Paul Bial de Bellerade
Paul Bial de Bellerade est un militaire et archéologue français né le à Collonges en Corrèze et mort le à Toulouse.
Naissance | |
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Décès |
(à 82 ans) Toulouse |
Nom de naissance |
Pierre Paul François Antoine Bial |
Nationalité | |
Activité |
militaire, archéologue |
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Enfant |
Biographie
modifierPaul Bial naît à Collonges en 1820. Il a une sœur aînée et une cadette. Leur père, Jean-Pierre, est un officier corrézien blessé à quatre reprises dans les campagnes napoléoniennes et qui a terminé sa carrière au grade de lieutenant-colonel, décoré de la Légion d’honneur par l’Empereur lui-même. La mère, Marie Thérèse Malepeyre, est originaire de Brives. Jean-Pierre a acheté une propriété près de Meyssac (un village dont il est le maire après sa retraite militaire) et s’y est fait construire une vaste habitation, nommée Bellerade[1].
Carrière militaire
modifierEmbrassant lui aussi la carrière des armes, Paul Bial intègre l'École polytechnique en 1840[1]. Après l'École d'application de l'artillerie et du génie[1] il est affecté au 6e puis au 5e régiment d'artillerie en 1844. En décembre 1850 il est promu capitaine[1], puis nommé en 1855 aux forges de l'Est à Besançon[2].
Impliqué dans l'expédition de Crimée contre la Russie avec le 4e régiment d'artillerie, il prend part à la prise de Sébastopol. Ses faits d'armes lui valent la Légion d'honneur en 1856[2].
De retour en France, il enseigne les principes de fortification à l'école d’artillerie de Besançon puis à celle de l'État-Major[2]. Après avoir été promu chef d'escadron en 1867, il combat en 1870 à Reischoffen, Bazeilles (où il repousse une charge de uhlans dirigée contre ses canons[1]) et Sedan. Fait prisonnier par les Prussiens il est interné à Wiesbaden du 2 septembre 1870 au 10 avril 1871. Il est promu en 1871 au rang d'officier de la Légion d'honneur[2] et mis en retraite de l’armée en mars 1877.
Carrière scientifique
modifierAprès sa retraite, Bial devient ingénieur de l'État à Espalion, puis enseigne les mathématiques à Toulouse[1].
Il se passionne pour l'archéologie celtique et gallo-romaine. Il procède notamment à des fouilles de tumulus au Puy d'Issolud et s'intéresse à la question de la localisation d'Alésia[3]. Au gré de ses affectations, il appartient à plusieurs sociétés savantes d'envergure régionale, comme la Société d'émulation du Doubs et la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze[2].
Il meurt à Toulouse le . Il est alors veuf de Alide-Marie Beynet[1] qu'il avait épousée le et laisse un fils et deux filles[1].
Décorations
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur le 26 avril 1856[1],[2] ;
- Officier de la Légion d'honneur le 31 mai 1871[2],[1] ;
- Médaille de Crimée ( )[1] ;
- Médaille de la valeur de Sardaigne ( )[1].
Publications
modifier- Uxellodunum, Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, ;
- La Vérité sur Alise-Sainte-Reine, lettre à M. Alphonse Delacroix, ;
- Note sur la fouille d'un tumulus au Puy-d'Ussolud (Uxellodunum), ;
- Chemins, habitations et oppidum de la Gaule au temps de César : Chemins celtiques, ;
- Histoire de la civilisation celtique, ;
- Forges antiques dans le Jura, ;
- Formes et dimensions des camps romains au temps de César, ;
- Encore un mot sur Roche de Vic, Bulletin SSHA Corrèze, ;
- Encore un mot sur Tintignac, Bulletin SSHA Corrèze, ;
- La chaise du Diable, Bulletin SSHA Corrèze, ;
- Leodunum, ou le Puy de Vézy, monographie de Collonges (Corrèze), ;
- La dame verte, légende collongeoise, L'Indépendant, .
Références
modifier- Shenandoah Davis, « Collonges-la-Rouge, Meyssac : le colonel Jean-Pierre Bial »
- Nicolas Lemaitre, « BIAL DE BELLERADE Pierre Paul François Antoine », sur cths.fr, École des chartes, (consulté le )
- ↑ « Recherches sur l'oppidum du Puy d'Issolud réalisées par Paul Bial (1858-1859) », uxellodunum.com, (lire en ligne [PDF])