Frédéric Lamy
Frédéric Édouard Camille Lamy, né le à Amiens et mort le à Dammarie-les-Lys[1], est un ecclésiastique français[2] qui fut évêque de Meaux, puis archevêque de Sens.
Archevêque titulaire Bizya (d) | |
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Evangelista Latino Enrico Vanni (en) | |
Archevêque de Sens et Auxerre Archidiocèse de Sens-Auxerre | |
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Évêque de Meaux Diocèse de Meaux | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Frédéric Édouard Camille Lamy |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
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Biographie
modifierFrédéric Lamy naît dans la famille d'un ingénieur catholique de cette France alors pieuse du Nord. Son père Édouard (-), né à Lille, est directeur d'une usine chimique d'Amiens. Frédéric Lamy est l'aîné de deux frères, dont l'un meurt à la guerre de 1914-1918 à l'âge de 23 ans, et de deux sœurs. Il est ordonné prêtre en .
Il s'engage comme aumônier militaire, avec le grade de sergent, pendant la guerre de 1914-1918. Il est sérieusement blessé et décoré de la médaille militaire[3]. Il fait partie de cette génération de prêtres anciens combattants fortement marquée par la guerre qui ont œuvré à la réconciliation dans les tranchées entre les Français catholiques et ceux qui se sont éloignés du catholicisme depuis plusieurs générations. Du au , il est l'évêque de Meaux.
En , il succède à Maurice Feltin à Sens. Il va marquer son époque dans l'histoire du catholicisme icaunais, puisqu'il y demeure 26 ans. C'est une région fortement déchristianisée. Lamy fait en sorte tout au long de son épiscopat de développer son séminaire de Sens[note 1]. Il arrive au début de l'ère agitée du Front populaire et l'évêque défend les écoles chrétiennes[4]. Comme la plupart des évêques français, il est favorable à la JAC et à la JOC. Après l'arrivée à Sens de l'occupant allemand et les bombardements des et , Lamy organise un comité d'entraide d'urgence, puis il se porte volontairement otage des Allemands en caution de l'application du couvre-feu à partir du [5]. Ce comité s'occupe aussi des 3 000 prisonniers français qui affluent à Sens et sont notamment regroupés au camp Barbier. Il sera archevêque de Sens du au , date de son départ à la retraite.
Le futur pape Jean XXIII, alors nonce à Paris, assiste à la messe de Lamy en action de grâces de l'inauguration du collège de la Providence de Sens, le [6]. Frédéric Lamy n'est pas hostile à l'expérience des prêtres-ouvriers[7] et des abbés comme Jacques Poupon.
C'est à cette époque qu'il donne l'autorisation à deux dominicaines, Sœur Marie Dupont-Caillard[8] et Sœur Marie-Liesse Djakeli, de fonder à Chamvres, les Sœurs de Bethléem, à l'origine de la Famille monastique de Bethléem.
Il assiste juste après sa retraite aux premières session du concile Vatican II où il est proche de François Marty, d'Achille Liénart et d'Henri de Lubac.
Il meurt à l'âge de 88 ans.
Hommages
modifierUne maison de retraite à Saint-Clément (à la porte de Sens) porte son nom[9].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Son successeur le fait fermer
Références
modifier- Frédéric Édouard Camille Lamy sur la base Léonore
- Archbishop Frédéric Edouard Camille Lamy
- Famille chrétienne, « Le courage du sergent Lamy », article du 24 septembre 2014
- Paul Christophe, 1936 : les catholiques et le front populaire, p. 180
- Gérard Daguin, Histoire de Sens
- Cardinal Roncalli (futur Jean XXIII), Souvenirs d'un nonce (1944-1953)
- Pierre Andreu, L'Histoire des prêtres-ouvriers, p. 230
- Née Odile Dupont-Caillard (1922-1999)
- Maison de retraite Mgr Frédéric Lamy
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Ressource relative à la vie publique :
- Frédéric Lamy et la Bibliothèque Nationale de France