Angelo Rinaldi

romancier et journaliste français

Ange-Marie Rinaldi dit Angelo Rinaldi, né le à Bastia, est un écrivain et journaliste français, élu à l'Académie française en 2001.

Angelo Rinaldi
Fonctions
Président
Défense de la langue française
-
Fauteuil 20 de l'Académie française
depuis le
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (84 ans)
BastiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Ange-Marie Rinaldi
Nationalité
Activité
Père
Pierre-François Rinaldi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Antoinette Rinaldi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinction
Œuvres principales

Biographie

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Fils de Pierre-François Rinaldi et d'Antoinette Pietri, Ange-Marie Rinaldi[1],[2] grandit en Corse avant de devenir journaliste. Il travaille à Nice-Matin et Paris Jour comme reporter et chroniqueur judiciaire et collabore successivement à L'Express, au Point et au Nouvel Observateur, avant de devenir directeur du Figaro littéraire après le renvoi de Jean-Marie Rouart en 2003, ,jusqu'à sa retraite en 2005[3].

Il exprime son admiration pour certains écrivains « rares » qu'il a fait redécouvrir à un public plus large, comme François Augieras, Marguerite Audoux, Olivier Larronde, Fritz Zorn, Elizabeth Taylor, Jean Rhys, Italo Svevo [réf. nécessaire].

Dans le recueil Service de presse (1999) apparaissent des thèmes récurrents, en particulier son goût pour la poésie, les romans noirs américains, la pureté de la langue française, et sa férocité envers les auteurs « à la mode » (Marguerite Duras, Albert Cohen, Alain Robbe-Grillet, Philippe Sollers, Julia Kristeva, Philippe Djian, Michel Houellebecq, Christine Angot). Dans L'Express, il témoigne de son aversion pour Georges Simenon en titrant « Simenon : le zéro de la pensée » en 1979[4], en 1992[5] et en 2012[6].

Il obtient le prix Femina, en 1971. Il reçoit le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre et se voit élu au premier tour le à l'Académie française (20e fauteuil), où il rejoint son compagnon Hector Bianciotti. Succédant à José Cabanis, il est reçu sous la Coupole en 2002 par Jean-François Deniau et prononce le « Discours sur la vertu » en 2004.

Hector Bianciotti et Angelo Rinaldi sont le premier couple officiellement homosexuel à siéger à l'Académie française[7].

En , il démissionne de la présidence de l'association Défense de la langue française pour protester contre la remise d'un prix à Éric Zemmour[8], à la suite de la condamnation du journaliste polémique pour provocation à la discrimination raciale.

Distinction

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Hommage

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L'écrivain Salim Jay lui a consacré un ouvrage, Pour Angelo Rinaldi (Belles Lettres, 1994).

Œuvres

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  • La Loge du gouverneur, roman, Denoël, 1969 – Prix Fénéon en 1970
  • La Maison des Atlantes, roman, Denoël, 1971 – Prix Femina
  • L'Éducation de l'oubli, Denoël, 1974
  • Les Dames de France, Gallimard, 1977
  • La Dernière Fête de l'Empire, roman, Gallimard, 1980
  • Les Jardins du consulat, roman, Gallimard, 1985
  • Les Roses de Pline, Gallimard, 1987 – Prix Jean-Freustié en 1988
  • La Confession dans les collines, Gallimard, 1990
  • Les jours ne s'en vont pas longtemps, Grasset, 1993
  • Dernières Nouvelles de la nuit, Grasset, 1997
  • Service de presse (choix des chroniques littéraires de L'Express), Plon, 1999, préface de Jean-François Revel
  • Tout ce que je sais de Marie, Gallimard, 2000
  • Où finira le fleuve, Fayard, 2006
  • Résidence des étoiles, Fayard, 2009
  • Dans un état critique, Les Empêcheurs de penser en rond/La Découverte, 2010
  • Les souvenirs sont au comptoir, Fayard, 2012
  • Torrent, Fayard, 2016
  • Laissez-moi vous aimer, théâtre, Pierre-Guillaume de Roux, 2018

Notes et références

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  1. « Angelo Rinaldi », Grande Encyclopédie Larousse (consulté le ).
  2. a et b Décret du nommant Angelo Rinaldi chevalier de la Légion d'honneur sur Légifrance.
  3. « Angelo Rinaldi « contraint » de démissionner », sur L'Obs, Paris, (consulté le ).
  4. L'Express, .
  5. L'Express, .
  6. Eryck de Rubercy et Angelo Rinaldi, « Romancier, critique de profession », Revue des Deux Mondes, Paris,‎ , p. 137-150 (ISSN 0750-9278, lire en ligne, consulté le ).
  7. Frédéric Martel, Le rose et le noir : les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points essais » (no 608), (1re éd. 1996), 772 p. (ISBN 978-2-7578-1055-2, présentation en ligne).
  8. Léonard Billot, « Angelo Rinaldi proteste contre la remise d'un prix à Eric Zemmour », sur Libération, Paris, (consulté le ).

Liens externes

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