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{{voir paronymes|Kobol}}
{{Confusion|colobe}}
{{Infobox Langage de programmation
 | date de première version = [[1959]]
 | date de dernière version = 2023-01
 | paradigme                = [[Programmation impérative|Impératif]], [[Programmation procédurale|procédural]], [[Programmation structurée|structuré]]
 | auteur                   = [[Grace Hopper]]
 | développeurs             = Short Range Committee
 | normes                   = [https://www.iso.org/standard/74527.html ISO/IEC 1989:2023]
 | influencé par            = [[FLOW-MATIC]], {{Lien|langue=en|COMTRAN}}
}}
'''Cobol''' est un [[langage de programmation]] créé en [[1959]]. Son nom est l’acronyme de '''{{langue|en|COmmon Business Oriented Language}}''' qui révèle sa vocation originelle : être un langage commun pour la programmation d'applications de gestion. Aujourd'hui, il est surtout utilisé dans les secteurs de la banque, des assurances, des grandes administrations<ref>http://www.evoliris.be/fr/content/lh%C3%A9ritage-cobol-un-d%C3%A9fi-pour-la-formation-continue</ref>.

== Histoire et spécifications ==
Le Cobol a initialement été créé en [[1959]] (officiellement le 18 septembre 1959)<ref>{{en}} [http://www.microfocus.com/aboutmicrofocus/pressroom/releases/pr20090918708131.asp www.microfocus.com]</ref> par le ''Short Range Committee'', un des trois comités proposés à une rencontre au [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] en mai 1959 organisée par Charles Phillips du département de la défense des [[États-Unis]]. Le comité a été formé pour recommander une approche à court terme pour un langage commun, indépendant des constructeurs, pour les applications de gestion de l'administration américaine. Il était constitué de membres représentant six constructeurs d'[[ordinateur]]s et trois agences gouvernementales. Les six constructeurs informatiques étaient [[Burroughs Corporation]], [[IBM]], [[Honeywell|Minneapolis-Honeywell]], [[Radio Corporation of America|RCA]], [[Sperry Corporation|Sperry Rand]], et [[Sylvania Electric Products]]. Les trois agences du gouvernement étaient le ''[[United States Air Force|US Air Force]]'', le ''[[David Taylor Model Basin]]'', et l’''[[National Institute of Standards and Technology|Institut national des standards]]''. Ce comité était présidé par un membre du [[National Institute of Standards and Technology|NBS]]. Des comités à moyen et long terme ont également été proposés au Pentagone. En revanche, même si le premier a été fondé, il n'a jamais été opérationnel, et le dernier n'a jamais été fondé. En fin de compte, un sous-comité du ''Short Range Committee'' a été formé avec six membres : 
* [[William Selden]] et [[Gertrude Tierney]] de IBM ;
* [[Howard Bromberg]] et [[Howard Discount]] de RCA ;
* [[Vernon Reeves]] et [[Jean E. Sammet]] de Sylvania Electric Products.

Ce sous-comité a terminé les spécifications de Cobol fin 1959. Elles étaient largement inspirées par le langage [[FLOW-MATIC]] inventé par [[Grace Hopper]], surnommée « la mère du langage Cobol », et par le langage COMTRAN d'IBM, inventé par [[Robert Bemer|Bob Bemer]].

Ce langage ayant été conçu aux débuts de l'informatique, sa relative complexité rebute nombre de programmeurs de notre époque, ce qui lui a valu deux interprétations ironiques de son acronyme : ''Compiles Only Because Of Luck'' (''fonctionne uniquement par chance'') et ''{{langue|en|Completely Obsolete Business Oriented Language}}'' (''Langage orienté gestion complètement obsolète'')<ref>Basé sur : J.E. Sammet. « ''{{langue|en|The Early History of Cobol.}}'' », dans ''ACM SIGPLAN Notices'', volume 13, numéro 8 (août 1978) Numéro spécial : ''{{langue|en|History of programming languages conference}}'', pp. 121-161, 1978. Également publié dans ''{{langue|en|History of Programming Languages}}'', rk: ACM {{langue|en|Monograph Series}}, 1981.</ref>.

== Histoire des standards Cobol ==
Ces spécifications furent approuvées par le comité complet, puis par le comité exécutif ([[Conference on Data Systems Languages|CODASYL]]) en janvier [[1960]] et envoyées au bureau d'impression du gouvernement qui les édita et imprima en les nommant Cobol 60. Le langage fut développé en moins de six mois de travail, et il est toujours utilisé aujourd'hui, après plusieurs révisions standardisées par l'[[American National Standards Institute|ANSI]] et l'[[Organisation internationale de normalisation|ISO]], dont
* Cobol-68 ([[1968]]) : gestion des tables, [[accès séquentiel]], [[Accès direct|accès aléatoire]], random processing, tri, report writer, [[Segmentation (informatique)|segmentation]] et bibliothèque
* Cobol-74 ([[1974]])
* Cobol-85 ([[1985]]) qui témoigne d'un grand pas vers l'adoption de la programmation structurée par l'industrie informatique et d'autres mesures visant à faciliter le travail de maintenance du code existant : introduction de mots-clés comme marqueurs finaux de certaines instructions (<code>END-IF</code>, <code>END-PERFORM</code>, <code>END-READ</code>{{etc.}}<ref>L'utilisation traditionnelle du point à cet effet, inadaptée et peu lisible, est source de nombreuses erreurs de programmation.</ref>)<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=74}}</ref>{{,}}{{sfn|ISO/IEC JTC 1/SC 22/WG 4|2014|p=899}}{{,}}{{sfn|McCracken|Golden|1988|loc=§ 8.4}}, gestion de [[Fonction imbriquée|programmes imbriqués]]{{etc.}}<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=4}}</ref>
* En 1989, les fonctions intrinsèques sont ajoutées au langage. Par défaut, l'utilisateur peut les invoquer par leur identifiant précédé du mot-clé <code>FUNCTION</code> et suivi de leurs éventuels arguments entre parenthèses. Il s'agit de quelques dizaines de fonctions diverses : fonctions mathématiques (valeur minimale ou maximale des arguments, [[valeur absolue]], fonctions [[trigonométrie|trigonométriques]], générateur de nombre [[pseudo-aléatoire]], valeur approchée de [[pi]]{{etc.}}), opération sur des chaînes de caractères (conversion de [[Casse (typographie)|casse]], suppression de caractères aux extrémités d'une chaîne, [[concaténation]]{{etc.}}), obtention de l'heure et de la date actuelles{{etc.}}
* Le standard Cobol [[2002]] (ISO/CEI 1989:2002) introduit ou standardise de nombreuses fonctionnalités, parmi celles-ci<ref name=encyclo>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Encyclopædia |nom=Universalis |titre=COBOL |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/cobol/ |site=Encyclopædia Universalis |consulté le=2021-08-29}}</ref>{{,}}{{sfn|ISO/IEC JTC 1/SC 22/WG 4|2001|loc=Annexe F}}{{,}}{{sfn|Klein|2010|p=21}}{{,}}<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=4, 13}}</ref> :
** [[programmation orientée objet]] ([[Classe (informatique)|classes]], dictionnaires…)<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=523-531}}</ref> ;
** support de l'[[Unicode]] et du [[Extensible Markup Language|XML]] ;
** [[paramètres régionaux]] et multiples [[Symbole monétaire|symboles monétaires]] ;
** {{Lien|langue= en|trad=User-defined function|fr= fonction définie par l'utilisateur|texte= fonctions définies par l'utilisateur}} ;
** prise en charge de la [[Fonction récursive|récursion]] ;
** [[Pointeur (programmation)|pointeurs]] et [[Allocation de mémoire|allocation dynamique de mémoire]] ;
** support de nouveaux types : [[bit]]s (<code>pic 1 usage bit</code>), [[booléen]]s et types numériques natifs des processeurs modernes ([[Entier (informatique)|entiers binaires]] et nombres à [[virgule flottante]])<ref>{{en}} [https://www.microfocus.com/documentation/visual-cobol/VC231/EclUNIX/HRLHLHCPRO01U948.html ''Data Types in Managed COBOL''], [[Micro Focus|microfocus.com]].</ref>.

== Traits principaux ==

La totalité des variables et des structures de données utilisées sont définies au début du programme, avant la division procédurale contenant les instructions. La manière dont sont définies les variables, c'est-à-dire les espaces de stockage temporaire, est très particulière. C'est une structure arborescente définie par une suite de lignes de code. Chaque ligne commence par un nombre qui définit le niveau d'imbrication du champ ou du groupe de variables.

Par exemple :
<syntaxhighlight lang="cobol">
      01 NomPrenom.
        05 Prenom PIC X(20).
        05 Nom    PIC X(20).</syntaxhighlight>
qui définit une structure <tt>NomPrenom</tt> contenant les champs <tt>Prenom</tt> et <tt>Nom</tt> sur 20 caractères.

Autre exemple :
<syntaxhighlight lang="cobol">
       01 CodePostal.
         02 Depart  PIC 99.
         02 Commune PIC 999.</syntaxhighlight>
qui définit un code postal de France. Lorsqu'une valeur est assignée à ''CodePostal'', cette définition permet l'assignation automatique du code de département à la variable ''Depart'' sans aucune autre opération de l'utilisateur.

Comme défini dans la spécification originale, Cobol possédait déjà les nombreuses fonctionnalités qui ont fait son succès : d'excellentes capacités d'auto-documentation, des méthodes pratiques de gestion des fichiers et des types de données variés, dont le format est précisé par la clause <tt>PICTURE</tt>.

La gestion des décimales en Cobol (nombres en [[virgule fixe]]), et la maîtrise des arrondis et des dépassements, permettent d'éviter les nombreux problèmes qui arriveraient en utilisant des nombres à [[virgule flottante]] pour les calculs financiers. Ce sont ses  capacités arithmétiques en [[virgule fixe]], notamment pour les [[traitements par lots]] où il présente d'excellentes performances, qui ont rendu le Cobol particulièrement populaire pour les traitements comptables.

Il intègre également un générateur de rapports, défini de la même manière que les autres structures de données. Sont intégrées des fonctions de [[Algorithme de tri|tri]], de fusion et de communication. Un module optionnel permettait également une forme de [[communication inter-processus]] par [[File (structure de données)|file de messages]].

Le parti-pris initial de définir un langage de programmation proche du langage naturel (comme pour FLOW-MATIC) devait faciliter, sinon la programmation, du moins l'[[Test (informatique)|audit des programmes]] Cobol par des gestionnaires non-informaticiens. Ce choix a eu pour conséquence une syntaxe complexe (le langage naturel n'est pas simple), avec de nombreux mots réservés, et de nombreuses options (les opérations de gestion ne sont pas simples non plus) qui valent à Cobol une réputation de verbosité, qui n'est pas forcément fondée sur des faits.

Par exemple en Cobol l'instruction
<syntaxhighlight lang="cobol">       ADD montant TO total-jour total-mois total-annee.</syntaxhighlight>
s'exprimerait, en C ou autres langages dérivés, par <syntaxhighlight lang="c">
total_jour += montant; 
total_mois += montant; 
total_annee += montant;
</syntaxhighlight>Comme d'autres langages de l'époque ({{refnec|par exemple [[Fortran|Fortran II]]}}), Cobol offrait la possibilité de modifier du code pendant l'exécution à l'aide de la fameuse instruction <tt>ALTER X TO PROCEED TO Y</tt> (altérer X pour aller vers Y). Cette possibilité dangereuse, qui transposait une technique courante de la programmation en [[langage machine]], a été éliminée des spécifications du langage. Rendant possible la modification à la volée de l'exécution d'un programme, cette commande permettait d'outrepasser des ordres <tt>GO TO</tt>, complexifiant ainsi la maintenance.

Les versions successives du standard ont modernisé le langage, par exemple en ajoutant des [[Structure de contrôle|structures de contrôle]] améliorées et le support de la [[Programmation orientée objet|programmation objet]], tout en préservant au maximum la compatibilité avec les versions précédentes, de façon à éviter d'avoir à modifier l'énorme stock de programmes Cobol en service.

== Le poids de l'[[Système hérité|héritage]] ==

Le langage Cobol était de loin le langage le plus employé des [[années 1960]] à [[Années 1980|1980]], et reste très utilisé dans de grandes entreprises, notamment dans les institutions financières qui disposent (et développent encore) de nombreux [[logiciel]]s et applications en Cobol<ref>« Les banques restent fidèles à Cobol, plus performant que Java » [http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-les-banques-restent-fideles-a-cobol-plus-performant-que-java-54032.html Le Monde Informatique]</ref>.

Écrites à une époque où les octets coûtaient cher, et où l'an 2000 était encore fort loin, ces applications ont fait craindre le fameux [[Passage informatique à l'an 2000|bogue de l'an 2000]]. Souvent, en effet, par mesure d'économie de mémoire, les services informatiques et programmeurs avaient codé les années et les tests d'année sur deux chiffres plutôt que sur quatre. De sorte que la préparation du passage à l'an 2000 coûta finalement d'énormes moyens humains, matériels et financiers. Pourtant, les banques, assurances et autres institutions financières géraient depuis très longtemps des dossiers sur dix, vingt voire trente ans (prêts, par exemple), mais sans systématiquement prendre en compte dans les tests de date la notion de siècle.

En 2001, le [[Gartner|Gartner Group]] estimait que 75 % des données du monde des affaires étaient traitées par des programmes en Cobol et que 15 % des nouveaux programmes développés le seraient dans ce langage en 2005<ref>{{Article |langue=anglais |auteur1=William M. Ulrich |titre=Remember Cobol? If You Don't, Get Reacquainted |périodique=Computerworld |volume=35 |numéro=21 |date=21 mai 2001 |pages=30 |issn=0010-4841 |lire en ligne=https://books.google.be/books?id=BJts96lgeGkC |consulté le=19 février 2018 }}</ref>. Cependant, en juillet 2017, le Cobol est {{25e}} dans l'[[Index TIOBE]], qui mesure les langages de programmation selon leur popularité, avec une note de 1,135 %<ref>Juillet 2017, [http://www.tiobe.com/index.php/content/paperinfo/tpci/index.html TIOBE Index]</ref>. Des enquêtes publiées par Micro Focus permettent d'appréhender l'évolution de l'utilisation du langage dans les milieux d'affaires : en 1999, elles révélaient que 87 % des entreprises de ce milieu faisaient un usage de COBOL ;  en 2003, le pourcentage est descendu à 56 % ; cependant une autre série d'enquêtes aux caractéristiques similaires montrent que cet usage aurait de nouveau augmenté au cours de la décennie suivante (62 % en 2006, 64 % en 2012)<ref name="Kiefer"/>.

== Structure d'un programme en Cobol ==

Un programme comporte quatre divisions<ref name="Kiefer"/>. La norme Cobol-85 ne rend obligatoire que la première.
* <syntaxhighlight lang="cobol">       IDENTIFICATION DIVISION.</syntaxhighlight> 
*:Contient des informations générales sur le programme (dont le nom).
* <syntaxhighlight lang="cobol">       ENVIRONMENT DIVISION.</syntaxhighlight> 
*:Contient des informations sur l'environnement (matériel et logiciel) dans lequel le programme s'exécute.
* <syntaxhighlight lang="cobol">       DATA DIVISION.</syntaxhighlight> 
*:Contient les descriptions (définitions) de données (variables, fichiers, paramètres et parfois description d'écran).
* <syntaxhighlight lang="cobol">       PROCEDURE DIVISION.</syntaxhighlight> 
*:Contient les [[instruction informatique|instructions]] du programme.

Chaque division est composée de ''sections'', formées de ''paragraphes'' composés de ''phrases'' qui peuvent être des phrases impératives ou des clauses (chacune étant formée d'un ''verbe'' suivi d'une ou plusieurs opérandes)<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=23}}</ref>. Chaque phrase doit être terminée par un point<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=22}}</ref>.

Les six premières colonnes de chaque ligne de programme sont considérées comme une zone de [[Commentaire (informatique)|commentaire]], servant autrefois à numéroter les cartes perforées (en cas de chute du paquet, il suffisait de les passer sur une trieuse pour reconstituer la version correcte du programme).

La septième colonne contient un caractère de contrôle : espace pour les lignes actives, étoile pour les [[Commentaire (informatique)|commentaires]], tiret comme caractère de continuation, la lettre D<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=SOURCE-COMPUTER paragraph |url=https://www.ibm.com/docs/ko/cobol-aix/5.1?topic=section-source-computer-paragraph |site=www.ibm.com |date=2015-06-03 |consulté le=2022-11-13}}</ref> qui, utilisée avec [WITH <u>DEBUGGING</u> <u>MODE</u>], ajoute la ligne lors de l'exécution.

La huitième colonne est le début des titres de paragraphes.

La douzième colonne est le début des instructions.

Certains compilateurs Cobol modernes permettent l'emploi d'un format libre qui n'impose plus le colonnage.

=== Exemple de programme ([[Hello world]] !) ===

Écrit dans le style typique des programmes sur [[carte perforée|cartes perforées]] (années 1960-70), avec lignes numérotées

<syntaxhighlight lang="cobol">
000100 IDENTIFICATION DIVISION.
000200 PROGRAM-ID. HELLO_WORLD.
000300 DATE-WRITTEN. 21/05/05 19:04.
000400 AUTHOR UNKNOWN.
000500 ENVIRONMENT DIVISION.
000600 CONFIGURATION SECTION.
000700 SOURCE-COMPUTER. RM-COBOL.
000800 OBJECT-COMPUTER. RM-COBOL.
000900
001000 DATA DIVISION.
001100 FILE SECTION.
001200
100000 PROCEDURE DIVISION.
100100
100200 DEBUT.
100300 DISPLAY " " LINE 1 POSITION 1 ERASE EOS.
100400 DISPLAY "Hello world!" LINE 15 POSITION 10.
100500 STOP RUN.</syntaxhighlight>

Note : ERASE EOS signifie « 'Erase End Of Screen' » La commande ligne 100300 a donc pour effet d'effacer l'écran.

=== Exemple en format libre ===

Autre version du même exemple en Cobol-85 format libre :

<syntaxhighlight lang="cobolfree">
Identification division. 
Program-id. Hello.
Procedure division.
Display "Hello world!" line 15 position 10.
Stop run.
</syntaxhighlight>

=== Return codes à l'exécution ===
Return code 203 : vérifier l'emplacement de l'ordre d'ouverture du fichier.

== Limitations et critiques de Cobol ==
Cobol a été développé à la marge de la communauté scientifique et informatique, et a fait l'objet de critiques sévères dans les rangs de celle-ci{{sfn|Sammet|1978b|p=255}}{{,}}{{sfn|Shneiderman|1985|pp=348–349}}{{,}}{{sfn|Bemer|1971|p=133}}. Le célèbre mathématicien et informaticien [[Edsger Dijkstra]] a ainsi déclaré en 1975 : « L'utilisation de COBOL mutile l'esprit ; l'enseigner devrait, par conséquent, être considéré comme un délit pénal » (« ''The use of COBOL cripples the mind; its teaching should, therefore, be regarded as a criminal offence.'' »)<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=1}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} Edsger Dijkstra, [https://www.cs.utexas.edu/users/EWD/transcriptions/EWD04xx/EWD498.html ''How do we tell truths that might hurt?''], Site de l'[[Université du Texas à Austin]] (www.cs.utexas.edu), Département de sciences informatiques.</ref>{{,}}<ref name="Kiefer">{{en}} Charles Kiefer, [https://digitalcommons.northgeorgia.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1016&context=honors_theses#page=1&zoom=auto,-266,792 « ''{{langue|en|COBOL as a Modern Language}}'' »], ''[[University of North Georgia]]''.</ref>.

La présence de très nombreux mot-clés ou mots réservés, entre environ 300 et plus de 1000 selon les implémentations{{sfn|ISO/IEC JTC 1/SC 22/WG 4|2014|loc=§ 8.9}}{{,}}<ref>{{lien web| url=http://documentation.microfocus.com/help/topic/com.microfocus.eclipse.infocenter.visualcobol.vs2013/HRLHLHARES01U005.html | titre=Reserved Words Table | éditeur=[[Micro Focus]] | site=Micro Focus Visual COBOL 2.2 COBOL Language Reference | consulté le=3 mars 2014}}</ref> (contre une trentaine en [[C (langage)|langage C]], par exemple), a été critiquée pour son manque de praticité et les difficultés qu'elle pouvait poser à l'apprentissage du langage<ref name="Kiefer"/>. Un certain nombre sont de simple variantes formelles : abréviations (par exemple <code>pic</code> pour <code>picture</code>), ou mots visant à rendre plus naturelle la formulation de phrases qui se veulent proches de la langue anglaise (<code>zero</code> et ses variantes plurielles <code>zeros</code> /  <code>zeroes</code>, <code>time</code> /  <code>times</code>, etc.). De même, certains mots-clés sont facultatifs et sans valeur dans certains contextes<ref>C'est par exemple le cas des mots <code>by</code>, <code>of</code>, <code>usage</code>: l'instruction <code>sort list on ascending key elem</code>, qui range dans une liste le champ <code>list</code> par valeur croissante des éléments <code>elem</code>, peut tout aussi bien s'écrire <code>sort list ascending elem</code>. De même <code>01  indx  usage index.</code>, pour la déclaration d'une variable <code>indx</code> de type [[Index (base de données)|index]] peut s'écrire simplement <code>01  indx  index.</code>. <code>times</code> est facultatif lorsqu'il sert à définir le nombre d'éléments d'un champ d'une table (<code>pic x occurs 100 times</code> est équivalent à <code>pic x occurs 100</code>), mais obligatoire lorsqu'il est utilisé pour exécuter un certain nombre de fois un paragraphe (<code>perform 100 times</code>). <code>of</code> est facultatif dans une expression comme <code>length of function trim(s)</code> (qui donne la longueur d'une chaîne de caractères privée des espaces situés aux extrémités. A noter encore que le <code>elemnt of liste</code> (qui désigne l'élément <code>elemnt</code> du conteneur <code>liste</code>) est équivalent à <code>elemnt</code>, si dans le contexte d'éxécution <code>elemnt</code> ne peut faire référence à aucune autre variable</ref>.

Cobol fut élaboré avec l'idée d'être un langage ''commun'' et hautement [[Portabilité (informatique)|portable]]. Toutefois, en 2001, on en recensait environ 300 dialectes différents, ce qui est source de problèmes d'intercompatibilité<ref>{{article| url=http://www.cs.vu.nl/grammarware/500/500.pdf | titre=Cracking the 500-language problem | journal=IEEE Software |date=November–December 2001 | volume=18 | numéro=6 | page=79 | doi=10.1109/52.965809 | prénom1=Ralf | nom1=Lämmel | prénom2=Chris | nom2=Verhoef | hdl=1871/9853 | lien auteur2 = Chris Verhoef| archive-url=https://web.archive.org/web/20140819085841/http://www.cs.vu.nl/grammarware/500/500.pdf | archive-date=19 August 2014 }}</ref>.

Cobol a souvent été critiqué pour sa grande verbosité<ref name="Kiefer"/>. Il fut conçu à l'origine dans l'idée de produire un code auto-documenté (écrit de sorte à limiter la nécessité de [[Commentaire (informatique)|commentaires]]) facile à apprendre, maintenir et utiliser par des non-spécialistes{{sfn|Brown|1976|p=53}}{{,}}{{sfn|CODASYL|1969|loc=§ II.1.1}}{{,}}{{sfn|Shneiderman|1985|p=350}}{{,}}{{sfn|Sammet|1961|p=381}}{{,}}{{sfn|Conner|1984|p=ID/10}}{{,}}{{sfn|Marcotty|1978a|p=263}}{{,}}<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=11}}</ref>. Ceci a en réalité conduit à produire des quantités de code peu compréhensible, et certains changements introduits notamment dans la version Cobol-85 ont visé à limiter ces écueils{{sfn|Conner|1984|p=ID/10}}.

Un autre problème est posé par le manque croissant de programmeurs formés en Cobol, avec les départs en retraite, Cobol n'étant pratiquement plus enseigné dans les milieux académiques<ref name="Kiefer"/>. Pour y faire face, des migrations vers d'autres systèmes, en particulier [[Java (langage)|Java]], ont été effectuées ou envisagées, donnant parfois lieu à de grandes difficultés ou à des renoncements<ref>{{harvsp|Coughlan|2014|p=6-7, 13}}</ref>{{,}}<ref name="Kiefer"/>.

== Annexes ==
{{Autres projets
| wikibooks = Cobol ANS 74
| wikiversity = COBOL
| wiktionary = COBOL
}}

=== Bibliographie ===
* {{article
 | url=http://archive.computerhistory.org/resources/text/Knuth_Don_X4100/PDF_index/k-8-pdf/k-8-u2776-Honeywell-mag-History-Cobol.pdf
 | titre=A View of the History of COBOL
 | journal=Honeywell Computer Journal
 | consulté le=28 juin 2014
 | volume=5
 | numéro=3
 | date=1971
 | prénom=Bob
 | nom=Bemer
 | lien auteur=Bob Bemer
 | archive-url=https://web.archive.org/web/20160122164500/http://archive.computerhistory.org/resources/text/Knuth_Don_X4100/PDF_index/k-8-pdf/k-8-u2776-Honeywell-mag-History-Cobol.pdf
 | archive-date=22 January 2016
 }}
* {{ouvrage
 | url=https://books.google.com/books?id=u5KKwGjulEwC&pg=PA282
 | titre=Grace Hopper and the Invention of the Information Age
 | éditeur=MIT Press
 | année=2009
 | isbn=978-0262013109
 | prénom=Kurt
 | nom=Beyer
 | lccn=2008044229
}}
* {{ouvrage
 | url=https://books.google.com/books?id=G6a2tSuOoq8C&pg=PA47
 | titre=Encyclopedia of Computer Science and Technology: Volume 5
 | éditeur=[[CRC Press]]
 | isbn=978-0824722555
 | date=1 December 1976
 | chapitre=COBOL
 | prénom=William R.
 | nom=Brown
 | editor1-first=Jack
 | editor1-last=Belzer
 | editor2-first=Albert G.
 | editor2-last=Holzman
 | editor3-first=Allen
 | editor3-last=Kent
}}

* {{article
 | url=http://www.isedj.org/1/52/ISEDJ.1(52).Carr.pdf
 | titre=Continued Relevance of COBOL in Business and Academia: Current Situation and Comparison to the Year 2000 Study
 | date=31 December 2003
 | consulté le=4 août 2014
 | nom1=Carr
 | prénom1=Donald E.
 | nom2=Kizior
 | prénom2=Ronald J.
 | journal=Information Systems Education Journal
 | volume=1
 | numéro=52
 | issn=1545-679X
 }}
* {{article
 | url=https://archive.org/details/codasylcoboljour00conf
 | titre=CODASYL COBOL Journal of Development 1968 |date=July 1969 
 | lccn=73601243
 | auteur=CODASYL
 | journal=Codasyl Cobal Journal of Development
 | lien auteur=CODASYL
 | éditeur=[[National Bureau of Standards]]
 | issn=0591-0218
}}
* {{ouvrage| titre=Beginning COBOL for Programmers | éditeur=Apress | prénom=Michael | nom=Coughlan | isbn=978-1430262534 | date=2014}}
* {{article
 | url=https://books.google.com/books?id=BrEo9KtAQH4C&pg=RA1-PA61
 | titre=Cobol, your age is showing
 | journal=Computerworld
 | volume=18
 | numéro=20
 | pages=ID/7–ID/18
 | prénom=Richard L.
 | nom=Conner
 | date=14 May 1984
 | issn=0010-4841
 }}
* {{lien web
 | url=http://opencobol.add1tocobol.com/guides/GNU%20COBOL%202.1%2023NOV2013%20Programmers%20Guide%20(US%20Letter).pdf
 | titre=GNU COBOL Programmer's Guide
 | date=9 April 2014
 | consulté le=25 février 2014
 | nom=Cutler
 | prénom=Gary
 | numéro d'édition=3rd
}}
* {{ouvrage
 | titre=The COBOL 85 Example Book
 | prénom=Jerome
 | nom=Garfunkel
 | éditeur=[[John Wiley & Sons|Wiley]]
 | année=1987
 | isbn=978-0471804611
}}
* {{lien web
 | url=http://www.ncits.org/tc_home/j4htm/cobolv200112.zip
 | titre=ISO/IEC IS 1989:2001 – Programming language COBOL
 | auteur=ISO/IEC JTC 1/SC 22/WG 4
 | éditeur=[[ISO]]
 | date=4 December 2001
 | consulté le=2 septembre 2014
 | archive-url=https://web.archive.org/web/20020124065139/http://www.ncits.org/tc_home/j4htm/cobolv200112.zip
 | archive-date=24 January 2002
 | format=ZIP of PDF
}} (Link goes to draft N 0147)
* {{ouvrage
 | titre=INCITS/ISO/IEC 1989:2014 [2014] – Programming language COBOL
 | auteur=ISO/IEC JTC 1/SC 22/WG 4
 | éditeur=[[INCITS]]
 | date=31 October 2014
}}
* {{lien web
 | url=http://home.comcast.net/~wmklein/DOX/History.pdf
 | titre=The History of COBOL
 | date=4 October 2010
 | consulté le=7 janvier 2014
 | nom=Klein
 | prénom=William M.
 | archive-url=https://web.archive.org/web/20140107192608/http://home.comcast.net/~wmklein/DOX/History.pdf
 | archive-date=7 January 2014
 }}
* {{chapitre
 | prénom=Michael
 | nom=Marcotty
 | passage =263 |langue=en
 | titre chapitre=Transcript of question and answer session
 | auteurs ouvrage= Richard L. Wexelblat (éd.)
 | titre ouvrage=History of Programming Languages
 | éditeur=Academic Press
 | année=1981
 | isbn=0127450408
 | doi=10.1145/800025.1198370
 | présentation en ligne=https://archive.org/details/historyofprogram0000hist/page/263
|consulté le=18 mai 2023}}
* {{chapitre |prénom=Michael | nom=Marcotty | titre chapitre=Full text of all questions submitted 
|langue=en  | auteurs ouvrage= Richard L. Wexelblat (éd.)
 | titre ouvrage=History of Programming Languages
 | éditeur=Academic Press
 | année=1981
 | isbn=0127450408|passage= 274  |consulté le=18 mai 2023}}
* {{ouvrage
 | titre=A Simplified Guide to Structured COBOL Programming
 | éditeur=Wiley
 | année=1976
 | isbn=0-471-58284-0
 | prénom=Daniel D.
 | nom=McCracken
 | lien auteur=Daniel D. McCracken
 | accès url=inscription
 | url=https://archive.org/details/simplifiedguidet0000mccr
 }}
* {{ouvrage
 | titre=A Simplified Guide to Structured COBOL Programming
 | éditeur=Wiley
 | année=1988
 | isbn=978-0471610540
 | prénom1=Daniel D.
 | nom1=McCracken
 | prénom2=Donald G.
 | nom2=Golden
 | numéro d'édition=2nd
 | lccn=87034608
}}
* {{article
 | titre=PERFORM considered harmful
 | journal=Communications of the ACM
 |date=August 1992
 |doi=10.1145/135226.376106 
 | volume=35
 | numéro=8
 | pages=125–128
 | prénom=Richard L.
 | nom=Riehle
| s2cid=18845698
 }}
* {{lien conférence
 | titre=A method of combining ALGOL and COBOL
 | auteur=[[Jean E. Sammet]]
 | date=May 1961
 | titre livre= Papers presented at the 9–11 May 1961, western joint IRE–AIEE–ACM computer conference
 | doi=10.1145/1460690.1460734
 | pages=379–387
 | éditeur=[[Association for Computing Machinery|ACM]]
}}
* {{chapitre 
 | prénom=Jean E.
 | nom=Sammet
 | titre chapitre=The early history of COBOL
 | langue=en
 | auteurs ouvrage= Richard L. Wexelblat (éd.)
 | titre ouvrage=History of Programming Languages
 | éditeur=Academic Press
 | année=1981
 | isbn=0127450408|passage= 274  |consulté le=18 mai 2023
|lire en ligne= https://archive.org/details/historyofprogram0000hist
}} {{accès limité}}

* {{chapitre
 | prénom=Jean E.
 | nom=Sammet
 | titre chapitre =Transcript of presentation
 | langue=en
 | auteurs ouvrage= Richard L. Wexelblat (éd.)
 | titre ouvrage=History of Programming Languages
 | éditeur=Academic Press
 | année=1981
 | isbn=0127450408|passage= 274  |consulté le=18 mai 2023
 | lire en ligne=https://archive.org/details/historyofprogram0000hist
}} {{accès limité}}
* {{ouvrage
 | url=https://books.google.com/books?id=5Jaa1BVverIC&pg=PA104
 | titre=Concise Encyclopedia of Computer Science
 | éditeur=Wiley
 | prénom=Jean E.
 | nom=Sammet
 | oclc=249810423
 | isbn=978-0470090954
 | editor-first=Edwin D.
 | editor-last=Reilly
 | date=23 July 2004
 | section=COBOL
}}
* {{article
 | titre=The Relationship Between COBOL and Computer Science
 | journal=[[Annals of the History of Computing]] |date=October 1985 
 | volume=7
 | numéro=4
 | pages=348–352
 | prénom=B.
 | nom=Shneiderman
 | doi=10.1109/MAHC.1985.10041
| s2cid=1009406
 }}

=== Articles connexes ===

*[[Pacbase]] et TELON sont des [[atelier de génie logiciel|AGL]] qui génèrent du Cobol.
*[[CODASYL]] Conference On DAta SYstems Language

=== Liens externes ===

*{{en}} [http://www.cobolstandard.info/ Informations sur le standard Cobol]
*{{fr}} [http://www.labri.fr/perso/billaud/travaux/COBOL/poly-cobol.html Cours] Un petit cours de Cobol 85.
*{{en}} [https://sites.google.com/site/cobolunit/ COBOLUnit] Framework opensource de tests unitaires en Cobol pour Cobol
*{{en}} [[sourceforge:projects/open-cobol/|GnuCOBOL]] compilateur libre pour Windows, Linux et MacOS X.
*{{mul|fr|en}} [http://www.cobol-it.com/ COBOL-IT] Un compilateur commercial pour Windows, Linux, AIX, HP Ux, Sun Solaris, zLinux.
*[http://www8.hp.com/fr/fr/campaign/ptf/overview.html PTF] est une offre HP - Euraxiel de transformation applicative, complète et hautement automatisée. La migration s’effectue vers le code Cobol structuré
*[http://code.google.com/p/naca/ Naca] transcompile du code Cobol en code Java s'exécutant sur la bibliothèque NacaRT. Voir la serie d'articles décrivant [http://media-tech.blogspot.fr/2007/10/projet-naca-migration-mainframe-ibm.html l'historique, les motivations et la situation actuelle du projet Naca].
*{{en}} [http://cobos.metrixware.org/ Cobos Project] Environnement de développement Open Source Cobol / Mainframe / CICS / DB2 sur Eclipse
*{{en}} [http://www.cobug.com Cobol User Groups (COBUG)]
*[https://www.universalis.fr/encyclopedie/cobol/ Cobol sur le site internet de Encyclopedia Universalis]

=== Références ===
{{Références}}

{{Palette|Langages de programmation}}
{{Portail|programmation informatique}}

[[Catégorie:Grand Système IBM]]
[[Catégorie:Langage de programmation]]
[[Catégorie:Norme ISO]]

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