Joseph Antoine Marie Mainoni
Joseph Antoine Marie Michel Mainoni, (Giuseppe Antonio Majnoni) né le à Lugano (Suisse), mort le à Mantoue (Italie), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Joseph Antoine Marie Michel Majnoni d’Intignano Prince de l’Empire | ||
Naissance | Lugano (Suisse) |
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Décès | (à 53 ans) Mantoue (Italie) |
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Origine | France | |
Arme | infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1790 – 1807 | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur | |
Hommages | Son nom figure sur l’arc de triomphe de l'Étoile, 26e colonne. | |
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Famille
modifierIl est issu d'une famille originaire de Lombardie. Il est le fils de Bernardo Guiseppe Mainoni (1727-1786) et de Franceska Grossi. Sa femme, Franceska Clara Schweitzer (1755-1791), est la fille du magnat des affaires et banquier d'origine italienne Franz Maria Schweitzer.
Biographie
modifierEn 1770, Joseph Antoine Mainoni commence à travailler dans l'entreprise familiale, créée par son grand-père Giuseppe Antonio Mainoni (1704-1776), à Strasbourg. Peu de temps après, il part a Francfort pour diriger le magasin de cette ville, alors que son père dirige le magasin de Strasbourg.
À Francfort, il épouse en 1777 Franceska Clara Schweitzer, avec qui il a six enfants.
Après la mort de son père, en 1786, il lui succède à Strasbourg, mais il est contraint de liquider le magasin de Francfort en 1788.
De août à , il est nommé agent national du district de Strasbourg. Il est ensuite président du tribunal révolutionnaire de Strasbourg jusqu’en .
En , il est arrêté et emprisonné à Strasbourg pour avoir commis des abus en tant que président du tribunal révolutionnaire. Les faits reprochés étaient relativement mineurs et il fut facilement acquitté le de la même année[1].
États de service
modifierIl entre en service le , comme soldat dans la cavalerie nationale soldée du Bas-Rhin, et il passe par tous les grades jusqu’à celui de capitaine audit corps le . Au mois d’octobre il est désigné à l’unanimité des chefs de bataillon, commandant du 6e bataillon de volontaires du Bas-Rhin. Le , il se trouve au siège de Mayence, en tant que chef de brigade, et il est blessé à la jambe lors d’une sortie.
Le , il prend la tête de la 92e demi-brigade.
Il est nommé commandant de brigade le , à la 44e demi-brigade, par décision des représentants Baudot, Lacoste, Lémane et Rougemont. Il sert avec distinction aux armées des Vosges, du Centre, et du Rhin, sous les ordres des généraux Biron, Wimpffen et Beauharnais. Il se distingue à la bataille de Biberach le , et il bat l’ennemi au combat de Stanz en Suisse le , ce qui amène la reddition de cette ville.
Il est promu général de brigade le . Il se trouve à l’affaire de Schultz le , et là, surpris par les Autrichiens qui débouchent à l’improviste des montagnes, il tombe au pouvoir de l’ennemi avec son aide de camp, presque tous ses officiers et mille hommes. Il est fait prisonnier. Après quatre mois d'emprisonnement dans la forteresse de Graz, il fut échangé avec le général autrichien Auffenberg.
Le il rentre en France et à partir du il est employé par l'armée du Danube. Le il combat au passage de Linth, commandant l'aile droite de la division Soult. Son action est décisive pour la victoire française à la bataille de Zurich. Ensuite, il est transféré au commandement de la 110e demi-brigade à Berne. En décembre il passe au commandement des troupes stationnées dans le Valais sous les ordres du général Louis Antoine Choin de Montgay.
Le , il est affecté à l’armée de réserve, et le suivant il commande l’avant-garde de la division d’infanterie du général Lannes.
Il se distingue à la défense de la rive droite du Pô. Commandant 3 bataillons de la division du général Watrin, il place sa troupe le long du fleuve, en s’appuyant aux digues et aux marais en arrière de San-Cipriano. Il a bientôt à se féliciter de cette précaution, car à peine a-t-il pris poste que des forces bien supérieures aux siennes, et soutenues par 6 pièces d’artillerie légère, l’attaquent. S’engage une longue et vigoureuse résistance, qui donne le temps au général Jean Lannes de soutenir et de réussir son premier débarquement. Le , à la tombée de la nuit, il est grièvement blessé dans la poitrine par une balle de mitrailleuse lors de la bataille de Marengo.
Le , il est employé à l’armée cisalpine, et est nommé général de division le . Il prend le commandement des troupes de la place de Mantoue le suivant. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .
Il meurt le , à Mantoue, des suites de la blessure reçue à Marengo. Il est enterré dans la chapelle du château Saint-Georges à Mantoue.
Grades successifs
modifierJoseph Antoine Mainoni passe en seulement 11 ans des grades de soldat à celui de général de division.
- 1790: Soldat
- Sergent
- Lieutenant
- 1792 : Capitaine
- 1792 : Lieutenant-colonel
- 1796 : Chef de brigade (colonel)
- 1798 : Général de brigade
- 1801 : Général de division
Distinctions
modifier- Chevalier de la Légion d’Honneur ()
- Commandeur de la Légion d’Honneur ()
- Son nom figure sur l’arc de triomphe de l'Étoile, 26e colonne.
Notes et références
modifier- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Thierry Pouliquen, « Les généraux français et étrangers ayant servis [sic] dans la Grande Armée » (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, volume 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 361.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814) Paris : Librairie G. Saffroy, 2003, 2 vol.
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- (en) « Executioner and butcher of Stans: Joseph Mainoni, native from Lugano »
- (it) « MAJNONI, Giuseppe Antonio in "Dizionario Biografico" », sur www.treccani.it (consulté le )