Karl Ernst von Baer

embryologiste germano-balte (1792-1876)
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Karl Ernst Ritter[2] von Baer, Edler[3] von Huthorn est un Allemand de la Baltique, sujet de l'Empire russe, biologiste père de l’embryologie et découvreur de l'ovule[4]. Il est né le à Piibe (gouvernement d'Estland, actuelle Estonie) et mort le à Dorpat (Tartu, actuelle Estonie).

Karl Ernst von Baer
Karl Ernst von Baer.
Fonction
Professeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
TartuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Saint-Pétersbourg (à partir de ), Tartu (à partir de ), Empire russeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université impériale de Dorpat (d) (jusqu'en )
Université de WurtzbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Johann Magnus von Baer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Karl Julius Friedrich von Baer (d)
August Emmerich von Baer (d)
Alexander Andreas Ernst von Baer (d)
Marie Juliane von Baer (d)
Hermann Theodor von Baer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Académie des sciences de Russie (à partir de )
Académie médicale militaire S.M. Kirov (en) (-)
Université de Königsberg (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Conflit
Distinctions
Abréviation en botanique
BaerVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Museum für Naturkunde Berlin, archives (d) (MfN, HBSB, ZM S I, Baer, C.E.v.)
Bibliothèque universitaire de Gießen (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Biographie

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Statue de Karl Ernst von Baer à Tartu d'Alexandre Opékouchine (1886)

Ses ancêtres venaient de Westphalie. Il fait ses études à Revel et à l'université de Dorpat, ainsi qu'à Berlin, Vienne et Wurtzbourg.

En 1817, il devient professeur assistant à l'université de Königsberg, professeur de zoologie en 1821, puis d'anatomie en 1826.

 
Über das Aussterben der Thierarten in physiologischer und nicht physiologischer Hinsicht überhaupt, 1863

En 1829, il s'installe brièvement à Saint-Pétersbourg avant de revenir à Königsberg. En 1834, il s'établit à Saint-Pétersbourg et rejoint l'Académie des sciences, d'abord en zoologie (de 1834 à 1846) puis en physiologie (de 1846 à 1862). Il dirige le 2e département de la Bibliothèque de l'Académie des sciences de Russie de 1835 à 1862.

Il s'intéresse à de nombreux sujets comme l'anatomie, l'ichtyologie, l'ethnologie, l'anthropologie et la géographie. C'est le cofondateur et le premier président de la Société entomologique de Russie.

Il passe la fin de sa vie à Dorpat où il est l'un des critiques les plus virulents des théories darwiniennes. C'est son portrait qui est représenté sur les billets de 2 couronnes estoniennes du début des années 1990.

Contributions scientifiques

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Embryologie

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En 1827, il fait une découverte essentielle pour l'embryologie : il découvre l'ovule des mammifères, découverte qui concerne notamment l'espèce humaine[4]. En 1827, Karl Ernst von Baer publie pour l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg le résultat de ses recherches et sa découverte de l'ovule des mammifères dans un ouvrage en latin intitulé Ovi Mammalium et Hominis genesi, édité à Leipzig[5]

Il étudie particulièrement le développement embryonnaire des animaux, découvrant les différents stades de la blastula et de la notochorde. Poursuivant les travaux de Caspar Friedrich Wolff (1734-1794), il décrit avec Christian Heinrich von Pander (1794-1865) le développement de l'embryon à partir de feuillets (ou couches) embryonnaires. Il est à l'origine de la loi de von Baer spécifiant que les caractères embryonnaires qui sont communs à plusieurs taxons animaux apparaissent plus précocement que les caractères distinctifs de ces taxons[6]. Son livre, Über Entwicklungsgeschichte der Tiere, publié en 1828, marque la fondation de l’embryologie comparée.

Géographie, pergélisol

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Occurrences et limite sud du pergélisol selon Karl Ernst von Baer, 1843

Pendant son séjour en Russie, Karl Ernst von Baer s'est engagé dans de nombreuses recherches sur le terrain, y compris l'exploration de l'île de Nouvelle Zemble. Grâce à ses voyages de recherche, l'enquête scientifique sur le pergélisol a commencé en Russie. Baer a noté l'importance de la recherche sur le pergélisol avant même 1837 sur la base d'observations géothermiques d'un puits de 116,7 m de profondeur à Iakoutsk. À la fin des années 1830, il recommande donc d'envoyer une expédition pour explorer le pergélisol en Sibérie et suggère Alexander von Middendorff comme chef. Les instructions d'expédition écrites pour lui comprenaient plus de 200 pages. Baer a résumé ses connaissances en 1842/43 sous le titre « Materialien zur Kenntniss des unvergänglichen Boden-Eises in Sibirien » dans un texte dactylographié prêt à imprimer. C’est le premier manuel du pergélisol au monde, conçue comme un ouvrage complet ; mais il est resté perdu pendant environ 150 ans. Baer a dessiné une carte de la frontière sud du pergélisol en Eurasie. En 2001, la découverte et la publication annotée du tapuscrit de 1843 dans les archives de la bibliothèque universitaire de Gießen a fait sensation dans la communauté scientifique[7]. L'ouvrage est fascinant à lire, car les observations de Baer sur la répartition du pergélisol et ses descriptions morphologiques périglaciaires sont encore largement correctes aujourd'hui, aussi la carte du pergélisol en Eurasie dessinée par Baer.

En Amérique du Nord, la recherche sur le pergélisol n'a commencé qu'après la Seconde Guerre mondiale. On s'est rendu compte que la compréhension du sol gelé et du pergélisol sont des facteurs essentiels dans les zones stratégiques du Nord pour la construction de plus de 30 stations radar (ligne DEW) pendant la guerre froide.

Baer est également l'auteur de la loi de Baer (non confirmée) en géomorphologie.

Honneurs

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Il est lauréat de la Médaille Copley en 1867. Karl Ernst von Baer est devenu membre étranger de la Royal Society le . Il est devenu membre étranger de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences[8] et en 1849 membre honoraire de Académie américaine des arts et des sciences[9]. Le musée Baer lui est dédié.

Parmi ses étudiants, l'on peut distinguer le zoologiste Adolph Grube.

Notes et références

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  1. « https://www.uni-giessen.de/ub/ueber-uns/sam/nachlaesse/nachlbaer » (consulté le )
  2. Ce qui signifie chevalier
  3. Ce qui signifie homme noble
  4. a et b Ilo Käbin Karl Ernst von Baer (1792-1876) Le fondateur de l'embryologie contemporaine, sur le site de la Bibliothèque interuniversitaire de santé de l'Université Paris-Descartes.
  5. Voir sur Commons la reproduction de la page de conclusion de cet ouvrage de Karl Ernst von Baër exposant sa découverte de l'ovule chez les mammifères.
  6. Jacques Berthet et Alain Amar-Costesec, Dictionnaire de Biologie, de Boeck, 2006, 1034 p.
  7. (de) Lorenz King, « Materialien zur Kenntniss des unvergänglichen Boden-Eises in Sibirien, compiled by Baer in 1843 », Berichte und Arbeiten aus der Universitätsbibliothek und dem Universitätsarchiv Giessen, vol. 51,‎ , p. 1–315 (lire en ligne, consulté le )
  8. « Karl Ernst Ritter von Baer (1792–1876) », Royal Netherlands Academy of Arts and Sciences (consulté le )
  9. « Book of Members, 1780–2010: Chapter B », American Academy of Arts and Sciences (consulté le )

Bibliographie

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  • Christiane Groeben (1993). Karl Ernst von Baer [1792-1876], Anton Dohrn [1840-1909]: Correspondence, Transactions of the American Philosophical Society, 83 (3) : 1-156. (ISSN 0065-9746)

Article connexe

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Liens externes

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Baer est l’abréviation botanique standard de Karl Ernst von Baer.

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