Temple pour la paix

monastère situé dans l'Orne, en France
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Le temple pour la paix est le projet de construction, à Aubry-le-Panthou en Normandie, d'un temple de style tibétain à l'initiative de Lama Gyourmé, directeur spirituel de Vajradhara-Ling et de Kagyu-Dzong. Ce temple est destiné à promouvoir la paix dans le monde et le dialogue interreligieux.

Temple pour la paix
Image illustrative de l’article Temple pour la paix
Image en 3D du temple pour la paix
Présentation
Culte Bouddhisme tibétain
Type Monastère
Début de la construction 2010
Style dominant Tibétain
Site web http://www.templepourlapaix.org/
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Ville Aubry-le-Panthou
Coordonnées 48° 51′ 05″ nord, 0° 14′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Temple pour la paix
Géolocalisation sur la carte : Orne
(Voir situation sur carte : Orne)
Temple pour la paix

La première pierre a été posée en 2003. Les travaux ont débuté en 2010, avec la réalisation des fondations, achevées en 2011. La prochaine étape consistera en l’édification du gros œuvre.

L’architecture du futur temple s’inspire de celle du monastère de Samye au Tibet, fondé par Padmasambhava au VIIIe siècle.

Le projet a reçu les soutiens du 14e dalaï-lama et du 17e karmapa[1].

Selon son initiateur, Lama Gyourmé, le temple pour la paix non seulement permettra de partager les enseignements du bouddhisme tibétain mais sera aussi un lieu de rencontre des différentes religions du monde et accueillera des manifestations liées à la paix[2]. Lama Gyourmé souhaite également que ce temple permette de faire se rencontrer et de mieux se connaître toutes les écoles bouddhistes, celles du Tibet, du Bhoutan, du Japon, du Viêt Nam, du Laos, du Cambodge, etc.[3]. De plus, le temple devrait permettre de renouer avec les activités traditionnelles des temples bouddhistes, à la fois lieux d’éducation, écoles et universités, où étaient enseignés la médecine, l’astrologie, la philosophie, le chant et la danse sacrée[4].

Le 14e dalaï-lama encourage à faire de ce temple un lieu de rencontre des religions et des traditions[3],[5].

Genèse et évolution

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Tracé au sol des fondations du futur temple.
 
Moulin à prières de Vajradhara-Ling.

Aux alentours de Vajradhara-Ling, Lama Gyourmé découvre non sans émoi des vestiges de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir visité le cimetière d’Omaha Beach, il décide de construire un lieu dédié à la paix[3].

En 1995 et 1998, il va en pèlerinage au Tibet et rend visite au 17e karmapa au monastère de Tsourphou, où il lui présente son projet de temple pour la paix[6].

L'autorisation de construction est accordée en mars 2002 par les autorités françaises[7].

La première pierre est posée le par Tenga Rinpoché[8].

Le 14 août 2008, le projet est consacré par le 14e dalaï-lama[9],[10],[11], lequel, à cette occasion, fait un discours sur la paix[12].

L'année 2010 voit la mise au point des études techniques[13].

En 2011, les fondations sont réalisées tandis que sont conduits les travaux d’aménagement et de sécurisation des zones périphériques du temple[13].

De décembre 2012 à juillet 2013, les pieux de fondation sont liaisonnés et renforcés et un local technique est installé pour servir de socle aux statues à venir[13].

En 2014, Lama Gyourmé entreprend la création d’un moulin à prières actionné par l’eau des sources existant en amont du futur temple[13].

La prochaine étape consistera en l’édification du gros œuvre[13].

Architecture

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Maquette du temple.

D'une surface au sol de 700 m2, le temple comportera cinq niveaux, soit 3 600 m²[2].

Lama Gyourmé s'est inspiré du monastère de Samyé, premier temple du Tibet, construit au VIIIe siècle par Padmasambhava et qu'il a visité à trois reprises. Il en a dessiné les plans, construit la maquette, avec l'aide d'un architecte pour les normes techniques.

Le rez-de-chaussée et la galerie du premier étage correspondront au Theravada, abritant des représentations du Bouddha historique et des arhats, et accueilleront les assemblées publiques.

Au deuxième étage, se trouvera un petit temple dédié au Mahayana figurant Avalokiteśvara et d'autres grands bodhisattvas.

Au troisième niveau, se situera un temple Vajrayana figurant Vajradhara, Padmasambhava et des maîtres du Vajrayana.

Au dernier étage, se dressera une petite pagode de l’éveil abritant les statues des cinq dhyani bouddhas, les bouddhas primordiaux.

L'édifice symbolisera la progression vers l’éveil, de la base à l'espace ouvert de shunyata[3].

Financement

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Le coût du projet, estimé à 6 millions d'euros, est financé par des dons[14] et des ventes, notamment lors du festival Paix et Lumière qui se tient tous les ans depuis 2005 à la Grande Pagode dans le bois de Vincennes en été[2], ainsi que par les activités artistiques de Lama Gyourmé (les bénéfices des disques qu'il a réalisés avec Jean-Philippe Rykiel sont reversés à la construction du temple ; une fondation, « Chants pour la paix », a été créée à cet effet[3]).

Le Festival pour la Paix

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« Gyalwa Karmapa » (Orgyen Trinley Dorje) par le peintre Claude-Max Lochu, exposition pour le projet du temple pour la paix, 2008.

Chaque année depuis 2006, est organisé, à Kagyu-Dzong, un festival pour la paix destiné à soutenir la construction du temple. Il se déroule à la pagode de Vincennes et comprend expositions artistiques et spectacles. En 2008, il a inclus un concert de Lama Gyourmé et Jean-Philippe Rykiel. En 2010, les chants de Lama Gyourmé furent présentés par l'actrice Véronique Jannot, tandis que Tshering Wangdu donnait également un concert. L'édition de 2017 a consisté en spectacles, ateliers, conférences, méditation guidées, projections de films et un concert de Lama Gyourmé et Jean-Philippe Rykiel[15],[16].

En 2019, c'est à Vajradhara-Ling, en Normandie, qu'est organisé le festival pour la paix[17].

En 2022, l'émission sagesses bouddhistes est consacrée au Festival pour la Paix[18]. L'émission est rediffusée le 1e janvier 2023[19].

Notes et références

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  1. Les projets de Lama Gyourmé pour Vajradhara-Ling, kagyu-dzong.com, 15 février 2004.
  2. a b et c Paix et lumière, festival au profit de la construction du Temple pour la Paix créé à l’initiative de Lama Gyourmé (26-27 juin), 2010, BuddhaLine (portail francophone du bouddhisme), consulté le 4 février 2014 : « le Temple ne sera pas uniquement ouvert aux bouddhistes de toutes les écoles. Il accueillera toutes les personnes travaillant avec le souci de la paix dans le monde, à travers des rencontres, des colloques, des expositions, des spectacles d’arts traditionnels ou contemporains, où même des personnalités, telles que des Prix Nobels de la Paix, pourront être conviées. Ce Temple a également vocation à être un lieu de rencontre des différentes spiritualités et religions du monde. »
  3. a b c d et e Un Temple pour la Paix grâce à Lama Gyourmé, Bouddhisme actualités, N° 139, octobre 2011, p. 8-9.
  4. « Anniversaire du centre tibétain » (version du sur Internet Archive), franco-ecossaise.asso.fr, mai 2010, page 12.
  5. Lama Gyourmé, in Bouddhisme actualités : « Par ailleurs, Sa Sainteté le Dalaï Lama nous a encouragé à faire de ce Temple un lieu de rencontre œcuménique entre les religions et les traditions. »
  6. Genèse du projet "Temple pour la Paix".
  7. Historique du projet, templepourlapaix.org à la date du 28 septembre 2009.
  8. « Dalaï Lama France 2008 » (version du sur Internet Archive), dossier de presse, emploi du temps du dalaï-lama lors de sa visite en France en 2008, page 18.
  9. Venue de sa sainteté le dalaï-lama, Vajradhara-Ling, 2008.
  10. Henri Tincq, Bouddha dans le bocage normand, Le Monde, 9 août 2008.
  11. Lama Gyourmé a reçu le Dalaï-lama à Aubry-le-Panthou, Ouest-France, 29 décembre 2009.
  12. Le dalaï lama devrait attirer les foules en France, Associated Press, 11 août 2008 : « Après avoir béni le plus grand stupa d'Europe bâti dans cette congrégation fondée en 1982, le dalaï lama -Tenzin Gyatso dans le civil- s'adressera au public avec un discours sur la paix. Un choix qui n'est pas innocent, un Temple pour la Paix étant en construction dans l'enceinte du centre ».
  13. a b c d et e Les grandes étapes du chantier 2008/2015, templepourlapaix.org.
  14. Audrey Ottonelli, Spiritualité. Lorsque Bouddha et les Normands communient dans le pays d’Auge à Aubry-le-Panthou, 24 mai 2018 Le Réveil normand.
  15. « Programme & Activités 2017 - Le temple pour la paix », Le temple pour la paix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Marie Lenglet, Orne. Un Festival pour la paix en espérant le Temple, Ouest France, 7 juin 2019.
  17. Mariam Fournier, Le centre tibétain d’Aubry-le-Panthou s’ouvre au public pour son Festival pour la paix, Ouest France, 8 juin 2019.
  18. Le festival pour la Paix à la Pagode de Vincennes, sagesses bouddhistes, 25 septembre 2022
  19. Le festival pour la paix, « Aurélie Gaudefroy présente Sagesses bouddhistes à la grande pagode du bois de Vincennes, à Paris, pour vivre de l'intérieur le festival pour la paix. Dans cette période troublée par l'épidémie de Covid, la guerre et l'angoisse d'un futur perturbé par le changement climatique, la chute de la biodiversité, il peut être difficile de garder foi en l'avenir. Pourtant, si nous cultivons notre indépendance et transformons notre regard sur notre rapport au monde, il est encore temps d'agir. Le festival pour la paix soutient le projet de construction d'un temps Vajradhara-Ling en Normandie, près de Lisieux. Souhaité et porté par Lama Gyourmé, ce temple a pour objectif de promouvoir la paix dans le monde. Durant les deux journées du festival, des intervenants et des artistes venus de divers horizons proposent des activités diverses. »

Voir aussi

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Liens internes

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Liens externes

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