André Brouillet
Pierre Aristide André Brouillet né le à Charroux et mort le à Couhé Vérac est un peintre et illustrateur français.
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(à 57 ans) Couhé Vérac |
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Pierre Aristide André Brouillet |
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médaille de 3e classe au Salon de 1884 médaille de 2e classe au Salon de 1886 médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889 médaille de 1re classe au Salon de 1906 Officier de la Légion d'honneur en 1906 |
Il est spécialisé dans les scènes de genre, les portraits les paysages, il a aussi peint des sujets orientalistes.
Biographie
modifierFils du sculpteur Pierre-Amédée Brouillet et d'Élisabeth Leriget, André Brouillet entreprend en 1876 des études d'ingénieur à l'École centrale Paris avant d'entrer trois ans plus tard à l’École des Beaux-Arts, où il est élève de Jean-Léon Gérôme[1]. L'année de sa réception au Salon, en 1879, il suit les cours de Jean-Paul Laurens[1].
Au cours de sa carrière, il a obtenu de multiples récompenses à ses expositions et bénéficié de nombreuses commandes publiques.
Il est surtout célèbre pour sa toile Une leçon clinique à la Salpêtrière (Salon de 1887, Fonds national d'art contemporain) qui représente le neurologue Jean Martin Charcot examinant la patiente Blanche Wittmann, considérée alors comme « hystérique », lors d'une de ces célèbres « leçons du mardi », dont il avait fait un véritable « spectacle »[2]. Charcot y est représenté entouré d'un grand nombre de ses élèves et collaborateurs, dont Théodule Ribot[3], Paul Richer, Jean Leguirec et Gilles de La Tourette. On y voit aussi le neurologue Joseph Babinski soutenant la patiente[4].
Brouillet est également l'auteur de La Violation du tombeau d'Urgel par les Dominicains[5], L'Exorcisme. Musiciens arabes chassant le djinn du corps d'un enfant (1884, musée des Beaux-Arts de Reims), Le Paysan blessé (Salon de 1886), L'Ambulance de la Comédie-Française en 1870 (1891), Le Vaccin du croup à l'hôpital Trousseau (1895), ainsi que des portraits de personnalités de l'époque, dont Joseph Babinski et Adolphe Carnot (1905)[6].
Influencé par son maître Jean-Léon Gérôme, Brouillet s’adonne à la peinture orientaliste, à la faveur de sa découverte du pays natal de son épouse, Emma Isaac, fille d’un riche commerçant juif constantinois, cousine de Ferdinand Isaac, dont il adoptera même la fille, Yvonne, née hors mariage en 1889 à Constantine, à la mort de sa mère, Marie-Louise Travers, le [7]. L’année suivante, en 1893, rentré en France avec sa fille adoptive, il élèvera Yvonne comme sa propre fille, la représentant dans 14 toiles[7]. Élève de la cantatrice Louise Grandjean, celle-ci sera engagée, le , à l’Opéra-Comique comme chanteuse lyrique, sous le nom de scène d’« Yvonne Florentz », et épousera le compositeur Joseph-Eugène Szyfer (nl), en 1913[8].
Brouillet s'est rendu deux fois en Grèce, d'abord en 1901 pour la réalisation d'une commande de l'État (Renan méditant sa prière sur l'Acropole) puis en 1903 pour réaliser le portrait de la reine Olga de Grèce, en 1901. En 1904, le magazine Femina l’a consacré comme le « peintre de la femme[9] ». En 1906, il est promu officier de la Légion d'honneur[10], en même temps qu'il reçoit la médaille d'or du Salon où il présente sa grande composition pour la Sorbonne Les Étudiants acclament Edgar Quinet et Edmond Michelet le lorsqu'ils reprennent possession de leur chaire.
Parti sur une route glacée pour porter secours à un convoi de réfugiés belges, le , il est frappé de congestion et meurt quelques heures plus tard. Ses obsèques ont eu lieu à Couhé Vérac.
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Bordeaux, musée des Beaux-Arts : Portrait de Goya d'après Vicente Lopez, 1894, huile sur toile[11].
- Dole, musée des Beaux-Arts : Portrait de Mme Fornasari, 1886, huile sur toile[12].
- Grenoble, musée de Grenoble : Le Paysan blessé, 1886, inv. MG 833.
- Paris :
- École nationale supérieure des mines : Portrait d'Adolphe Carnot, directeur de l'École des mines de Paris, 1905[13].
- Petit Palais :
- Portrait de Jean et Jeanne, les enfants du professeur Joffroy, 1895, huile sur toile ;
- La Vie simple, 1904, huile sur toile.
- Poitiers, Musée Sainte-Croix :
- Puteaux, Fonds national d'art contemporain : Une leçon clinique à la Salpêtrière, 1887, huile sur toile.
- Reims, musée des Beaux-Arts :
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L'Exorcisme. Musiciens arabes chassant le djinn du corps d'un enfant (1884), musée des Beaux-Arts de Reims.
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La Vie simple (1904), Paris, Petit Palais.
Illustrations
modifierAndré Brouillet a œuvré comme illustrateur pour des ouvrages et des revues.
- Les Découvertes de M. Jean d’Émile Desbeaux, éd. P. Ducrocq, 1883.
- Les Contemplations de Victor Hugo, éd. Testard, 1886, avec la gravure Bergère et troupeaux.
- Les Reliques d'amour d'Emmanuel Ducros, éd. Alphonse Lemerre, 1886.
- La Danse du ventre de Rodolphe Darzens, dans la Revue illustrée, .
- Une tache d'encre de René Bazin, Tours, éd. chez Mame, 1889, couronnée par l'Académie Française en 1904.
- Le Noël de Lucette d’Henry Gréville, dans le Le Figaro illustré, [17].
- Une Chasse au loup d’Henri Lafontaine, dans le Figaro illustré, [18].
- Steeple-Chase de Paul Bourget, éd. Alphonse Lemerre, 1894.
- La Volonté du Bonheur de Jules Case, Paris, éd. Paul Ollendorff, 1895.
- Fort comme la mort de Guy de Maupassant, Paris, éd. Paul Ollendorff, 1904.
- Les Musardises, La Brouette d'Edmond Rostand, Paris, librairie Pierre Lafitte et Cie, 1910, p. 160.
Notes et références
modifier- Gérard Aubisse, Les peintres des Charentes, du Poitou et de Vendée : XIXe – XXe siècles : dictionnaire et notices biographiques, Échiré, Gérard Aubisse, , 543 p. (ISBN 978-2-95060-793-5, lire en ligne), p. 254.
- Mireille Losco-Lena, « Une leçon clinique à la Salpêtrière, 1887 : trois conceptions de la mise en scène théâtrale », Lebenswelt. Aesthetics and philosophy of experience, no 3, , p. 93 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Louis Signoret, « Une leçon clinique à la Salpêtrière (1887) par André Brouillet », Revue Neurologique, no 139, , p. 687-701.
- Abel Lurat (1829-1890) a réalisé une eau-forte d'après cette toile (cf. « Une leçon clinique à la Salpêtrière. 1888 », sur Galerie Laurencin (consulté le )).
- Mention honorable au Salon de 1881. « Violation du tombeau de l’évêque d’Urgel », sur Alienor.org, Musée Sainte-Croix de Poitiers (consulté le ).
- « Portrait d'Adolphe Carnot », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Anne Klippstiehl, « En quête d’une médiation invisible : carnet de création de l’histoire de Madame de Beauchamp, d’Yvonne, ou de… », sur Agôn, octobre 2009-juillet 2010 (consulté le ).
- S. Lancereau, « André Brouillet », sur Académie de Poitiers, (consulté le ).
- Fémina, Paris (no 155-165), (lire en ligne), p. 514.
- « Dossier de Légion d’honneur », sur base Léonore, (consulté le ).
- Notice no 000PE025155, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no M0347004088, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Peinture sur toile dans son cadre sculpté en rocaille : Portrait d'Adolphe Carnot, directeur de l'école des mines (salon de 1905, no 280) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Tableau - Autoportrait », sur alienor.org.
- « Notice », sur Musées de Reims.
- « Notice », sur Musées de Reims.
- « Figaro illustré : Fascicule de septembre », Le Figaro, no 253, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- « Figaro illustré : Fascicule de novembre », Le Figaro, no 316, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Philippe Bata, Michèle Friang et Jacques Saint-Just, André Brouillet (1857-1914) (catalogue de l'exposition au Musée Sainte-Croix de Poitiers du au et au Musée de l'Echevinage de Saintes du au ), Poitiers, Musées de la ville de Poitiers et de la société des antiquaires de l'Ouest, , 207 p. (ISBN 2-903015-40-6).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la musique :
- « André Brouillet » dans la base Joconde.
- Association André Brouillet sur andrebrouillet.org.