Traité de Saint-Omer
Le traité de Saint-Omer est conclu le entre l'archiduc d'Autriche Sigismond de Habsbourg et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire.
Ce traité est conclu à Saint-Omer (Pas-de-Calais), ville qui faisait alors partie du comté d'Artois, une des possessions de Charles le Téméraire hors de Bourgogne.
Contexte historique
modifierSigismond de Habsbourg (1427-1496) est à cette date régent depuis 1446 du comté de Tyrol et de l'Autriche antérieure, c'est-à-dire les territoires détenus par les Habsbourg de la Souabe à l'Alsace.
Confronté à l'expansion des cantons suisses confédérés, réalisée aux dépens de ses territoires, il recherche une alliance, d'abord avec le roi de France, Louis XI, qui refuse, puis avec son grand rival de l'époque, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, maître non seulement de la Bourgogne, mais aussi des Pays-Bas bourguignons (de la Picardie à la Frise)[1]. En octobre 1468, le duc a imposé au roi de France le traité de Péronne, qui lui garantit la possession de la Picardie.
Clauses du traité de Saint-Omer
modifierLe traité prévoit la cession en gage au duc de Bourgogne des territoires de Haute-Alsace et de Forêt-Noire appartenant à la maison de Habsbourg, en contrepartie du versement d'une somme de 50 000 florins or, ainsi qu'une alliance défensive dirigée contre les cantons suisses.
Suites et conséquences
modifierLe duc de Bourgogne obtient un accès au Rhin, mais devient un voisin immédiat des cantons suisses.
Il confie le gouvernement de ces territoire au bailli Pierre de Hagenbach.
La révolte contre le duc de Bourgogne
modifierLes conséquences économiques et la perte des privilèges qui en résultèrent pour les villes alsaciennes et les villes alliées suisses[pas clair], suscitent une révolte des territoires[Quand ?] situés sur le cours supérieur du Rhin.
Le début des guerres de Bourgogne (1474)
modifierLouis XI, qui veut anéantir la puissance des ducs de Bourgogne et particulièrement celle de Charles le Téméraire, soutient la cause des villes alsaciennes et des cantons suisses, avec l'appui du duc de Lorraine René II, dont les territoires sont convoités par Charles dans la mesure où ils sont situés entre la Bourgogne et les Pays-Bas.
Le , a lieu la bataille d'Héricourt, près de Belfort, première défaite des troupes de Charles le Téméraire dans un conflit qui le mènera à la mort devant Nancy en février 1477.
Galerie
modifier-
Charles le Téméraire (1433-1477).
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Sigismond d'Autriche (1427-1496).
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René II de Lorraine (1451-1508).
Notes et références
modifier- Charles le Téméraire détient : le duché de Bourgogne, le comté de Bourgogne, les comtés de Charolais et de Nivernais ; la Picardie, les comtés d'Artois, de Flandre, de Hainaut, de Namur, de Hollande et de Zélande ; les duchés de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg ; la seigneurie de Frise. On parle donc couramment de l'État bourguignon, une grande puissance du XVe siècle, qui passera en grande partie à la maison de Habsbourg après la mort de Charles le Téméraire.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Bertrand Schnerb, L'État bourguignon : 1363-1477, Paris, Perrin, , 474 p. (ISBN 2-262-01126-5). Réédition : Bertrand Schnerb, L'État bourguignon : 1363-1477, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 105), , 474 p., poche (ISBN 2-262-02360-3, présentation en ligne).
Articles connexes
modifierLiens externes
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