Giulia Foïs
Giulia Foïs, née en , est une journaliste française, également de nationalité italienne et d'origine notamment italienne sarde, spécialiste des questions sociétales, en particulier liées aux femmes, à leurs droits et au féminisme, aux violences sexistes et sexuelles, aux personnes et droits LGBT+, ainsi qu'aux enfants et autres personnes en situation de handicap et à leurs droits. Elle est animatrice de radio sur France Inter depuis et essayiste.
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Lazare Lartigau (d) (neveu par la sœur) |
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Biographie
modifierEnfance et formation
modifierGiulia Foïs naît dans une famille de gauche d'origines italienne (sarde), russe, juive-égyptienne[1] et allemande, impliquée en Mai 68[2]. Sa mère, plus tard engagée dans la vague féministe des années 1970[3], est psychologue, et son père est chercheur en physique nucléaire. La famille vit à Orsay, en Essonne[4],[5],[6]. Elle possède la double nationalité française et italienne[réf. souhaitée].
Elle est la sœur de Marina Foïs[7]. Leur frère, Fabio (-), polytechnicien, est mort dans un accident d'avion en se rendant à une manifestation de voltige aérienne à laquelle il devait participer[8] , et leur sœur, Elena Foïs (-), est médecin hospitalier[9],[10], spécialisée en hématologie, en couple concubin avec Christophe Dechavanne[11].
Giulia Foïs étudie les lettres modernes avant d'effectuer un premier stage à France Info en [12].
Carrière dans la presse écrite
modifierAprès un passage comme chroniqueuse internationale dans l'émission Arrêt sur images sur France 5 au début des années 2000[13], elle devient journaliste indépendante en et rédige des piges pour la presse écrite, notamment Libération, Psychologies Magazine et Marianne[8].
Depuis , elle tient une chronique intitulée « Féministe, ta mère » dans le mensuel Marie-Claire[14]. Elle intervient également dans le magazine Elle.
Carrière à la radio
modifierAprès être passée par RFI[15], elle se fait connaître du grand public sur Le Mouv' en avec l'émission Point G comme Giulia, où elle aborde toutes les sexualités[16]. L’émission étant déprogrammée, elle rejoint France Inter et devient la remplaçante régulière de Pascale Clark[17]. Puis, à l'été , elle anime la tranche matinale intitulée Dans quel monde on vit sur France Inter[18],[19].
Durant deux saisons, de à , elle est aux commandes de Babel-sur-Seine, un programme de deux heures à la découverte d'un pays du monde et avec des interviews en direct de globe-trotters[8].
À partir de , elle anime chaque vendredi soir sur France Inter l’émission Pas son genre, où elle propose un débat autour de la société post-#MeToo avec plusieurs invités et chroniqueurs[20],[21] Depuis , elle tient une chronique internationale sur les droits des femmes et des personnes LGBT+ dans l'émission Un jour dans le monde[22].
À la faveur du second confinement de novembre 2020, l'émission Pas son genre change d'orientation en proposant une heure d'entretien intimiste avec un invité[23][source insuffisante], agrémenté d'archives sonores, s'intitulant Unique en son genre, puis En marge le samedi depuis [24].
Engagements féministes et politiques
modifierEngagée sur les questions féministes et en particulier la question des violences sexistes et sexuelles contre les femmes, elle révèle, lors de la vague #MeToo sur les réseaux sociaux, avoir été agressée sexuellement par un rédacteur en chef d'une grande radio[25]. En , elle publie Je suis une sur deux, qui décrit le viol qu'elle a subi à 23 ans[26] et les années de procédure à l'encontre du violeur, père de famille « irréprochable »[27] , et qui fait l'objet d'une représentation théâtrale en sur France 5[28].
Dans Ce que le féminisme m'a fait, ouvrage sorti en , Giulia Foïs expose sa réflexion sur son rapport au féminisme, la façon dont le sujet est venu à elle comme ses implications dans ses relations familiales et personnelles[29],[30].
Elle est également engagée en politique. Signataire d'un appel à voter Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2022 avec l'espoir qu'il soit présent au second et que l'on puisse l'élire[31] , elle annonce intervenir dans un meeting du Nouveau Front populaire le à Lyon[32]. Devant la polémique que déclenche cette annonce à droite, elle annule sa venue[33].
Vie privée et engagements sur le handicap
modifierGiulia Foïs est mère d'un fils[34]. En , elle interpelle le Ministère de l'Intérieur sur la difficulté qu'elle rencontre pour soigner l'épilepsie de l'enfant[35]. Ce fils étant en situation de polyhandicap avec des difficultés psychomotrices et motrices notamment, elle se bat pour permettre la poursuite optimale de son parcours, de sa scolarité en milieu ordinaire, s'engage sur le sujet et en témoigne médiatiquement, relevant aussi les discriminations genrées dans le traitement institutionnel des enfants porteurs d'un handicap et de leurs parents[36].
Publications
modifier- Point G comme Giulia, Paris, Plon, , 147 p. (ISBN 978-2-259-22301-0, lire en ligne)
- Je suis une sur deux, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 978-2-08-151077-7)[27] ; Pocket, mars 2021, 160 p.[37]
- Ce que le féminisme m'a fait, Paris, Flammarion, , 208 p. (ISBN 9782080435231)
Références
modifier- Prisma Média, « Marina Foïs - La biographie de Marina Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr, (consulté le )
- Minh Tran Huy, « Giulia Foïs : «Le féminisme est un pied de nez magistral à tout ce qu'on nous a raconté depuis nos premiers contes de fées» », sur Madame Figaro, (consulté le )
- Alexandra Tizio, « Giulia Foïs : « Ma mère et les femmes de sa génération voudraient qu’on serre les dents » », sur elle.fr, (consulté le ).
- « Zoom sur Marina Foïs », Gala.fr.
- Psychologie magazine, novembre 2010.
- Richard Gianorio, « Marina Foïs : "Le cinéma, c’est une addiction" », sur Madame Figaro, (consulté le ).
- « Marina Foïs à cœur ouvert sur la mort de son frère… », sur purepeople.com (consulté le ).
- « “Babel-sur-Seine”, au rendez-vous des globe-causeurs », sur Télérama (consulté le ).
- « La Morinade », sur lemouv.com.
- « Point G comme Giulia », sur lemouv.fr.
- Prisma Média, « Elena Foïs - La biographie de Elena Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
- « Marina Foïs : qui est sa sœur Giulia Foïs ? », Télé Star, (consulté le ).
- « Giulia Foïs de « Pas son genre » sur France Inter : « J'avoue une tendresse pour la marge et un léger frétillement à l'idée même de la transgression » », sur komitid.fr, (consulté le )
- « "Féministe ta mère", la chronique de Giulia Foïs : "Ce qui a bougé sur les violences sexuelles ? Notre seuil de tolérance" », sur Marie Claire (consulté le )
- « Qui est Giulia Foïs, l'atout estival de France Inter ? », sur Grazia, (consulté le ),
- « Giulia Foïs, de France Inter : “J’ai un rapport très charnel à la radio : cet amour-là vient des tripes” », sur Télérama.fr (consulté le ).
- « Giulia Foïs », sur Orange Tendances (consulté le ).
- « Que prépare Giulia Foïs pour son émission de l'été sur France Inter ? », sur Les Inrocks (consulté le ).
- « Radio. Giulia Foïs, la subjectivité à l’heure du café », sur L'Humanité, (consulté le ).
- « “Pas son genre”: Giulia Foïs aux commandes d’une nouvelle émission féministe sur France Inter », sur ChEEk Magazine (consulté le ).
- « Giulia Foïs, journaliste : “Oui, je fais des émissions engagées” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pas son genre dans le monde du mardi 27 décembre 2022 », sur www.franceinter.fr (consulté le )
- Unique en son genre : Clément Grobotek, émission du 30 octobre 2020
- « “Pas son genre”: Le samedi à 20h sur France Inter Giulia Foïs se balade sur les frontières du genre… », sur radiofrance.fr, (consulté le )
- « Giulia Foïs, la journaliste et soeur de Marina : "Il m'a attrapée par la gorge…" », sur Pure People (consulté le ).
- Voir sur francetvinfo.fr.
- Christine Rousseau, « Je suis une sur deux raconte le viol, ce “crime sans cadavre” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Voir sur francetvpro.fr.
- Giulia Foïs : « Ma mère et les femmes de sa génération voudraient qu’on serre les dents », elle.fr, 20 mars 2024, par Alexandra Tizio
- Giulia Foïs, ou le féminisme comme arme, radiofrance.fr, 13 mars 2024, émission de France InterJusqu'ici tout va bien, par Marie Misset et Marine Baousson : " 'Ce que le féminisme m'a fait' (Flammarion) est une ode à ces féministes qui ont la créativité des opprimées, l’humour des estropiées, et l’insolence des affranchies"
- Les 10 et 24 avril, ce sera Mélenchon, Blog Mediapart
- Législatives 2024. Zemmour en vedette du prochain meeting Front Populaire à Lyon, Lyon Magazine
- Jacques Pezet, La journaliste de France Inter Giulia Foïs annule sa venue à un meeting du Nouveau Front populaire, liberation.fr, 25 juin 2024
- Prisma Média, « Giulia Foïs - La biographie de Giulia Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
- Justine Texier, « "Ça fout la rage" : Giulia Foïs en guerre pour soigner son fils Isaac, la soeur de Marina dénonce une situation "scandaleuse" », sur www.purepeople.com (consulté le )
- « Accueil des enfants handicapés à l'école : peut mieux faire ? », sur France Culture, (consulté le )
- Virginie Jannière, Journée internationale des droits des femmes : 8 livres pour (continuer à) les défendre, cnews.fr, 7 mars 2021.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressource relative à plusieurs domaines :