Bourj el-Brajné

Quartier de Beyrouth

Bourj Al Barajina (en arabe : برج البراجنة), transcrit aussi en français en Bourj el-Brajné[1], est une municipalité de la banlieue sud de Beyrouth.

Burj El Barajneh
Entrée du camp de réfugiés de Bourj el-Barajneh
Géographie
Pays
Gouvernorat
District
Partie de
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Village libanais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Carte

La municipalité se trouve près de l'aéroport international de Beyrouth - Rafic Hariri. Il compte près de 25 000 habitants, surtout des réfugiés palestiniens qui vivent dans le camp.

Camp de réfugiés de Bourj el-Barajneh

modifier

Le camp de réfugiés de Bourj el-Barajneh est situé à la périphérie de la municipalité. La Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge a établi le camp en 1948 pour accueillir un afflux de réfugiés palestiniens en provenance du nord de la Palestine. Le camp a été assiégé par l'armée israélienne et les phalangistes chrétiens libanais en 1982, après l'invasion du Liban par Israël au début de la même année. Elle (et d'autres camps palestiniens) a également été assiégée par la milice Amal de à février 1987 dans le cadre de la prise de Beyrouth-Ouest. Selon l'UNRWA, plus de 20 000 réfugiés palestiniens vivent dans ce camp, alors qu'à l'origine, seuls 10 000 d'entre eux devaient vivre sur ce site d'un kilomètre carré. Après la crise en Syrie, de nombreux réfugiés syriens se sont alors installés dans le camp, ce qui a considérablement augmenté sa population. Les conditions de vie dans le camp sont terribles et de nombreux décès sont enregistrés chaque année à la suite d'électrocutions et d'effondrements de bâtiments[2].

Attentats de novembre 2015

modifier

Le , le faubourg de Bourj el-Barajneh a été le théâtre de deux attentats suicides. Au moins 43 personnes ont été tuées et 239 blessées[3]. Un homme, père de deux enfants, Adel Termos, s'est jeté sur le deuxième terroriste et a sauvé d'innombrables vies au prix de sa propre vie[4]

Musique

modifier

Dans les camps de réfugiés de Jénine, Deir Ghassaneh, Kalandia et Jalazone, en Cisjordanie mais aussi de Chatila et de Bourj el-Barajneh à Beyrouth, l'école de musique de l'association Al Kamandjâti, fondée à Angers en 2002 et installée à Ramallah en 2008 par Ramzi Aburedwan, forme des apprentis interprètes. Plus de 150 élèves s'inscrivent chaque année aux cours de théorie de la musique et d’apprentissage d'un ou plusieurs instruments. L'association fournit instruments, pupitres et partitions. Les cours sont assurés par des musiciens étrangers comme ceux de l'Orchestre arabo-andalou d'Anjou, de l'Orchestre de chambre de Paris ou comme le chef Diego Masson qui encadrent les jeunes bénévolement. Des concerts sont organisés en Cisjordanie mais parfois aussi en Israël, souvent annulés en raison des conflits[5],[6].

Notes et références

modifier
  1. L'Orient le Jour, article du 20 mai 2020
  2. (en-US) « On The Brink of Cannibalism », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  3. « Liban : deuil national après le pire attentat qu’ait connu Beyrouth depuis 1990 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « The fearless father who threw himself on a suicide bomber, saving 'hundreds' of lives in Beirut », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. Alice Froussard, « À Jénine, une école de musique résiste », La Lettre du musicien,‎ (lire en ligne)
  6. Antoine Pecqueur, « Jouer dans les zones à risque », La Lettre du musicien,‎ (lire en ligne)

Article connexe

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :