Ievgueni Ievtouchenko

poète russe
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Ievgueni Alexandrovitch Ievtouchenko[1],[2] (en russe : Евге́ний Алекса́ндрович Евтуше́нко), né Gangnus le [3] à Zima, oblast d'Irkoutsk (RSFS de Russie), et mort le à Tulsa, Oklahoma (États-Unis)[4],[5], est un poète russe[6], qui se distingua également comme acteur, photographe et réalisateur de cinéma. Représentant emblématique de la génération du dégel intellectuel après la mort de Staline, il fut l'une des premières voix humanistes à s'élever en Union soviétique pour défendre la liberté individuelle.

Ievgueni Ievtouchenko
Description de cette image, également commentée ci-après
Ievgueni Ievtouchenko en 2010.
Nom de naissance Ievgueni Alexandrovitch Gangnus
Naissance
Zima
Drapeau de la république socialiste fédérative soviétique de Russie RSFS de Russie
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Décès (à 84 ans)
Tulsa, Oklahoma (États-Unis)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Russe
Signature de Ievgueni Ievtouchenko

Biographie

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Fils du géologue Alexandre Gangnus (d'origine germano-balte, 1910-1976) et de Zinaïda Ermolaïevna Ievtouchenko (1910-2002), Evgueni Gangnus naît à Zima où la famille est évacuée lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils rentrent à Moscou en 1944.

Scolarisé à l'école no 254 puis à l'école numéro no 607 de Moscou, Evgueni fréquente le studio poétique à la Maison régionale des pionniers.

En 1948, injustement soupçonné à l'école numéro 607 d'avoir brûlé le carnet de notes de la classe, il est expulsé de l'établissement à l'âge de quinze ans. Son père le fait engager dans une expédition de prospection géologique au Kazakhstan, puis il travaille dans l'Altaï.

Ses premiers vers sont publiés en 1949, dans le journal Sovietski sport.

De 1952 à 1957, il étudie à l'Institut de littérature Maxime-Gorki d'où il sera également expulsé pour faute disciplinaire, notamment pour son soutien au roman L'Homme ne vit pas seulement de pain de Vladimir Doudintsev.

En 1952, paraît son premier livre, Les Éclaireurs de l'avenir que l'auteur qualifiera lui-même plus tard comme immature. La même année, il devient le plus jeune membre de l'Union des écrivains soviétiques, sans passer par l'étape du candidat.

Son poème La Mort de Stenka Razine a été mis en musique par Dimitri Chostakovitch en 1964 (opus 119). Il en existe un enregistrement par l'Orchestre Philharmonique de Moscou, sous la direction de Kirill Kondrachine, LP 33t, Le Chant du Monde - Musique de notre temps / Melodia U.R.S.S. LDX A 78376)

Critique

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Positions politiques

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Il est remarqué pour son ton indépendant, dénonçant les atrocités nazies de Babi Yar dans un poème du même nom, qui sera à l'origine de la symphonie nº 13 de Chostakovitch, aussi bien que les persécutions du régime soviétique, ou ultérieurement les exactions du régime russe en Tchétchénie : selon l'un de ses vers, « En Russie, un poète est plus qu'un poète »[7].

Œuvres traduites en français

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  • Autobiographie précoce, traduit du russe et préfacé par K.S. Karol, Paris, Julliard, 1963
  • Trois minutes de vérité, traduit par Paul Chaulot, Paris, Julliard, 1963
  • De la cité du oui à la cité du non, traduit par Élisabeth Soulimov, préface d'Armand Lanoux, Paris, Grasset, 1970
  • Katia Granoff, Anthologie de la poésie russe, 4e éd., Paris, Gallimard, coll. « Poésie » no 275, 1993
  • Les Baies sauvages de Sibérie, roman, traduit du russe par Alain Préchac, Paris, Plon, 1982 : réédition, Paris, Presses pocket no 2149, 1983 (ISBN 2-266-01236-3) Ce roman est en fait un récit morcelé en une galerie de portraits en rapport avec la région natale de l'écrivain, illustration du dégel des années 1960.

Hommages

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Notes et références

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  1. « Ievgueni Ievtouchenko », sur larousse.fr
  2. « Ievgueni Ievtouchenko », sur universalis.fr
  3. (ru) Date de naissance en russe.
  4. (en) RFE/RL, « Acclaimed Russian Poet Yevgeny Yevtushenko Dead At 84 », .
  5. (en) Raymond H. Anderson. Yevgeny Yevtushenko, Poet Who Stirred a Generation of Soviets, Dies at 83. The New York Times, April 1, 2017.
  6. C. Gras, L'hiver aux trousses : voyage en Russie d'Extrême-Orient, Paris, Gallimard, , 267 p. (ISBN 978-2-07-046794-5), p. 106
  7. Paul Falzon, « L’homme du jour Evgueni EIevtouchenkovtouchenko », L'Humanité, 18 juillet 2003.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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