc une [[conférence de presse]] à [[Athènes]]. Face aux journalistes, il questionne la légalité d'une modification de la [[constitution grecque de 1952|constitution]] opérée par le [[Parlement hellénique]] en 1952 qui change l'[[Lois de succession à la couronne de Grèce|ordre de succession à la couronne hellénique]] en instaurant davantage d'égalité entre les membres masculins et féminins de la famille royale. Surtout, il attaque personnellement la reine-mère [[Frederika de Hanovre|Frederika]], qu'il accuse d'avoir une influence néfaste sur le nouveau monarque{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=238}}{{,}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=194-195}}.

Par la suite, le prince refuse de reconnaître la désignation de la princesse [[Alexia de Grèce|Alexia]], fille aînée de Constantin II, comme nouveau [[Diadoque (Royaume de Grèce)|diadoque]] de Grèce en 1965{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=237}}{{,}}{{sfn|Vickers|2000|p=382}}. Surtout, après la rupture entre le roi et son Premier ministre [[Geórgios Papandréou (1888-1968)|Georgios Papandréou]] la même année, Pierre n'hésite pas à critiquer publiquement la politique suivie par son cousin et à se présenter comme un remplaçant possible du monarque. Pourtant, la mise en place de la [[dictature des colonels]] en 1967 et la [[Référendum grec de 1974|proclamation]] de la [[Troisième République hellénique]] en 1974 ne permettent pas au prince de réaliser son rêve de monter sur le trône{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=195}}.

==== Une séparation à l’amiable ====
Après l’instauration de la république en Grèce, Pierre décide de liquider les biens qu’il possède dans son pays, et notamment sa résidence de [[Glyfada]], dans la banlieue d’Athènes. La vie du prince et de son épouse se partage dès lors entre [[Copenhague]], [[Paris]] et [[Londres]]{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=239}}.

Les années passant, la relation de Pierre et d’Irène se dégrade et le couple prend la décision de s'éloigner, sans qu’aucun document vienne officialiser sa séparation. Irène déménage alors à [[Hong Kong]], où elle s’installe dans un immense appartement rempli d’animaux, tandis que son époux noue une liaison avec une jeune Anglaise, qui ne tarde pas à s’établir à ses côtés, dans la capitale danoise{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=239}}.

==== L’exil, même dans la mort ====
[[Fichier:Richardt Christian.jpg|vignette|redresse|Le poète danois Christian Richardt, en 1912.]]
Le prince Pierre meurt au ''[[National Hospital for Neurology and Neurosurgery]]'' de [[Londres]], le {{date-|15|octobre|1980}}, à la suite d’une [[hémorragie intracérébrale|hémorragie cérébrale]]{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=239}}. Quelques jours plus tard, le [[22 octobre]], une messe en sa mémoire est célébrée à la cathédrale orthodoxe [[Sainte-Sophie (Londres)|Sainte-Sophie de Londres]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=195}}. Pendant la cérémonie, qui réunit l'ensemble des membres de la famille royale de Grèce, y compris la reine douairière [[Frederika de Hanovre|Frederika]], [[Irène Ovtchinnikova]], la veuve du prince, subit une nouvelle fois l’[[Ostracisme (sociologie)|ostracisme]] de sa belle-famille{{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=239}}.

Il faut, par la suite, pas moins de 340 jours pour que le corps de Pierre soit définitivement enterré. De fait, dans son testament, le prince a demandé, en premier choix, à pouvoir reposer dans la nécropole royale du [[Tatoï|palais de Tatoï]], mais à la condition que la dépouille d'Irène puisse le rejoindre après son décès<ref group=N>Prévoyant l’hostilité des [[Maison d'Oldenbourg|Oldenbourg]] face à cette requête, Pierre accepte, dans son testament, que ne soit inscrit, sur la tombe de son épouse, que les mots « Irène, épouse du prince Pierre, née Alexandrowna Ovtchinnikowa » au lieu du coutumier « Princesse Pierre de Grèce » {{harv|Pedersen|2004-2005|p=195-197}}.</ref>. Cependant, le gouvernement grec refuse catégoriquement que les cendres de Pierre soient transférées en Grèce. Pour la famille royale, toujours aussi opposée à « la Russe », ce refus est probablement source de soulagement mais il pose la question du lieu de sépulture du prince{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=195-197}}.

Après un long passage à la chapelle grecque du [[Cimetière de West Norwood|cimetière de Norwood]], la dépouille de Pierre est finalement enterrée dans le parc de son palais de [[Lille Bernstorff]], au [[Danemark]], le {{date-|25|septembre|1981}}. Sur la tombe du prince, on peut aujourd'hui lire les vers du célèbre poète danois [[Christian Richardt]]{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=195-197}} :
{{Citation bilingue bloc|langue=da|Kæmp for alt, hvad du har kært;<br />dø, om så det gælder!<br />Da er livet ej så svært,<br />døden ikke heller.|Bats-toi pour tout ce qui t'est cher ;<br />meurs, si c'est nécessaire !<br />Ainsi la vie ne sera pas difficile,<br />et la mort ne le sera pas non plus.}}

Pour l'historien Poul Pedersen, cette strophe, tirée du poème ''Altid frejdig naar du gaar'' (« Toujours intrépide quand tu marches »), est une allusion à peine voilée au combat de Pierre contre sa famille et, en particulier, contre la reine Frederika. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], le poème de Richardt est en effet devenu une sorte d'hymne de la [[Histoire du Danemark pendant la Seconde Guerre mondiale|résistance danoise face à l'occupation nazie]] et, dans le cas de Pierre, il ferait référence à la guerre livrée par le prince à la reine allemande Frederika{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=197}}.

En {{date-||mars|1990}}, après dix ans de veuvage, Irène est enterrée à son tour à [[Gentofte]]. Petite victoire posthume pour le couple, elle reçoit finalement, sur sa tombe, le titre de princesse de Grèce{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=196-197}}.

=== Bilan ===
==== Une personnalité complexe ====
Personnage polémique et empreint de contradictions, le prince Pierre est loin de faire l’unanimité parmi les historiens et les journalistes. Si la plupart lui reconnaissent une grande culture, lui attribuant parfois le titre de « membre le plus intelligent de toute la famille royale de Grèce » (Bo Bramsen){{sfn|Bramsen|1992|p=52}}, certains auteurs n’hésitent pas à le qualifier de « [[mouton noir]] » (Ricardo Mateos Sainz de Medrano){{sfn|Mateos Sainz de Medrano|2004|p=234}}, voire de « fléau » (Hugo Vickers) des [[Maison d’Oldenbourg|Oldenbourg]]{{sfn|Vickers|2000|p=382}}. Ils reprochent alors au prince ses prétentions dynastiques et ses attaques vis-à-vis de la reine [[Frederika de Hanovre|Frederika]] et des autres membres de la famille royale. Dans d’autres cas (Alan Travis, Peter Day), ils critiquent son attitude durant la [[Seconde Guerre mondiale]] et l’accusent surtout d’avoir affaibli l’effort de guerre allié en jouant les trublions dans l'armée grecque{{sfn|Travis|1999}}{{,}}{{sfn|Day|1999}}.

[[Fichier:Symbol of Prince Peter of Greece.svg|vignette|redresse|gauche|Monogramme du prince Pierre.]]
Pour d’autres auteurs, au contraire, les qualités du prince l’emportent sur ses défauts. Ainsi, pour Poul Pedersen, spécialiste du prince et de son travail dans le [[Ladakh]], {{Citation|Pierre appartient [avant tout] à la génération des chercheurs qui ont fondé les [[anthropologie|études anthropologiques]] modernes sur le [[Tibet]]}}, une personne dont le travail a donné naissance à {{Citation|un important savoir sur le peuple tibétain}}. {{Citation|Prince peu ordinaire}}, davantage coutumier des [[nudisme|camps nudistes]] que des [[Sport hippique|courses de chevaux]], il est alors surtout décrit comme un {{Citation|vétéran de la Seconde Guerre mondiale hautement décoré}} et comme un {{Citation|homme gentil avec un charmant sens de l'humour » qui a subi l'[[Ostracisme (sociologie)|ostracisme]] de sa famille à cause de son mariage avec une roturière divorcée}}{{sfn|Pedersen|2004-2005|p=181-182}}.

==== Un homme de terrain plus qu’un théoricien ====
Si la personnalité du prince Pierre ne fait pas consensus, il n’en va pas vraiment de même de sa contribution à l’[[anthropologie]] et à la [[tibétologie]].

De l’avis général, Pierre n’a jamais été un très grand [[théorie|théoricien]]{{sfn|Firth|1980|p=13}}{{,}}{{sfn|Ford|1964|p=666}} et certains de ses ouvrages ont reçu un accueil plus que mitigé du côté de la communauté scientifique<ref group=N>''The Science of Anthropology'' (1969) a ainsi été particulièrement décrié, faisant dire à M. Kenna, qu’{{Citation|il aurait été préférable que ce livre soit resté en grec}}. Cité par {{harvsp|Agelopoulos|2011|p=15}}.</ref>. Profondément marqué par les théories [[évolutionnisme (anthropologie)|évolutionnistes]] et [[Fonctionnalisme (anthropologie)|fonctionnalistes]] de [[Bronislaw Malinowski]] ainsi que par la [[psychanalyse]] [[Sigmund Freud|freudienne]]{{sfn|Agelopoulos|2011|p=12}}, Pierre maîtrise mal l’[[anthropologie physique]]{{sfn|Agelopoulos|2011|p=13}}, ce qui confère à son approche un aspect {{Citation|quelque peu dépassé}}, et cela dès les années 1960{{sfn|Agelopoulos|2011|p=14}}. Plus gênant encore, d’après Georgios Agelopoulos, professeur d’anthropologie à l’[[université de Thessalonique]], la lecture des œuvres du prince donne le sentiment qu’il a {{citation|cessé d’étudier l’anthropologie à la fin des années 1950}}{{sfn|Agelopoulos|2011|p=12 et 14}}, ce qui ne l’a pas empêché de continuer à publier dans les années 1960 et 1970.

Malgré tout, l’apport de Pierre à l’anthropologie n’est pas mince et nombreux sont les auteurs qui insistent sur l’importance de ses observations sur le terrain pour la compréhension du [[Tibet|monde tibétain]] et de la [[polyandrie]] notamment{{sfn|Firth|1980|p=13}}{{,}}{{sfn|Ford|1964|p=667}}. Comme le fait remarquer Georgios Agelopoulos, plus de trente ans après sa mort, {{Citation|les écrits et les [[film ethnographique|films ethnographiques]] du prince continuent à attirer l’attention des chercheurs qui travaillent sur l’[[Himalaya]] et sur l’[[Inde]]}}{{sfn|Agelopoulos|2011|p=12}}. Les publications de Poul Pedersen en sont d’ailleurs une très bonne illustration (voir la [[#Sur Pierre de Grèce et ses travaux anthropologiques|bibliographie]]).

En outre, Pierre a largement contribué à l’étude de l’anthropologie dans son pays d’origine et des indices semblent prouver qu’il a joué un rôle important dans la création du Centre d’études sociales d’Athènes (aujourd’hui Centre national pour la recherche sociale, EKKE){{sfn|Agelopoulos|2011|p=15}}. Ce n’est donc pas un hasard si le nom du prince a été plusieurs fois évoqué pour prendre la tête de la [[chaire universitaire|chaire]] d’anthropologie de l’[[Université nationale capodistrienne d’Athènes|université d’Athènes]]{{sfn|Agelopoulos|2011|p=13}}.

== Le prince dans la culture populaire ==
* Le rôle du prince Pierre est interprété par l'acteur Jowan Le Besco dans le téléfilm français en deux parties ''[[Princesse Marie]]'' de [[Benoît Jacquot]] (2004)<ref>{{Imdb titre | id=0363801 | titre=Princesse Marie | sous-page = sous-page}}.</ref>.
* Le personnage du prince apparaît, par ailleurs, dans le [[novélisation|roman tiré de ce téléfilm]], ''Princesse Marie'', publié par [[François-Olivier Rousseau]] la même année<ref>{{Ouvrage |langue= fr|prénom1= François-Olivier |nom1= Rousseau|lien auteur1= François-Olivier Rousseau|titre= Princesse Marie|éditeur= Arte Éditions / Seuil|année= 2004|isbn= 2020612356}}.</ref>.
* Le nom du prince Pierre est cité dans la rubrique « Comment devenir chevalier de Malte » de l’ouvrage satirique d’[[Umberto Eco]] ''[[Comment voyager avec un saumon]]'' (1992)<ref>{{Ouvrage |langue= fr|prénom1= Umberto |nom1= Eco|lien auteur1= Umberto Eco|titre= Comment voyager avec un saumon|sous-titre= Nouveaux pastiches et postiches|éditeur= Grasset|année= 1997|isbn= 2702816304}}.</ref>.
*Dans ''[[Pêcheur de lunes]]'' (1990), [[Jean Raspail]] évoque son amitié avec le prince « Pierre de G », membre comme lui du [[Société des explorateurs français|Club des explorateurs]].

== Titres, décorations et honneurs divers ==
=== Titres et prédicat nobiliaires ===
De sa naissance à sa mort, Pierre jouit des [[titre de noblesse|titres]] de [[Prince (titre)|prince]] de [[Royaume de Grèce|Grèce]] et de [[Danemark]] ainsi que du [[prédicat honorifique|prédicat]] d'[[Son Altesse Royale|altesse royale]].

=== Grades militaires ===
Le prince a servi dans l'[[Armée danoise]], dans laquelle il a été nommé :
* 1934 : [[sous-lieutenant]] ;
* 1937 : [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]] ;
* 1964 : [[lieutenant-colonel]]{{sfn|Hansen|1978|p=6-7}}.
Il a par ailleurs servi dans l'[[Armée grecque]], où il a été nommé :
* 1937 : lieutenant (dans la [[Réserve militaire|réserve]]) ;
* 1940 : [[Capitaine (grade militaire)|capitaine]] (dans la réserve) ;
* 1940 : [[officier de liaison]] auprès des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] ;
* 1941 : [[aide de camp]] du roi [[Georges II de Grèce]] ;
* 1941 : officier de liaison en chef ;
* 1952 : lieutenant-colonel (dans la réserve){{sfn|Hansen|1978|p=6-7}}.

=== Titres universitaires ===
* 1934 : [[docteur en droit]] à l’[[Sorbonne|université de la Sorbonne]] ;
* 1948 : ''[[Master of Arts]]'' honoraire à l’''Asia Institute'' de [[New York]] ;
* 1957 : [[Docteur honoris causa|docteur honoraire]] en [[médecine]] à l’[[Université nationale et capodistrienne d'Athènes|université d’Athènes]] ;
* 1959 : [[Philosophiæ doctor|docteur]] en [[anthropologie]] à la ''[[London School of Economics]]'' ;
* 1959 : docteur honoraire en [[droit]] à l’[[université de Thessalonique]] ;
* 1960 : docteur honoraire en anthropologie à l’[[université de Copenhague]]{{sfn|Hansen|1978|p=6-7}}.

=== Ordres et décorations ===
* [[Grand-croix]] de l'[[ordre du Sauveur]] ([[Royaume de Grèce|Grèce]]) ;
* Grand-croix de l'[[ordre de Georges Ier|ordre de Georges {{Ier}}]] (Grèce) ;
* Grand-croix de l'[[Ordre du Phénix (Grèce)|ordre du Phénix]] (Grèce) ;
* Croix militaire (Grèce) ;
* Médaille de la Campagne de Grèce (Grèce) ;
* Médaille de la Campagne du Moyen-Orient (Grèce) ;
* [[Insigne commémoratif du centenaire de la maison royale de Grèce]] (Grèce) ;
* Chevalier de l'[[ordre de l'Éléphant]] ([[Danemark]]) ;
* Compagnon de l'[[ordre du Bain]] ([[Royaume-Uni]]) ;
* [[Commandeur]] de la [[Légion d’honneur]] ([[France]]) ;
* Grand-croix de l'ordre El Nahda ([[Jordanie]]) ;
* Grand-croix de l'[[ordre Polonia Restituta]] ([[Pologne]]) ;
* Grand-croix de l'[[ordre du Mérite de la République italienne|ordre du Mérite]] ([[Italie]]) ;
* Grand-croix de l'[[ordre royal des Guelfes]] ([[ordre dynastique]] [[Maison de Hanovre|hanovrien]]) ;
* Médaille de la Libération Christian X (Danemark) ;
* Médaille du Service de l'Union des officiers de réserve danois (Danemark) ;
* Commandeur des ''[[Veterans of Foreign Wars]]'' ([[États-Unis]]) ;
* Grand-croix de l'ordre souverain de Saint-Jean-de-Jérusalem (ordre privé danois) ;
* Grand chancelier de l'ordre souverain de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1976 (ordre privé danois){{sfn|Hansen|1978|p=7-8}}.

=== Présidences et vice-présidences ===
* 1958-1968 : président du Comité international du film ethnographique et sociologique ;
* 1962-1964 : président de la Confédération panhellénique des officiers de réserve ;
* 1962-1964 : président de la Confédération inter-Alliés des officiers de réserve ([[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]) ;
* 1965 : président de la Commission nationale grecque pour l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] ;
* 1964-1974 : président du Conseil nordique pour l'aide au Tibet ;
* 1964-1974 : vice-président de la Fondation européenne de la culture{{sfn|Hansen|1978|p=7}}.

== Arbres généalogiques ==
=== Le prince Pierre dans l'Europe des rois ===
{{boîte déroulante|align=left||titre=La famille du prince Pierre (arbre simplifié)||contenu=
{{Arbre généalogique/début}}
{{Arbre généalogique| | | | | | | | | | | | | | | |C9|v|LH| | | | | |C9={{Souverain2|Christian IX}},<br/> Roi de Danemark|LH=[[Louise de Hesse-Cassel|Louise]],<br/>{{Pcesse}} de Hesse-Cassel}}
{{Arbre généalogique| | | |,|-|-|-|-|-|v|-|-|-|v|-|-|-|v|^|-|-|-|-|-|-|-|-|v|-|-|-|-|-|-|-|-|-|.|}}
{{Arbre généalogique| | |F8| | | |AD| |DD| |WD| | | | | | | |G1| | | | | | | |TD|F8={{Souverain2|Frédéric VIII (roi de Danemark)}},<br/>Roi de Danemark<br/>∞ [[Louise de Suède|Louise]],<br/>{{Pcesse}} de Suède|AD=[[Alexandra de Danemark|Alexandra]],<br/>{{Pcesse}} de Danemark<br/>∞ {{Souverain2|Édouard VII}},<br/>Roi du Royaume-Uni|DD=[[Dagmar de Danemark|Dagmar]],<br/>{{Pcesse}} de Danemark<br/>∞ {{Souverain2|Alexandre II (empereur de Russie)}},<br/>Tsar de Russie|WD=[[Valdemar de Danemark|Valdemar]],<br/>{{Pce}} de Danemark<br/>∞ [[Marie d'Orléans (1865-1909)|Marie]],<br/>{{Pcesse}} d'Orléans|G1={{Souverain2|Georges Ier (roi des Hellènes)}},<br/>Roi des Hellènes<br/>∞ [[Olga Constantinovna de Russie|Olga]],<br/>{{Gde-Dsse}} de Russie|TD=[[Thyra de Danemark|Thyra]],<br/>{{Pcesse}} de Danemark<br/>∞ [[Ernest-Auguste de Hanovre (1845-1923)|Ernest-Auguste]],<br/>{{Pce|héritier}} de Hanovre}}
{{Arbre généalogique| |,|-|^|-|.| | | |!| | | |!| | | | | |,|-|-|-|-|-|v|-|^|-|-|-|-|-|.| | | |!|}}
{{Arbre généalogique|C10| |H7| |G5| |N2| | | |GG| | | |AG| | | | | |C1| |EA3|C10={{Souverain2|Christian X}},<br/>Roi de Danemark<br/>∞ [[Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin|Alexandrine]],<br>{{Pcesse}} de Mecklembourg-Schwerin|H7={{Souverain2|Haakon VII}},<br/>Roi de Norvège<br/>∞ [[Maud de Galles|Maud]],<br/>{{Pcesse}} du Royaume-Uni|G5={{Souverain2|George V}},<br/>Roi du Royaume-Uni<br/>∞ [[Mary de Teck|Mary]],<br>{{Pcesse}} de Teck|N2={{Souverain2|Nicolas II}},<br/>Tsar de Russie<br/>∞ [[Alix de Hesse-Darmstadt|Alix]],<br/>{{Pcesse}} de Hesse|GG=[[Georges de Grèce|Georges]],<br/>{{Pce}} de Grèce<br/>∞ [[Marie Bonaparte|Marie]],<br/>{{Pcesse|Bonaparte}}|AG=[[André de Grèce|André]],<br/>{{Pce}} de Grèce<br/>∞ [[Alice de Battenberg|Alice]],<br/>{{Pcesse}} de Battenberg|C1={{Souverain2|Constantin Ier (roi des Hellènes)}},<br/>Roi des Hellènes<br/>∞ [[Sophie de Prusse|Sophie]],<br/>{{Pcesse}} de Prusse|EA3=[[Ernest-Auguste de Brunswick|Ernest-Auguste]],<br/>Duc de Brunswick<br/>[[Victoria-Louise de Prusse|Victoria-Louise]],<br/>{{Pcesse}} de Prusse}}
{{Arbre généalogique| |!| | | |!| | | |!| | | |!| | | |,|-|^|-|.| | | |!| | | |,|-|-|-|+|-|-|-|.|}}
{{Arbre généalogique|F9| |O5| |G6| |AR| |PG| |EG| |PM| |G2| |HR| |P1| |F9={{Souverain2|Frédéric IX (roi de Danemark)}},<br/> Roi de Danemark<br/>∞ [[Ingrid de Suède|Ingrid]],<br/>{{Pcesse}} de Suède|O5={{Souverain2|Olav V}},<br/>Roi de Norvège<br/>∞ [[Märtha de Suède|Märtha]],<br/>{{Pcesse}} de Suède|G6={{Souverain2|George VI}},<br/>Roi du Royaume-Uni<br/>∞ [[Elizabeth Bowes-Lyon|Elizabeth]],<br/>Lady Bowes-Lyon|AR=[[Alexis Nikolaïevitch de Russie|Alexis]],<br/>Tsarévitch de Russie|PG='''Pierre''',<br/>{{Pce}} de Grèce<br/>∞ [[Irène Ovtchinnikova]]|EG=[[Eugénie de Grèce|Eugénie]],<br/>{{Pcesse}} de Grèce<br/>∞ [[Dominique Radziwill|Dominique]],<br/>{{Pce|Radziwill}}|PM=[[Philip Mountbatten|Philippe]],<br/>Duc d'Édimbourg<br/>∞ {{Souverain2|Élisabeth II}},<br/>Reine du Royaume-Uni|G2={{Souverain2|Georges II (roi des Hellènes)}},<br/>Roi des Hellènes<br/>∞ [[Élisabeth de Roumanie (1894-1956)|Élisabeth]],<br/>{{Pcesse}} de Roumanie|P1={{Souverain2|Paul Ier (roi des Hellènes)}},<br/>Roi des Hellènes<br/>∞ [[Frederika de Hanovre|Frederika]],<br/>{{Pcesse}} de Hanovre|HR=[[Hélène de Grèce|Hélène]],<br/>{{Pcesse}} de Grèce<br/>∞ {{Souverain2|Carol II}},<br/>Roi de Roumanie}}
{{Arbre généalogique/fin}}
}}

=== Quartiers du prince ===
{{boîte déroulante|align=left||titre=Quartiers du prince Pierre||contenu=
{{Ancêtres-compact5
|style=font-size: 90%; line-height: 110%;
|border=1
|boxstyle=padding-top: 0; padding-bottom: 0;
|boxstyle_1=background-color: #fcc;
|boxstyle_2=background-color: #fb9;
|boxstyle_3=background-color: #ffc;
|boxstyle_4=background-color: #bfc;
|boxstyle_5=background-color: #9fe;
|1= 1. '''Pierre de Grèce'''
|2= 2. [[Georges de Grèce]]
|3= 3. [[Marie Bonaparte]]
|4= 4. [[Georges Ier de Grèce|Georges {{Ier}} de Grèce]]
|5= 5. [[Olga Constantinovna de Russie]]
|6= 6. [[Roland Bonaparte]]
|7= 7. [[Marie-Félix Blanc]]
|8= 8. [[Christian IX de Danemark]]
|9= 9. [[Louise de Hesse-Cassel]]
|10= 10. [[Constantin Nikolaïevitch de Russie]]
|11= 11. [[Alexandra de Saxe-Altenbourg]]
|12= 12. [[Pierre-Napoléon Bonaparte]]
|13= 13. [[Justine-Éléonore Ruflin]]
|14= 14. [[François Blanc]]
|15= 15. [[Marie Blanc|Marie Hensel]]
|16= 16. [[Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg]]
|17= 17. [[Louise-Caroline de Hesse-Cassel]]
|18= 18. [[Guillaume de Hesse-Cassel]]
|19= 19. [[Louise-Charlotte de Danemark]]
|20= 20. [[Nicolas Ier de Russie|Nicolas {{Ier}} de Russie]]
|21= 21. [[Alexandra Feodorovna de Russie|Charlotte de Prusse]]
|22= 22. [[Joseph de Saxe-Altenbourg]]
|23= 23. [[Amélie de Wurtemberg]]
|24= 24. [[Lucien Bonaparte]]
|25= 25. [[Alexandrine de Bleschamp]]
|26= 26. Julien Ruflin
|27= 27. Justine Lucard
|28= 28. Claude Blanc
|29= 29. Marie Janin
|30= 30. Caspar Hensel
|31= 31. Catherine Stemler
}}</center>
}}

== Publications ==
Le symbole {{plume}} renvoie aux documents utilisés pour la rédaction de cet article.
=== Ouvrages ===
* {{fr}} {{Ouvrage |langue= fr|prénom1= Prince Pierre de|nom1= Grèce|titre= Les Coopératives agricoles danoises et le marché extérieur|éditeur= Sirey|lieu= Paris|année= 1935|isbn= }} {{ASIN|B0044T6S0E}}.
* {{Ouvrage |langue= da|prénom1= Prins Peter af |nom1= Grækenland |traducteur= P. Lycke|titre= Andelsvirksomhed i dansk Landbrug og det udenlandske Marked|éditeur= Levin & Munksgaard |lieu= København (Copenhague)|année= 1936|isbn= }}.
* {{Ouvrage |langue= el|prénom1= Πρίγκιπας Πέτρος της |nom1= Ελλάδας|titre= Απ΄ Αθηνών εις Καλκούτα|éditeur= Ανδρέα Σκανδάμη|lieu= Αθήναι (Athènes)|année= 1940|isbn= }}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece|titre= Possible Sumerian Survivals In Toda Ritual |éditeur= Bulletin Of The Madras Government Museum |lieu= Madras|année= 1951|volume= 6|tome= 1|isbn= }} {{ASIN|B0007JBJWC}}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece|titre= The "Eternal Question": A Study of Present-day World Trends|éditeur= Rosenkilde & Bagger|lieu= Copenhague|année= 1952|isbn= }} {{ASIN|B000IUHZIM}}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece and Denmark|titre= The Aristocracy of Central Tibet |sous-titre= Provisional List of the names of the Noble Houses of U-Tsang |éditeur= Tibet Mirror Press |lien éditeur= Miroir du Tibet |lieu= Kalimpong|année= 1954|isbn= }} {{ASIN|B0018YDUJK}}.
* {{fr}} {{Ouvrage |langue= fr|prénom1= Prince Pierre de|nom1= Grèce|titre= Chevauchée tibétaine|éditeur= Coll. « Terre et hommes », Nathan|lieu= Paris|année= 1958|isbn= }} {{ASIN|B0014QOWS0}}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece|titre= A Study of Polyandry|éditeur= Mouton & Co|lieu= La Haye|année= 1963|isbn= }} {{ASIN|B002A1AC3W}}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of |nom1= Greece|titre= Anthropological Researches from the 3rd Danish Expedition to Central Asia|éditeur= Munksgaard|lieu= Copenhague|année= 1966|isbn= }}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece|titre= The Science of Anthropology|sous-titre= A series of lectures. Studies in General Anthropology|éditeur= Mouton & Co|lieu= La Haye|année= 1969|volume= 4|isbn= }} {{ASIN|B000IU5J3A}}.
* {{Ouvrage |langue= el|prénom1= Πρίγκιπας Πέτρος της |nom1= Ελλάδας|titre= Ημερολόγια Πολέμου 1940-1941|éditeur= Ίδρυμα Γουλανδρή Χορν|lieu= Αθήνα (Athènes)|année= 1997|isbn= 9607079590}}<ref group=N>L’œuvre est d’abord publiée sous forme d’articles en 1978, dans le journal grec ''Akropolis''  (''Ακρόπολις'').</ref>.

=== Articles ===
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece| titre = Post-war developments in Afghanistan | périodique = Journal of The Royal Central Asian Society| volume = 34| numéro = 3-4| année = 1947| pages = 275-286| url texte = http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/03068374708731263}}. {{plume}}
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of | nom1 = Greece| titre = The Moslems of Central Tibet | périodique = Journal of the Royal Central Asian Society| volume = 39| année = 1952| pages = 233-240| url texte = http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/03068375208731447}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece| titre = The Third Danish Expedition to Central Asia: Its Work in the Himalayas| périodique = Himalayan Journal| volume = 18| année = 1954| url texte = https://www.himalayanclub.org/hj/18/13/the-third-danish-expedition-to-central-asia-its-work-in-the-himalayas/}}. {{plume}}
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece and Denmark| titre = The Todas: Some Additions and Corrections to W.H.R. Rivers's Book, as Observed in the Field| périodique = Man| volume = 55| année = 1955| pages = 89-93}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece| titre = Books from Tibet| périodique = Fund & Forskning| volume = 2| année = 1955| pages = 113-124| url texte = http://img.kb.dk/tidsskriftdk/pdf/ffo/ffo_1955_02-PDF/ffo_1955_02_100934.pdf}}. {{plume}}
* {{fr}} {{Article| langue = fr| prénom1 = Prince Pierre de| nom1 = Grèce| titre = L'inscription polygraphique de Pratapa Malla à Kathmandu | périodique = Journal Asiatique| volume = CCXLV| numéro = 4| année = 1957}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Ἀπὸ τὰς μελέτας μου ἐπὶ τῆς Ἀνθρωπολογίας. Η πρακτικὴ σημασία τῆς ἐπιστήμης αὐτῆς διὰ τὴν Ελλάδα| périodique = Πρακτικά Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1961| année = 1961| pages = 42-57}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Peter| nom1 = of Greece| prénom2 = K.| nom2 = Eldon| prénom3 = J.B.| nom3 = Jorgensen| titre = The ABO and Rhesus D Groups of 304 Tibetans, Tested on Eldoncards | périodique = Man| volume = 61| mois = juillet| année = 1961| pages = 123-124}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Eἰσαγωγὴ εἰς τὴν ἐπιστήμη τῆς ἀνθρωπολογίας| périodique = Πρακτικὰ Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1961| année = 1961| pages = 9-22}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Eἰσαγωγὴ εἰς τὴν ἐθνολογίαν | périodique = Πρακτικὰ Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1961| année = 1961| pages = 24-38}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Η σύγχρονος Ἐθνολογία | périodique = Πρακτικὰ Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1961| année = 1962| pages = 37-51}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece| titre = The ceremony of breaking the Stone | périodique = Folk. Dansk etnografisk Tidsskrift| volume = 4| année = 1962| pages = 65-70}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Η ἱστορικὴ ἐξέλιξις τῆς Ἐθνολογίας| périodique = Πρακτικὰ Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1962| année = 1962| pages = 12-22}}.
* {{Article| langue = el| prénom1 = Πρίγκιπας Πέτρος| nom1 = τῆς Ελλάδας | titre = Μια ἐπιστημονικὴ θεωρία τοῦ πολιτισμοῦ| périodique = Πρακτικὰ Συνεδριῶν τοῦ Έτους 1963| année = 1963| pages = 12-23}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter| nom1 = of Greece | titre = Tibet and Greece: Two Stories on the Power of Faith | périodique = Man| volume = 65| année = 1965| pages = 52}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Prince Peter of| nom1 = Greece| titre = Zor: A Western Tibetan Ceremonial Goat Sacrifice | périodique = Folk. Dansk Ethnografisk Tidsskrift| volume = 16-17| année = 1974| pages = 309-312}}.
* {{Chapitre |langue= en|prénom1= Prince Peter of|nom1= Greece|titre chapitre= Tibetan Oracles|sous-titre chapitre= |auteurs ouvrage= James F. Fisher (dir.)|titre ouvrage= Himalayan anthropology: the Indo-Tibetan interface|collection= World anthropology|numéro dans collection= 35|éditeur= Walter de Gruyter|année= 1978|passage= 287-298|isbn= 9027977003|lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=B0C-IhEKrSEC&pg=PA287#v=onepage&q&f=false }}.

== Filmographie ==
* Le prince Pierre est l'auteur de seize [[film ethnographique|films ethnographiques]] réalisés au cours de ses nombreux voyages{{sfn|Hansen|1978|p=7}} ;
* Il a fait œuvre de [[glossaire du cinéma|conseiller technique]] dans le cadre du [[péplum]] américain ''[[Alexandre le Grand (film, 1956)|Alexandre le Grand]]'', de [[Robert Rossen]], en 1955{{sfn|Bertin|1999|p=389}}{{,}}{{sfn|Hansen|1978|p=7}}{{,}}<ref>{{Imdb titre | id=0048937 | titre=Alexandre le Grand | sous-page = sous-page}}.</ref> ;
* Il a par ailleurs produit, en [[Inde]], le film ''Tiger in the Tea'' pour la ''[[20th Century Studios|20th Century Fox Film Corporation]]'' en 1956 ;
* Finalement, il a été conseiller lors de la production du documentaire ''Alexandre le Grand'' de Roussos Koundouros, en 1965{{sfn|Hansen|1978|p=7}}.

== Bibliographie ==
=== Sur Pierre et sa famille ===
* {{article| langue = en| prénom1 = Coryne | nom1 = Hall| lien auteur1 =| titre = Little-Known Royals: Prince Peter of Greece| périodique = Royalty Digest Quaterly| lien périodique = | volume = | numéro = 3| jour = | mois = | année = 2021| pages =| issn = 1653-5219| url texte = | consulté le = }}.
* {{mul|da|en|fr}} {{Ouvrage |prénom1= Mogens Mugge |nom1= Hansen|lien auteur1= Mogens Hansen|titre= Venner af Prins Peter / Friends of Prince Peter / Les amis du Prince Pierre |éditeur= Mogens Mugge Hansen og Lindhardt og Ringhof Forlag|lieu= Copenhague|année= 1978|isbn= 9788711588055}}. {{plume}}
* {{Article| langue = da| prénom1 = Jens Peter | nom1 = Jensen| titre = H.K.H. Prins Peter af Danmark og Grækenland| périodique = Dharma Sol| volume = 3| année = 1996| url texte = http://www.kb.dk/export/sites/kb_dk/da/nb/samling/os/osdownloads/Prins_Peter_biografi.pdf }}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = Poul| nom1 = Pedersen| titre = Out of India: Prince Peter of Greece and Denmark and the Greek royal family| périodique = Dansk etnografisk forening| volume = 46-47| année = 2004-2005| pages = 181-200| issn = 0085-0756}}. {{plume}}

=== Sur Pierre de Grèce et ses travaux anthropologiques ===
* {{Article| langue = en| prénom1 = Georgios| nom1 = Agelopoulos| titre = Mind the gap: Attempts to introduce social anthropology in Greece during the 1940s, 1950s and 1960s| périodique = The Rise of Anthropology ‘on the Margins of Europe’, 1945-1991 (colloque)| éditeur = Max Planck Institute for Social Anthropology | lieu = Haale/Saale | jour = 10| mois = mars| année = 2011| url texte = http://afroditi.uom.gr/mahabbet/Researchers/Publications/Mind_the_gap_21_Agelopoulos.pdf}}. {{plume}}
* {{article| langue = en| prénom1 =Trine | nom1 = Brox| prénom2 = Miriam | nom2 = Koktvedgaard Zeitzen| titre = When Tibet Came to Prince Peter: Tibetan–Danish Relations through a Stationary Expedition in the 1950s | périodique = The Tibet Journal| volume = 42| numéro = 1| mois = printemps/été| année = 2017| pages =13-35}}.
* {{Article| langue = en| prénom1 = C.S.| nom1 = Ford| titre = Reviewed work(s): ''A Study of Polyandry'' by Prince Peter of Greece and Denmark | périodique = American anthropologist | volume = 66| numéro = 3| année = 1964| pages = 666-667| url texte = http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1525/aa.1964.66.3.02a00280/pdf }}. {{plume}}
* {{Chapitre |langue= en|prénom1= Poul|nom1= Pedersen|titre chapitre= Prince Peter, Polyandry and Psychoanalysis|sous-titre chapitre= |auteurs ouvrage= John Bray (dir.)|titre ouvrage= Ladakhi Histories: Local and Regional Perspectives|lieu= Leiden|éditeur= Brill|année= 2005|passage= 293-308|isbn= 9004145516}}.
* {{Article| langue = da| prénom1 = Poul| nom1 = Pedersen| titre = Etnografen Prins Peter af Grækenland og til Danmark | périodique = Jordens Folk | volume = 1| année = 2006| pages = 48-55}}.
* {{Chapitre |langue= en|prénom1= Poul|nom1= Pedersen|prénom2= Martijn van |nom2= Beek|titre chapitre= Prince Peter's Film from Ladakh 1938 |auteurs ouvrage= John Bray et Nawang Tsering Shakspo (dir.)|titre ouvrage= Recent Research on Ladakh|lieu= Leh|éditeur= Jammu & Kashmir Academy of Art, Culture and Languages / International Association for Ladakh Studies|année= 2007|passage= 43-50|isbn= 9788177420937}}.
* {{Chapitre |langue= en|prénom1= Poul|nom1= Pedersen|prénom2= Neil |nom2= Howard|titre chapitre= Pince Peter's Journey from Manali to Ladakh, 5th June - 22nd August 1938 |auteurs ouvrage= Monisha Ahmed & John Bray (dir.)|titre ouvrage= Recent Research on Ladakh|lieu= Kargil & Leh|éditeur= International Association of Ladakh Studies|année= 2009|passage= 55-71|isbn= }}.

=== Sur la famille royale de Grèce en général ===
* {{fr}} {{Ouvrage |langue= fr|auteur1= [[Célia Bertin]]|titre= Marie Bonaparte|éditeur= Perrin|lieu= Paris|année= 1999|isbn= 226201602X}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue= da|prénom1= Bo|nom1= Bramsen|titre= Huset Glücksborg|sous-titre= Europas svigerfader og hans efterslægt|numéro d'édition= 2|éditeur= Gyldendal|lieu= Copenhague|année= 1992|volume= 2|isbn= 9788755332300}}.
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Panagiotis|nom1= Dimitrakis|titre= Greece and the English, British Diplomacy and the Kings of Greece|éditeur= Tauris Academic Studies|lieu= Londres|année= 2009|isbn= 9781845118211}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Helen |nom1= Hemis-Markesinis|prénom2= Michel de|nom2= Grèce|lien auteur2= Michel de Grèce|prénom3= Arturo E. |nom3= Beéche|titre= The Royal Hellenic Dynasty|éditeur= Eurohistory|année= 2007|isbn= 0977196151}}.
* {{Ouvrage |langue= es|prénom1= Ricardo|nom1= Mateos Sainz de Medrano|titre= La Familia de la Reina Sofía, La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa|éditeur= La Esfera de los Libros|lieu= Madrid|année= 2004|isbn= 84-9734-195-3}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Alan|nom1= Palmer|prénom2= Michael of|nom2= Greece|titre= The Royal House of Greece|éditeur= Weidenfeld Nicolson Illustrated|année= 1990|isbn= 0297830600}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= John|nom1= Van der Kiste|lien auteur1= John Van der Kiste|titre= Kings of the Hellenes: The Greek Kings, 1863-1974|éditeur= Sutton Publishing|année= 1994|isbn= 0750921471}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue= en|prénom1= Hugo|nom1= Vickers|titre= Alice, Princess Andrew of Greece|éditeur= Hamish Hamilton|lieu= Londres|année= 2000|isbn= 0-241-13686-5}}. {{plume}}

=== Nécrologies et articles de presse en ligne ===
* {{Article|langue=el|prénom1=Thanasis|nom1=Antonopoulos|titre=Φως στο μυστικό του Γεωργίου Βʼ|périodique=[[Makedonía]]|jour=19|mois=octobre|année=2008|url texte=http://www.makthes.gr/news/politics/26676/}}. {{plume}}
* {{Article|langue=el|prénom1=Thanasis|nom1=Antonopoulos|titre=Η απόρρητη "βασιλική πράξη" του βασιλιά Γεωργίου Β'|périodique=Styx|jour=20|mois=octobre|année=2008|url texte=http://www.styx.gr/index.cfm?Action=RTCL&CLiD=2087}}.
* {{Article|langue=en|prénom1=Peter|nom1=Day|titre=Prince Philip's cousin was 'trouble-maker'|périodique=[[The Independent]]|jour=20|mois=août|année=1999|url texte=https://www.independent.co.uk/news/prince-philips-cousin-was-troublemaker-1113757.html }}. {{plume}}
* {{Article|langue=en|auteur1=[[Raymond Firth]]|titre= Obituary|périodique= RAIN|numéro=41|mois=décembre|année=1980|pages=13|url texte=https://www.jstor.org/pss/3032540 }}. {{plume}}
* {{article| langue = en| prénom1 = David G. | nom1 = Mandelbaum| titre = Prince Peter of Greece and Denmark, 1908-1980| périodique = American Anthropologist| volume = 83| numéro = 3| mois = septembre| année = 1981| pages =616-617}}. {{plume}}
* {{Article|langue=en|prénom1=A.F.V.|nom1=Singer|titre=Obituary|périodique=Asian Affairs|volume=12|numéro=1|année=1981|pages=116|url texte=http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/03068378108730017 }}. {{plume}}
* {{Article|langue=en|prénom1=Alan|nom1=Travis|titre=Prince Philip's cousin 'subverted war against Nazis'|périodique=[[The Guardian]]|jour=10|mois=août|année=1999|url texte=http://www.guardian.co.uk/uk/1999/aug/20/alantravis}}. {{plume}}

== Articles connexes ==
* [[Georges de Grèce]]
* [[Marie Bonaparte]]
* [[Irène Ovtchinnikova]]
* [[Eugénie de Grèce]]
* [[Roland Bonaparte]]
* [[Polyandrie]]
* [[Expéditions scientifiques danoises en Asie centrale]]
* [[Histoire du Tibet]] et [[Intervention militaire chinoise au Tibet|invasion du Tibet par la Chine (1950-1951)]]
* [[Tibétologie]]
* [[Famille royale de Grèce]]
* [[Prince et princesse de Grèce et de Danemark]]

== Liens externes ==
{{Autres projets
| commons = Category:Prince Peter of Greece and Denmark}}
{{Liens}}
* {{Lien web|langue=en| url = http://www.britishpathe.com/record.php?id=13737| titre = Vidéo et interview du prince| auteur = [[Pathé|British Pathé]]}} ;
* {{Lien web|langue=en| url = http://www.thepeerage.com/p10334.htm#i103332| titre = The Peerage| auteur = Darryl Lundy}} (fiche généalogique).

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=N}}

=== Références ===
{{Références|taille=24}}

{{Palette|Famille royale de Grèce}}
{{Portail|Grèce|Danemark|Seconde Guerre mondiale|Tibet|anthropologie|monarchie}}
{{Article de qualité|oldid=72517025|date={{1er}} décembre 2011}}

[[Catégorie:Naissance dans le 16e arrondissement de Paris|Grece]]
[[Catégorie:Naissance en décembre 1908|Grece]]
[[Catégorie:Famille royale de Grèce (Oldenbourg)|Pierre]]
[[Catégorie:Histoire de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Anthropologue grec|Grece]]
[[Catégorie:Ethnologue de l'Asie|Grece]]
[[Catégorie:Tibétologue grec|Grece]]
[[Catégorie:Colonel grec|Grece]]
[[Catégorie:Élève du lycée Janson-de-Sailly|Pierre de Grece]]
[[Catégorie:Étudiant de la London School of Economics|Pierre de Grece]]
[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)|Pierre de Grece]]
[[Catégorie:Compagnon de l'ordre du Bain|Pierre de Grece]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1980|Grece]]
[[Catégorie:Décès à Londres|Grece]]
[[Catégorie:Décès à 71 ans|Grece]]
[[Catégorie:Mort d'une hémorragie cérébrale|Grece]]

Modèles utilisés par cette page :

Modèle:' (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:, (voir la source) (protégé)
Modèle:14e (voir la source) (protégé)
Modèle:16e (voir la source) (protégé)
Modèle:1er (voir la source) (protégé)
Modèle:34e (voir la source) (protégé)
Modèle:ASIN (voir la source) (protégé)
Modèle:Abréviation discrète (voir la source) (protégé)
Modèle:Ancêtres-compact5 (modifier)
Modèle:Arbre généalogique (voir la source) (protégé)
Modèle:Arbre généalogique/début (modifier)
Modèle:Arbre généalogique/fin (modifier)
Modèle:Arrondissement (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Article (voir la source) (protégé)
Modèle:Article connexe (voir la source) (protégé)
Modèle:Article de qualité (voir la source) (protégé)
Modèle:Article détaillé (voir la source) (protégé)
Modèle:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Autres projets (voir la source) (protégé)
Modèle:Autres projets/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Boîte déroulante (voir la source) (protégé)
Modèle:Boîte déroulante/début (voir la source) (protégé)
Modèle:Boîte déroulante/fin (voir la source) (protégé)
Modèle:Catégorisation badges (voir la source) (protégé)
Modèle:Chapitre (voir la source) (protégé)
Modèle:Citation (voir la source) (protégé)
Modèle:Citation bilingue bloc (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Citation bilingue bloc/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Citation bloc (voir la source) (protégé)
Modèle:Classes début infobox (voir la source) (protégé)
Modèle:Date (voir la source) (protégé)
Modèle:Date- (voir la source) (protégé)
Modèle:Date de décès (voir la source) (protégé)
Modèle:Date de naissance (voir la source) (protégé)
Modèle:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Dièse couleur web (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:El (modifier)
Modèle:En-tête label (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Espace (voir la source) (protégé)
Modèle:Exp (voir la source) (protégé)
Modèle:Famillytree/step2 (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Fr (voir la source) (protégé)
Modèle:Gde-Dsse (modifier)
Modèle:Gde-dsse (modifier)
Modèle:Grec moderne (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:HMS (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Harv (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Harvsp (voir la source) (protégé)
Modèle:Ier (voir la source) (protégé)
Modèle:Imdb titre (voir la source) (protégé)
Modèle:Imdb titre/Identifiant (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Imdb titre/Sans suivi (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Imdb titre/Section (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Imdb titre/Section/Intitulé section (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Incise (voir la source) (protégé)
Modèle:Indication de langue (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox/Pictogramme/pretendant.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Infobox Rôle monarchique (modifier)
Modèle:Infobox V3/Début (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Fin (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Image (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Séparateur (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Tableau début (voir la source) (protégé)
Modèle:Infobox V3/Tableau fin (voir la source) (protégé)
Modèle:IsNumeric (voir la source) (protégé)
Modèle:Italique si latin (voir la source) (protégé)
Modèle:Italique si non précisé (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Lang (voir la source) (protégé)
Modèle:Langue (voir la source) (protégé)
Modèle:Libellé Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Lien (voir la source) (protégé)
Modèle:Lien vers modèle (voir la source) (protégé)
Modèle:Lien web (voir la source) (protégé)
Modèle:Liens (voir la source) (protégé)
Modèle:Liste horizontale (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:M (voir la source) (protégé)
Modèle:Mul (voir la source) (protégé)
Modèle:Multiparamètres-Lien (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta bandeau (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta bandeau de note (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Méta bandeau de section (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta lien vers portail (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta lien vers portail/Catégorisation (voir la source) (protégé)
Modèle:Méta palette de navigation (voir la source) (protégé)
Modèle:Noble (voir la source) (protégé)
Modèle:Nombre (voir la source) (protégé)
Modèle:Nombre romain vers arabe (voir la source) (protégé)
Modèle:Non vide (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Numéro (voir la source) (protégé)
Modèle:Ordinal (voir la source) (protégé)
Modèle:Oui non (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Ouvrage (voir la source) (protégé)
Modèle:P. (voir la source) (protégé)
Modèle:Palette (voir la source) (protégé)
Modèle:Palette Famille royale de Grèce (modifier)
Modèle:Pce (modifier)
Modèle:Pcesse (modifier)
Modèle:Petit (voir la source) (protégé)
Modèle:Plume (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail (voir la source) (protégé)
Modèle:Portail Danemark (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Portail Grèce (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Portail Seconde Guerre mondiale (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Portail Tibet (modifier)
Modèle:Portail anthropologie (voir la source) (semi-protégé)
Modèle:Portail monarchie (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Premier non vide (voir la source) (protégé)
Modèle:Recherche ASIN (modifier)
Modèle:Rouge (voir la source) (protégé)
Modèle:Rouge/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Référence Harvard (voir la source) (protégé)
Modèle:Référence Harvard sans parenthèses (voir la source) (protégé)
Modèle:Références (voir la source) (protégé)
Modèle:S- (voir la source) (protégé)
Modèle:S.A.R. (modifier)
Modèle:Sfn (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Site officiel (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Souverain2 (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Suivi des biographies (voir la source) (protégé)
Modèle:Taille em (voir la source) (protégé)
Modèle:Tnavbar (voir la source) (protégé)
Modèle:Trim (voir la source) (protégé)
Modèle:Unité (voir la source) (protégé)
Modèle:Urldecode (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Vérification siècle (voir la source) (protégé)
Modèle:Étoile AdQ (voir la source) (semi-protection étendue)
Modèle:Étoile BA (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bandeau (voir la source) (protégé)
Module:Bandeau/Class (voir la source) (protégé)
Module:Bases (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/architecture (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/art (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/astronomie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/audiovisuel (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/bande dessinée (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/géographie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/jeu (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/jeu vidéo (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/littérature (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/militaire (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/mode (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/multidisciplinaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/musique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/organisation (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/pornographie (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/recherche (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/religion (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/santé (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/spectacle (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/sport (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/tourisme (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/transport (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/vie publique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Bases/vivant (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Article (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio/Commun (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Lien web (voir la source) (protégé)
Module:Biblio/Ouvrage (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Biblio/Références (voir la source) (protégé)
Module:Catégorisation badges (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chartes (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chartes/données (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Chiffres romains (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Citation bloc (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Correction syntaxique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Date (voir la source) (protégé)
Module:Date/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Dièse couleur web (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Fix (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Interface Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Langue (voir la source) (protégé)
Module:Langue/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Lien interwiki (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Lien interwiki/data catégorisation (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Linguistique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Manipulation formatage (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Multiparamètres (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Noble (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Nom dynastique (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Nombre2texte (voir la source) (protégé)
Module:Nombre2texte/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Outils (voir la source) (protégé)
Module:P. (voir la source) (protégé)
Module:Palette (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Site officiel (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:String (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Suivi des biographies (voir la source) (protégé)
Module:Suivi des biographies/données (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:TableBuilder (voir la source) (protégé)
Module:Unité (voir la source) (protégé)
Module:Unité/Data (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Urldecode (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Weblink (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Wikidata/I18n (voir la source) (semi-protection étendue)
Module:Yesno (voir la source) (protégé)

Revenir à la page Pierre de Grèce.

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Grèce ».