Rue des Déchargeurs
La rue des Déchargeurs est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.
1er arrt Rue des Déchargeurs
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Début | 120, rue de Rivoli | ||
Fin | 11 bis, rue des Halles | ||
Morphologie | |||
Longueur | 78 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1300 | ||
Ancien nom | Rue à Descarcheeurs rue des Chaps rue du Siège-aux-Déchargeurs rue du Siège rue du Vieil-Siège-aux-Déchargeurs |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 2644 | ||
DGI | 2636 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Situation et accès
modifierLa numérotation va du numéro 3, rue des Déchargeurs au numéro 11.
Origine du nom
modifierLa rue des Déchargeurs se nommait « Siège-aux-Déchargeurs » vers 1300[1], en référence aux déchargeurs des Halles de Paris voisines (voir aussi: Forts des Halles).
Historique
modifierCette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue à Descarcheeurs ».
À l'origine, la rue allait de la rue des Mauvaises-Paroles à la rue de la Ferronnerie. Elle croisait la rue du Plat-d'Étain, la rue des Limaces et la rue des Fourreurs.
Elle est citée sous le nom de « rue des Deschargeurs » dans un manuscrit de 1636.
En 1817, la rue faisait partie de l'ancien 4e arrondissement de Paris commençait aux nos 16-18, rue des Mauvaises-Paroles et se terminait no 39, rue de la Ferronnerie et no 1, rue Saint-Honoré[2].
Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 19 et le dernier numéro pair était le no 20.
Les nos 14 à 20 faisaient partie du quartier des Marchés et nos 2 à 12 ainsi que tous les numéros impairs faisaient partie du quartier Saint-Honoré.
Sous le Second Empire, un décret du réorganise les abords des Halles et prévoit notamment le percement de l'actuelle rue des Halles[4]. Dans le cadre de cette opération d'urbanisme, les rues des Mauvaises-paroles et de la Limace disparaissent et la rue des Fourreurs est absorbée par la rue des Halles. La rue des Déchargeurs est reliée à la nouvelle rue de Rivoli, alors que la section de la rue entre la nouvelle rue des Halles et la rue de Ferronnerie disparait. La rue est en partie élargie[5],[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Le peintre Simon Mathurin Lantara (1729-1778) demeura dans cette rue à un moment de sa vie[7].
- No 3 : Théâtre Les Déchargeurs, construit en 1708[8], théâtre depuis 1984.
- No 9 : Hôtel de Villeroy / Hôtel de la Poste construit en 1560, 1640 et 1691, ancien haut lieu du Royaume de France (environ 1500-1671), bâtiment important dans l'histoire de la Poste (1671-1738)[9], habitations et centre d'exposition Crèmerie de Paris depuis 2011.
- No 11, à l'angle avec le no 15, rue des Halles : ancien Pavillon des Drapiers[10] construit en 1660 par Jacques Bruant (frère de Libéral), façade démontée en 1868 et transférée au musée Carnavalet[11], caves toujours existantes au sous-sol du centre d'exposition Crèmerie de Paris, qui était une crèmerie du temps des halles centrales (1870-1970), et qui se trouve dans un bâtiment de style haussmannien construit sur l'emplacement du Pavillon.
Notes et références
modifier- « Déchargeurs, rue des », Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, F. Lazare, 1844 ; lire en ligne sur Gallica.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 13e quartier « Saint-Honoré », îlot no 2, F/31/79/25, îlot no 3, F/31/79/26, îlot no 4, F/31/79/27, îlot no 5, F/31/79/28 ; plan 15e quartier « Marché », îlot no 5, F/31/79/06.
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 21 juin 1854 », p. 282-283.
- Frères Avril, Plan général des Halles centrales et de leurs abords, Paris, 1854 [lire en ligne].
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
- André Billy, Simon Mathurin Lantara (1729-1778), texte en ligne[1].
- Notice no PA00085875, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00085842, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Histoire du Pavillon des Drapiers.
- Photo de la façade du Pavillon des Drapiers.