Étymologie

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(1787)[1] Du latin acetum vinaigre, avec le suffixe -ique des acides. Ce nom est une idée des chimistes Antoine Lavoisier et Louis-Bernard Guyton-Morveau[1].

Attestations historiques

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  • (1787)[1] On voit que c’est en changeant simplement la terminaison du même mot que nous avons exprimé les trois états de cette combinaison. Il en est absolument de même de l’acide sulfurique (case 7), de l’acide phosphorique (case 8), de l’acide acétique (case 13) : ces acides peuvent être chacun dans un état de combinaison avec l’oxigène, suivant leur quantité de leur radicaux ou leurs bases acidifiables en contiennent. Quand les bases en sont complettement saturées il en résulte les acides sulfuriques, acétiques et phosphoriques. Lorsque les bases n'en sont pas saturées, et qu’elles sont pour ainsi dire en excès sur la quantité de l'oxigène nous les nommons acides sulfureux, acéteux, phosphoreux comme on le voit aux cases précédemment citées. — (Méthode de nomenclature chimique, 1787, pages 85-86)

Locution nominale

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Singulier Pluriel
acide acétique acides acétiques
\a.si.d‿a.se.tik\
 
Structure de l’acide acétique

acide acétique \a.si.d‿a.se.tik\ masculin

  1. (Biochimie) (nom UICPA) (Indénombrable) Acide carboxylique de formule chimique brute C2H4O2 et de formule semi-développée CH3 – COOH. On en retrouve entre 5 et 45 % dans les vinaigres, depuis peu il est autorisé comme herbicide sous forme diluée.
    • L’acide acétique se forme dans beaucoup de circonstances ; mais, considéré œnologiquement, il est toujours le produit d'une décomposition de l'alcohol. — (B. A. Lenoir, Traité de la culture de la vigne et de la vinification, Paris : chez la Veuve Bouchard-Huzard, 1830, dans la partie Vocabulaire, p. 572)
    • Il est probable que la décomposition par la chaleur de l’acide acétique et des composés du même ordre à équivalents plus élevés, étant opérée dans des conditions déshydrogénantes, formera, outre la benzine, toute la série des carbures analogues. — (Marcellin Berthelot, Chimie organique fondée sur la synthèse, Paris : chez Mallet-Bachelier, 1860, vol.1, p.138)
    • Il vaut mieux filtrer la solution de fer dans l’acide acétique que de la filtrer seule pour lui ajouter l’acide après coup, car celui-ci empêche la formation du persulfate et donne plus de temps pour enflaconner et boucher. — (M. Colleman Sellers, « Développement au protosulfate de fer », traduit de l'américain, dans le Bulletin de la Société Française de Photographie, tome 8 (année 1862), Paris : au siège de la Société, 1862, p. 21)
    • Un autre arachnide, des régions tropicales, long de de 2 à 5 centimètres, peut projeter son venin jusqu'à 0,80 m. Ce liquide est particulièrement riche en acide acétique, qui en fait une sorte de vinaigre concentré dont la pénétration locale est favorisée par la présence simultanée d'un agent mouillant. — (Jean-Marie Pelt, Franck Steffan, Les Langages secrets de la nature, 2014)
    • On se doute que des acides tels que l’acide acétique, toujours présent, puissent être évaporés, mais leur température d’ébullition est parfois notable (122 °C pour l’acide acétique), de sorte que c’est plutôt l’entraînement par la vapeur d’eau qui réduira leur présence. — (Hervé This, Le flambage réduit-il l’acidité ?, Pour la Science, 22 février 2021)
On trouve parfois ce mot au pluriel (acides acétiques) dans le sens de : composés dérivés de l’acide acétique.
Les acides carboxyliques de structure linéaire contenant dans leur molécule moins de quatre atomes de carbone sont parfois considérés comme des acides gras.

Synonymes

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Quasi-synonymes

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Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Hyperonymes

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Traductions

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Dérivés dans d’autres langues

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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  1. a b et c Pierre de Menten de Horne, Dictionnaire de chimie: Une approche étymologique et historique, , Éd. De Boeck, Bruxelles 2013. , page 20., Références bibliographiques (pdf, 1.56 Mo)