Michel Gentot
Michel Gentot, né le à Charmes (Vosges), est un haut fonctionnaire français et conseiller d'État. Il a été le directeur de l'Institut d'études politiques de Paris entre 1979 et 1987.
Président Section du contentieux du Conseil d'État | |
---|---|
- | |
Daniel Labetoulle (d) | |
Chef cuisinier Mission d'inspection des juridictions administratives | |
- | |
Paul Coudurier (d) Marie-Aimée Latournerie (d) | |
Directeur Institut d'études politiques de Paris | |
- | |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Distinction |
---|
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierMichel Gentot naît à Charmes, dans les Vosges. Il est licencié ès lettres à l'université de Paris, époque durant laquelle il milite au sein du Parti communiste[1]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[2], section relations internationales, en 1952[1]. Il y prépare le concours de l'École nationale d'administration (ENA), où il est admis. Il sort diplômé dans la promotion de 1958[3].
Il est marié à Paule Gentot et père de quatre enfants[4],[5].
Parcours professionnel
modifierHaute fonction publique
modifierAu sortir de l'ENA, classé dans la « botte », Michel Gentot entre au Conseil d'État. Il est détaché au ministère de la coopération en 1963. Il est conseiller juridique à l'ambassade de France à Alger de 1965 à 1967[6].
Sciences Po
modifierIl enseigne le droit public à l'IEP de Paris, dans le cadre d'une conférence de méthode[7]. Il a notamment comme étudiant Alain Boublil[4]. En 1978, il est nommé secrétaire général de l'institut par Jacques Chapsal, le directeur, en poste depuis 1947[2].
En 1979, Jacques Chapsal prend sa retraite, et l'IEP de Paris enclenche une procédure de désignation du nouveau directeur. Gentot est choisi par Chapsal pour être son successeur[2]. Il est élu directeur de l'IEP ainsi qu'administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques par le conseil d'administration de la Fondation en [1]. Il est le premier directeur haut fonctionnaire de l'établissement[7].
Michel Gentot impulse plusieurs réformes pour ouvrir socialement l'école[7], notamment un système de bourses pour les étudiants les plus pauvres[8] et l'exonération de frais d'inscription pour certains[9]. Afin d'assainir la situation budgétaire dégradée de l'établissement, il augmente les frais de scolarité. Cela est rendu d'autant plus pressant que la dotation de l’État est divisée par deux entre 1979 et 1986. Une année de scolarité est facturée 500 francs en 1984, puis 660 francs en 1985, et 920 en 1986[7].
Il dirige l'IEP de Paris jusqu'en 1987, soit au cours de deux mandats[7]. En 1986, il annonce ne pas briguer de troisième mandat[2]. D'un accord commun avec le président de la FNSP, René Rémond, le politiste Alain Lancelot lui succède[2].
Après Sciences Po
modifierIl préside de 1995 à 1998 la Section du contentieux du Conseil d'État[10].
Président de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) de 1989 à 1995 puis de 1998 à 1999, il devient membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) le , et en est élu président le 3 février[11]. Le , Alex Türk lui succède la présidence[12].
Michel Gentot est également membre du Tribunal administratif de l'Organisation internationale du travail[5].
Publications
modifierDécorations
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur par décret du 12 juillet 2002
- Commandeur de l'ordre national du Mérite[13]
- Officier du 8 septembre 1992
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques
Notes et références
modifier- Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- L'Exécutif en France: La haute administration. 2e vol., Compagnie européenne d’Éditions et Publications périodiques, (lire en ligne)
- Alain Boublil, Une vie avec la gauche - De Mitterrand à Hollande, L'Archipel, (ISBN 978-2-8098-2210-6, lire en ligne)
- « Parcours », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « M. MICHEL GENTOT directeur de l'Institut d'études politiques de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Florent Vandepitte, Tremplin Concours Sciences Po Tout-en-un 2022 : Concours commun IEP, Paris, Bordeaux, Grenoble, Dunod, (ISBN 978-2-10-083412-9, lire en ligne)
- Guy Jacquemelle, Tout savoir sur... Leurs années Sciences Po: Comment y entrer, comment en sortir?, Éditions Kawa, (ISBN 978-2-36778-008-5, lire en ligne)
- Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
- « Conseil d'Etat », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Michel Gentot est élu président de la CNIL », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « La Cnil continuera sans son président - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le )
- « Décret du 10 novembre 1998 portant promotion et nomination », sur Légifrance (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Richard Descoings, Sciences Po, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-0990-5, DOI 10.3917/scpo.desco.2007.01, lire en ligne), chap. 2 (« La refondation après 1945 »)
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Fiche de Michel Gentot sur le site de la Commission nationale de l'informatique et des libertés