Antoine Mattei (1832-1894)
Antoine Mattei, dit le commandant Mattei, né le à Vico en Corse et mort le à Paris[1], est un officier, et explorateur français au Bas-Niger en Afrique de l'Ouest au XIXe siècle.
Explorateur français |
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Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) 15e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Activité |
Agent consulaire de France à Brass |
Grade militaire | |
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Conflit | |
Distinction |
Biographie
modifierFils de Paul-Baptiste et de Benoite Mattei, il épouse Marie-Léopoldine Léïbold le .
Carrière militaire
modifierAlgérie et campagne d'Italie
modifierEntré dans l'armée comme simple soldat en 1849 au 21e régiment d'infanterie légère.
Il est de 1851 à 1853 à Rome. Il passe en 1853 au bataillon de tirailleurs indigène de Constantine, il est blessé en 1854 dans un combat contre les Kabyles de Beni-Djer. Sergent-major en 1856, il est blessé à la bataille de Magenta pendant la campagne d'Italie en 1859, lieutenant en 1865 au 3e régiment de tirailleurs algériens.
Guerre Franco-Prussienne
modifierIl est capitaine au régiment de voltigeurs de la garde impériale de 1868 à 1870, pendant la guerre franco-allemande de 1870, il est de nouveau blessé à la bataille de Gravelotte. Il est fait prisonnier en jusqu'au .
Capitaine au 124e regiment d'infanterie de ligne en 1872, puis chef de bataillon au 87e régiment d'infanterie de ligne en 1883, il prend sa retraite en 1884.
Nommé lieutenant-colonel dans l'infanterie de l'armée territoriale, service des chemins de fer et des étapes, le .
La Compagnie française de l'Afrique équatoriale
modifierAprès l'expédition de Semellé et Viard en 1880, et à la suite du décès du comte de Semellé[2], Antoine Mattei fut chargé pendant quatre ans d'une mission spéciale au Bas-Niger[3] pour « aller disputer aux Anglais, par les armes commerciales la neutralité des bouches du Niger et de les empêcher de s'emparer de toutes les vastes contrées du centre africain », recruté par le commandant Quinemaut, et avec le patronage de Léon Gambetta, il reçoit du ministre de la Guerre un congé de 6 mois.
Mattei devient l'agent général de la Compagnie française de l'Afrique équatoriale[4], agent consulaire de France à Brass, et représentant officiel de la France pour traiter avec les tribus indigènes au Bas-Niger (Nigeria)[5]. Le , il embarque à Liverpool sur le navire Gabon à destination de Brass.
De 1881 à 1885, il crée plus de vingt comptoirs coloniaux sur le Niger et la rivière Bénoué et constitue en 1883 une flottille de 6 bâtiments pour relier les différents centres commerciaux français ; le Noupé, le Niger, le Moleki, la Française, le Rapide, et le Challand[6].
Après l'échec de l'implantation française au Bas-Niger et la conférence de Berlin en 1885[7], il est de retour en France, et en 1890 il est commissaire du gouvernement près du conseil de guerre de Grenoble[8].
Anecdote
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(*) Acide sulfurique.
Décorations
modifier- Médaille militaire, le .
- Médaille d'Italie.
- Chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, le .
- Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, le .
Bibliographie
modifierNotes et références
modifier- Acte de décès à Paris 15e, n° 1259, vue 5/31.
- Estampes, Louis d' (1829-1898), La France au pays noir, par Louis d'Estampes, Bloud & Barral (Paris), (lire en ligne), p. 87
- Society for the Propagation of the Faith, Les missions catholiques : bulletin hebdomadaire illustré, (lire en ligne), p. 9
- Matteï, Antoine (1832-1894), Bas-Niger, Bénoué, Dahomey, par le commandant Mattei, Impr. de E. Vallier (Grenoble), (lire en ligne), p. XI,
- Société de géographie (Marseille), Bulletin de la Société de géographie de Marseille, Secrétariat de la Société de géographie (Marseille), (lire en ligne), p. 43, 44
- « Base Léonore - Cote : LH/1794/24 - Mattei, Antoine », sur culture.gouv.fr
- Comité du Maroc (Paris)., Bulletin du Comité de l'Afrique française, Comité de l'Afrique française (Paris), (lire en ligne), p. 16
- Journal des débats politiques et littéraires, S.n. (Paris), (lire en ligne), p. 16
- Matteï, Antoine (1832-1894), Étude sur les tirailleurs algériens... par A. Mattei, C. Tanera (Paris), (lire en ligne)
Liens externes
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