Laurence Arribagé
Laurence Arribagé, née Lample le à Albi (Tarn), est une femme politique française. Membre de Les Républicains puis de Horizons, elle est députée de la Haute-Garonne de 2014 à 2017 et adjointe au maire de Toulouse de 2014 à 2024. En janvier 2024, elle est condamnée à cinq ans de privation de ses droits de vote et d’éligibilité, la contraignant à interrompre sa carrière politique.
Laurence Arribagé | |
Laurence Arribagé en . | |
Fonctions | |
---|---|
Adjointe au maire de Toulouse | |
– (9 ans, 11 mois et 25 jours) |
|
Élection | |
Réélection | |
Maire | Jean-Luc Moudenc |
Prédécesseur | Daniel Benyahia |
Successeur | Jean-Michel Lattes |
Députée française | |
– (3 ans et 18 jours) |
|
Élection | 1er juin 2014 |
Circonscription | 3e de la Haute-Garonne |
Législature | XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | UMP (2014-2015) LR (2015-2017) |
Prédécesseur | Jean-Luc Moudenc |
Successeur | Corinne Vignon |
Conseillère régionale de Midi-Pyrénées | |
– (4 ans, 2 mois et 17 jours) |
|
Élection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Haute-Garonne |
Biographie | |
Nom de naissance | Laurence Lample |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Albi (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP (jusqu'en 2015) LR (2015-2022) HOR (depuis 2022) |
Conjoint | Dominique Arribagé |
Diplômée de | IEP de Toulouse Université Toulouse-I-Capitole |
Profession | Conseillère en communication |
modifier |
Biographie
modifierÉtudes et carrière professionnelle
modifierLaurence Arribagé est diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1991)[1]. Elle est également titulaire dʼun DESS en administration et gestion de la communication. Après des études à lʼuniversité des sciences sociales de Toulouse, elle devient chargée de communication auprès du Conseil économique et social régional de Midi-Pyrénées. Elle travaille au conseil régional de Midi-Pyrénées comme attachée de presse avant de se consacrer à l'éducation de ses enfants.
Parcours politique
modifierEn 2008, elle figure sur la liste de Jean-Luc Moudenc pour les élections municipales à Toulouse.
Elle est colistière de Brigitte Barèges pour les élections régionales de 2010. Élue au conseil régional de Midi-Pyrénées, elle est membre de la commission permanente ainsi que des commissions « Éducation et jeunesse », « Politique urbaine, politique de la ville » et « Sport, vie associative ». Dans le cadre de son mandat, elle siège dans divers organismes (université Paul-Sabatier, Conseil académique de l'Éducation nationale, Comité consultatif régional de l'égalité hommes-femmes).
De 2011 à 2016, elle est secrétaire départementale de la fédération UMP puis Les Républicains de la Haute-Garonne.
Suppléante de Jean-Luc Moudenc, député de la troisième circonscription de la Haute-Garonne, de à , elle est candidate à l'élection législative partielle qui fait suite à la démission de ce dernier, élu maire de Toulouse. Elle est élue députée le , Jean-Luc Moudenc devenant son suppléant[2]. Elle est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale.
Le , Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée des sports[3].
Le , elle est élue présidente de la fédération Les Républicains de la Haute-Garonne[4].
Elle parraine Jean-François Copé pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, mais soutient Nicolas Sarkozy[5]. Le , elle est nommée vice-présidente du comité de soutien de ce dernier avec Sophie Gaugain. Au second tour, elle soutient François Fillon[6].
Pour les élections législatives de 2017, elle se représente dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne. Elle obtient 21,5 % des voix au premier tour, puis perd au second elle face à Corinne Vignon (LREM), avec 46,35 % des voix[7].
Le , elle est désignée, avec Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, pour mener une mission sur la direction des Jeunes Républicains, vacante depuis plusieurs mois[8].
À la suite des élections municipales de 2020, elle est réélue adjointe au maire de Toulouse[9].
Elle est candidate aux élections législatives de 2022 où elle obtient 16,10 % et est éliminée au premier tour ; son suppléant est l'ancien rugbyman Maxime Médard[10],[11].
En décembre 2022, elle quitte Les Républicains à la suite de l'élection d'Éric Ciotti et rejoint Horizons, dont elle devient la déléguée municipale de Toulouse[12].
Affaire judiciaire
modifierLe , une information judiciaire a été ouverte contre Laurence Arribagé, soupçonnée avec trois autres personnes de tentative de déstabilisation de son ancienne rivale aux élections législatives de 2017, Corine Vignon[13]. Le juge d'instruction évoque un « complot visant à permettre à Laurence Arribagé de conserver son siège » de député[14].
Le parquet de Toulouse a requis leur mise en examen pour prise illégale d’intérêt, complicité, ou recel du même chef. En décembre, l'élue a été mise en examen pour recels par le juge d'instruction chargé du dossier[15]. Jugée le 13 décembre 2023 par le tribunal correctionnel de Paris[16],[17], elle est reconnue, le 29 janvier 2024, coupable de recel de dénonciation calomnieuse, violation du secret professionnel et prise illégale d’intérêts. Elle est condamnée à 10 000 euros d’amende, à trois ans de prison avec sursis et à cinq ans de privation de ses droits de vote et d’éligibilité[18]. Elle annonce le lendemain faire appel de la condamnation[19].
Vie privée
modifierMère de trois enfants, elle est mariée à Dominique Arribagé, ex-footballeur et ancien entraîneur du Toulouse Football Club[20].
Notes et références
modifier- « Un diplômé élu sénateur », sur sciencespotoulouse-alumni.fr, .
- « Une nouvelle députée UMP à l’Assemblée nationale », Acteurs publics, (consulté le ).
- « Nominations »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), u-m-p.org, 9 décembre 2014.
- « Toulouse: Laurence Arribagé élue à la tête des Républicains de Haute-Garonne », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Laurence Arribagé soutient Nicolas Sarkozy mais parraine Jean-François Copé », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Laurence Arribagé va voter Fillon », sur ladepeche.fr, .
- « Résultats Toulouse - Législatives 2017 - 2nd et 1er tour », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Ludovic Vigogne, « Laurent Wauquiez remet de l’ordre chez les Jeunes Républicains », sur lopinion.fr, .
- « Toulouse. Découvrez la liste des adjoints de Jean-Luc Moudenc et de vos maires de quartiers », sur actu.fr, (consulté le ).
- David Saint-Sernin, « Législatives 2022. La candidate LR, Laurence Arribagé, aura une légende du Stade Toulousain en suppléant », sur actu.fr,
- « Résultats des élections législatives 2022 : Haute-Garonne (31) - 3ème circonscription », Ministère de l'Intérieur, 2 et 19 juin 2022.
- « INFO LA DEPECHE La présidente de LR en Haute-Garonne, Laurence Arribagé, quitte Les Républicains pour Horizons », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « L'adjointe au maire de Toulouse, Laurence Arribagé, pourrait avoir des ennuis judiciaires », sur France Bleu, (consulté le ).
- Antton Rouget, « La justice dit avoir les preuves d’un « complot » politique à Toulouse », sur Mediapart, .
- Jean Cohadon, « INFO LA DEPECHE. Toulouse : l'élue LR Laurence Arribagé mise en examen », .
- Gael Cérez, « Affaire Vignon : Laurence Arribagé renvoyée devant le tribunal », sur Mediacites.fr, .
- « Affaire Arribagé-Vignon : la dénonciation fiscale tourne au fiasco et se règle au tribunal après les législatives de 2017 », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Le Monde avec AFP, « Laurence Arribagé, ex-députée LR et actuelle adjointe au maire de Toulouse, condamnée à cinq ans d’inéligibilité », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « "La peine prononcée à mon encontre est une aberration" : Laurence Arribagé annonce faire appel de sa condamnation », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
- « Arribagé, prénom Laurence », sur La Dépêche, .
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Femmes à l'Assemblée nationale française
- Troisième circonscription de la Haute-Garonne
- Liste des députés de la Haute-Garonne
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :