frangin
Étymologie
modifier- (1821) Apparaît avec le sens de « copain », origine obscure[1] :
- Un dérivé irrégulier de frère, le suffixe est inexpliqué, mais dans toutes les langues, les synonymes familiers de frère ont subi beaucoup de déformations ; « On dit aussi fralin » — (Dictionnaire de la langue verte: argots parisiens comparés, 1867) → voir bratr, brach et brácha en tchèque ;
- Emprunt à l’argot piémontais franzino « id. » (Bl.-W.5), mais l’inverse (emprunt à l'argot français) est aussi possible ;
- De l’argot canut lyonnais, où le mot serait une déformation de frangeur (ouvrier qui fait des franges), le nom de famille Frangin est attesté au XVIIIe siècle.
- Alice Becker-Ho rattache ce mot au romani phral, pal, bral (« frère, camarade »)[2].
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
frangin | frangins |
\fʁɑ̃.ʒɛ̃\ |
frangin \fʁɑ̃.ʒɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : frangine)
- (Familier) Frère ; frérot ; copain ; camarade.
Mais quoi ! C’était pas non plus une raison si tu renonçais à l’entreprise pour abandonner un frangin comme moi à la dérive.
— (Maurice Drack, Le Petiote : drame en cinq actes et six tableaux, 1880)Son frangin, il ne pouvait guère s’entendre avec lui. Pas du tout le même genre, les deux frères.
— (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre V, Série noire, Gallimard, 1956, page 37)« Tu n'as que ta bite et ton couteau » était une phrase fétiche de son frangin quand il « mécaniquait » ses Mobylettes et ensuite ses karts dans le garage.
— (Sylvain Rossignol, Notre usine est un roman, Éditions La Découverte, 2008, 2010)— Tu as un frangin aux Stupéfiants ?
— (Sous-titres Breaking Bad)
— C'est mon beau-frère.
— Me voilà rassuré.
- Surnom donné à un frère, dans le jargon de la franc-maçonnerie.
Traductions
modifierPrononciation
modifier- France (Nancy) : écouter « frangin [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « frangin [Prononciation ?] »
Références
modifier- ↑ « frangin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ Alice Becker-Ho, Les princes du jargon, Gallimard, 1993, page 110.