Julien Giasson
Julien Giasson, né le à L'Islet et mort le à Salaberry-de-Valleyfield, est un courtier d'assurances, syndicaliste agricole et homme politique québécois. Membre du Parti libéral du Québec, il est député à l'Assemblée nationale du Québec de 1970 à 1981 et membre du conseil des ministres du gouvernement de Robert Bourassa.
Julien Giasson | |
Fonctions | |
---|---|
Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (10 ans, 11 mois et 15 jours) |
|
Élection | 29 avril 1970 |
Réélection | 29 octobre 1973 15 novembre 1976 |
Circonscription | L'Islet (1970-1973) puis Montmagny-L'Islet (1973-1981) |
Législature | 29e, 30e et 31e |
Groupe politique | Libéral |
Prédécesseur | Fernand Lizotte |
Successeur | Jacques Leblanc |
Ministre d'État aux Affaires sociales | |
– (1 an, 3 mois et 26 jours) |
|
Premier ministre | Robert Bourassa |
Gouvernement | Bourassa (1) |
Prédécesseur | Lise Bacon |
Successeur | poste vacant |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | L'Islet (Québec, Canada) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Salaberry-de-Valleyfield (Québec, Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec |
Syndicat | Union catholique des cultivateurs |
Profession | Courtier d'assurances Syndicaliste |
modifier |
Biographie
modifierJulien Giasson naît à L'Islet dans une famille de cultivateurs[1], le troisième de onze enfants[2]. Il étudie au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière[1]. Dans sa jeunesse, il travaille dans des chantiers forestiers, où il met sur pied une entreprise coopérative[3]. Cette activité le fait entrer en contact avec l'Union catholique des cultivateurs (future UPA), où il est bientôt engagé à titre de propagandiste diocésain et organisateur de chantiers coopératifs pour la section de Sainte-Anne-de-la-Pocatière de l'UCC[4],[2] de 1952 à 1958[5]. Comme l'UCC voulait développer des services d'assurances pour les agriculteurs, Giasson est envoyé à Montréal pour suivre une formation, et il devient ainsi courtier d'assurances à partir de 1955[3],[1].
Carrière politique
modifierComme il vient d'une famille de tradition libérale et qu'il commence à être connu dans sa région par ses activités professionnelles et syndicales, le Parti libéral du Québec lui demande vers 1964 de remettre sur pied une organisation du parti dans L'Islet[3]. De fil en aiguille, il est choisi pour être le candidat du parti pour les élections d'[6]. Il défait le député sortant réputé invincible[3], le ministre Fernand Lizotte, par 292 voix[7]. Aux élections suivantes, une refonte de la carte électorale fait en sorte que les circonscriptions de L'Islet et de Montmagny sont regroupées et que leurs deux députés, Giasson et Jean-Paul Cloutier, un ancien ministre unioniste, s'affrontent[8],[9]. C'est Julien Giasson qui l'emporte avec 5 588 voix de majorité[10],[11]. Au début de la nouvelle session, il est nommé whip adjoint et vice-président du caucus des députés libéraux[1].
Le , à l'occasion d'un important remaniement du cabinet, le premier ministre Bourassa le nomme ministre d'État aux Affaires sociales, pour seconder le ministre Claude Forget[12]. Il aurait préféré un poste semblable à l'Agriculture, plus proche de ses compétences[13]. Il est responsable des programmes d'aide sociale et d'allocations familiales[14].
Julien Giasson est de nouveau candidat lors des élections générales de novembre 1976, et il est un des rares députés libéraux de sa région à résister à la vague péquiste[15],[10]. Sous le nouveau chef libéral Claude Ryan, élu en , Giasson est nommé critique de l'opposition officielle pour l'Agriculture, les Terres et Forêts et le zonage agricole[16], puis en son rôle est changé pour celui de critique pour les dossiers des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières[17].
Aux élections de 1981, Julien Giasson est de nouveau candidat, mais est défait de justesse par Jacques Leblanc du Parti québécois[18],[10].
Après la politique
modifierJulien Giasson revient à sa profession de courtier d'assurances, s'associant à Yves et Jean-Marie Proulx de Montmagny en 1989[19]. Lors du référendum de 1995 sur l'indépendance du Québec, il préside le comité du Non de Montmagny-L'Islet[20]. Il meurt le à Salaberry-de-Valleyfield. Il demeurait alors à Pincourt[21]. Il est inhumé dans le cimetière de sa ville natale.
Notes et références
modifier- « Julien Giasson (1927-2010) », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le )
- Gilles Lesage, « Une journée ordinaire dans la vie d'un député », sur Le Devoir, (consulté le )
- Anne Richer, « Nouveau ministre d'État aux Affaires sociales - Julien Giasson: une vocation politique tardive et heureuse », sur La Presse, (consulté le )
- « Grand succès du congrès de l'U.C.C. à Ste-Anne, son Exc. Mgr Desrochers célèbre la messe et donne l'instruction », sur Gazette des campagnes, (consulté le )
- « Mission diocésaine d'Action sociale dans le diocèse de Sainte-Anne », sur L'Action catholique, (consulté le )
- « Les élections dans la Côte-du-Sud », sur Le Peuple, (consulté le )
- « Le recomptage judiciaire confirme la victoire de Julien Giasson dans L'Islet », sur Le Peuple, (consulté le )
- Bernard Morrier, « Une victoire unioniste qui risque d'être plus difficile cette année », sur La Presse, (consulté le )
- François Linteau, « Lutte à deux dans Montmagny-L'Islet », sur À Propos, (consulté le )
- « Les résultats électoraux depuis 1867, Montmagny à Montréal No 5 - Montmagny-L'Islet », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le )
- Réal Laberge, « Seul Fabien Roy résiste dans les comtés ruraux de Québec », sur Le Soleil, (consulté le )
- Marcel Desjardins, « Un ministère pour la police », sur La Presse, (consulté le )
- Réjean Lacombe, « Le remaniement ministériel - Chaise musicale ou électrique ? », sur Le Nouvelliste, (consulté le )
- « À la place d'Ottawa - Québec indexera les allocations familiales des assistés sociaux », sur La Presse, (consulté le ), A2
- Gilles Pepin, « Giasson s'estime chanceux d'être un des « rechappés » », sur Le Soleil, (consulté le )
- Gilles Lesage, « Ryan va chercher L'Allier et Yves Morin », sur Le Soleil, (consulté le )
- Norman Delisle, « Les libéraux ont déjà choisi leur cabinet », sur Le Devoir, (consulté le )
- Réal Laberge, « Montmagny-L'Islet, Kamouraska-Témiscouata, Rivière-du-Loup - La vague péquiste emporte même Julien Giasson », sur Le Soleil, (consulté le )
- « Une maison de confiance, Giasson, Proulx et associés inc. », publi-reportage, sur L'Oie blanche, (consulté le )
- Stéphane Poirier, « Montmagnt-L'Islet - Julien Giasson assume la présidence du comité du Non », sur L'Oie blanche, (consulté le )
- « Julien Giasson 2010 », avis de décès, sur Corporation des thanatologues du Québec (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :