Typicons monastiques orthodoxes

Le monachisme orthodoxe n'est pas organisé en « ordres », ces grandes familles du monachisme catholique. Chaque monastère a sa règle propre, le typicon, rédigé et signé en principe par le fondateur, moine lui-même ou patron laïc, et le respect de cette règle s'impose de façon aussi impérative que la règle d'un ordre du catholicisme.

Histoire

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Selon le principe de tradition qui régit la vie de l'Église orthodoxe, les typicons n'ont pas été rédigés ex nihilo : ils s'inspirent de typicons de monastères plus anciens. Deux monastères ont joué un rôle historique de tout premier plan : le Stoudion de Constantinople et, en matière liturgique le monastère Mar Saba. On conserve environ une vingtaine de typica grecs datant de l'époque byzantine (antérieurs à 1453)[1].

Ils s'inspirent aussi des règles des Pères de l'Église et des Pères du désert. L'influence principale est celle des règles édictées par saint Basile, et en particulier, le primat de la prière. Mais, la pensée de Pacôme le Grand et de Jean Cassien, ainsi que les coutumes régionales, sont souvent prépondérantes.

La variété des usages locaux qui pourrait en théorie être très grande est tempérée par l'unité du monachisme orthodoxe qui se rassemble autour de quelques grands maîtres spirituels au rayonnement considérable : Macaire de Scété, Éphrem le Syrien, Jean Climaque, Syméon le Nouveau Théologien, Serge de Radonège, Grégoire le Sinaïte, Grégoire Palamas, Nicodème l'Hagiorite, Séraphin de Sarov, Ignace Briantchaninov, Silouane de l'Athos et Joseph l'Hésychaste.

Quelques communautés monastiques orthodoxes

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Bibliographie

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  • Placide De Meesters, De monachico statu juxta disciplinam byzantinam, Cité du Vatican, 1942.
  • Raymond Janin, « Le monachisme byzantin au Moyen Âge. Commende et typica (Xe – XIVe siècle) », Revue des études byzantines 22, 1964, p. 5-44.

Notes et références

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  1. Liste et classement : Placide De Meesters, « Les typiques de fondation », Studi bizantini e neoellenici 6, 1940, p. 496-508. Parmi ces typica conservés, on peut citer, pour les monastères de la ville de Constantinople, celui du monastère de la Theotokos Evergetis (1055), celui du monastère de la Theotokos Kécharitôménè, fondé par l'impératrice Irène Doukas (vers 1110), celui du monastère du Pantocrator, fondé par l'empereur Jean II Comnène (1136), celui du monastère Saint-Mammas du Xerokerkos, refondé par Athanasios Philanthropénos (1158). En dehors de Constantinople, citons le typicon du monastère de Petritzos (aujourd'hui monastère de Batchkovo) fondé par Grégoire Pakourianos (1083), et celui du monastère du Saint-Sauveur de Messine (1131), représentant la tradition du monachisme basilien en Sicile.

Voir aussi

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Liens externes

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