Paul Baudouin
Paul Louis Arthur Baudouin, né le à Paris 8e et mort le à Paris 7e[1], est un banquier et homme politique français de droite[2].
Ministre de l'Information | |
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Secrétaire d'État | |
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Ministre des Affaires étrangères | |
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Sous-secrétaire d'État |
Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) 7e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Paul Louis Arthur Baudouin |
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Biographie
modifierJeunesse
modifierIl naît le au 19, rue de Moscou, dans le 8e arrondissement de Paris, de père et de mère non dénommés[3]. Il n'est reconnu par sa mère, Colette Louise Baudouin, que le [3].
Tout jeune, il vit dans l'intimité de l'homme politique Maurice Rouvier, président du Conseil en 1887 et de 1905 à 1906, dont il est peut-être le fils[4]. Avec sa mère, il parcourt l'Europe et est même reçu par l'impératrice Eugénie.
Il est reçu en 1914 à l’École polytechnique[5], sert dans l'armée pendant la Première Guerre mondiale et devient ensuite inspecteur des Finances.
Mariage
modifierLe à Paris 14e, il épouse Gabrielle Angoulvant[3].
Carrière professionnelle
modifierDirecteur adjoint, puis directeur général de la Banque d'Indochine en 1930, il est également président de l'Union financière d'Extrême-Orient. En 1935, 1938 et 1939, il effectue des missions en Italie où il devient un familier du comte Ciano.
Carrière politique
modifierHomme de confiance de Paul Reynaud, il est nommé par celui-ci dans son gouvernement le , sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil et secrétaire du cabinet de guerre et du comité de guerre. Le on lui offre la nomination à ambassadeur auprès du gouvernement italien, poste alors occupé par André François-Poncet, mais il décline cette proposition[6]. Il est nommé sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères le suivant. Il se sépare progressivement de son mentor en prenant position pour l'armistice[5]. Il joue un rôle important dans le succès du camp de l’armistice, notamment aux côtés d'Yves Bouthillier, alors ministre des Finances. Il a su placer des hommes de confiance dans l’entourage de Paul Reynaud tout en écartant les tenants d’une politique favorable à une résistance tenace.
Il est ministre des Affaires étrangères[5] du au dans le gouvernement du maréchal Pétain, puis dans celui de Pierre Laval. Il signe la loi en date du portant « statut des Juifs », publiée au Journal officiel du 18 du même mois, aux côtés de Pétain, Pierre Laval, Raphaël Alibert, Marcel Peyrouton, Charles Huntziger, Yves Bouthillier et François Darlan.
Il est secrétaire d'État à la présidence du Conseil[5] d'octobre à , puis après le départ de Laval, ministre de l'Information de jusqu'au [5].
Conformément à ses idées d'avant-guerre, il joue un grand rôle dans la politique de Vichy pour la jeunesse et sa formation, notamment par les Chantiers de la jeunesse française ou de l'École des cadres d'Uriage[5]. C'est également le cas d'autres Français, y compris des polytechniciens comme Jean Borotra et le général de la Porte du Theil,
Fin de vie
modifierIl retourne ensuite à la Banque de l'Indochine qu'il préside de 1941 à 1944[5], avant d'être révoqué à la Libération[5]. Il entre alors dans la clandestinité mais est arrêté le alors qu'il cherche à passer en Espagne[7].
Le , il est condamné à la dégradation nationale à vie, à la confiscation de ses biens et à cinq ans de travaux forcés[5],[8]. En 1949, sa peine est commuée en cinq ans de prison[5]. Il meurt en 1964.
Décorations
modifierPublications
modifier- Paul Baudoüin : éthique, Paris, R. Helleu Libraire-Éditeur, 1939 (OCLC 83688999).
- Neuf mois au gouvernement, avril à , Éditions La Table Ronde, 1948 (traduit en anglais par l'historien britannique Charles Petrie).
- Il a également publié L'aventure humaine aux Éditions du Vieux Colombier. (Prix Marcelin Guérin de l'Académie française en 1956)
Notes et références
modifier- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 178, vue 19/31.
- Serge Berstein, La France des années 1930, Armand Colin, 2011, p. 164 (livre numérique).
- Acte de naissance no 1837 - État civil du 8e arrondissement de Paris sur le site des Archives de Paris (p. 22).
- « Les « embellissements » du journal de Paul Baudouin », sur le site de François Delpla.
- Association X-Résistance, « Ministres de Vichy issus de l'École polytechnique – Paul Baudouin », site x-resistance.polytechnique.org.
- Télégramme n° 371, Paris, le 20 mai 1940, 21h45. L'ambassadeur à Paris, Raffaele Guariglia, au ministre des Affaires étrangères, Galeazzo Ciano. « Baudouin mi dice essergli stata bensì offerta Ambasciata Roma ma averla egli rifiutata rendendosi conto difficoltà influire su situazione presente. » (Baudouin me dit qu'on lui a proposé l'Ambassade à Rome, mais il l'a refusée car il se rend compte de la difficulté d'influer sur la situation actuelle).
- Bénédicte Vergez-Chaignon, Vichy en prison – Les épurés à Fresnes après la Libération, Paris, Gallimard 2006 (ISBN 978-2-07-076209-5), p. 43.
- « Épuration – Condamnés par la Haute Cour de justice – Condamnés à d'autres peines », Quid, 2001, p. 697b.
- Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 21 — première édition en 1987.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notice « Paul Baudouin », sur le site de l'École polytechnique.