En analyse, une fonction de Morse est une fonction différentiable de classe au moins dont les points critiques sont non dégénérés. La notion fut introduite par Marston Morse en 1925[1]. En topologie différentielle, l'utilisation des fonctions de Morse s'est avérée centrale dans la preuve du théorème du h-cobordisme (en).

Définition

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Soit   une fonction numérique de classe au moins   définie soit sur un ouvert   de   soit sur une variété différentielle  .

Définitions :

  • Un point   du domaine de   est dit être un point critique de la fonction   si la différentielle de   est nulle en  , i.e. si  .
  • Un point critique   de   est dit non dégénéré si la hessienne de   en   est non dégénérée.
  • La fonction   est dite fonction de Morse si ses points critiques sont tous non dégénérés.
  • L'indice de Morse   d'un point critique   d'une fonction de Morse   est le nombre de valeurs propres négatives de la hessienne de   en  .

Propriétés des fonctions de Morse

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En vertu du lemme de Morse, autour de tout point critique   d'une fonction de Morse  , il existe un voisinage ouvert   de   et un système de coordonnées locales   sur   tel que pour tout   on ait :

 

Ceci implique, en particulier, que les points critiques d'une fonction de Morse sont des points isolés.

Généricité des fonctions de Morse

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Sur une variété différentielle  , il existe une panoplie de fonctions de Morse. En effet, l'ensemble des fonctions de Morse lisses sur   forme un sous-ensemble ouvert et dense dans l'espace   des fonctions réelles lisses sur  [2].

Références

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  1. (en) Marston Morse, « Relations Between the Critical Points of a Real Function of n Independent Variables », Transactions of the American Mathematical Society, American Mathematical Society, vol. 27, no 3,‎ , p. 345-396 (DOI 10.2307/1989110, JSTOR 1989110).
  2. « Topologie différentielle: Fonctions de Morse », sur www.imo.universite-paris-saclay.fr (consulté le )