Le nœud plat (ou nœud droit[1]), est un nœud très courant, constitué de deux demi-clés de sens inversés.

Nœud plat
Autres noms
Nœud d'Hercule, nœud droit
ABoK
#74, #75, #460, #1204, #1402
Catégorie
Domaine
Marine, alpinisme, pêche, spéléologie
Voisins

Le nœud de ris est une variante gansée qui constitue un nœud de base dans la marine à voile[2].

Utilisations

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Le nœud plat sert à relier deux extrémités d'un cordage de même diamètre et de même texture[2].

Utilisé pour serrer un cordage autour d'un objet[3], il permet ainsi diverses attaches courantes, par exemple pour fermer un sac, attacher un bandage, ou nouer un colis[4].

Ce nœud est également utilisé en chirurgie pour effectuer une ligature sur une plaie[5].

Variantes

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Le nœud de ris est un nœud plat gansé très utilisé en voile
 
Attache des voiles sur l'Hermione en nouant les garcettes de ris.

Le nœud de ris : une variante dans la marine à voile

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Le nœud plat peut être difficile à défaire s'il a subi de fortes tensions[2], ou s'il a été mouillé[6].

Dans la marine à voile, on lui ajoute une ganse[2] pour constituer un nœud de base appelé « nœud de ris »[2],[7], ou « nœud de vache gansé »[7],[8].

Le nœud de ris est utilisé principalement pour attacher les voiles aux vergues (on parle de ferler une voile) à l'aide des garcettes de ris ou pour réduire la voilure (prise de ris)[3].

Le nœud de ris permet une solide accroche tout en étant facilement détachable, même avec des cordages mouillés[2],[7]. Pour détacher le nœud de ris, il suffit de tirer sur la ganse pour libérer l'ensemble, quelle que soit la tension sur le cordage.

Pour faciliter son ouverture, on peut aussi lui ajouter un martyr (tige en bois ou en métal), placé entre deux demi-nœud [2],[9].

Le nœud de rosette

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Une autre variante du nœud plat est utilisée pour lacer des chaussures[2], cette fois avec deux ganses, variation appelée nœud de rosette[10].

Histoire

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Le nœud plat existait déjà au Ier siècle, comme en témoigne une monographie du médecin grec Heraklas (en) portant sur les nœuds et bandages chirurgicaux[11].

 
Poids à peser l'or Akan - Nœud plat– Muséum de Toulouse

Le nouage consiste à former une demi-clé, puis une seconde mais dans le sens inverse, de sorte que le courant et dormant de chaque brin sortent par le même côté dans chaque boucle[2].

 

Sécurité

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Erreur possible et contrôle du nœud

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Une erreur de nouage peut produire le nœud en queue de cochon (ou nœud de vache, à ne pas confondre avec le nœud de vache gansé). Le nœud en queue de cochon, de moins bonne tenue, ressemble au nœud plat, mais ses brins alternent "dessus-dessous".

Les deux brins en tension doivent être du même côté et jamais en diagonale[12], sinon le nœud peut glisser[4], cette erreur produisant un nœud de voleur (les bouts de brins sortent sur des diagonales opposées contrairement au nœud plat).

Pour contrôler la bonne exécution du nœud, il est donc nécessaire de vérifier :

  1. que les deux brins dans chaque boucle sortent parallèles, du même côté de la boucle ;
  2. et que les deux extrémités de cordage en tension ne sortent pas en diagonale.

Sécurité liée à la tension

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Ce nœud étant simple et courant, il peut être utilisé, à tort, sur des cordages soumis à des tensions[13].

Même correctement réalisé, il risque de se défaire s'il est soumis à des secousses[4], de fortes tensions, ou des tensions qui ne soient équivalente des deux côtés[2]. Le nœud plat a tendance à glisser[14], ce risque a fait dire à Clifford Warren Ashley, auteur de The Ashley Book of Knots, « Le nœud plat est sans doute responsable à lui seul de plus de morts que tous les autres réunis »[15].

Pour une utilisation en tension, il est donc recommandé de l'assurer à l'aide d'autres nœuds[16], ou simplement de le remplacer par un nœud d'écoute[4]. C'est pour cela qu'en marine, il n'est presque exclusivement réservé qu'à l'attache des voiles (nœud de ris).

Sécurité liée à l'usage de cordages différents

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Lorsque les cordages ne sont pas de même diamètre, il faut lui préférer le nœud d'écoute[4]. Il en va de même s'il y a une différence de texture ou d'élasticité liée à une différence de composition ou d'âge, car il est alors possible d'observer un glissement des brins.

Notes et références

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  1. Le classique des nœuds, Editions Sud Ouest, page 26
  2. a b c d e f g h i et j Guide des nœud, Le Chasse Marée, page 44
  3. a et b Ashley 1944, #74.
  4. a b c d et e Vandy Berten, « Nœud plat », sur mesnoeuds.free.fr (consulté le )
  5. Ashley 1944, #460.
  6. Georges DEVILLERS, Manuel de matelotage et de voilerie à l'usage des marins professionnels et des plaisanciers (Editions Maritimes et d'Outres-Mer, Paris, 1971), page 45
  7. a b et c Le classique des nœuds, Editions Sud-Ouest, page 28
  8. (à ne pas confondre avec le nœud de vache qui est un nœud plat raté)
  9. « Les nœuds marins », Nœud plat, sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. « Nœuds de base », sur arwann.com (consulté le )
  11. J. Joris Hage, on Knots: Sixteen Surgical Nooses and Knots from the First Century A.D., World Journal of Surgery, Volume 32, Avril 2008, Numéro 4, p. 650
  12. DEDEKAM Ivar (Manœuvre de port et de mouillage, Voiles et voiliers (Paris), coll. « Comprendre », 2009), page 10
  13. Ashley 1944, #1402.
  14. « Nageur sauveteur : Nœud marin » (consulté en )
  15. Ashley 1944, #75.
  16. Ashley 1944, #1403 et #1404.

Voir aussi

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Le nœud plat mathématique.

Bibliographie

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  • Georges Devillers, Manuel de matelotage et de voilerie à l'usage des marins professionnels et des plaisanciers, Éditions Maritimes et d'Outres-Mer (Paris), , 445 p.
  • Gwendal Jaffry, Claude Bas, Yves Gaubert, Michel Phillipe, Guide des nœuds et du matelotage, Le Chasse Marée, , 128 p. (ISBN 2914208146)
  • Georges Nares, Traité de manœuvre et de matelotage, Le Chasse Marée, (ISBN 2-903708-87-8)
  • Franck Ripault, Le classique des nœuds, Rennes, Editions Sud Ouest (Rennes), , 169 p. (ISBN 2-7373-2359-2)
  • DEDEKAM Ivar (trad. de l'anglais), Manœuvre de port et de mouillage : Matelotage usuel ; Manœuvres au moteur ; Manœuvre à la voile ; Amarrage ; Mouillage sur ancre ; Prise de coffre, Paris, Voiles et voiliers (Paris), coll. « Comprendre », , 82 p. (ISBN 978-2-916083-10-0)
  • (en) Clifford W. Ashley, The Ashley Book of Knots, New York,

Articles connexes

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Liens externes

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