Louis Rebour
Louis Rebour, né le à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes-du-Nord, mort en mer le devant Swansea en Grande-Bretagne, est un officier français de la marine marchande.
Louis Rebour | ||
Naissance | à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord) |
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Décès | (à 33 ans) à Swansea (Grande-Bretagne) |
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Allégeance | France libre | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Compagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945Médaille de la Résistance | |
Liste des compagnons de la Libération | ||
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Capitaine au long cours, il s'engage dans les Forces navales françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale. Il meurt sur le navire qu'il commande, dans l'explosion d'une mine à l'entrée du port de Swansea. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
modifierJeunesse, débuts maritimes, capitaine au long cours
modifierLouis Gabriel Jean Rebour naît à Saint-Quay-Portrieux, alors dans les Côtes-du-Nord, le [1],[2].
Il s'engage dans la Marine nationale en 1926, et suit les cours de formation. Il embarque ensuite sur le Pourquoi Pas ?[1] du commandant Charcot. Il quitte la Marine au bout de trois ans, en juillet 1929, avec le grade de quartier-maître[1].
Rebour passe dans la marine marchande qu'il intègre en 1931, et prépare le brevet de capitaine au long cours, qu'il obtient en 1934[1]. La même année 1934, en novembre, il épouse Renée Augusta Hervé à Saint Quay Portrieux[2]. Il est ensuite lieutenant puis capitaine sur un bon nombre de navires successifs[1].
Seconde Guerre mondiale, Forces navales françaises libres
modifierPendant la Seconde Guerre mondiale, Louis Rebour est en septembre 1940 sur un pétrolier à La Nouvelle-Orléans aux États-Unis, lorsqu'il choisit de quitter son poste pour passer en Angleterre et s'y engage dans les Forces françaises libres[1].
Il est chargé de commander le Fort Médine, un grand cargo des Chargeurs réunis, réquisitionné par la Royal Navy qui le transfère aux Forces navales françaises libres[1].
Revenant du Canada avec une cargaison de minerai de fer pour les aciéries de Port Talbot, son navire saute sur une mine devant l'entrée du port britannique de Swansea, le [1],[3]. Le navire est brisé en deux et coule rapidement[3]. Le commandant Rebour est le seul blessé, mais ses blessures sont graves et il en meurt deux jours plus tard, le 21 février 1941, pendant son transfert à l'hôpital[1],[3].
Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume, deux semaines plus tard, par le décret du [1]. Il est enterré à Saint-Quay-Portrieux[1].
Hommages et distinctions
modifierDistinctions
modifierLes principales distinctions de Louis Rebour sont[1] :
- Compagnon de la Libération, par décret du ;
- Croix de guerre 1939-1945 ;
- Médaille de la Résistance ;
- Chevalier du Mérite maritime ;
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre.
Autres hommages
modifier- Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.
- Une plaque en son hommage est inaugurée en 2022 à Saint-Quay-Portrieux[4].
- Une rue porte le nom « rue Commandant Louis Rebour » à Saint-Quay-Portrieux[5].
Notes et références
modifier- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- « Louis Gabriel Jean Rebour », sur memorial-national-des-marins.fr (consulté le ).
- « Fort Médine - Cargo », sur memorial-national-des-marins.fr (consulté le ).
- « Saint-Quay-Portrieux. Une plaque en hommage au commandant Louis Rebour », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
- « Plan Rue Commandant Louis Rebour (Saint-Quay-Portrieux) », sur gralon.net (consulté le ).
Bibliographie
modifier- « Louis Rebour », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Appel du 18 Juin
- Forces navales françaises libres
- Compagnon de la Libération – avec la liste des Compagnons.
Liens externes
modifier
- « Louis Rebour », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).