Centre national et musée Jean-Jaurès
Le Centre national et musée Jean-Jaurès est un établissement municipal de la ville de Castres (Tarn) présentant la vie et l'époque de Jean Jaurès. Le musée Jaurès, créé en 1954, devient Centre national et musée Jean-Jaurès en 1988. Il se situe dans le centre-ville de Castres. Il dispose du label musée de France.
Ouverture | |
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Dirigeant |
Joëlle Arches |
Visiteurs par an |
9 076 () |
Site web |
Collections |
Jean Jaurès : sa vie et ses représentations |
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Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
2, place Pélisson |
Coordonnées |
Le musée Jean-Jaurès
modifierEn 1954, le musée de Castres, devenu musée Goya sept ans plus tôt, présente pour la première fois, sous l’autorité de son conservateur Gaston Poulain, une exposition à l’occasion du 40e anniversaire de la mort de Jean Jaurès. Photographies, documents de presse, manuscrits et objets divers sont ainsi rassemblés et présentés.
Lancé par le maire Lucien Coudert, le projet de création d'un musée est confié à Gaston Poulain, conservateur (Montpellier, 1903 – Lamalou-les-Bains, 1973, conservateur des musées de Castres de 1947 à 1969). La même année, le musée Jaurès ouvre dans les murs de l’hôtel de ville.
Le , est inaugurée une nouvelle exposition à l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Jaurès. Sous la présidence de Joseph Paul-Boncour, elle rassemble 1088 pièces, de toutes natures.
Plusieurs d’entre elles prêtés pour l’événement, seront cédées par leurs propriétaires (en particulier Vincent Auriol, ancien président de la IVe République).
Le musée s’agrandit. Il occupe deux, puis trois salles de l’actuel musée Goya. Durant plus de 30 ans, viendront découvrir le musée Jean-Jaurès : Charles de Gaulle, Guy Mollet, François Mauriac, Marcel Pagnol, Alain Decaux, l’archiduc Otto de Habsbourg, Jean Guehenno, Georges Salles, André Lhote…
Après plusieurs années, l’idée s’impose de créer un musée à part entière avec une vocation de recherche scientifique, distinct du musée Goya.
Le Centre national et musée Jean-Jaurès
modifierOrigines du Musée Jaurès
modifierEn 1981, l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand incite la municipalité castraise, alors rassemblée autour de Jean-Pierre Gabarrou, à créer un musée Jean-Jaurès à part entière, distinct du musée Goya. L’objectif est de disposer d’un établissement multifonctionnel : exposition permanente, temporaire et centre de recherche.
Le , se constitue à l’hôtel de ville « une association pour l’étude et la réalisation du Centre national Jean-Jaurès (…) dans le but de contribuer par tous les moyens à la connaissance de la personne, de l’action et de l’œuvre de Jean Jaurès, afin d’en assurer la pérennité et le rayonnement », sous la présidence de Madeleine Rebérioux, alors présidente de la Société d’études jaurésiennes (SEJ), assistée de Rolande Trempé. Les deux universitaires en conçoivent la muséographie. Les travaux scientifiques dureront cinq ans.
Le , le choix du site se porte sur l’immeuble dit « Delga », place Pélisson.
Inauguration du Centre National et Musée Jean Jaurès (1988)
modifierLe , le Centre ouvre ses portes. Le , le président de la République François Mitterrand l’inaugure.
Organisation du parcours muséographique
modifierRéparti sur 4 niveaux, le CNMJJ présente au rez-de-chaussée un espace d’exposition temporaire, un accueil avec un espace boutique. Puis au premier étage, il y a les collections permanentes. La salle de conférence d’une capacité de 50 places se trouve au second étage. Enfin au dernier étage, se trouvent les archives avec également une salle de consultation.
Au premier étage, on distingue deux salles.
Première Salle : repères biographiques sur Jean Jaurès
modifierCette salle traite de manière chronologique la vie Jean Jaurès à l'aide d'une série de panneaux relatant son enfance à Castres, ses études à l'École Nationale Supérieure à Paris, son travail de journaliste puis son engagement politique à Toulouse, Carmaux et Albi et ses différents combats contre le colonialisme, les injustices, la guerre.
Il y a notamment des tableaux, des bustes et aussi des pièces rares telles qu'un chapeau et des chaussures de Jean Jaurès.
Deuxième Salle : essor du socialisme et de la SFIO en France
modifierDans la seconde partie, on découvre le succès grandissant de la SFIO au début du XIXe siècle en France grâce à de nombreuses victoires aux élections législatives et de l'essor de la diffusion de la presse de gauche dans le pays.
Expositions temporaires sur Jaurès et son époque
modifierLes expositions temporaires ont lieu au rez-de-chaussée. Elles s'organisent autour de Jaurès à l’affiche, Jaurès en carte postale puis des personnes engagées (Jules-Louis Puech, Francisco Ferrer…). Le musée met également en valeur des artistes locaux (Maurice Garrigues, Georges Crouzat, Gaston-Louis Marchal, Alex Tomaszyk, Jean Segalat…). Des conférences et débats accueillent Max Gallo, Maurice Agulhon, Jean-Jacques Becker, Gerd Krumeich…
En 2008, la nouvelle politique culturelle de l’établissement propose 4 expositions par an autour de 4 thématiques : jeunesse, histoire, caricature, art local.
En 2024, l'exposition temporaire Jaurès intime évoque la vie de Jean Jaurès, son enfance à Castres et dans le Tarn à travers des correspondances privées, des lettres, de nombreuses photographies de sa maison natale, de la ferme familiale, de sa famille en vacances dans le Tarn.
Puis en 2025, l'exposition Notre-Dame de Paris au siècle de Jaurès, à travers des photographies, des documents, et des archives relate l'histoire de cet édifice du XXe siècle à nos jours. En effet, la cathédrale a été restauré et réouverte le 8 décembre 2024 suite à un incendie qui brûla la charpente millénaire cinq ans auparavant...
Exposition temporaires au Musée Jean Jaurès | Périodes |
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"Jaurès intime" | Février-Décembre 2024 |
"Notre-Dame de Paris au siècle de Jaurès" | Février-Décembre 2025 |
Hausse de la fréquentation depuis les années 2000
modifierLe musée connaît une hausse de sa fréquentation, de 9 000 visiteurs (2008) à 12 000 (2010). Des expositions telles que L’École au temps de Jaurès (2009), Le Canard enchaîné (2012), L'Affiche en guerre (2014), Vie de Poilu (2015), Emmanuel de Las Cases (2017) et L'histoire du Castres Olympique, plus d'un siècle de rugby à Castres (2018) connaissent un vif succès.
En 2009, la Ville organise le 150e anniversaire de la naissance de Jean Jaurès. Commémoration, expositions et colloque Jaurès, enfant de Castres, sous la présidence de Jean-Pierre Rioux sont organisés. Le Conseil municipal tient symboliquement une séance extraordinaire sur la place éponyme, pour lire des délibérations des années 1860-1870.
En , il propose une exposition intitulée Jean Jaurès, le pacifique, présentant de nombreuses pièces peu connues du public. Vient ensuite un colloque Jaurès, pacifique et pacifiste ? sous la présidence de Jean-Jacques Becker, première manifestation du calendrier des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.
2014 marque l’année du centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès. De nombreuses commémorations et manifestations sont organisées dans toute la France. Le CNMJJ y participe par le prêt d’œuvres et la mise à disposition de nombreuses iconographie.
Partenariats nationaux
modifierSoutenant les différents événements autour de Jean Jaurès, il s’associe à près d’une centaine de partenaires pour la réalisation d’expositions (l’Assemblée nationale, le Panthéon, les Archives départementales du Tarn…), le prêt d’expositions itinérantes dans toute la France, l’édition de dossiers de presse (L’Histoire, Le Monde, L’Humanité, Télérama), des publications d’ouvrages (éditions Autrement, de Borée, Grand Sud, éditions Privat) et des documentaires audiovisuels (France Culture, France Inter, France 5, Arte).
Les derniers colloques, réunissant historiens et chercheurs, du CNMJJ ont porté notamment sur :
- "Jaurès et l'affaire Dreyfus, histoire d'un engagement", sous la présidence de Vincent Duclert (2018),
- "Jaurès et le procès Villain", sous la présidence de Jacqueline Lalouette (2019),
- "Jaurès et de Gaulle", sous la présidence de Gilles Candar (2021),
- "Panthéonisation de Jean Jaurès", sous la présidence de Gilles Candar (2024).
Liens externes
modifierSources
modifier- Jean-Baptiste Alba, « Jean Jaurès au cœur de sa ville » in Bulletin de l’association des Amis des musées de Castres, janvier-juin 2020, n°49
- Jean-Baptiste Alba, « Le Centre national et musée Jean-Jaurès » in Revue du Tarn, n°253, printemps 2019, p. 133-150
- Jean-Baptiste Alba, « Jean Jaurès en son musée », in Le Billet de la Société culturelle du Pays castrais, 24e année – n°7, , p. 1-4
- Jean-Louis Augé, « Le musée Jaurès », in Castres et les Castrais, éd. Grand Sud, Albi, 2007, p. 108
- Gaston-Louis Marchal, « Le centre national et musée Jean Jaurès à Castres », in Revue du Tarn, n°132, janv.-, p. 737-741
- Gaston-Louis Marchal, « Et le Centre national et musée Jean-Jaurès fut ! », in Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, n°11, oct.-déc. 1988, p. 3-5
- Ville de Castres, « Dossier Centre national et musée Jean Jaurès... », in Castres d'abord !, n°68, fév. 1988, p. 6-7
- Ville de Castres, « Le Centre national et musée Jean Jaurès », in Images de la vie culturelle à Castres, n°3, fév.-, p. 3-5