Blackgaze
Le blackgaze ou encore post black metal est un genre musical mêlant black metal et shoegazing[1]. Le nom est un mélange des deux genres musicaux comme le décrit The Guardian ; « ce terme fait le buzz chez les nouveaux groupes qui reprennent le black metal et ses blast beats [...] qu'ils mêlent à des mélodies dérivées du post-rock, du shoegaze et du post-hardcore[2]. » Pour Exclaim!, le blackgaze « mêle l'instrumentation du black metal aux sons plus mélodiques et rêveurs du shoegaze. » Largement influencé par des groupes de black metal atmosphérique comme Ulver (à leurs débuts), Burzum et Summoning, le genre est initialement popularisé par des groupes français comme Alcest et Amesoeurs au début de l'année 2005, jusqu'à 2010 et l'arrivée de Deafheaven qui y contribuera significativement[1].
Origines stylistiques | Black metal, shoegazing, post-rock, post-hardcore |
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Origines culturelles | Début et milieu des années 2000 ; France |
Instruments typiques | Guitare électrique, guitare basse, batterie, clavier, synthétiseur, chant (shrieking) |
Popularité | Années 2010 |
Voir aussi | Post-metal |
Développement
modifierIl s'agit d'une « scène géographiquement dispersée » pour The Guardian[2], Michael Nelson de Stereogum retrace les origines du blackgaze dans les chansons d'artistes français comme Neige, le pilier de tels projets dans les groupes Alcest, Amesoeurs et Lantlôs. Selon Nelson, l'EP Le Secret d'Alcest, publié en 2005, est « la naissance du blackgaze » ; il note que cela ressemble à « une sorte de split collaboratif entre Cocteau Twins et Burzum[3]. » Natalie Zina Walschots de Exclaim! cite également Neige comme le pilier du genre, notant en parallèle que le groupe Deafheaven a significativement contribué au genre[1],[4]. Le chanteur de Deafheaven, George Clarke, cite lui-même les chansons de Burzum comme inspiration[3].
Accueil
modifierCertains adeptes du black metal et du heavy metal accueillent négativement le genre[5], en particulier après la publication de l'album Sunbather de Deafheaven en 2013. Cependant, l'album est bien accueilli par la presse spécialisée, qui deviendra le point culminant du blackgaze[6],[7],[8]. Deafheaven attire aussi l'attention en jouant à plusieurs festivals[9],[10].
Artistes notables
modifierNotes et références
modifier- (en) Natalie Zina Walschots, « The Translator Blackgaze », Exclaim!, (consulté le ).
- Tom Howells, « Blackgaze: meet the bands taking black metal out of the shadows », sur The Guardian, (consulté le ).
- (en) Michael Nelson, « Deconstructing: Alcest’s Shelter And Metal In A Post-Deafheaven World », Stereogum, (consulté le ).
- (en) Hughes, Josiah, « The Plight of Deafheaven », Exclaim!, (consulté le ).
- (en) Kevin Stewart-Panko, « Debunking the "hipster metal" myth », sur Alternative Press, (consulté le ).
- (en) « Sunbather by Deafheaven » (consulté le ).
- (en) « Deafheaven: Sunbather » (consulté le )
- (en) « Deafheaven's Sunbather Was Featured in the Apple iPhone 5c Keynote », sur MetalSucks (consulté le ).
- (en) « Hunt-Hendrix broadens black metal sound with Liturgy » (consulté le ).
- (en) « Crossin' Over with Deafheaven's George Clarke » (consulté le ).
- (en) « Untrue And International: Living In A Post Black Metal World », sur The Quietus (consulté le ).
- (en) « Amesoeurs - Amesoeurs review », sur Pitchfork (consulté le ).
- Daphnéa, « VIOLET COLD », sur culture metal (consulté le )