Prorobotisme
Le prorobotisme est une philosophie encourageant la production d’objets et de services par les robots évolués dans un objectif de libération de l’homme de tâches physiques ou mentales fastidieuses et répétitives dans un premier temps puis de toute forme de travail contre rémunération à terme et ceci grâce au développement intelligent de la robotique [1].
Principes
modifierle prorobotisme prône le développement massif et systématisé de la robotique et de l’intelligence artificielle afin de remplacer les hommes et les femmes dans des tâches professionnelles ou domestiques qui sont perçues comme non désirés ou non désirables et pénibles mentalement ou physiquement voire dangereuses (robots démineurs, robots sous-marins, robots exposés aux radiations etc.). Les conséquences psychologiques, sociales, économiques et scientifiques sont multiples.
Sur le plan psychologique et social, les hommes deviendraient ainsi libres de leur choix de vie, d’intérêt ou de profession indépendamment des contraintes matérielles ou financières. Ainsi libéré du travail, l’homme pourra se consacrer pleinement à ses passions sans restriction aucune comme la science, l’exploration, l’art, le jeu, le sport, la philosophie, la spiritualité, etc. [1].
Sur le plan économique, le but à long terme est de permettre l’émergence d’une société dite d’abondance ou post-scarcity society, capable de générer tout ou une partie des biens, services et informations de manière gratuite ou pratiquement gratuite. Ce type d'économie permettrait de libérer les humains du travail contre un salaire qui est nécessaire à la sustentation d'un corps biologique dans une société capitaliste (achat de produit alimentaire etc.). Sur le plan scientifique, l’usage répandu des robots permet d’automatiser des tâches de laboratoire, des expériences et d’obtenir des données essentielles sur les évènements se déroulant en conditions extrêmes ou dans des milieux inaccessibles comme l’espace avec les sondes spatiales.
Etymologie
modifierLe terme prorobotisme fut évoqué pour la première fois dans des ouvrages consacrés à la réalité virtuelle et la psychologie [2]. Il résulte de l’association du préfixe latin pro- («pour»), du terme robot créé en 1920 par l'écrivain tchèque Karel Çapek pour dénommer un androïde construit par un savant et capable d'accomplir tous les travaux normalement exécutés par un homme et du suffixe -isme utilisé pour former un nom correspondant à une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie, qu'elle soit religieuse, politique ou scientifique.
Littérature et futurisme
modifierAu IVe siècle av. J.-C, Aristote écrivait dans politique: "Si les navettes tissaient toutes seules, si le plectre jouait tout seul de la cithare, les entrepreneurs se passeraient d’ouvriers, et les maîtres, d’esclaves" [3].
Notes et références
modifier- « Psychothérapie et réalité virtuelle - Éditions Odile Jacob », sur www.odilejacob.fr (consulté le )
- Se libérer des troubles anxieux par la réalité virtuelle - Eric... - Librairie Eyrolles (lire en ligne)
- Aristote, (0384-0322 av. J.-C.)., Politique., Les Belles Lettres, (ISBN 2-251-00060-7 et 978-2-251-00060-2, OCLC 490147591, lire en ligne)