Anneville-Ambourville
Anneville-Ambourville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Anneville-Ambourville | |||||
Le manoir des templiers. | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Métropole Rouen Normandie | ||||
Maire Mandat |
Éric Lefebvre 2020-2026 |
||||
Code postal | 76480 | ||||
Code commune | 76020 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Annevillais | ||||
Population municipale |
1 168 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 27′ 44″ nord, 0° 53′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 44 m |
||||
Superficie | 20,33 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Barentin | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://www.anneville-ambourville.fr/ | ||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierCommune du Roumois située dans le canton de Barentin, dans un méandre de la Seine.
Communes limitrophes
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 829 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Milieux naturels et biodiversité
modifierLa commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Anneville-Ambourville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (24,3 %), eaux continentales[Note 2] (19,3 %), prairies (17,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,5 %), forêts (10,3 %), terres arables (7 %), mines, décharges et chantiers (5,6 %), zones urbanisées (3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
modifierLes ponts les plus proches permettant de traverser la Seine sont le pont de Brotonne à Caudebec-en-Caux et le pont Gustave-Flaubert à Rouen.
Les bacs les plus proches sont ceux de Berville-sur-Seine, Yville-sur-Seine et de La Bouille.
Toponymie
modifierIl s'agit de deux formation toponymiques médiévales en -ville (Terme issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural »).
- Anneville est une mentionné sous les formes Terra que Anslecvilla vocatur (Adigard des Gautries 1956 p. 127 — Fauroux 316) ou Anslecvilla dès 1057[13].
Le toponyme signifie « le domaine rural d'ÁslæikR », nom d'homme norrois, comme tous les Anneville de Normandie[14], et qui s'est perpétué jusque la fin du Moyen Âge dans le patronyme normand Anlec.
- Ambourville est une mentionné sous les formes Auborvilla en 1122 ; Otburvilla au XIIe siècle[14]. Il signifie le « domaine rural d’Audburgis », nom de femme germanique[14] ou « d’Alburgis », de même origine[15],[16].
Le même nom de personne est contenu dans Ambrumesnil (Seine-Maritime, Aubrumesnil 1264)[14]. La présence d'un nom de femme en composition dans un nom de domaine est rare et ne se retrouve, en principe, que dans des noms de propriétés mérovingiennes et carolingiennes. Le nom de famille Aubourg est issu de cet ancien prénom et est, en 2009, encore principalement attesté dans le département de la Seine-Maritime, en outre, il existe un nom de personne scandinave féminin équivalent, à savoir Auðbjǫrg, dont la forme en vieux suédois est Ödborg[17] qui a pu se superposer au précédent et expliquerait la fréquence de cet ancien matronyme centré sur la Normandie. L'attraction du nom de personne Ambert pour expliquer le passage de Au- [o] à Am-[18] ne se justifie pas puisqu'il correspond à une particularité phonétique du dialecte normand, en outre, le nom Ambert n'est pas historiquement attesté dans la région[19].
La réunion des deux communes ne date que de 1975.
Histoire
modifierLe seigneur Pigache, qui possédait un fief dans ce village, suivit Guillaume le Conquérant dans son expédition, combattit à bataille d'Hastings et reçut des biens en Angleterre.
Le 30 janvier 1938, le clocher de l'église d'Anneville-sur-Seine est détruit par un incendie provoqué par la foudre.
La commune est constituée par la fusion, en 1975, d'Anneville-sur-Seine et d'Ambourville.
La commune a accueilli le le prologue du Rallye Dakar 1992.
En 1992 a lieu l'affaire Kaas.
Politique et administration
modifierMaires d'Anneville-sur-Seine jusqu'en 1975
modifierMaires d'Ambourville jusqu'en 1975
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 1 168 habitants[Note 3], en évolution de −2,99 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifier- Fête patronale Saint-Côme-Saint-Damien le 3e dimanche de septembre à Ambourville.
- Fête patronale de la Saint-Jean le 3e dimanche de juin à Anneville.
Sports et loisirs
modifier- Club de voile.
- Piste de karting. C’est sur ce circuit qu’a débuté Pierre Gasly en 2002.
Cultes
modifierAnneville-Ambourville appartient à la paroisse catholique Saint-Philibert de Duclair – Boucles de Seine qui fait partie du doyenné Rouen-Ouest de l'archidiocèse de Rouen.
Économie
modifier- Carrières d'extraction de granulats alluvionnaires.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Manoir des Templiers, à Ambourville, composé d'un logis élevé au XIIIe siècle sur deux niveaux tout en pierre, couvert en ardoise. Au XVe siècle, Louis Malet de Graville, grand amiral de France, dont la famille tenait la seigneurie depuis le XIVe siècle, mena une importante campagne de travaux. Une tourelle abritant un escalier en colimaçon fut ajoutée au milieu de la façade d'arrivée, en même temps que le corps de logis était remanié. Sur le côté, il fit construire une vaste grange[25]. À l'amiral de Graville, succéda à Anneville-Ambourville sa fille Anne Malet de Graville, mariée avec Pierre de Balsac[26], dont l'écusson sculpté à l'entrée de la tour de l'escalier porte les armoiries. Leur fils Thomas de Balsac leur succède à Ambourville, puis son fils Robert de Balsac, gentilhomme de la chambre du Roi, qui fait bâtir, à la fin du XVIe siècle, le grand colombier sur le côté du manoir. Inhumé dans l'église d'Ambourville, Robert de Balsac a pour successeur sa nièce Anne, fille de Jean de Balsac, mariée en 1595 avec François de L'Isle Marivaux (frère de Claude de L'Isle Marivaux). La famille de L'Isle Marivaux conserve la seigneurie d'Ambourville jusqu'à sa vente en 1775 à Pierre Robert du Fay. La fille de celui-ci, Geneviève Julie Angélique du Faÿ épouse en 1799 Alexandre Emmanuel Le Filleul de Longthuit. Leur fils Henri Raoul Le Filleul de Longthuit leur succède à Ambourville, puis sa fille Rose Octavie Le Filleul de Longthuit, mariée avec Gabriel Arsène Quenault de La Groudière[27]. En 1922, le château des Templiers est converti en colonie de vacances[28].
- Manoir de la Cheminée Tournante[29], édifié en bord de Seine au XVIIe siècle, composé d'un logis bas avec fronton triangulaire, auquel sont accolés deux pavillons plus élevés, prolongés par deux ailes plus basses. Cet édifice et ses dépendances sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis un arrêté du .
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Anneville[30].
- Église Saint-Rémi d'Ambourville.
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Port[31], de 1662.
Personnalités liées à la commune
modifier- Alfred Darcel.
- Mgr Daniel-Auguste Lemonnier, évêque auxiliaire de Rouen.
Héraldique
modifierLes armes de la commune de Anneville-Ambourville se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gilbert Fromager, Anneville-Ambourville : à la recherche des racines de notre village, Le Pucheux, , 128 p.
- État historique en abrégé des paroisses de Bardouville, d'Aubourville, de Berville, d'Anneville… avec les observations sur l'état présent de la paroisse d'Anneville, pour servir d'instruction à Messieurs les propriétaires et habitants desdites paroisses, Rouen, 1720
- Gilbert Fromager, « Anneville-sur-Seine aux mains des Prussiens en 1870 », Le Pucheux, no 65, (ISSN 0248-6474)
- Gilbert Fromager (préf. Charles Carré), Le Canton de Duclair à l'aube du XXe siècle, Duclair, G. Fromager, , 163 p. (ISBN 978-2-9501653-0-5, BNF 34878895)
- Gilbert Fromager, Le canton de Duclair : 1925-1950, Duclair, G. Fromager, , 204 p. (ISBN 978-2-9501653-1-2, BNF 35618737)
- « Anneville-Ambourville », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) vol. 1, p. 419-421
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Anneville-Ambourville sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Anneville-Ambourville et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150, BNF 34633052), p. 30.
- F. de Beaurepaire, op. cit..
- Marie-Thérèse Morlet, Noms de personne sur le territoire de l'ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, t. I, p. 15b.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
- Auðbjǫrg sur le site de Nordic Names (lire en anglais)
- Ernest Nègre, op. cit..
- Site de Géopatronyme : répartition du nom Ambert par nombre de naissances
- « Municipales 2020. Éric Lefebvre réélu maire à Anneville-Ambourville : Le maire, Éric Lefebvre, a présenté sa nouvelle équipe, lundi 25 mai 2020, à Anneville-Ambourville », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Mathieu Deldicque, Le dernier commanditaire du Moyen Age l'amiral de Graville vers 1440 - 1516, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 496 p. (ISBN 978-2-7574-3359-1), p. 144-149
- Mathieu Deldicque, Le Dernier commanditaire du Moyen Age l'amiral de Graville vers 1440 - 1516, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 496 p. (ISBN 978-2-7574-3359-1), p. 365-370
- Gilbert Fromager, Anneville Ambourville, Fontaine-le-Bourg, Le Pucheux, , 127 p. (ISBN 978-2-918856-10-8), p. 16-19, 23-25, 30-33
- Gilbert Fromager, Anneville Ambourville, Fontaine-le-Bourg, Le Pucheux, , 127 p. (ISBN 978-2-918856-10-8), p. 86-88
- Notice no PA00101110.
- Ferdinand Coutan, « L'église N.-D. d'Anneville-sur-Seine vue par un passant », Journal de Rouen, , p. 2.
- « Chapelle Notre-Dame de Bon-Port », notice no IA00021589.