coquemar
Étymologie
modifier- (XIIIe siècle)[1] Corruption du latin cucuma (« marmite »)[2], de coquere (« cuire ») apparenté à cuisine, queux, etc.
- La graphie est peut-être une réinvention sur la base du verbe latin et de marmite.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
coquemar | coquemars |
\kɔk.maʁ\ |
coquemar \kɔk.maʁ\ masculin
- Pot de terre vernissée, ou de métal, pourvu d’une anse, et servant ordinairement à faire bouillir ou chauffer de l’eau, de la tisane ou d’autres liquides.
Pour faire deux bonnes tasses de thé, il faut prendre une chopine d’eau que l’on fera bouillir dans un coquemar d’argent, de cuivre étamé ou de terre vernissée et lorsque l’eau bout on y jettera environ une dragme de thé, et en même temps on retirera le coquemar du feu pour le laisser un demi-quart d’heure couvert, qui est le temps nécessaire pour que la feuille soit allée à fond, et que l’eau ait bien pris la teinture.
— (P.S. Dufour, 1693)Le coquemar chantait sur le poële, et sur l’appui de la fenêtre, le grand chat roux s’étendait au soleil.
— (Jean-François Renkin, Au pré Tombeau)Quand Barincq entra dans le hall dont la porte était grande ouverte, un feu de fagots venait d’être allumé sous le coquemar ; …
— (Hector Malot, Anie, 1891)Tous les bruits se taisaient. Le vieux chat Marquis ronronnait voluptueusement au creux de l’âtre, ouvrant parfois ses prunelles cerclées d’or. Un coquemar de terre brune laissait fuser une fine vapeur de son couvercle et poussait un chantonnement doux, qui était aussi un ronron lourd de sommeil.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)Il semblait qu'elle entendait mieux. En effet, comme Catherine posait le coquemar d'eau chaude sur la pierre du lavoir, le léger bruit fut pour grand'mère une indication suffisante ; elle prit la canne et elle frappa sur le plancher.
— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)De son côté, Rose mettait au feu son coquemar qui contenait le cidre sucré.
— (Pierre Mac Orlan, L'Ancre de miséricorde, J'ai lu, 1958, page 47)
Synonymes
modifierQuasi-synonymes
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « coquemar [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coquemar), mais l’article a pu être modifié depuis.
Étymologie
modifier- → voir cauchemar.
Nom commun
modifiercoquemar *\Prononciation ?\ masculin
- Cauchemar.
- (Cuisine, Pharmacie) Pot de terre vernissée, ou de métal, pourvu d’une anse, et servant ordinairement à faire bouillir ou chauffer de l’eau, de la tisane ou d’autres liquides[3].
Variantes
modifierRéférences
modifier- Ambroise Paré[4]
- Centre national de ressources textuelles et lexicales, 2009 → consulter cet ouvrage
- ↑ « coquemar », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « coquemar », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ Pierre Charroppin, Usage du coquemar en pharmacie, Revue d’histoire de la pharmacie, 1980, 68:247
- ↑ Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage